Soudan du Sud : de nouveaux enfants soldats
Des enfants ont été recrutés cette année pour participer aux combats entre l’armée et la rébellion, au Soudan du Sud, selon l’Unicef, l’agence de l’ONU chargée de l’enfance. Justin Forsyth, un responsable de cette agence, a déclaré à la BBC que plus de 650 enfants soldats ont été recrutés depuis le début de l’année. L’armée gouvernementale et la rébellion ont enrôlé beaucoup d’enfants après les combats qui ont fait environ 300 morts à Juba, la capitale, selon M. Forsyth. Ces recrutements ont eu lieu dans un contexte de malnutrition généralisée et de risques de famine dans certaines zones du pays, a-t-il ajouté. « Quand vous conduisez, vous voyez des enfants soldats en uniforme, le long des routes. Ils ont été récemment recrutés », a déclaré le responsable de l’Unicef. BBC
Soudan du Sud: Riek Machar se réfugie en RDC
L’ex-rebelle et ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, chassé de la capitale en juillet par de violents combats, a récemment quitté le Soudan du Sud et se trouve actuellement en République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources concordantes. Si la localisation exacte de M. Machar en RDC demeurait floue jeudi soir, un porte-parole de l’ONU à New York, Farhan Haq, a précisé que M. Machar avait été pris en charge par la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) avant d’être remis aux autorités congolaises. « La Monusco a appris hier (mercredi) la présence de M. Machar en RDC et les autorités congolaises ont demandé à la Monusco de faciliter son extraction et son transfert. Il a été remis aux autorités de la RDC », a déclaré Farhan Haq. Le Monde
Hasni Abidi: la menace des jihadistes à Syrte n’est que «provisoirement» écartée
En Libye, l’Etat islamique perd la bataille de Syrte. Le gouvernement d’union nationale basé à Tripoli y a reçu le soutien déterminant des Américains. La menace jihadiste est-elle pour autant écartée ? Que vont faire les milliers de jihadistes présents en Libye ? Autant de questions autour desquelles Hasni Abidi, le directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen apporte un éclairage pour RFI. RFI
Mauritanie : de 3 à 15 ans de prison ferme pour 13 militants anti-esclavagistes
Treize militants de l’ONG anti-esclavagiste mauritanienne IRA, accusés notamment d’ »usage de la violence », ont été condamnés à des peines allant de trois à quinze ans de prison ferme, a annoncé jeudi la Cour criminelle de Nouakchott. Les 13 membres de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) ont été arrêtés entre fin juin et début juillet pour leur implication présumée dans une manifestation violente survenue lors du déplacement forcé par les autorités, le 29 juin, d’habitants du bidonville de Ksar à Nouakchott.Un véhicule de la police avait été incendié et plusieurs policiers blessés, selon les autorités. Ils étaient accusés de « rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue ». Leur procès s’était ouvert le 3 août devant la Cour criminelle de Nouakchott, qui a prononcé jeudi soir les condamnations à leur encontre après environ huit heures de délibération. AFP/Africa1
A la une: la liberté d’expression en question au Mali
La libération hier soir de l’animateur de radio Ras Bath n’y change rien, l’affaire de l’arrestation du chroniqueur dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 août 2016 et ses conséquences occupent encore ce matin les colonnes des journaux africains. Occupe et préoccupe même. Dans le viseur des éditorialistes, le blocage partiel des réseaux sociaux sur internet après la manifestation de soutien à l’animateur, mercredi 17 août. Manifestation réprimée dans le sang, avec un mort dans les rangs des manifestants. RFI
Le Mali se dirige t-il vers une «IBKcratie»?
