Combats en Libye: Pertes “catastrophiques” dans le croissant pétrolier
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a fait état lundi de « pertes catastrophiques » après la destruction de deux réservoirs dans la plus importante zone industrielle pétrolière du pays à cause de violents combats entre groupes rivaux. Des groupes armés avaient attaqué jeudi dans le nord-est du pays les terminaux de Ras Lanouf et Al-Sedra au cœur du Croissant pétrolier. Depuis, l’armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée et dirigée par l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar, tente de les chasser de la région. Des combats avaient toujours lieu lundi dans le secteur, selon des sources militaires. Dans un communiqué sur son site Internet, la NOC a déploré « la perte des réservoirs de stockage n°2 et n°12 au terminal de Ras Lanouf à la suite de l’attaque menée jeudi par les milices d’Ibrahim Jadhran ». La capacité de stockage de Ras Lanouf, qui était de 950.000 barils de brut, est désormais réduite à 550.000 barils, selon la NOC. AFP
Togo: l’opposition satisfaite de son opération «Togo mort»
La coalition des 14 partis de l’opposition au Togo a appelé les Togolais à une opération « Togo mort » dans tout le pays ce lundi 18 juin. Le but : exprimer leurs désaccords face la répression systématique du gouvernement. L’opération « Togo mort » visait à demander aux populations sur toute l’étendue du territoire de cesser toute activité ce lundi et de rester à la maison. A Lomé, très tôt, la circulation était clairsemée, à part le quartier administratif qui est demeuré animé. Beaucoup de boutiques sont restées fermées notamment sur le boulevard circulaire, au carrefour commercial de Dekon, dans quelques marchés périphériques notamment à Bè et à Akodessewa. Au grand marché, plusieurs baraques, qui ont remplacé les boutiques depuis l’incendie du marché en 2013, sont aussi fermées, les alentours de la cathédrale qui sont habituellement bondés de monde sont en milieu de matinée plutôt calme. RFI
Les migrants sont trop souvent victimes de violence sexuelles
Maria Rajablat, infirmière, bénévole pour Sos Méditerranée, avait passé deux mois en 2016 à bord de l’« Aquarius ». Elle continue à s’entretenir avec les migrants rescapés en mer, qui s’étaient embarqués dans des embarcations de fortune depuis la Libye. A l’en croire, depuis deux ans, la teneur des témoignages n’a guère changé. Sur le navire humanitaire Aquarius, l’immense majorité des 629 passagers, femmes, hommes et mineurs ont été l’objet d’abus sexuels. Pendant des journées entières, par le passé, Maria Rajablat, infirmière, bénévole pour SOS Méditerranée, a recueilli des témoignages de migrants rescapés par l’Aquarius, des migrants venant tous de Libye. Marie Rajablat se souvient notamment d’une femme qui s’était confiée à elle : « J’ai surtout le souvenir de cette femme que j’ai appelé Abby et qui m’avait dit qu’elle avait froid. Donc, elle tremblait et cela commence souvent par l’histoire de la couverture dans laquelle je l’emballe et je la prends dans les bras pour bien serrer parce que ça s’envole au vent. Tout cela n’étant que prétexte. Et du coup, cette femme se cale contre moi et au fur et à mesure qu’elle raconte, elle s’écroule de plus en plus sur mes genoux. » RFI
« Le Soudan du Sud est une tragédie humanitaire invisible », alerte le HCR
Depuis décembre 2013, le conflit au Soudan du Sud a fait des milliers de morts et forcé plus de quatre millions de personnes, soit un tiers de la population du plus jeune Etat du monde, à quitter leur foyer. Entretien avec Arnauld Akodjenou, coordinateur régional et conseiller spécial du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour la situation au Soudan du Sud. … “La situation des déplacés dans les sites de protection des civils (PoC) est la plus dramatique car ils ne peuvent pas sortir des camps, ils ne peuvent même pas se déplacer.” TV5Monde
Gambie: au moins deux morts lors d’une manifestation dispersée par la police
