Revue de Presse du 19 avril 2019

RDC : pour la première fois, le groupe État islamique revendique une attaque sur le territoire congolais
Le groupe État islamique a revendiqué une attaque dans l’est de la RDC, à la frontière avec l’Ouganda. Deux messages de l’agence Amaq, organe de propagande du groupe terroriste, affirment que des « combattants de l’État islamique » ont participé à l’attaque d’une caserne de Bovata, près de Beni. C’est par le biais d’un message publié jeudi 18 avril par Amaq, son agence de propagande, que le groupe terroriste État islamique a revendiqué pour la première fois une attaque sur le territoire congolais. Le texte reste flou sur les circonstances et la date des faits présumés. Il affirme que « des combattants de l’EI » ont mené une opération près de Kamango, dans la région de Béni, à la frontière avec l’Ouganda. Jeune Afrique

Libye : plus de 200 morts suite à l’augmentation de la violence à Tripoli
L’escalade du conflit armé à Tripoli, en Libye, a d’ores et déjà causé la mort de 205 personnes et en a blessé 913 autres. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) par le biais des réseaux sociaux, a annoncé qu’elle avait envoyé des médecins spécialistes pour aider les hôpitaux en première ligne à assister des dizaines de chirurgies. Ce jeudi, le Conseil de sécurité tient une séance à huis clos pour examiner la situation dans le pays où la violence a augmenté depuis le début du mois d’avril. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, a indiqué que le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) a débloqué 2 millions de dollars afin de fournir une assistance essentielle aux victimes civiles du conflit, notamment les migrants et les réfugiés vulnérables. ONU

Les Algériens se rassemblent pour en 9e vendredi de manifestations
Les Algériens ont commencé à se rassembler à Alger pour un 9e vendredi consécutif de manifestations, forts de leurs succès successifs et refusant la transition engagée après la démission du président Abdelaziz Bouteflika. « Le peuple veut qu’ils partent tous », « Barakat (ça suffit) ce système », ont scandé des centaines de manifestants réunis devant la Grande Poste, bâtiment emblématique du centre d’Alger devenu le point de ralliement de la contestation dans la capitale. Il y a deux mois encore, les manifestations à Alger étaient interdites et le scénario semblait écrit: les Algériens iraient aux urnes jeudi 18 avril pour offrir à Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, un 5e mandat à la tête de l’Algérie qu’il gouvernait sans partage depuis 20 ans. Mais la perspective d’un nouveau quinquennat d’un président handicapé et aphasique depuis un AVC en 2013 a poussé en masse les Algériens dans la rue à partir du 22 février. AFP

Les Soudanais maintiennent la pression pour l’instauration d’un pouvoir civil
Des milliers de manifestants réclamaient jeudi la démission du Conseil militaire au pouvoir depuis le départ du président Omar el-Béchir. Celui-ci a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi dans une prison de Khartoum. Une semaine après la chute du président soudanais Omar el-Béchir, la pression de la rue ne faiblit pas. Des milliers de manifestants ont ainsi afflué, jeudi 18 avril, pour le 13e jour consécutif de rassemblement devant le QG de l’armée soudanaise à Khartoum. Leur objectif : obtenir la dissolution du Conseil militaire qui a poussé vers la sortie l’ancien homme fort du pays afin d’instaurer un pouvoir civil. Le sit-in a connu un regain d’affluence et les slogans « Pouvoir aux civils, pouvoir aux civils » et « Liberté, paix, justice » ont fusé, selon un témoin. France24

Togo: des responsables du PNP (opposition) incarcérés à Lomé
Leur parti, le Parti national panafricain, avaient appelé samedi à une manifestation dans plusieurs villes à travers le Togo. Une manifestation autorisée dans seulement trois des dix villes concernées. Ce qui a provoqué des incidents faisant un mort parmi les militants à Bafilo. Les responsables du PNP, convoqués lundi au service central de renseignement et d’investigation criminelle, sont désormais en prison. Gueffé Nouridine et Kéziré Azizou, respectivement trésorier et secrétaire administratif du Parti national panafricain sont écroués à la prison civile de Lomé depuis mardi. Accusés de rébellion, ils sont considérés comme des donneurs d’ordre. RFI