Le Mali d’Ibrahim Boubacar Keïta, dit «IBK», est-il en train de prendre un virage autoritaire? La question pourrait sembler saugrenue alors que le Mali est une démocratie relativement solide dans la région, mais le climat politique de ces derniers jours pose question sur les pratiques du régime. Tout a commencé avec l’arrestation d’un blogueur, aux prises de positions très critiques contre le gouvernement. Mohammed Youssouf Bathily, surnommé Ras Bath, a été arrêté le 15 août. Mercredi 17 août, plus de 1.000 personnes se sont rassemblées devant le tribunal de la commune 4 dans le quartier de Lafiabougou à Bamako pour protester contre cette décision de justice. Slate Afrique
Nigeria: Les NDA menacent de proclamer l’ indépendance du Delta du Niger le 1er Octobre
Les rebelles appelés « Vengeurs du Dela du Niger » ont menacé jeudi de proclamer l’indépendance de la région du Delta le 1er Octobre. Les autorités nigérianes ont jusqu’ au 1er Octobre pour réagir face aux menaces des rebelles du Delta du Niger Search Delta du Niger qui menacent de proclamer l’indépendance de la région. Dans un communiqué , les NDA Search NDA , à l’origine de multiples sabotages contre des installations pétrolières , ont menacé jeudi de déclarer l' »indépendance » du Delta du Niger Search Delta du Niger le 1er octobre prochain, jour où le Nigeria célébrera sa fête d’indépendance. Selon eux , le Président nouvellement élu Buhari a causé du tort aux Nigérians avec sa mauvaise gouvernance et diviser le pays. Le NDA Search NDA a mené plusieurs actions de sabotage depuis janvier 2016 contre des installations pétrolières : Chevron, mais aussi contre le groupe anglo-néerlandais Shell, et l’italien ENI. Koaci
Tchad : au camp de Gaoui, le désespoir des « retournés de Centrafrique »
Les violences de 2013 à Bangui, en Centrafrique, ont contraint de nombreux immigrés tchadiens à retourner dans leur pays d’origine. Le plus souvent démunis, ces derniers se sont notamment réfugiés dans le camp de Gaoui. Surnommés les « retournés de Centrafrique », ils sont 5 200 réfugiés à être entassés depuis trois ans dans le camp de Gaoui, à une quinzaine de kilomètres de la capitale tchadienne N’Djamena. Après avoir émigré vers la Centrafrique voisine pour des raisons économiques, ces Tchadiens sont revenus dans leur pays d’origine pour fuir les affrontements inter-communautaires qui ont éclaté en 2013 à Bangui. France24
L’antiterrorisme au menu d’une tournée de John Kerry en Afrique et dans le Golfe
John Kerry est attendu la semaine prochaine au Kenya, au Nigeria et en Arabie saoudite, une nouvelle tournée du chef de la diplomatie américaine dominée par la lutte contre le terrorisme, a annoncé jeudi le département d’Etat. Ce 113e voyage du secrétaire d’Etat depuis mars 2013 l’emmènera d’abord lundi à Nairobi pour un entretien avec le président kényan Uhuru Kenyatta sur les « questions de sécurité régionale et la coopération antiterroriste », a fait valoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères John Kirby. John Kerry verra aussi ses homologues de pays d’Afrique de l’Est pour discuter des conflits au Soudan du Sud et en Somalie, notamment la lutte régionale contre les insurgés islamistes shebab.M. Kerry s’était déjà rendu à Nairobi en mai 2015, après des années de brouille entre les Etats-Unis et le Kenya, et avait apporté son soutien au combat de cette puissance régionale contre le terrorisme. AFP/Africa1
Un rapport indépendant pointe le déclin de l’Etat de droit en Ouganda
Alors que les affaires judiciaires en cours en Ouganda sont nombreuses (procès Kwoyelo, procès contre Besigye, affaire Kayhura…), un rapport réalisé par le Centre for Public Interest Law, une organisation à but non lucratif, a été rendu officiellement public, ce jeudi 18 août, en compagnie de Bart M. Katureebe, président de la Cour suprême. S’il souligne les efforts réalisés par l’Ouganda, il est loin d’être complaisant. Ce rapport souligne de manière critique le déclin général de l’Etat de droit en Ouganda. Des raisons majeures sont mises en exergue : les contraintes financières et matérielles, le pouvoir judiciaire qui n’obtient que très rarement plus d’1% de l’enveloppe budgétaire nationale. La corruption est aussi mise en avant dans ce document de 60 pages. RFI
Afrique centrale : le Rwanda réintègre officiellement la CEEAC