En Gambie, au moins deux personnes sont mortes, ce lundi 18 juin, lors d’une manifestation. Des défenseurs de l’environnement se sont regroupés à Faraba Banta, petite ville située à une cinquantaine de kilomètres de Banjul. L’unité d’intervention de la police est alors intervenue pour disperser les manifestants et a tiré à balles réelles. Dans un communiqué, le président Adama Barrow «regrette la perte de vies humaines à Faraba» et annonce avoir ordonné une enquête. Des manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre l’exploitation de sable dans leur petite ville. Le ton est alors monté avec l’unité de la police qui est détachée sur place depuis le début du mois. Les affrontements ont fait deux morts parmi les manifestants, indique le communiqué de la présidence qui fait état de sept blessés parmi les manifestants et trois membres de la PIU, l’Unité d’intervention de la police. RFI
Au moins 15 morts suite à des pluies diluviennes à Abidjan
En Côte d’Ivoire, des fortes pluies ont frappé Abidjan dans la nuit du lundi au mardi. Un bilan provisoire de 15 décès a été enregistré dans le quartier hypé de Cocody, à l’est d’Abidjan. A 8h45, les pompiers étaient engagés depuis 2h45 avec 14 engins et des embarcation légères pour lutter contre les inondations et les effondrements à la riviera Allabra, Palmeraie, Sideci, Attecoubé Mossikro. Une réunion de crise a été organisée à 10 heures avec le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, les officiers supérieurs de l’armée et des sapeurs-pompiers. Selon le ministre de l’Intérieur, Sidiki Diakité, les pluies ont démarré à 23 heures et se sont poursuivi jusqu’à 6 heures du matin. Lors de la réunion, il avait indiqué un bilan provisoire de 13 cas de décès (maintenant revu à la hausse): trois à Allabra, dont un bébé, deux à la Palmeraie où des corps flottants découverts. VOA
Burkina Faso: mobilisation après l’arrestation d’un blogueur
Au Burkina Faso, cinq organisations de défense des droits de l’homme appellent à la libération de l’activiste et lanceur d’alerte Naïm Touré. Il a été interpellé jeudi dernier pour « incitation à la révolte ». Il est depuis en garde à vue. Sur sa page Facebook, il s’était indigné du sort d’un gendarme qui était toujours en attente d’une évacuation sanitaire près d’un mois après avoir été blessé lors d’une opération antiterroriste. Dans une déclaration conjointe, publiée ce dimanche, ces organisations s’insurgent contre « une violation de la liberté d’expression ». RFI
Mauvaise gouvernance à l’Union africaine
Une affaire fait grand bruit concernant les soupçons de « mauvaise gouvernance », au sein de plusieurs organes de l’Union africaine, dont le Conseil consultatif de lutte contre la corruption. C’est un cadre qui dénonce. Daniel Batidam, c’est de lui qu’il s’agit. Dans sa lettre de démission du Conseil consultatif de lutte contre la corruption de l’union africaine dont il était membre, il se révolte entre autre contre la mauvaise gouvernance, l’abus de pouvoir à des fins de profits personnels et le manque d’intégrité au sein de plusieurs départements de l’institution continentale. Membre élu du Conseil consultatif de lutte contre la corruption, le ghanéen fait ces graves révélations à un moment où la Commission de l’Union africaine se dit déterminée à en découdre avec les pratiques de corruption. DW
Mali : 25 corps retrouvés dans des fosses communes
Les corps de 25 personnes ont été retrouvés dans le centre du Mali, après une série d’arrestations par l’armée malienne mi-juin. Une ONG et des habitants dénoncent des exécutions sommaire, ce que démentent les autorités. Les corps de 25 personnes ont été retrouvés dans trois fosses communes dans le centre du Mali,selon des informations de l’AFP obtenues lundi 18 juin. Une découverte qui a fait suite à une série d’arrestations par l’armée malienne la semaine précédente. Ces derniers mois, les annonces par l’armée malienne de la « neutralisation de terroristes » dans cette région ont souvent été contestées par les organisations de défense des droits de l’Homme et par des habitants, qui ont dénoncé des exécutions extrajudiciaires. Kisal, l’association de défense des droits des populations pastorales, affirme dans un communiqué que, la semaine dernière, « lors d’une opération de l’armée malienne dans les localités de Kobaka et Nantaka, au centre du Mali, 25 personnes issues de la communauté peule ont été arrêtées ». France24