Cameroun : Quatre civils tués et des blessés par balles à Bamenda
Ces victimes ont voulus résister à leurs ravisseurs qui tentaient de les enlever. La plupart des scènes ont eu lieu en plein centre-ville de Bamenda sous le regard impuissant des riverains. Selon le témoignage d’un habitant, l’une des victimes a été attaquée jeudi dans la rue qui jouxte le marché de Bamenda. Selon lui, il s’agissait d’hommes armés à bord de motos qui ont tiré à bout portant sur un homme d’affaires. C’est la quatrième personne tuée par des présumés séparatistes en l’espace de deux jours à Bamenda. BBC

Cameroun : RSF demande à nouveau la libération du journaliste Amadou Vamoulké
Reporters sans frontières (RSF) demande toujours la libération du journaliste Amadou Vamoulké, dont la 19e audience est prévue le 9 mai prochain après 18 renvois. Incarcéré depuis le 29 juillet 2016 en milieu de journée à la prison centrale de Kondengui, le procès du journaliste Amadou Vamoulké fait du surplace. «Nous demandons la libération d’Amadou Vamoulké dont le procès a une fois encore été renvoyé», a déclaré ce jeudi en visioconférence Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. L’organisation non gouvernementale internationale qui défend la liberté de la presse, estime que même s’ils ne sont pas assez protégés les journalistes camerounais ne doivent pas être résignés, « les journalistes doivent continuer à exercer leur métier. La liberté de la presse est un pilier de la démocratie », va-t-il poursuivre. Koaci

Un acteur de la société civile arrêté en Centrafrique
Le porte-parole du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), Paul Créscent Béninga a été interpellé et placé en garde à vue ce 18 avril à Bangui. Il a été arrêté suite à un communiqué qu’il avait signé appelant à une manifestation le 15 avril. Le communiqué du Groupe de Travail de la Société Civile a appelé à une manifestation contre certaines nominations à des hautes fonctions de l’Etat. Le procureur a aussitôt déclenché  »une action publique contre M. Paul Créscent Béninga et ses complices pour atteinte à la sûreté de l’Etat. » Gervais Lakosso, coordonnateur de cette plateforme de la société civile, lui-même arrêté en 2016 pour avoir organisé une manifestation demandant le départ des Casques bleus de la Centrafrique, avant d’être libéré après plusieurs mois de détention, qualifie cette situation de  »harcèlement ». BBC

Au Soudan du Sud, les maladies sont aussi mortelles que la guerre
[…] Les images de guerre, de viols, de déplacements sont légion lorsqu’on évoque le Soudan du Sud, ravagé par une guerre civile amorcée en 2013 dans un contexte de rivalités politiques. Mais pour les habitants, le plus grand danger est souvent de ne pas avoir accès à un médecin. En six ans, la guerre a fait près de 400.000 morts, selon une étude publiée en 2018 par la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM): pour moitié des morts violentes, et pour l’autre moitié des décès liés aux maladies et au manque d’accès aux soins.Des dommages collatéraux du conflit. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui opère la clinique où le petit Nyachoat est soigné, 70% des décès liés à une maladie – principalement des cas de paludisme, de diarrhées sévères et d’infections respiratoires – auraient théoriquement pu être évités. AFP

Ouganda : Supression de la limite d’âge pour la présidence, Museveni qualifié pour un 6ème mandat
Le Président ougandais Yoweri Museveni pourrait briguer un sixième mandat haut les mains en 2021. Ce jeudi , la Cour suprême ougandaise a validé la suppression de la limite d’âge de 75 ans pour la présidence, une disposition adoptée fin 2017 et permettant au président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, de se représenter en 2021. A quatre voix contre trois, une majorité des juges de la plus haute instance judiciaire du pays a rejeté un appel interjeté notamment par l’opposition contre une décision de la Cour constitutionnelle, en juillet 2018, de valider cet amendement controversé apporté à la Constitution. « L’appel est en conséquence rejeté », a conclu le président de la Cour suprême Bart Katureebe. Agé de 74 ans, le chef de l’ Etat , ayant eu droit déjà à cinq mandats ne pouvait plus prétendre à la magistrature suprême car il aura 77 ans lors de la prochaine élection en 2021 la limite d’âge , fixée à 75 ans. Koaci

