Revue de Presse du 18 janvier 2018

Nigeria: deux Américains et deux Canadiens enlevés dans le nord
Deux Américains et deux Canadiens ont été enlevés lors d’une « embuscade » tendue par des hommes armés dans le nord du Nigeria, a déclaré mercredi à l’AFP un porte-parole de la police. Les quatre expatriés étaient en route mardi soir vers la capitale fédérale, Abuja, depuis la ville de Kaduna, lorsque des « hommes armés non identifiés » leur ont tendu une « embuscade », tuant leur escorte policière, a expliqué Mukhtar Aliyu, porte-parole de l’Etat de Kaduna. Vers 19H00 locales (18H00 GMT), les ravisseurs « ont engagé d’intenses échanges de tirs avec les deux policiers qui escortaient les expatriés et qui ont malheureusement perdu la vie », a-t-il précisé. TV5

Nigeria: 10 morts dans un double attentat suicide à Maiduguri
Au moins dix personnes ont été tuées mercredi dans un double attentat suicide commis par de jeunes adolescentes à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris de sources concordantes. Les explosions ont frappé un marché principalement fréquenté par des déplacés d’un camp voisin, dans le quartier de Muna Garage de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, frappé depuis 2009 par l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram. « Je peux confirmer que 10 personnes sont mortes dans l’attaque », a déclaré Ibrahim Liman, responsable local d’une milice qui combat les islamistes aux côtés de l’armée, qui a aussi fait état de 52 blessés. TV5

RDC: un ex-chef d’Etat-major arrêté au Gabon
L’ex-chef d’état-major de la République démocratique du Congo, Faustin Munene, soupçonné d’avoir commandité en 2011 une attaque contre la résidence du président Kabila et un camp militaire à Kinshasa, a été arrêté le 10 janvier au Gabon. Selon son parti, la Convention du peuple pour le progrès et la démocratie (CPPD, le général Faustin Munene est aux arrêts depuis le mercredi 10 janvier au Gabon. En mars 2011, le général-major Munene avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité par un tribunal militaire de République démocratique du Congo. Kinshasa accuse le général d’être le commanditaire de l’attaque du 27 février 2011 contre la résidence du président Joseph Kabila et du camp militaire Kokolo à Kinshasa. BBC

En Ethiopie, libération d’une figure de l’opposition
L’un des principaux responsables de l’opposition éthiopienne, Merera Gudina, a été libéré de prison, mercredi 17 janvier, dans le cadre d’une amnistie décidée par le gouvernement et qui concerne plus de 500 personnes, a annoncé la radio-télévision d’État Fana. Emprisonné depuis 2016, le président du Congrès fédéraliste oromo (OFC) est le premier opposant de haut rang relâché depuis que le premier ministre, Hailemariam Desalegn, a promis, le 3 janvier, de libérer un certain nombre d’hommes politiques. Le gouvernement a annoncé lundi que 528 individus, pour la plupart accusés d’implication dans des violences ethniques à la frontière entre les régions Oromia et Somali (sud), seraient libérés et que les charges à leur encontre seraient abandonnées. Selon Fana, 115 prisonniers ont ainsi retrouvé la liberté mercredi. Le Monde

Mali: nouveau chronogramme pour l’accord de paix
Un nouveau chronogramme pour plus d’avancées dans la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali. Le Mali ou le retour de l’Etat dans certaines localites du Nord se fait toujours attendre La correspondance d’Alou Diawara. BBC

Ouganda: Museveni charge la mission de l’ONU en RDC
Dans un communiqué publié par la présidence ce mercredi 17 janvier, le président Yoweri Museveni lance une charge contre les Nations unies qu’il accuse de « préserver le terrorisme » dans l’est de la RDC. « L’opération des Nations unies en RDC préserve le terrorisme », affirme Yoweri Museveni dans ce communiqué. « Les terroristes sont faibles. Ils ont eu la liberté de mouvement et l’espace mais n’ont pas progressé dans leurs entreprises. S’ils étaient forts, ils auraient beaucoup plus d’impact. »  RFI

L’ONU demande 1,68 milliard de dollars pour aider la RDC, au « point de rupture »
Les Nations unies ont lancé mercredi un appel de fonds de 1,68 milliard de dollars (1,37 milliards d’euros) pour une aide humanitaire en faveur de la République démocratique du Congo, où la situation a atteint un « point de rupture ». « L’ampleur de la crise en RDC est un véritable défi », a déclaré le représentant de l’agence de l’ONU pour les migrants (OIM) dans ce pays, Jean-Philippe Chauzy, lors d’une conférence de presse à Genève. VOA

Kenya: à quoi joue l’opposition?
La crise politique au Kenya n’est toujours pas terminée. Le président Uhuru Kenyatta avait été réélu en août, mais la Cour suprême avait annulé le vote. Un nouveau scrutin en octobre avait confirmé la victoire du chef de l’Etat. L’opposition ne reconnaît pas le résultat de cette longue séquence électorale ayant entraîné de nombreuses violences et une fracture dans la société. Aujourd’hui beaucoup poussent pour le dialogue. L’opposition, elle, menace d’organiser, le 30 janvier, une prestation de serment de son leader Raïla Odinga. Un choix qui fait craindre de nouveaux affrontements. RFI

