Suspension de la campagne électorale à Kinshasa
André Kimbuta, le gouverneur de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo, a suspendu mercredi la campagne électorale de l’ensemble des candidats pour des motifs de sécurité publique. Le candidat d’opposition Martin Fayulu devait tenir une réunion publique à Kinshasa ce mercredi. Après plusieurs incidents et des violences qui ont émaillés la campagne, le gouverneur de la capitale de la RDC a décidé l’interdiction de tout meeting électoral à Kinshasa jusqu’à la tenue des élections, dimanche 23 décembre 2018. Un communiqué officiel a été publié par le gouverneur. L’interdiction vise tous les candidats à la présidence de la République. Seule exception, les candidats peuvent encore répondre aux questions des médias. VOA
RDC: le Conseil de sécurité appelle les parties à «éviter toutes provocations»
A quelques jours de la présidentielle, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion à huis clos mardi à New York. S’il accueille favorablement les progrès accomplis dans l’organisation technique des élections, il s’est dit inquiet des incidents de ces derniers jours. Pour les membres du Conseil de sécurité, le 23 décembre constitue « une opportunité historique de voir le premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir en RDC ». Les élections sont présentées, dans leur déclaration, comme l’expression de la souveraineté de la population, mais aussi du gouvernement. Ce sera là la seule référence au gouvernement de RDC dans un contexte de tension extrême entre Kinshasa et la mission onusienne au Congo. RFI
Élections en RDC : est-ce (vraiment) la fin de l’ère Kabila ?
Le 23 décembre 2018 mettra officiellement un terme à près de vingt ans de gouvernance Kabila. Du moins officiellement. En effet, si la Constitution congolaise empêche le président de briguer un nouveau mandat, l’homme fort de RDC a tout de même ses chances, côté coulisses. À une condition : que son « dauphin » Emmanuel Shadary gagne l’élection. La loyauté de l’ancien ministre de l’Intérieur et sa proximité avec l’armée et les services de sécurité, deux forces fidèles à Joseph Kabila, lui permettront sans aucun doute de tenir encore les rênes de l’un des plus grands pays d’Afrique. Un rôle qu’il endosse depuis maintenant 17 ans, à la suite de l’assassinat de son père et président de la RDC. Laurent-Désiré Kabila est en effet, à l’époque, à la tête du pays depuis 1997 et la chute de Mobutu. Son fils, lui, formé au métier des armes, se consacre aux combats militaires. Le Point
RDC: 45 morts dans des violences inter-communautaires dans l’ouest
Au moins quarante-cinq personnes ont été tuées dans des violences entre deux ethnies depuis dimanche dans une province de l’ouest de la République démocratique du Congo, provoquant un soudain afflux de réfugiés au Congo-Brazzaville voisin, a appris l’AFP mardi de source officielle. « Ces violences ont débuté dans la nuit du 15 au 16 décembre 2018 (…) Le bilan provisoire fait état de 45 morts et plus de 60 blessés », a déclaré à l’AFP Gentiny Ngobila, gouverneur de la province du Maï-Ndombe. Les violences auraient éclaté quand des membres de l’ethnie des Banunu ont voulu un de leur chef coutumier sur les terres d’une autre communauté, les Batendé. TV5
Elections en RDC: le prix Nobel Mukwege retarde son retour
Le gynécologue congolais Denis Mukwege, co-lauréat du prix Nobel de la paix 2018, a retardé son retour en République démocratique du Congo initialement prévu le 20 décembre, trois jours avant des élections à hauts risques. « A la suite d’une contrainte d’agenda, le docteur Mukwege n’arrivera pas à Bukavu le 20 décembre comme il était prévu », indique l’entourage du directeur de la clinique Panzi dans la province du Sud-Kivu. « L’homme qui répare les femmes » victimes de violences sexuelles se trouve encore en Europe depuis la remise de son prix à Oslo le 10 décembre. « Il a encore un important rendez-vous (pour un) plaidoyer pour la paix dans notre pays », ajoute ce message du directeur de cabinet du Dr Mukwege parvenu à l’AFP. TV5
