Revue de Presse du 18 mai 2018

Les Burundais votent en nombre pour donner le pouvoir absolu
Les Burundais votaient en nombre jeudi lors d’un référendum encadré de près par le régime sur une vaste révision constitutionnelle destinée à renforcer le pouvoir du président Pierre Nkurunziza et à lui permettre d’éventuellement rester en fonctions jusqu’en 2034. Sous un important déploiement sécuritaire, avec véhicules blindés et forces de l’ordre avec de nombreux effectifs, les Burundais ont afflué très tôt dans les 11.076 bureaux de vote, fortement incités en ce sens par les autorités. Quelque 4,8 millions d’électeurs étaient appelés à s’exprimer sur cette réforme qui consacre définitivement la dérive autocratique du pouvoir observée ces trois dernières années. Slate

Au moins 45 cas d’Ebola dont 25 morts en RDC
Le nombre de morts dus à l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo (RDC) s’élève à 25, sur un total de 45 cas, dont 14 confirmés, selon un dernier bilan de l’OMS Le dernier bilan publié jeudi faisait état de seulement 3 cas confirmés, sur un total de 44 cas. L’épidémie est apparue au début du mois de mai dans une zone rurale du nord-ouest de la RDC, avant de se propager à Mbandaka, ville d’environ 1,5 million d’habitants située sur le fleuve Congo et reliée à Kinshasa par de nombreuses liaisons fluviales. VOA

Guinée : démission du Premier ministre Mamady Youla et de son gouvernement
Le Premier ministre guinéen a présenté sa démission, ainsi que celle de son gouvernement, ce jeudi 17 mai. Le remaniement était pressenti depuis plusieurs semaines. Mamady Youla a présenté à Alpha Condé sa démission ainsi que celle de l’intégralité de son gouvernement, ce jeudi 17 mai. La perspective d’un remaniement « imminent » était attendu à Conakry depuis plusieurs semaines. « Le Premier ministre Mamady Youla a présenté sa démission et celle de tout le gouvernement », a déclaré devant la presse Kiridi Bangoura, le ministre d’État et porte-parole de la présidence. Le président de la République a « accepté sa démission » et a « instruit au Premier ministre et au gouvernement sortant d’assumer la gestion des affaires courantes jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement ». Jeune Afrique

L’Algérie abandonne des migrants dans le désert
L’Algérie a décidé d’expulser des migrants en les abandonnant dans le désert. Une agence des Nations Unies met en garde contre une nouvelle crise le long de la frontière du Niger après que les autorités algériennes ont commencé à déverser des migrants dans le désert du Sahara. Une nouvelle approche d’expulsion forcée adoptée par Alger et qui a déjà fait des morts. BBC

Méga-barrage sur le Nil: Egypte, Soudan et Ethiopie trouvent un accord
Du point de vue de l’Égypte, c’est une véritable avancée. Un pas en avant pour l’Éthiopie, selon le ministère éthiopien des Affaires étrangères. Mercredi, les deux pays et le Soudan ont trouvé un accord sur le barrage de la «grande renaissance éthiopienne», dont la construction a débuté il y a sept ans sur le Nil Bleu, à la frontière avec le Soudan, dans ouest éthiopien. L’Éthiopie y voit un outil phare de son développement. L’Égypte craint qu’il ne réduise la quantité d’eau charriée par le Nil. Le Soudan penche plutôt du côté éthiopien. Cela faisait plusieurs mois que les deux camps étaient bloqués. Ils semblent avoir trouvé une porte de sortie. RFI

Terrorisme: le «groupe EI dans le Grand Sahara» sur la liste noire américaine
Les Etats-Unis ont inscrit mercredi 16 mai le «groupe Etat islamique dans le Grand Sahara» sur leur liste noire des groupes terroristes. Le département d’Etat américain désigne son émir Abu Walid al Sahraoui, « terroriste mondial ». C’est ce groupe jihadiste qui a notamment revendiqué l’embuscade d’octobre 2017 dans laquelle quatre soldats américains des forces spéciales et cinq Nigériens avaient été tués au Niger. RFI

Burkina Faso: réunion du Conseil national de défense sur l’insécurité dans le Nord
Au Burkina Faso, le Conseil supérieur de la Défense nationale s’est réuni pour la première fois à Ouagadougou sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré. La situation sécuritaire a été exposée par les ministres de la Défense, de la Sécurité et le directeur de l’Agence nationale des renseignements. L’occasion pour l’exécutif de faire un point global sur la situation sécuritaire du pays, notamment dans le Nord. Suite aux assassinats d’un maire et d’un préfet, le président burkinabè a donné des instructions pour que tout le dispositif soit revu afin d’assurer au mieux la sécurité des représentants de l’Etat et des populations. RFI

