Le Soudan menace de fermer à nouveau sa frontière avec le Soudan du Sud
Le Soudan a prévenu jeudi qu’il pourrait à nouveau fermer sa frontière avec le Soudan du Sud voisin qu’il accuse de soutenir des rebelles opposés au régime de Khartoum, moins de deux mois après sa réouverture. « Si le gouvernement du Soudan du Sud ne met pas fin à son soutien aux insurgés, nous pourrions prendre des mesures pour veiller à la sécurité de notre pays, et même envisager à nouveau la fermeture de la frontière avec le Soudan du Sud », a déclaré à des journalistes un haut conseiller du président soudanais, Ibrahim Mahmoud. Les relations entre Khartoum et Juba sont tendues depuis la sécession du Soudan du Sud en juillet 2011, devenu Etat indépendant après un accord de paix entre nordistes et sudistes qui avait mis fin à une longue et dévastatrice guerre civile. Le 27 janvier, le président soudanais Omar el-Béchir avait toutefois ordonné la réouverture de la frontière contestée avec le Soudan du Sud. VOA
Appel à manifester à l’approche du lancement de la campagne présidentielle au Tchad
La coalition de la société civile appelle à une opération dite « tintamarre » à partir du 20 mars. Les Tchadiens sont appelés, selon la porte-parole de la coalition Trop c’est trop Céline Narmadji, à taper sur des casseroles. « Que l’opinion nationale et internationale entende le concert des casseroles vides, qui sont se sont vidées progressivement depuis 1990 de vos droits sociaux, culturels et économiques », a affirmé Mme Narmadji demandant à ses compatriotes de faire autant des bruits que possibles pendant 15 minutes, dès 6h du matin et à partir de 17h. Pour elle, l’injustice sociale a atteint des proportions inacceptables depuis 25 ans que le président Idriss Deby règne sur le pays. VOA
Niger: l’opposition « ne reconnaîtra pas les résultats » de la présidentielle de dimanche
L’opposition nigérienne, dont le candidat à la présidentielle, Hama Amadou, est malade et a été évacué à Paris, a prévenu jeudi qu’elle « ne reconnaîtrait pas les résultats » et « les institutions issues des élections présidentielles et législatives » prévues dimanche. « La Copa (coalition de l’opposition) demande une transition politique afin de permettre d’organiser de nouvelles élections démocratiques, libres, légitimes et transparentes et honnêtes »,, a-t-elle déclaré dans un communiqué. Elle a « réitéré son boycott du scrutin » du 20 mars qui opposera son candidat Hama Amadou au président sortant Mahamadou Issoufou, « (invitant) ses militants, sympathisants ainsi que tous les citoyens épris de paix de justice » à ne « pas prendre part au scrutin ». TV5
Présidentielle au Congo: dernière ligne droite d’une campagne calme
Les candidats à la présidentielle de dimanche au Congo sont entrés jeudi dans la dernière ligne droite d’une campagne calme, loin des troubles ayant précédé le référendum constitutionnel d’octobre qui a permis une nouvelle candidature du président Denis Sassou Nguesso. La campagne électorale s’achève officiellement vendredi à 23h59 (22h59 GMT). Le sentiment qui prévaut est celui d’un « calme relatif », a relevé jeudi Michel Kafando, envoyé spécial de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlla Jean, à l’issue d’une « mission de contact et d’observation » avant le scrutin de dimanche. En octobre, la deuxième semaine de la campagne référendaire avait été marquée par l’interdiction des rassemblements publics, la coupure du signal de la radio française RFI, très écoutée dans le pays, l’assignation à résidence de quelques dirigeants d’opposition, et des violences meurtrières à Brazzaville et à Pointe-Noire, la capitale économique du pays, dans le sud. TV5
Le Maroc exige le retrait de 84 membres de l’ONU du Sahara occidental
L’heure est aux représailles. Ulcérées par les propos de Ban Ki-moon sur le Sahara occidental, les autorités marocaines ont demandé jeudi 17 mars le départ de 84 membres du personnel de l’ONU. Rabat reproche au secrétaire général des Nations unies d’avoir manqué à son devoir de neutralité, la semaine dernière, en utilisant le terme « occupation » pour qualifier la présence marocaine dans la province contestée. Le Monde
Au moins deux nouveaux cas d’Ebola en Guinée
Les coprs de deux personnes d’une même famille ont été testées positifs au virus Ebola en Guinée, a fait savoir jeudi 17 mars le gouvernement. Ces cas, découverts dans le sud-est du pays, sont les premiers signalés dans ce pays depuis que l’épidémie y a été déclarée finie le 29 décembre. Selon le porte-parole de la coordination nationale de lutte contre Ebola en Guinée, trois autres individus pourraient avoir été contaminés par le virus. Des mesures santiaires ont été prises pour éviter toute propagation. Une réunion d’urgence doit se tenir, vendredi, avec le ministre de la santé du pays. Le Monde
Bénin : une importante attaque armée déjouée à la frontière avec le Nigeria
