L’Union africaine demande « la suspension de la proclamation des résultats définitifs » en RD Congo
Exprimant des « doutes sérieux sur la conformité des résultats provisoires » qui donnent Félix Tshisekedi gagnant en RD Congo, des représentants de l’Union africaine ont demandé jeudi la « suspension de la proclamation des résultats définitifs ». L’Union africaine monte au créneau. Plusieurs représentants de cette organisation ont demandé, jeudi 17 janvier, la « suspension de la proclamation des résultats définitifs des élections » en République démocratique du Congo (RD Congo). Ils expriment des « doutes sérieux sur la conformité des résultats provisoires, tels qu’ils ont été proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ». France 24
Le gouvernement congolais répond à l’Union africaine: « Elle n’a pas à dicter sa conduite à la Cour constitutionnelle »
La République démocratique du Congo a été prise de court par l’Union africaine (UA) qui a annoncé l’envoi d’une délégation de haut niveau à Kinshasa en demandant à la Cour constitutionnelle la « suspension » de la proclamation des résultats électoraux entachés de « doutes sérieux ». La délégation de l’UA doit se rendre lundi pour une journée à Kinshasa, a-t-on indiqué au siège de l’organisation continentale à Addis Abeba. D’après un communiqué de l’UA jeudi soir, la délégation comprendra le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki, et le président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat rwandais Paul Kagame, dont le pays entretient des relations complexes avec son grand voisin. « La Cour est indépendante, et de nous et de l’Union africaine », a réagi le porte-parole du gouvernement Lambert Mende joint par l’AFP. « Je ne pense pas qu’il appartienne au gouvernement ou même à l’Union africaine de dire à la Cour ce qu’elle doit faire ». « Je ne sais pas s’il y a des pays où on peut interférer comme ça dans une procédure légale », a ajouté M. Mende, également ministre de la Communication et des Médias. La Libre
Elections contestées : les issues possibles du scrutin en RDC
L’un des candidats de l’opposition, Félix Tshisekedi, a été déclaré vainqueur, mais l’opposant Martin Fayulu conteste les résultats. Des lors, quelles sont les issues possibles ? M. Fayulu affirme que M. Tshisekedi a passé un accord avec le président sortant, Joseph Kabila, pour être déclaré vainqueur par la commission électorale. Les résultats de la présidentielle congolaise ont été « inventés et fabriqués dans les chambres noires » de la coalition au pouvoir, a-t-il soutenu. L’annonce de la victoire de M. Tshisekedi a également été contestée par la puissante Eglise catholique, qui a déployé 40 000 observateurs électoraux dans tout le pays. BBC
Elections en RDC: le rapport détaillé de la Cenco sur les résultats
Jusqu’à présent la Cenco s’était contentée d’affirmer que les résultats du scrutin ne correspondaient pas à la vérité des urnes. Jeudi, elle a transmis un premier rapport détaillé de sa mission d’observation à la Commission électorale. La quinzaine de pages que RFI a pu se procurer étayent cette déclaration : selon les évêques, Felix Tshisekedi n’est pas celui qui a remporté le plus grand nombre de votes. La Conférence épiscopale nationale indépendante (Cenco) s’était jusque-là limitée à prendre acte des résultats de la présidentielle et à affirmer au lendemain du scrutin et devant le Conseil de sécurité que ces derniers ne correspondaient pas à la vérité des urnes. Désormais les évêques étayent leur propos. Tableau à l’appui, circonscription par circonscription. Sur les 26 provinces, la Cenco publie le comptage parallèle des voix qu’elle a effectué pour la présidentielle. RFI
Laurent Gbagbo en détention à la CPI jusqu’à une nouvelle audience en février
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté mardi d’accusations de crimes contre l’humanité, restera en détention jusqu’à une nouvelle audience le 1er février, a annoncé vendredi la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI). « La détention de M. Laurent Gbagbo et de M. Charles Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes) sera maintenue en attendant l’examen de l’appel » du procureur sur leur mise en liberté, ont décidé les juges à la majorité. La chambre d’appel « a programmé une audience, le 1er février 2019, pour entendre d’autres arguments sur cet appel », a précisé la Cour basée à La Haye dans un communiqué. En première instance, les juges avaient ordonné la mise en liberté immédiate des deux hommes suite à leur acquittement retentissant mardi. Elle a cependant été suspendue mercredi soir suite à un appel de l’accusation. TV5
Les avocats de Laurent Gbagbo demandent sa mise en liberté immédiate
Les avocats de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté mardi d’accusations de crimes contre l’humanité, ont demandé jeudi à la Cour pénale internationale (CPI) de permettre sa mise en liberté. Dans la foulée de son acquittement, la CPI s’est prononcée mardi pour la mise en liberté de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes. Mais les procureurs de la Cour ont fait appel mercredi de la décision de mise en liberté et demandé le maintien en détention des deux hommes le temps de recevoir les motivations des juges concernant l’acquittement. Leur mise en liberté a été suspendue par la CPI dans l’attente que la chambre d’appel ne se prononce pour ou contre une libération immédiate. VOA
Présidentielle en Algérie le 18 avril, avec une inconnue: Bouteflika sera-t-il candidat?
