Mali: violents combats entre jihadistes et forces maliennes épaulées par Barkhane
De violents combats ont eu lieu mardi entre des soldats de l’armée malienne et des jihadistes dans le nord du Mali, déclenchant une intervention aérienne de la force française Barkhane, a indiqué jeudi le porte-parole de l’état-major français. « Les combats ont débuté le 16 octobre, dans la région de Ndaki, à environ 200 km au sud-ouest de Gao, entre les Forces armées maliennes (FAMa) appuyées par les militaires françaises de Barkhane contre une cinquantaine de membres d’un groupe armé terroriste », a décrit le colonel Patrik Steiger lors du point presse hebdomadaire du ministère des Armées. Alertés par les forces maliennes prises à partie au sol, les militaires français ont envoyé « une patrouille d’hélicoptères Tigre, rapidement renforcés par deux Mirage 2000 », a-t-il détaillé. TV5
Présidentielle au Cameroun: 3e jour d’examen des recours post-électoraux
Le Conseil constitutionnel camerounais a entamé jeudi son troisième jour d’examen des recours post-électoraux déposés après le scrutin présidentiel du 7 octobre, audience durant laquelle l’opposant Maurice Kamto a contesté la régularité de 32 procès-verbaux, a constaté l’AFP. L’examen des recours post-électoraux, qui se fait au Cameroun avant la proclamation des résultats, est la dernière étape avant que le Conseil constitutionnel n’indique qui est le vainqueur officiel de la présidentielle. Mercredi soir, la défense de M. Kamto – qui a revendiqué la victoire le 8 octobre – a dénoncé l’irrégularité de 32 procès-verbaux qui représentent plus de 1,3 millions de votes sur un total de 6,6 millions d’inscrits. TV5
Des précisions sur le contentieux électoral au Cameroun
Le Conseil constitutionnel camerounais tient depuis lundi des audiences publiques sur les recours des différents candidats à la présidentielle. Des recours qui sont examinés avant la proclamation des résultats du scrutin, contrairement à ce qui se passe dans beaucoup de pays. Qu’est-ce qui explique cette démarche au Cameroun ? Richard Onanena s’est entretenu avec Maître Achet Magnigni avocat camerounais. Il nous explique ce que dit la loi sur le contentieux électoral. BBC
Tension aux Comores, l’ONU et l’UA appellent au calme Tension à Anjouan, l’ONU et l’UA appelent au calme
Tirs, patrouilles et barricades: la situation restait tendue mercredi aux Comores après des affrontements meurtriers entre armée et opposants au régime du président Azali Assoumani qui ont fait trois morts selon les autorités et suscitent l’inquiétude de l’ONU et de l’UA. Pour la troisième journée consécutive les forces de sécurité ont patrouillé mercredi dans les rues de Mutsamudu, la capitale de l’île d’Anjouan, où des tirs ont à nouveau été régulièrement entendus. Des barricades étaient tour à tour érigées par des opposants et démantelées par les forces de sécurité, ont indiqué des témoins à l’AFP. Sur fond de vives tensions provoquées par la volonté du chef de l’Etat de prolonger son mandat, les affrontements avaient éclaté lundi lorsque des protestataires ont érigé des barrages dans plusieurs rues et autour de Mutsamudu, ville considérée comme un fief de l’opposition, et que les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour les démanteler. Mardi, les affrontements ont fait trois morts, selon le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou. Le couvre-feu nocturne était toujours en vigueur sur l’île d’Anjouan. TV5
Au Bénin, le chef de l’opposition n’ira pas à son procès pour trafic de drogue
Le principal opposant du président béninois Patrice Talon, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, ne se rendra pas à son procès jeudi, ont annoncé mercredi ses avocats. Ils dénoncent de « graves irrégularités » dans la procédure. Sébastien Ajavon a préféré la manière forte. Alors qu’il séjourne depuis plusieurs semaines en France, l’opposant politique et hommes d’affaires béninois ne se rendra pas à son procès jeudi à Cotonou, dans lequel il est mis en cause pour trafic de cocaïne, a annoncé mercredi 17 octobre dans un communiqué l’un de ses avocats français, Éric Dupont-Moretti. France 24
Répression en Égypte : Paris affirme ne vendre des armes qu’à l’armée
Mis en cause par Amnesty international, Paris a fait savoir, par la voix de la ministre des Armées Florence Parly, que les armes françaises à destination de l’Égypte ne servaient pas à réprimer des civils. Des armes, oui, mais uniquement à l’armée égyptienne et non pas à ses forces de sécurité. Interrogée, mercredi 17 octobre, par la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, la ministre française des Armées, Florence Parly, a répondu aux accusations d’Amnesty International. Dans un rapport publié mardi, l’ONG affirmait que des blindés français de type Sherpa et MIDS vendus au régime égyptien avaient été utilisés pour tirer sur des manifestants entre 2012 et 2015. À ce titre, la France risque de se voir accusée de « complicité dans la crise des droits humains que connaît actuellement l’Égypte », estime l’organisation. France 24
Expulsion de Congolais de l’Angola : les « vives protestations » de Kinshasa
Lors d’un point de presse tenu le 17 octobre à Kinshasa, Léonard She Okitundu, chef de la diplomatie de la RDC, a indiqué avoir officiellement transmis à Luanda « l’indignation et les vives protestations » de Kinshasa à la suite de la brusque expulsion de quelque 200 000 Congolais de l’Angola. Après les condamnations, Kinshasa demande des explications à Luanda. Le mercredi 17 octobre, Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre et ministre congolais des Affaires étrangères, a annoncé avoir « convoqué » l’ambassadeur angolais en RDC mais que « malheureusement » ce dernier ne se trouvait pas sur le territoire congolais. En cause : une opération de lutte contre l’immigration illégale lancée début octobre par l’Angola. Jeune Afrique