Les forces de sécurité béninoises et nigérianes ont déjoué dans la nuit de mercredi à jeudi une attaque armée d’une dizaine d’hommes à la frontière entre les deux pays. Selon les autorités de Cotonou, il s’agissait de bandits qui visaient les établissements bancaires de la ville de Kraké au Bénin. À Cotonou, comme à Abuja, les autorités étaient informées depuis plusieurs jours qu’un groupe de malfrats nigérians planifiaient d’attaquer les institutions financières de Kraké, localité frontalière située au Bénin. Ce groupe, formé d’une dizaine d’individus selon une source policière même si leur nombre exact est encore incertain, est passé à l’action dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 mars. Deux embarcations motorisées ont alors quitté le Nigeria pour se rendre au Bénin. Informées, les forces de sécurité nigérianes les ont repérées dans leurs eaux territoriales vers 1 heure du matin avant d’ouvrir le feu. Suite à cette intervention musclée, une embarcation a rebroussé chemin, l’autre a réussi à gagner la plage de Sémé-Kraké. Malgré la présence dans la zone de forces de police, du GIGN béninois et d’un détachement militaire, plusieurs hommes armés sont parvenus à prendre la fuite laissant leur embarcation à l’abandon. Jeune Afrique
Les Béninois aux urnes pour le second tour du scrutin présidentiel
Deux candidats sont encore en lice : le premier ministre Lionel Zinsou, candidat du pouvoir en place et porté par l’Alliance Républicaine et Patrice Talon, homme d’affaires membre de la coalition de Rupture. Depuis lundi, ils ont repris leur bâton de pèlerin pour les dernières consignes de vote pour la victoire finale. Et dans ce cadre bien de tractations se font dans les deux camps, l’envie de succéder à Yayi Boni oblige. VOA
Présidentielle au Bénin: débat télévisé historique entre les deux finalistes
Le second tour de l’élection présidentielle au Bénin se déroule dimanche prochain 20 mars. Jeudi soir 17 mars, et pour la première fois dans l’histoire du pays, l’ORTB (Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin) a organisé un grand débat entre les deux finalistes, le Premier ministre Lionel Zinsou et l’homme d’affaires Patrice Talon. Lionel Zinsou en tenue traditionnelle et Patrice Talon en costume-cravate face à face pendant deux heures. Le ton reste cordial, le débat est de bonne tenue mais quelques piques retiennent l’attention. « Cher ami, vous ne connaissez pas le Bénin (…) Je suis un peu triste car je vous aime bien », lance Patrice Talon à son adversaire. « C’est un mensonge », rétorque Lionel Zinsou. Quand Patrice Talon lui reproche d’être Français, Lionel Zinsou réplique : « Je m’appelle Zinsou, vous vous appelez Talon. » RFI
Double attaque terroriste au Niger à quelques jours de la présidentielle
Au Niger, trois gendarmes ont été tués, ce jeudi 17 mars, au cours d’une attaque attribuée à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans le sud-ouest du pays à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, tandis qu’un militaire a péri dans un attentat suicide attribué à Boko Haram, à Bosso, dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays, a annoncé le ministre nigérien de l’Intérieur Hassimi Massaoudou à l’Agence France-Presse. Ces deux attaques interviennent à trois jours du second tour dimanche 20 mars de l’élection présidentielle au Niger, qui devrait permettre au chef de l’Etat sortant Mahamadou Issoufou de se maintenir au pouvoir. RFI
Burkina: création d’une commission pour un passage à une cinquième République
Le gouvernement burkinabè formé mi-janvier après treize mois de transition annonce la création d’une commission constitutionnelle pour un passage à une cinquième République. Le Conseil a adopté un décret qui permet la mise en place de la commission constitutionnelle chargée de proposer, dans un délai de 60 jours au plus, un avant-projet de Constitution pour le passage à la cinquième République. RFI
Kaboré annule la nomination de Zida
M. Kaboré « met fin aux fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès des Etats-unis d’Amérique avec résidence à Washington DC de M. Yacouba Isaac Zida », souligne un communiqué du Conseil de ministres, qui s’est déroulé mercredi, précisant que « ce décret abroge (celui) du 22 décembre 2015 ». Le 10 mars, le Journal officiel du Burkina a publié un décret datant du 22 décembre 2015, nommant l’ex-chef du gouvernement de la « transition », le général Isaac Zida, au poste d’ambassadeur aux Etats-Unis. Toutefois, cette nomination n’avait pas été rendue publique. Isaac Zida, ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne pour avoir voulu modifier la Constitution afin de se maintenir au pouvoir à la fin de son mandat. BBC
L’annonce d’un déploiement du GIGN à Ouagadougou crée la polémique