Maroc : Arrestation d’un jihadiste présumé qui prévoyait de commettre un attentat en Espagne
Les autorités marocaines ont annoncé l’arrestation d’un jihadiste soupçonné de préparer un attentat dans la ville de Seville , dans le sud de l’ Espagne. L’ homme dont l’ identité n’a pas été dévoilée a été arrêté au Maroc alorsqu ‘il prévoyait de commettre un attentat à Séville (sud de l’Espagne). « La police nationale et les services de renseignement espagnols et marocains ont mené une opération antiterroriste qui s’est soldée par l’arrestation au Maroc d’un jihadiste présumé qui prévoyait de commettre un attentat à Séville », a écrit le ministère de l’Intérieur espagnol dans un communiqué. Koaci

Mali : Démission du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga
À quelques heures de l’examen d’une motion de censure du gouvernement déposée par la majorité et l’opposition , le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a démissionné, jeudi. Le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga a présenté jeudi sa démission au chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta, qui l’a acceptée, selon un communiqué de la présidence. La démission du »Tigre », en poste depuis près de 16 mois, intervient à quelques heures de l’examen par l’Assemblée nationale d’une motion de censure du gouvernement déposée mercredi par des députés de l’opposition mais aussi de la majorité. Il a présenté sa démission ainsi que celle de ses ministres, selon le texte. Le président IBK « a accepté la démission du Premier ministre et celle du gouvernement, et l’a remercié pour sa loyauté et son sens élevé du devoir », a précisé la présidence. Journal du Mali

Législatives au Bénin : Thomas Boni Yayi demande d’« arrêter le processus électoral »
À dix jours des législatives auxquelles aucune liste d’opposition n’a été autorisée à participer, l’ex-chef de l’État Thomas Boni Yayi est sorti de sa réserve pour demander au président Patrice Talon de « prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation », lui demandant d’« arrêter le processus électoral en cours ». Dans une déclaration publique, l’ancien président Thomas Boni Yayi a invité son successeur à « prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation » et à « arrêter le processus électoral en cours ». Jeune Afrique

Deuil national décrété après un naufrage en RDC
Treize personnes sont mortes et 114 sont portées disparues après le naufrage d’une embarcation sur le lac Kivu dans l’est de la RDC où le président Félix Tshisekedi a décrété une journée de deuil national, a indiqué jeudi la présidence. « Le président de la République a décrété un jour de deuil national (vendredi) à la suite du naufrage d’un bateau » dont le bilan est de 13 morts et de « 114 personnes qui manquent à l’appel », indique la présidence congolaise dans un communiqué. Le président Tshisekedi a fait cette annonce dans la région du Kivu où il se trouve depuis dimanche. Le chef de l’État a aussi décidé du port obligatoire de bouées de sauvetage par des passagers voyageant sur le lac Kivu. VOA

La Tunisie, premier pays arabe en matière de liberté de la presse
La Tunisie continue de progresser en matière de liberté de la presse, a indiqué jeudi 18 avril l’ONG Reporters sans frontières (RSF), saluant les avancées dans ce pays, le mieux classé de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. « Les journalistes subissent des pressions énormes sur l’ensemble des pays du Maghreb », a déclaré à l’AFP Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, lors de la présentation à Tunis du rapport annuel de l’ONG. « En Algérie, au Maroc ou en Libye, les journalistes sont victimes de l’acharnement du pouvoir. L’exception reste la Tunisie qui continue son processus de transition démocratique et qui a fait une avancée remarquable de vingt-cinq places. Mais elle reste confrontée à d’innombrables défis, surtout par rapport au cadre législatif », a-t-il précisé. Le Monde/AFP