Mali: une attaque jihadiste contre un camp de l’armée fait 21 morts dans le centre
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique de l’Est, a appelé son homologue congolais Félix Tshisekedi à « prendre son autonomie » vis-à-vis du clan de son prédécesseur Joseph Kabila, a-t-on appris jeudi auprès de l’entourage de Macron. Au cours d’une rencontre trilatérale mercredi soir à Nairobi avec le président kényan Uhuru Kenyatta, le chef de l’État français a par ailleurs appelé Félix Tshisekedi à « faire des gestes vis-à-vis de l’autre opposition », à savoir l’opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire à la présidentielle de décembre, selon cette source. La possibilité de former un gouvernement d’ouverture « a été évoquée » durant la rencontre, a précisé cette source. Jeune Afrique
Mali: un déserteur de l’armée, proche de Ag Ghali, derrière l’attaque de Dioura
Le bilan de l’attaque d’un camp de l’armée malienne dans le centre du pays est lourd. 21 militaires maliens tués, des blessés et des disparus. Dans un communiqué, les Forces armées maliennes accusent un déserteur de l’armée d’avoir dirigé cette opération qualifiée de « terroriste ». Il s’agit de l’ex-colonel Ba Ag Moussa, alias Bamoussa Diarra, qui a rejoint dès 2012 les rangs des groupes armés, proche du jihadiste Iyad Ag Ghali, chef du GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. RFI
Burkina: 5 militaires tués dans deux explosions d’engins artisanaux
Cinq membres des forces de sécurité du Burkina ont été tués entre samedi et dimanche à Kompienga, dans l’est du pays, dans l’explosion d’engins artisanaux au passage de leurs véhicules, a-t-on appris de sources sécuritaires. « Un véhicule militaire du CGA (Groupement central des armées), a sauté dimanche soir dans la zone de Kompienga, tuant trois soldats », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. « Un autre occupant (du véhicule), blessé a été évacué vers un centre médical », a ajouté cette source. Une autre source sécuritaire, jointe à Ouagadougou, a confirmé cette attaque, précisant que « la veille (samedi), un autre véhicule avait aussi sauté sur un engin explosif improvisé lors d’un ratissage ». TV5
RDC : violences après les sénatoriales, au moins un mort
Des scènes d‘émeutes devant le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Kinshasa. Les militants du parti du nouveau président Félix Tshisekedi protestent contre la défaite de la formation politique aux élections sénatoriales. Ils disent ne pas comprendre comment leurs députés n’ont pas réussi à faire élire un sénateur du parti dans un suffrage indirect. “Il y avait les élections sénatoriales ici dans la ville de Kinshasa. Ici à l’UDPS, nous avions douze députés provinciaux, lance un supporter. On espérait que nous pouvions au moins trois sénateurs. Mais nous sommes surpris de n’avoir aucun sénateur.” Africa News
Hommage aux victimes du crash d’Ethiopian Airlines
Des cercueils vides ont été enterrés dimanche lors de la cérémonie d’hommage aux victimes du Boeing 737 Max 8. Des cercueils vides représentant les victimes éthiopiennes de l’accident du vol 302 d’Ethiopia Airlines la semaine dernière ont été enterrés dans la capitale, Addis Abeba. Aucun des corps n’a encore été officiellement identifié en raison de la quasi dislocation au sol du Boeing 737 Max 8 peu après son décollage vers la capitale kenyane, Nairobi. Les 157 personnes à bord doivent être identifiées mais cela risque de prendre au bas mot six mois. Tristesse, amertume, pleurs et chagrin étaient présents lors de la cérémonie d’hommage aux victimes qui s’est tenue à la cathédrale de la Sainte Trinité à Addis-Abeba. BBC
24 morts dans le déraillement d’un train en RDC
Au moins 24 personnes sont mortes en RDC dans le déraillement d’un train dimanche. La société nationale des chemins de fer de la République démocratique du Congo confirme qu’un train a déraillé tuant au moins 24 personnes, pour la plupart des enfants. Plus de 30 autres ont été blessés, les plus graves ont été acheminés à l’hôpital voisin de Kakenge en territoire de Mweka. « Nous sommes débordés par le nombre des blessés. Nous travaillons en urgences. Nous avons déjà admis 31 blessés », a témoigné Dr Jean Claude Tshimanga de l’hôpital de Kakenge à l’AFP. BBC
Colère de l’UDPS après la razzia de Kabila au Sénat
En RDC, plusieurs manifestations de colère ont été enregistrées au lendemain de la publication des résultats des élections sénatoriales. Ces résultats consacrent une large victoire du Front commun pour le Congo, la coalition de l’ex-président Joseph Kabila, sur fond d’allégations de corruption. Au moins une personne a été tuée au cours de ces échauffourées samedi dans la capitale Kinshasa où plusieurs centaines de partisans du président Félix Tshisekedi ont exprimé leur colère en mettant le feu à pneus enflammés et érigeant des barricades sur les routes. BBC
«Enough», le coup de gueule de la diaspora érythréenne sur les réseaux sociaux