Pour faire face à toute nouvelle « crise de terrorisme », des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) seront déployés à Ouagadougou. Lors de sa visite à Abidjan, mardi 15 mars, deux jours après les attentats de Grand-Bassam qui ont tué 19 personnes, le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a pris de court les autorités du Burkina Faso. « Nous ne sommes pas au courant, nous avons appris cela dans la presse », s’étonne-t-on à Kosyam, le palais présidentiel burkinabé. Même réaction du côté du ministère de l’intérieur et de la gendarmerie. « Ouagadougou, nouvelle plaque tournante des militaires français », titre fermement Kamanews, un site d’information local. La France aurait-elle décidé, sans consulter les autorités burkinabé, de renforcer ses effectifs dans la capitale ? Le Monde
Zuma : « c’est moi qui nomme les ministres »
Devant les députés de l’opposition à l’assemblée nationale, M.Zuma a insisté qu’il était le seul à nommer les membres du cabinet. Mais le chef de l’opposition, Mmusi Maimane, a affirmé qu’il n’a pas été convaincu et a exigé la démission du président sud-africain. Mercredi, la troisième plus grande personnalité de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du sud, estime que le pays risque de se transformer en un « état mafia ». La déclaration de Gwede Mantashe intervient alors que la pression s’accroit sur le président Jacob Zuma à propos de ses rapports avec une famille riche. M. Mantashe a fait ses déclarations après que le vice-ministre des Finances Mcebisi Jonas a déclaré que la famille Gupta lui avait « offert » son poste ministériel. Des informations que nie la famille Gupta. BBC
La France veut être « à l’avant-garde » du soutien à la Tunisie
La France veut être « à l’avant-garde du soutien » à la Tunisie, confrontée à d’importantes difficultés économiques et sécuritaires cinq ans après sa révolution, a affirmé le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, jeudi, à Tunis. « Nous soutenons le choix courageux des Tunisiens de la démocratie. (…) J’ai voulu que mon premier déplacement au Maghreb soit en Tunisie. C’est un choix politique, stratégique, solidaire », a dit Jean-Marc Ayrault, qui effectue une visite de deux jours. Si les aides financières actuelles « n’étaient pas suffisantes, je plaide pour que l’Europe fasse encore plus. (…). La Tunisie a choisi un chemin, on doit lui apporter toutes nos forces pour qu’elle réussisse », a-t-il clamé. A ce titre, « j’ai reçu des messages, je m’en ferai le porte-parole, parce que je veux que la France soit à l’avant-garde du soutien à la Tunisie », a-t-il ajouté. Le Point
Ouganda : examen du recours de l’opposition
Ce recours a été déposé le 1er mars par l’ancien Premier ministre Amama Mbabazi qui, avec 1,39% des voix, était arrivé en troisième position derrière M. Museveni (60,62%) et le principal leader de l’opposition, Kizza Besigye (35,61%). La Cour suprême devrait examiner cette semaine les éléments fournis par M. Mbabazi et rendre une décision d’ici la fin du mois. Le président de la Commission électorale, Badru Kiggundu, qui a supervisé les deux dernières élections présidentielles, a été le premier témoin entendu lundi par la Cour. Soumis aux questions des avocats de M. Mbabazi, Badru Kiggundu s’est excusé pour les « problèmes importants » auxquels ont été confrontés les électeurs le jour du vote dans la capitale et ses environs, où de nombreux bureaux de vote ont ouvert avec plusieurs heures de retard. BBC
A qui appartiendra le Burundi demain?
Je marche dans les rues de Paris et dans ma mémoire résonne la voix et la poésie de Niki Dave: « Je t’attendrai là-bas, là-bas dans ce pays de poèmes, de musiques et de danses « . Là-bas, là-bas au Burundi, terre des mille et une collines vertes. Je marche dans les rues de Paris, le visage paré d’un grand sourire et pourtant mon cœur saigne, et pourtant mon cœur gémit de chagrin: les jours sont mauvais là-bas! Oui, mon pays, perdu entres ombres et barbaries, va mal, très mal. Triste terre comme née condamnée au malheur et à la brutalité humaine. Triste terre à peine née à la démocratie et déjà sous l’emprise d’un homme à l’âme troublée, saisie, possédée par la fable du pouvoir eternel, un homme sorti de nulle part et qui, entre cortèges, fanfares et tapis rouges, dit maintenant la voix vorace: « Moi, Pierre Nkurunziza, il y a dix ans que j’habite ce palais, et jamais je ne le quitterai! Et qu’importe! Qu’importe que la verte terre du Burundi redevienne rouge-sang ! » The Huffington Post
Côte d’Ivoire : le directeur de l’information de la RTI suspendu de ses fonctions
Lanciné Koné, le directeur de l’information de la RTI, a été suspendu de ses fonctions jeudi. En cause : sa gestion de l’attaque terroriste de dimanche à Grand-Bassam, qui a fait au moins 19 morts. Les critiques acerbes des Ivoiriens contre la mauvaise gestion par la télévision nationale ivoirienne de l’attaque terroriste du 13 mars à Grand-Bassam viennent de faire mouche. Lanciné Koné, le directeur de l’information de la Radio télévisiondiffusion ivoirienne (RTI), le groupe de l’audiovisuel public a été suspendu de ses fonctions jeudi 17 mars. Son intérim sera assuré par Abou Traoré, le directeur de la station régionale de Bouaké (Centre). Jeune Afrique