Les Algériens sont fixés: la présidentielle aura lieu le 18 avril. Ils attendent désormais de savoir si le président sortant Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, sera candidat à un 5e mandat, et qui l’affrontera, aucun candidat d’importance ne s’étant pour l’heure déclaré. L’actuel mandat de M. Bouteflika expire le 28 avril et à mesure que les délais légaux pour convoquer le scrutin s’amenuisaient, les spéculations enflaient ces dernières semaines en Algérie autour de la tenue de l’élection. L’hypothèse d’un report du scrutin et d’une prolongation du mandat de M. Bouteflika avait été évoquée avec insistance par certains chefs de partis et par une partie de la presse, tout en étant jugée assez peu sérieuse par d’autres observateurs. Vendredi, la présidence de la République a annoncé qu’un décret présidentiel convoquait « le corps électoral pour l’élection présidentielle qui se déroulera le jeudi 18 avril 2019 ». AFP
La France réaffirme sa présence militaire au Sahel
La France sera encore présente dans la bande sahélo-saharienne pour lutter contre le terrorisme indique Emmanuel Macron. Le président français a présenté jeudi ses vœux aux armées sur la base de l’armée de Terre Toulouse-Francazal dans le sud de la France. Durant son adresse face à 1.600 militaires et civils, il a souligné que la France resterait « militairement engagée » dans deux zones où elle intervient déjà. Il s’agit de la Syrie au moyen orient – en dépit du retrait des Etats Unis – et de la bande sahélo-saharienne. La France restera donc « militairement engagée au Levant au sein de la coalition internationale au cours de l’année qui vient », car « toute précipitation à se retirer serait une erreur », selon lui. BBC
Contestation au Zimbabwe: la violence de la répression inquiète
Selon les autorités zimbabwéennes, 68 personnes ont été blessées par balle et les forces de sécurité ont procédé à 600 arrestations lors des trois jours de grève nationale sévèrement réprimés. Un bilan contesté. Les organisations des droits de l’homme, notamment Human Rights Watch, dénoncent un usage excessif de la force pour réprimer la contestation en cours au Zimbabwe. Le principal syndicat du pays, la ZCTU, avait appelé à trois journées ville morte pour protester contre la hausse des prix, et notamment la hausse du prix du carburant annoncée le week-end dernier. RFI
Nigeria: Le candidat de l’opposition à la présidentielle aux Etats-Unis
Le candidat de l’opposition nigériane est arrivé jeudi soir à Washington pour une tournée officielle en amont de la présidentielle, a annoncé son équipe de campagne, mettant fin aux rumeurs selon lesquelles il ne pouvait se rendre aux Etats-Unis, où il est cité dans une affaire de corruption. « L’ancien vice-président du Nigeria et le candidat à la présidentielle du Parti Populaire Démocratique (PDP), Atiku Abubakar, est arrivé à Washington », selon un communiqué de ses conseillers en communication. « Il est accompagné du directeur de campagne et président du Sénat, Bukola Saraki ». Ils rentreront au Nigeria samedi. « Cette visite est officielle et Atiku devrait rencontrer des Nigérians de la diaspora – très nombreux aux Etats Unis et notamment à Washington -, des diplomates ainsi que des membres du caucus noir du Congrès », représentants des élus afro-américains, a indiqué à l’AFP son porte-parole, Adekola Boladale. VOA
Nigeria: la privatisation de l’industrie du pétrole est-elle possible?