Le Rwanda a officialisé mercredi son retour au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Kigali avait quitté l’organisation en 2007. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a remis, le mercredi 17 août, l’instrument juridique de ratification par son pays du traité instituant la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) au chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, comme le stipule l’article 93 de ce texte. C’est la dernière étape du retour de Kigali au sein de cette instance, basée à Libreville, a été amorcé en octobre 2014. Jeune Afrique
Nkurunziza III, un an après
Le président Pierre Nkurunziza s’apprête à fêter le premier anniversaire de sa réélection contestée. Depuis, le Burundi traverse une crise politique et sécuritaire. Des milliers de Burundais ont dû fuir le pays. Le représentant permanent du Burundi à l’ONU, Albert Shingiro est plutôt satisfait du chemin parcouru par son pays pendant cette période. En dépit de la suspension d’une partie de l’aide budgétaire directe de l’Union européenne au pays. Cependant, le dialogue politique censé sortir le Burundi de la crise, dans laquelle il est empêtré, est au point mort. Les autorités de Bujumbura refusent toujours de s’asseoir à la même table que ceux qui ont contesté par les armes et dans la rue le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. DW
RDC: Joseph Kabila rencontre les activistes de la Lucha
Le chef de l’Etat Joseph Kabila s’est entretenu pour la première fois avec 47 activistes du mouvement pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha) jeudi 18 août à Goma (Nord-Kivu). «C’était une occasion pour nous de lui présenter nos revendications très clairement: il faut de la sécurité dans notre pays, il faut des élections cette année, il faut la liberté d’expression, la libération de nos camarades qui sont en prison et l’ouverture de l’espace politique», a rapporté Ghislain Kasereka, l’un des six activistes de la Lucha récemment amnistiés par Joseph Kabila. Le chef de l’Etat a répondu à ces jeunes «que les élections vont se tenir dans ce pays […] Il n’a pas dit quand. Il a essayé d’évoquer certaines contraintes qui peuvent faire que les élections ne se tiennent pas cette année», a encore précisé Ghislain Kasereka. Radio Okapi
Beni en RDC: on recherche toujours les disparus ou victimes des massacres
En RDC, les autorités traditionnelles, en coordination avec l’armée congolaise, sont toujours à la recherche des disparus ou victimes du massacre du weekend dernier. Il y a encore des disparus, des corps également inaccessibles puisqu’ils se situaient dans des zones où les FARDC sont en opération. Mardi 16 août, une première opération de recherche avait permis d’en retrouver deux et de les enterrer. Mais, au cours d’opérations de sécurisation de la périphérie de Beni, l’armée congolaise avait repéré et combattu vers Mangolikene de présumés ADF soupçonnés d’être les auteurs du massacre du weekend dernier. RFI
Risque de tension à Madagascar
Les forces de l’ordre ont annoncé qu’elles ne lésineront pas sur les moyens pour empêcher le rassemblement non autorisé de ce vendredi. L’opposition a annoncé qu’elle organisera ce jour une marche place de l’indépendance à Antananarivo pour dénoncer la situation économique du pays. Le président de l’AFP, chef de file de l’opposition, Fanir Razafmantánana et d’autres leaders de la société civile malgache, qui ont appelé à défiler dans la rue, entendent dénoncer l’extrême pauvreté sur la grande île. L’ancien premier ministre de la transition, Omer Beriziky estime que l’initiative est légitime. Selon lui, il subsiste en ce moment une grave crise de confiance entre la population, les forces politiques et les forces vives autres que politiques. BBC
Des musulmans d’Afrique sensibilisent sur les dangers de la radicalisation
Des jeunes musulmans d’Afrique en lutte contre les extrémismes se sont réunis à Ouagadougou au Burkina Faso. Plus de 240 jeunes, venus de huit pays de la sous-région, ont décidé de renforcer la sensibilisation des jeunes musulmans contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Ils demandent par ailleurs aux différents gouvernements de jouer pleinement leur rôle en offrant des opportunités d’emploi et de formation aux jeunes afin d’éviter qu’ils tombent dans le piège des terroristes. Pour l’Organisation de la jeunesse musulmane en Afrique de l’Ouest (Ojemao), il faut aller « vite », car les terroristes et certains prédicateurs radicaux ont pris de l’avance. RFI