Soudaine vague de réfugiés vers le Congo-Brazzaville
Plus de 4.000 réfugiés, avec des blessés parmi eux, ont fui depuis dimanche la République démocratique du Congo vers le pays voisin de la République du Congo de l’autre côté du fleuve où trois d’entre eux sont morts, ont indiqué mardi les autorités de Brazzaville. Ces réfugiés fuiraient un conflit intercommunautaire dans une province au nord de Kinshasa. Au total 4.358 réfugiés sont arrivés dans une région à plus de 300 km au nord de Brazzaville, a indiqué à l’AFP François Ntsuini, sous-préfet de Makotimpoko dans cette région des Plateaux (centre). « Aujourd’hui (mardi) nous avons enregistré trois morts: deux enfants de un et trois ans des suites de leurs blessures, puis une femme », a ajouté le sous-préfet. VOA
Les malgaches aux urnes ce mercredi
Madagascar a commencé mercredi à voter pour le second tour d’une élection présidentielle. Les deux protagonistes ont chacun à leur tour voté. La rivalité et l’inimitié qui opposent les deux ex-chefs de l’Etat font redouter de vives tensions à la proclamation des résultats, dans un pays habitué des crises politiques depuis son indépendance en 1960. “Je suis confiant, je pense que le peuple malgache tranchera une bonne fois pour toutes celui qui dirigera le pays (…) j’appelle le peuple malgache à voter massivement”, a déclaré Andry Rajoelina après avoir glissé son bulletin dans l’urne dans une école d’Ambotube. “Avec la participation de tout le peuple malgache, j’espère que l’on va changer Madagascar et que l’on va aller de l’avant”, a lancé en retour Marc Ravalomanana à la sortie de son bureau de vote du quartier de Faravohitra. Africa News
Nigeria : l’ancien chef de l’état major abattu par balles
Alex Sabundu Badeh, le maréchal en chef de l’air a été abattu ce mardi dans sa voiture au Nigeria. L’homme de 61 ans est mort suite à ses blessures par balles. Son véhicule a été attaqué alors qu’il revenait de sa ferme, le long de la route entre Abuja et Keffi, explique le communiqué des autorités nigérianes. “C’est avec un coeur lourd que j’annonce avec regret la mort malheureuse de notre ancien chef d‘état-major, le maréchal en chef de l’air Alex Sabundu Badeh”, a indiqué Ibikunle Daramola, porte-parole de l’armée de l’air. Aucune précision n’a été donnée sur les auteurs de l’attaque ou leurs motivations. Le maréchal Badeh, qui a servi le Nigeria sous la présidence de l’ex chef d’Etat Goodluck Jonathan, avait cessé ses activités en 2015, à l’arrivée au pouvoir de l’ancien général Muhammadu Buhari. Africa News
Nigeria: l’armée demande le départ d’Amnesty International après un rapport
D’après le dernier rapport d’Amnesty International intitulé « Récolter les morts », près de 4 000 personnes sont mortes en trois ans dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs au Nigeria. Un rapport qui fâche car l’ONG pointe l’incapacité du gouvernement et de l’armée à protéger sa population. Amnesty International restera-t-elle au Nigeria ? L’ONG publie régulièrement des rapports sur les violences dont est victime la population et à de nombreuses reprises, l’armée nigériane est pointée du doigt, accusée d’exactions. Cette fois, c’est un rapport rendu public lundi qui dénonce l’incapacité du gouvernement et de l’armée à protéger la population. RFI
Les avocats de Gilbert Diendéré demandent l’acquittement
Les avocats du général Gilbert Diendéré, cerveau présumé du coup d’Etat manqué de septembre 2015 demandent l’acquittement de leur client pour défaut de preuve. Au dernier jour de son audition au tribunal militaire ses conseils estiment que l’accusation n’a pas réussi à démontrer la culpabilité du général Diendéré. Les avocats de la partie civile parlent d’une requête inconséquente. Bien avant, maître Matthieu Somé, un de ses avocats charge le parquet en ces termes : « votre rôle est de prouver. Si ce n’est pas fait, il faut l’acquitter ce qui ne veut pas dire que le 16 septembre n’a pas existé ». BBC