Le peuple érythréen est le grand oublié de la réconciliation historique avec l’Éthiopie : c’est du moins ce que proclament plus de 500 Erythréens vivant en diaspora depuis le mois dernier. Pour le démontrer, une campagne virale de défis en vidéo se développe de manière exponentielle sur les réseaux sociaux. Cette opération est calquée sur le célèbre « Ice Bucket Challenge », où des citoyens du monde entier se mettaient au défi de se verser un seau d’eau sur la tête. Sauf qu’en l’occurrence, il s’agit de dénoncer la main de fer qui continue de régenter la vie des Erythréens n’ayant pas fui leur pays, malgré la paix avec l’Éthiopie. RFI
Algérie: les enjeux d’une semaine décisive
En Algérie, des rassemblements d’étudiants, de magistrats ou encore de journalistes ont eu lieu dimanche 17 mars à travers le pays. Après quatre semaines de manifestations et de protestation, alors que l’opposition demande le départ du président Abdelaziz Bouteflika et que les autorités qui ont fait des propositions pour la transition semblent inaudibles, cette semaine sera encore décisive. L’Algérie entame une nouvelle semaine aux enjeux décisifs. D’abord, les autorités n’ont toujours fait aucun commentaire sur la manifestation du 15 mars. Or, la mobilisation a été un désaveu pour les propositions du président de la République. Les centaines de milliers de manifestants refusent la prolongation du quatrième mandat et demandent le départ du système politique. La question est : y aura-t-il d’autres annonces ? RFI
Algérie : vers un changement de clan, pas de système
La contestation est peu structurée, le pouvoir n’est pas près de céder, quel peut être le débouché de la colère algérienne? Une chose est sûre : la parole est à la rue. L’Algérie est-elle à la veille d’une révolution ? La question se pose après le énième tour de passe-passe dont le régime algérien s’est encore montré capable. Dans un texte que les autorités ont évidemment attribué au président Abdelaziz Bouteflika, le peuple algérien a appris que la date de la prochaine élection présidentielle était reportée sine die, que le président sortant ne se représenterait pas et qu’une consultation nationale allait être organisée au terme de laquelle une nouvelle Constitution serait proposée. L’Express
À Paris, la diaspora algérienne manifeste pour réclamer la fin du « système » Bouteflika
Des centaines de membres de la communauté algérienne ont manifesté, en famille, dimanche à Paris, en solidarité avec les protestations en Algérie. L’hymne algérien a résonné dimanche 17 mars, place de la République à Paris, où des centaines de personnes issues de la diaspora algérienne se sont rassemblées dans une ambiance « bon enfant », au son d’instruments traditionnels, pour demander la fin du « système » Bouteflika, décrit l’envoyée spéciale de France 24, Nabia Makhloufi. Une ambiance qui n’empêche pas la détermination des manifestants. Ils se disent préoccupés par l’avenir de leur pays d’origine et décidés à rester mobiliser jusqu’au changement du système en place depuis deux décennies, en dépit de l’annonce d’un gouvernement de transition par le Premier ministre algérien Noureddine Bedoui. France 24
RCA : graves pénuries d’eau potable à Bangui
Pour une grande partie des habitants de Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, la journée commence de très bonne heure. Certains d’entre eux sont arrivés à cette borne fontaine dès 5 heures du matin en espérant pouvoir se procurer un peu d’eau potable. Depuis plusieurs semaines, la ville connaît d’importantes pénuries. Et ces personnes passent parfois des journées entières devant des points d’eau comme celui-ci en espérant un éventuel ravitaillement. Africa News
Cyclone Idai fait 150 morts au Mozambique et au Zimbabwe
Le cyclone Idai a eu un impact « massif et horrible » sur la ville portuaire de Beira au Mozambique, a déclaré la Croix-Rouge. La catastrophe naturelle a tué 150 personnes dans trois pays de l’Afrique australe dont le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi. Elle a frappé jeudi avec des vents atteignant 177 km / h , mais les équipes de secours n’ont pu atteindre Beira que dimanche. Les quelques personnes qui ont pu être sauvées, l’ont été parce qu’elles avaient grimpé aux arbres. BBC
Cyclone Idai : le bilan s’alourdit, Beira « endommagée ou détruite à 90 % » (Croix-Rouge)
Beira, la deuxième ville du Mozambique, et ses environs ont été “endommagés ou détruits à 90 % par le cyclone Idai”, a annoncé lundi la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), alors que le bilan des intempéries s’est alourdi à 138 morts au Mozambique et au Zimbabwe. Idai s’est abattu sur le centre du Mozambique jeudi soir, avant de poursuivre sa course au Zimbabwe voisin, emportant routes, écoles, maisons et même barrage. Selon un dernier bilan compilé par l’AFP à partir de sources officielles, 68 personnes ont été tuées au Mozambique, dont 55 dans la seule ville portuaire de Beira, et 70 au Zimbabwe. Le précédent bilan faisait état de 127 morts. Africa News