A quelques semaines de l’élection présidentielle au Nigeria, premier producteur de pétrole du continent africain, le principal candidat de l’opposition, Atiku Abubakar, a fait la promesse de privatiser la compagnie pétrolière nationale, cette « organisation mafieuse ». Une promesse qu’il aura bien du mal à tenir s’il est élu. Abubakar, qui fut vice-président d’Olusegun Obasanjo de 1999 à 2007, a affirmé avoir déjà tenté à l’époque de mettre fin au fonctionnement opaque de la société nationale des hydrocarbures (NNPC), réputée être la caisse noire des gouvernements successifs, ainsi que de la compagnie nationale d’électricité. « A moins de démanteler ces organisations mafieuses, nous ne pourrons pas progresser. Privatisons-les », a-t-il affirmé lors d’une conférence sur l’économie organisée mercredi à Lagos. « Je m’engage à mener ces privatisations. Je jure que même s’ils veulent me tuer, je le ferai », a-t-il ajouté. TV5
La lutte contre la corruption, au coeur de la campagne présidentielle au Nigeria
Les deux candidats à la présidentielle du Nigeria sont septuagénaires, Haoussas, musulmans, originaires du Nord et pourtant, ils ne pourraient pas être plus différents. L’ex-général Buhari, austère et pieux, affrontera le richissime ancien vice-président Atiku Abubakar, sur fond de lutte anti-corruption. Muhammadu Buhari, 76 ans, avait été élu à la tête du Nigeria en 2015 sur la promesse d’éradiquer « ce cancer » qui gangrène le premier producteur de pétrole du continent africain. Début janvier, le parrain de la politique nigériane Bola Tinubu a décrit le chef d’Etat comme un « homme honnête et droit ». « Laissez un Naira (monnaie locale) dans une pièce avec Buhari. Vous le trouverez encore sur la table à votre retour », a lancé l’ancien gouverneur de l’Etat de Lagos pour défendre son candidat. Ironie du sort, il affrontera le 16 février, Atiku Abubakar, 72 ans, vice-président sous Olusegun Obasanjo, qui a la réputation d’être un des hommes politiques les plus corrompus du pays. TV5
Madagascar: Parti TGV – Démission d’Andry Rajoelina
L’alinéa 1er de l’article 49 de la Constitution stipule que « Les fonctions du président de la République sont incompatibles avec toute fonction publique élective, toute autre activité professionnelle, toute activité au sein d’un parti politique, d’un groupement politique, ou d’une association, et de l’exercice de responsabilité au sein d’une institution religieuse ». Pour se conformer à cette disposition constitutionnelle, le nouveau président Andry Rajoelina a décidé de démissionner de son poste de président national du parti TGV. Une décision prise et officialisée 48h avant la cérémonie d’investiture qui marquera sa prise de pouvoirs officielle en tant que président de la République. Andry Rajoelina a déposé sa lettre de démission au cours de la réunion extraordinaire des membres du bureau national du « Tanora malaGasy Vonona » (TGV) qui s’est tenue hier à l’ARENA Ivandry. Midi Madagasikara
En Algérie, la date de l’élection présidentielle a été fixée au 18 avril
La prochaine élection présidentielle en Algérie se déroulera le 18 avril 2019, a annoncé vendredi 18 janvier la présidence de la République, citée par l’agence de presse d’État Algérie Presse Services (APS). Le mandat du président Abdelaziz Bouteflika, à la tête de l’Algérie depuis 1999, expire le 28 avril. Son camp l’appelle depuis plusieurs mois à se représenter pour un cinquième mandat, mais Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, n’a pour l’heure pas fait part de ses intentions. Le « président de la République a pris ce jour [vendredi], un décret présidentiel convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle qui se déroulera le jeudi 18 avril 2019 », indique le communiqué de la présidence, cité par l’APS. Selon la loi, les candidats éventuels ont désormais 45 jours à partir de la publication du décret, soit jusqu’au 4 mars, pour déposer leur dossier auprès du Conseil constitutionnel. France 24
Soudan : nouvelle manifestation après les funérailles d’un protestataire
Des centaines de personnes ont manifesté vendredi contre le régime soudanais dans la capitale Khartoum, après les funérailles d’un protestataire tué la veille dans un rassemblement antigouvernemental, selon des témoins. « Nous n’avons pas peur, nous ne nous arrêterons pas » ont scandé les manifestants dans les rues du quartier Buri, dans l’est de Khartoum, où des affrontements entre police et protestataires avaient eu lieu jeudi. Des vidéos montrent des hommes et des femmes, nombre d’entre eux portant un masque, scander des slogans contre le régime. Derrière les manifestants, une épaisse volute de fumée se dégage de pneus et de poubelles en feu. Trois personnes ont été tuées jeudi lors de manifestations antigouvernementales au Soudan, selon un nouveau bilan donné vendredi par l’Association des professionnels soudanais, un groupe à l’origine de la contestation qui dure depuis près d’un mois. La veille, un comité de médecins lié à cette association avait fait état de deux personnes tuées « par balles », un médecin et un enfant, lors des manifestations à Khartoum. Ce comité n’avait pas précisé qui était à l’origine des tirs mortels. Les proches des deux victimes ont confirmé ces décès à l’AFP. AFP
Après les Etats-Unis, le Mozambique demande l’extradition d’un ex-ministre mozambicain
Le Mozambique a demandé l’extradition de son ex-ministre des Finances Manuel Chang, arrêté à Johannesburg sur mandat de la justice américaine dans le cadre d’un vaste scandale de corruption, a indiqué vendredi le parquet sud-africain. M. Chang, 63 ans, est accusé d’avoir touché 5 millions de dollars de pots-de-vin pour des prêts frauduleux à des entreprises publiques mozambicaines. « Nous avons reçu une demande d’extradition du procureur général de la République du Mozambique que nous devons étudier », a annoncé vendredi le procureur J.J. du Toit devant le tribunal de Kempton Park, près de Johannesburg, où l’ex-ministre a brièvement comparu. Cette nouvelle demande d’extradition date du 10 janvier, selon une source judiciaire qui a requis l’anonymat. TV5