Centrafrique : et si l’ONU nageait dans un déni total
Commençons par quelques éléments de contexte : la République centrafricaine (RCA) connaît, depuis décembre 2012, le conflit le plus important de son histoire – par son intensité, sa durée, son extension territoriale. Des milices dites « séléka » (provenant du nord du pays, mais aussi du Tchad, du Soudan, et de populations peules) ont pris le pouvoir à Bangui, en mars 2013. Face aux exactions de ces milices, des groupes dites « antibalaka » ont émergé et s’en sont pris, à partir de la fin 2013, aux séléka. Les séléka étant musulmans, les antibalaka non, le conflit a pris une tournure interconfessionnelle : chrétiens contre musulmans. Mais la réalité est bien moins binaire. Aujourd’hui, ce sont pas moins de 18 groupes politico-militaires – tantôt issus de l’ex-séléka, tantôt se proclamant antibalaka, tantôt autonomes vis-à-vis de ces deux mouvances – qui se disputent le contrôle du territoire centrafricain et de ses richesses (pour l’essentiel : diamant, or, bétail). Le Point
Madagascar vote pour un deuxième tour entre deux ex-présidents
Les Malgaches se rendent aux urnes mercredi pour le second tour de la présidentielle qui oppose Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Ce duel entre deux ex-chefs d’État, rivaux de longue date, fait craindre des violences post-électorales. L’île de Madagascar vote mercredi 19 décembre pour le second tour d’une élection présidentielle au fort goût de règlement de comptes personnel entre les deux hommes forts de sa vie politique, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, déterminés à retrouver le pouvoir. Les quelque 25 000 bureaux de vote du pays sont ouverts mercredi de 6 h à 17 (de 3 h à 14 h GMT). Les premiers résultats significatifs sont attendus après Noël. France 24
Les ONG étrangères dans le collimateur des autorités burundaises
Elle n’aura pas attendu le délai accordé jusqu’au 31 décembre 2018. Après 20 ans de présence au Burundi, l’ONG Avocats Sans frontières a décidé de ne pas franchir la ligne rouge qu’elle s’était fixée. Pas question en effet de participer à ce qui pourrait ressembler à un fichage ethnique. Le 1er octobre dernier, les autorités burundaises ont suspendu les activités des ONG étrangères dans le pays, leur demandant, pour pouvoir reprendre leurs actions,de se conformer à une loi les concernant adoptée en janvier 2017 et, partant, de remettre un dossier avant le dernier jour de l’année. Un dossier qui a dérangé plusieurs ONG dont ASF. Il tient en quatre documents : une convention de partenariat avec le ministère des Relations Extérieures, un protocole d’accord avec celui de la Justice, un engagement à respecter les lois bancaires et un dernier élément qui a constitué la goutte d’eau. En effet les ONG doivent présenter un plan d’action de recrutement des employés locaux en respectant des quotas ethniques. TV5
Mandat d’arrêt contre Grace Mugabe
La police sud-africaine a annoncé aujourd’hui qu’un mandat d’arrêt avait été émis contre Grace Mugabe, l’épouse de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe, dans le cadre d’une affaire d’agression contre une mannequin sud-africain à Johannesburg en 2017. Le tribunal de Randburg, dans la province de Gauteng où est située Johannesburg, a émis le mandat d’arrêt contre Mme Mugabe le 13 décembre, l’accusant de « coups et blessures graves ». « Nous suivons les procédures d’Interpol (la police criminelle internationale) et nous demandons donc une aide pour obtenir son arrestation », a ajouté M. Naidoo.Selon le président Emmerson Mnangagwa, élu l’été dernier, M. Mugabe, 94 ans, se trouve à Singapour pour des soins médicaux et est incapable de marcher à cause de sa maladie et de son âge. Le Figaro