Soudan du Sud: un nouveau round de négociation pour la paix s’ouvre en Ethiopie
Après cinq ans de guerre et un accord de paix bloqué au Soudan du Sud, des négociations ont repris ce jeudi en Ethiopie. Il s’agit d’un troisième round de discussions qui doit durer cinq jours, en présence du gouvernement et des différents partis politiques et groupes armés, sous l’égide de l’organisation régionale l’Igad. Des négociations de la dernière chance, car la communauté internationale s’impatiente face à une crise humanitaire de grande ampleur. RFI

Les Etats-Unis accusent l’armée « d’assassinats ciblés » au Cameroun
Les Etats-Unis ont accusé le gouvernement camerounais d' »assassinats ciblés » dans les régions du pays en proie à une profonde crise sociopolitique et les séparatistes armés de la minorité anglophone de « meurtres de gendarmes » et « enlèvements de fonctionnaires », dans une déclaration officielle. « Du côté du gouvernement, il y a eu des assassinats ciblés, des détentions sans accès à un soutien juridique, à la famille ou à la Croix-Rouge, et des incendies (ainsi que) des pillages de villages » dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a indiqué dans un communiqué l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun. Peter Henry Barlerin, dont le texte a été publié à la suite d’une rencontre, jeudi à Yaoundé, avec le chef de l’Etat camerounais, le président Paul Biya, accusent aussi les séparatistes de « meurtres de gendarmes, enlèvements de fonctionnaires, et incendies d’écoles ».  VOA

Les enlèvements se multiplient au Cameroun anglophone
Des représentants de l’Etat, des étrangers ou encore des Camerounais au mauvais endroit au mauvais moment: dans les deux régions anglophones du Cameroun, les séparatistes qui combattent l’Etat pour leur indépendance depuis fin 2017 ont multiplié ces derniers mois les enlèvements, suscitant l’inquiétude des populations. « Au moins cinquante personnes ont été enlevées » depuis le début de la crise, estime auprès de l’AFP le défenseur des droits de l’homme camerounais Felix Agbor Ngonkho, du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique. « Et beaucoup d’autres (enlèvements) ne sont pas signalés ». Presque chaque semaine, un rapt est rapporté dans les médias. Vendredi 11 mai, un homme qui ne respectait pas les journées « ville morte » imposées par les séparatistes a été enlevé par des hommes armés à Widikum (Nord-Ouest). VOA

Diplomatie, sermons et charité : l’iftar des chefs d’État
Entre charité et diplomatie, les soirées des dirigeants musulmans durant le mois de ramadan sont autant d’occasions d’apparitions publiques calculées. Durant le ramadan, si les activités diplomatiques et politiques ne cessent pas, elle se déplacent en revanche souvent autour de tables chargées. Les exemples sont nombreux : Ennahdha a ainsi invité à plusieurs reprises ses « frères » islamistes libyens autour d’un repas à Tunis, les islamistes et gauchistes marocains ont pris pour habitude de dialoguer à cette période dans les maisons des uns et des autres, des élus algériens en profitent pour passer un moment avec leurs concitoyens mozabites… Le Marocain Hamid Chabat, ancien secrétaire général de l’Istiqlal, réunissait souvent son camp politique durant des « ftour », où invitait à sa table ses adversaires. Jeune Afrique

Kenya : les braconniers bientôt passibles de la peine de mort
Le ministre du Tourisme et de la Nature du Kenya a annoncé que les braconniers pourraient bientôt risquer la peine de mort, alors que deux rhinocéros et un éléphanteau ont été tués dans le Parc national de Meru au début du mois. Le braconnage a beau être en baisse au Kenya, le gouvernement compte durcir encore sa législation, en rendant la peine de mort possible pour les braconniers, selon l’agence de presse chinoise Xinhua. « Nous avons le Wildlife Conservation Act qui a été promulgué en 2013 et qui fait risquer une peine de prison à vie ou une amende de 200 000 dollars aux criminels. Mais cela n’a pas été suffisamment dissuasif pour enrayer le braconnage », a déclaré Najib Balala, ministre du Tourisme et de la Nature kényan, pour justifier sa décision. France 24