Le Mali s’oriente vers un nouveau report des législatives
Les élections législatives, déjà repoussées d’un mois en septembre, ne se tiendront a priori pas le 28 octobre. L’avis de la Cour constitutionnelle qui ouvre la voie à ce nouveau report – qui doit encore être officialisé – fait la quasi unanimité au sein de la classe politique. Un nouveau report des législatives se dessine. Dans un arrêt daté du 12 octobre, la Cour constitutionnelle malienne livre « un avis favorable à la demande de prorogation de la Vème législature jusqu’à la fin du premier semestre 2019 ». Cette prolongation du mandat des députés actuels jusqu’en juin 2019, qui devrait intervenir au moyen d’une loi organique, ouvre de fait la possibilité à un nouveau report des législatives. Jeune Afrique
Khartoum nomme un émissaire pour la paix au Soudan du Sud
Le président soudanais Omar el-Béchir a nommé mercredi un émissaire pour la paix au Soudan du Sud, plus d’un mois après la signature d’un accord de paix censé mettre un terme à une guerre civile dévastatrice dans ce jeune pays. Le Soudan du Sud a sombré en décembre 2013 dans un conflit marqué par des atrocités à caractère ethnique, et qui a fait des dizaines de milliers de morts et poussé des millions de Sud-soudanais à fuir leur foyer. Le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé le 12 septembre à Addis Abeba un nouvel accord de paix pour tenter de mettre un terme à cette guerre, après des semaines d’intenses négociations à Khartoum. Slate
RDC: la Monusco en faveur de discussions avec les rebelles ADF
La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a réaffirmé cette semaine que l’option militaire ne devrait pas être l’unique solution pour combattre les rebelles ougandais de l’ADF, actifs dans la région de Beni, dans l’est de la RDC. La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Leila Zerrougui, au cours d’une conférence de presse tenue mardi à Kinshasa, a insisté sur le fait qu’il ne faut exclure aucune option. RFI
RDC: des rebelles lourdement armés en Ituri selon une délégation de parlementaires
Une nouvelle rébellion est-elle en train de voir le jour dans la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo ? C’est ce qu’affirment une quinzaine de députés de la majorité et de l’opposition. Des parlementaires ont été dépêchés sur place la semaine dernière, le 12 octobre, pour étudier la situation sécuritaire dans la zone. Leur rapport doit être remis « dans les prochains jours » au président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, puis au chef de l’Etat, Joseph Kabila. RFI
Elections en Côte d’Ivoire: le PDCI dénonce un «braquage électoral»
En Côte d’Ivoire, après les élections de samedi, l’heure est aux recours devant la Cour suprême pour trancher les contentieux électoraux. Le PDCI qui crie au « braquage électoral » en a déposé un certain nombre. En Côte d’Ivoire, au lendemain de l’annonce des résultats définitifs des élections municipales et régionales de samedi, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) monte au créneau. Le parti de Henri Konan Bédié conteste les résultats des élections en plusieurs endroits du pays et Emile Suy Bi dénonce un « braquage électoral » en la défaveur de la formation politique : « Pour certaines circonscriptions, les résultats proclamés par la CEI sont en totale contradiction avec les choix opérés par les électeurs. Dans ces circonscriptions, les candidats du PDCI-RDA ont été victimes d’un braquage électoral et se sont fait voler leur victoire. Ce fut notamment le cas à Grand-Bassam, à Port-Bouët, à Koumassi et à Tiebissou. Ce fut également le cas dans les régions du Gontougo, de l’Indénié-Djuablin et du Lôh-Djiboua ». RFI
Au Burkina, Diendéré déchargé par un accusé
Un ancien dignitaire du régime Compaoré décharge le général Gilbert Diendéré d’avoir été l’auteur du coup d’Etat manqué de septembre 2015. Léonce Koné, deuxième vice-président du parti de Blaise Compaoré au moment des faits a expliqué que le coup a été organisé par les hommes de troupe et assumé par le général Gilbert Diendéré. A la barre Léonce Koné, témoigne avoir rencontré le général Gilbert Diendéré le jour de l’arrestation des autorités de la transition. Jusque-là les sous-officiers qui ont mené les opérations ont affirmé avoir agi sous les ordres de l’ancien chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré. BBC
Afrique-France : la rupture à pas comptés
En allant rendre visite, le 13 septembre dernier, à Josette Audin, la veuve du militant communiste torturé à mort par l’armée française en juin 1957, pendant la guerre d’Algérie, Emmanuel Macron a marqué une rupture. Pour la première fois, un président français a reconnu un « système de torture institué alors en Algérie par la France ». Et au-delà des mots, le chef de l’État français a annoncé l’ouverture des archives concernant les innombrables disparus algériens et français pendant le conflit. Déjà, le 28 novembre 2017, lors de son discours devaoint des étudiants à Ouagadougou, au Burkina Faso, il avait promis la déclassification de tous les documents français concernant l’assassinat de Thomas Sankara, en octobre 1987. Jeune Afrique