Élections en RDC : Kinshasa démine le terrain avec Luanda
Le ministre congolais des Affaires étrangères a nié mardi toute tension avec l’Angola au sujet des élections en RDC, après une visite à Luanda au cours de laquelle il a éludé les questions sur une éventuelle candidature du président Kabila. Léonard She Okitundu a « briefé » lundi le président angolais Joao Lourenço sur le processus électoral en République démocratique du Congo, qui aborde « sa dernière ligne droite », selon un communiqué diffusé par le ministère congolais des Affaires étrangères. « Joao Lourenço a tordu le cou à une théorie du complot sur un axe Luanda-Paris-Kigali contre Kinshasa », a assuré le ministre dans ce communiqué. Fin mai M. She Okitundu avait demandé des explications aux représentants de la France, de l’Angola et du Rwanda, sur leurs discussions conjointes concernant la RDC. VOA
Kasaï-Central : 2 morts et 30 habitations incendiées à Kazumba
Un militaire a tué un civil avant d’être tué à son tour samedi dans le territoire de Kazumba au Kasaï-Central, ont rapporté lundi 18 juin des sources de la société civile locale. Les deux personnes se disputaient au sujet d’une affaire d’argent avant que la situation ne dégénère. En représailles, plusieurs habitations du village ont été incendiées. L’incident a eu lieu au village Kakamba à 7 km du chef-lieu du territoire. Selon le président de l’association des élites de Kazumba, Martin Muamba, le militaire impliqué est connu dans le secteur. Il serait régulièrement accusé d’extorsions par des habitants à qui il arracherait des sommes d’argent. Le samedi, raconte la même source, le militaire qui se fait appeler « Shina Rambo », se serait disputé avec un homme à qui il réclamait une dette. Radio Okapi
Élections en RDC : démission surprise du directeur du Centre national de traitement de la Ceni
Où est passé Jonathan Seke Mavinga ? À la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC, personne ne sait où se trouve aujourd’hui son désormais ex-directeur du Centre national de traitement (CNT). L’expert électoral et diplômé en génie informatique se trouverait aux États-Unis, selon des indiscrétions. D’après nos informations, Corneille Nangaa, président de la Ceni, a pris acte de la démission de Jonathan Seke Mavinga le samedi 9 juin à Kinshasa, avant de s’envoler pour Washington où il a notamment eu des entretiens au département d’État au sujet de la machine à voter. Un exemplaire de cet engin controversé a même été présenté à ses interlocuteurs américains, acteurs politiques, ONG et aux médias. Mais à Kinshasa, aucune information n’a filtré entre-temps sur cette démission surprise du directeur du Centre national de traitement, structure qui compte quelque 120 agents et est chargée, entre autres, de la centralisation, du traitement et de la consolidation des données biométriques au sein de la Ceni. Ce manque de communication officielle a rapidement laissé place à des rumeurs dans les officines des partis politiques, voire dans les couloirs des représentations diplomatiques sur place. Jeune Afrique
Le ministre tunisien des Affaires étrangères en Italie, après une controverse sur l’immigration
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, est attendu mercredi en Italie pour une visite officielle d’une journée qui intervient sur fond de polémique après la mort de migrants tunisiens qui tentaient de rallier l’Italie. Cette visite de Khemaies Jhinaoui vise à « renforcer les relations bilatérales », a précisé le service de communication du ministère des Affaires étrangères tunisien. Selon un responsable du ministère, cela fait suite aux dernières déclarations du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini qui avait qualifié de « délinquants » les migrants tunisiens ralliant illégalement l’Italie. « Ici, de plus en plus d’immigrants clandestins arrivent de Tunisie, ceux-ci ne sont pas des réfugiés de guerre, mais souvent des délinquants et des ex-détenus », avait-il posté sur son compte Facebook le 3 juin. Jeune Afrique/AFP