Nouveaux accrochages entre l’armée et des bandes armées en Casamance
L’armée sénégalaise a confirmé qu’une personne a été tuée suite à des accrochages en Casamance, avec des individus armés non encore identifiés. Elle indique également que les nombreuses traces de sang laissées sur le sol par les assaillants donnent à croire que le bilan est plus lourd. L’armée affirme que les individus voulaient s’attaquer aux populations entre les localités de Banbadinka et Guidél. Depuis la tuerie de Bofa Bayotte, l’armée a déployé un important dispositif pour sécuriser la zone et traquer les bandes armées. VOA

Le Parlement italien entérine la mission militaire au Niger
Les députés italiens ont entériné mercredi le déploiement d’une mission militaire au Niger afin d’aider les autorités locales à renforcer le contrôle du territoire du pays par lequel transitent de nombreux migrants. La ministre de la Défense, Roberta Pinotti, a expliqué lundi que cette mission comprendrait dans un premier temps 120 militaires et monterait progressivement à 470. « C’est une mission d’entraînement, comme le Niger nous l’a demandé, pas une mission de combat », a-t-elle précisé. « Nous allons au Niger à la suite d’une demande du gouvernement local, reçue début décembre, concernant une contribution italienne pour faire ce que nous faisons normalement dans ces pays, comme par exemple en Libye: renforcer les instruments de contrôle du territoire et des frontières et renforcer les forces de police locales », avait annoncé fin décembre le chef du gouvernement, Paolo Gentiloni. VOA

Zimbabwe: qui succédera à l’opposant Morgan Tsvangirai?
Au Zimbabwe, on ne sait toujours pas quand auront lieu les prochaines élections générales, les premières sans l’ex-président Robert Mugabe, poussé vers la sortie en novembre dernier. Elles doivent avoir lieu avant le mois d’août, mais aucune date n’a encore été annoncée. Du côté de l’opposition, on se bouscule pour succéder au président du Mouvement pour le Changement Démocratique, Morgan Tsvangirai. RFI

Algérie : ce que contient le projet de privatisation à l’origine de la discorde entre Bouteflika et Ouyahia
Le sujet est épineux si ce n’est explosif. Il aura fallu l’intervention d’Abdelaziz Bouteflika, à la parole rare, pour apaiser le débat sur la privatisation des entreprises publiques. Le chef de l’État, par l’intermédiaire du secrétaire général de la présidence de la République, Habba El Okbi, a adressé la semaine dernière un courrier au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans lequel il se réserve un droit de veto. « La décision finale reste la seule prérogative du président de la République », peut-on lire dans une note reprise par l’APS (Algérie Presse Service, agence officielle) lundi 15 janvier. Si certains y ont vu un désaveu ou un recadrage du chef du gouvernement, la sortie d’Abdelaziz Bouteflika s’avère plutôt un soutien décisif à Ahmed Ouyahia, décrié jusqu’au sein de la majorité présidentielle comme un fossoyeur du patrimoine public. Au FLN, certains ont même adopté le ton de l’opposition et dénoncé une « mesure libérale qui remet en cause la souveraineté nationale ». Jeune Afrique

Crise politique en Guinée-Bissau : visite d’une mission de la CEDEAO
Une mission de la CEDEAO, dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a été reçu ce mercredi le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, dans le cadre de la recherche d’une solution à la crise politique qui sévit depuis plus de deux ans en Guinée-Bissau, annonce-t-on de source officielle. M. Dussey a remis au chef de l’Etat une lettre signée par les présidents du Togo et de la Guinée-Conakry, respectivement président en exercice de la CEDEAO et de l’Union Africaine et médiateur de la crise politique en Guinée-Bissau. Sans révéler la teneur de cette lettre, Robert Dussey qui est accompagné de Naby Bangoura, secrétaire général de la présidence de la Guinée-Conakry, a déclaré à sa sortie de l’audience, qu’il est venu transmettre un message d’encouragement au président José Mario Vaz et à toute la classe politique afin de trouver une solution rapide à la crise. Xinhua

En Guinée équatoriale, la hantise du coup d’État
Dans un entretien à RFI et France 24, le président de Guinée équatoriale demande à la France son aide pour enquêter sur le coup d’État avorté dans le pays en décembre. Le dirigeant en aurait déjoué une dizaine depuis sa prise de pouvoir en 1979. Fin décembre, la Guinée équatoriale affirmait avoir échappé à un nouveau coup d’État, mené par un groupe de mercenaires étrangers originaires du Tchad, du Soudan et de Centrafrique. Ils cherchaient à « attaquer le chef de l’État qui se trouvait dans le palais présidentiel de Koete Mongomo pour les fêtes de fin d’année », selon les autorités. France 24

Démocratie en Afrique : cette impunité qui creuse son sillon
Blanchir les dictateurs de tous les crimes qu’ils ont commis est-il le prix à payer pour retrouver la paix civile et pour revenir à la démocratie ? La question mérite d’être posée, notamment après le départ, en douceur, de celui qui a présidé aux destinées du Zimbabwe depuis son indépendance en 1980, Robert Mugabe. En effet, le cas de Mugabe n’est pas isolé. Avant lui, le départ de Yahya Jammeh en Gambie (janvier 2017) avait été négocié contre la promesse de le laisser quitter son pays sans être inquiété. À cette occasion, l’autocrate déchu avait choisi avec soin son pays d’accueil (la Guinée équatoriale), dont il pouvait être presque sûr que le président – l’autre dictateur Obiang Nguema – ne lui jouerait pas le mauvais tour du Nigeria à l’encontre de Charles Taylor. Le Point