C’est jour d’élection en Ouganda, et le régime a bloqué Facebook et Twitter
Quand Yoweri Museveni est arrivé au pouvoir en Ouganda en 1986, les réseaux sociaux n’existaient pas. L’époque était aux balbutiements de l’ordinateur et Internet n’était pas encore né. Trente ans plus tard, l’autocrate ougandais est toujours là et candidate à un quatrième mandat. Mais autour de lui le monde a changé. Ce 18 février 2016, Museveni fait face à sept autres candidats. Si, les derniers sondages prédisent sa victoire dès le premier tour, il a dû donner un peu de lest à l’opposition et pour la première fois une élection présidentielle en Ouganda ressemble à un début d’exercice démocratique. Mais comme un dictateur ne change jamais vraiment, les mauvaises pratiques ne sont jamais loin à Kampala. Depuis ce jeudi matin, des dizaines d’internautes signalent que les réseaux sociaux Twitter, Whatsapp et Facebook sont bloqués, comme le rapporte le site d’informations Quartz. Slate
Ouganda. Kizza Besigye, un opposant persévérant malgré la répression
Le dernier jour de campagne, lundi 15 février, a été agité. La police a dispersé sans ménagement des militants du Forum pour le changement démocratique (FDC) de Kizza Besigye, le principal challenger du président sortant Yoweri Moseveni. L’opposant a été brièvement interpellé. Une personne est morte dans ces incidents. Malgré ses défaites au premier tour lors des trois derniers scrutins (2001, 2006, 2011), Kizza Besigye s’estime en mesure de l’emporter. “Il n’y aura vraiment pas de surprises, parie l’éditorialiste Charles Onyango-Obbo dans le Daily Monitor. Seuls deux candidats peuvent gagner : l’opposant Kizza Besigye ou le président Yoweri Museveni. Besigye a déjà triomphé par le passé, mais n’a jamais été déclaré vainqueur. Museveni l’a emporté lors des quatre dernières élections, même s’il n’a probablement gagné qu’un seul de ces scrutins.” Courrier International
Démantèlement d’une « dangereuse » cellule qui prévoyait des attentats-suicide au Maroc
Le BCIJ a démantelé le 18 février un réseau terroriste composé de dix membres parmi lesquelles se trouve un citoyen français. Ils projetaient des attaques-suicide, dont une à la voiture piégée. Les forces de sécurité ont réussi à démanteler une « dangereuse cellule terroriste (liée à Daech) qui se préparait à effectuer plusieurs attentats-suicide dans plusieurs villes du royaume », rapporte jeudi 18 février un communiqué du ministère de l’Intérieur. Cette cellule était composée de dix membres qui étaient actifs dans les villes d’Essaouira, de Meknès et Sidi Kacem, et parmi lesquelles se trouve un citoyen français. TelQuel
Kenya: l’armée affirme avoir tué le chef des renseignements des shebab
L’armée kényane a affirmé jeudi avoir tué le chef des renseignements des islamistes radicaux somaliens shebab et dix autres de leurs commandants, lors d’une frappe aérienne. Les forces kényanes, composantes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), ont tué le chef des services de renseignement Mahad Karate lors d’une « importante » frappe aérienne, a précisé l’armée dans un communiqué. L’armée kényane s’est félicitée d’avoir porté un « coup majeur » aux shebab avec cette attaque qui a eu lieu le 8 février dans le sud de la Somalie. Elle a précisé que 42 recrues shebab, qui venaient tout juste de finir leur période d’entraînement, ont également été tuées. TV5
Cameroun: la police empêche la distribution de tracts appelant le président Biya à ne pas se représenter
Des militants du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) ont tenté de distribuer le journal du parti qui n’avait qu’un seul message « Non à la candidature de Biya pour la présidentielle de 2018 ». La police est très rapidement intervenue pour mettre fin à cette distrbution. « Nous disons à M. Biya que nous l’aimons bien, que nous aimons notre pays, qu’il ne se représente plus (…) c’est tout ce que nous demandons à M. Biya parce qu’il a 83 ans. Il est déjà vieux, nous conseillons à M. Biya qu’il sorte par la grande porte », a ensuite déclaré à la presse le président du Manidem, Dieudonné Yebga. De son côté, lors d’une conférence de presse, la présidente du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), Alice Nkom, a dénoncé le fait qu' »au moment où l’on observe que les sous-préfets autorisent toutes les manifestations du parti au pouvoir pour le soutien de la candidature du chef de l’Etat, les manifestations des autres partis politiques et organisations de la société civile se voient interdites systématiquement pour entrave à l’ordre public ». VOA
Le Burundi et la RDC demandent au Conseil de sécurité de dénoncer le Rwanda
L’ambassadeur burundais Albert Shingiro a réclamé une réunion d’urgence du Conseil afin de « prendre des mesures appropriées » pour s’assurer que Kigali ne cherche pas à déstabiliser le Burundi. Dans une autre lettre au Conseil, l’ambassadeur de RDC Ignace Gata Mavita demande, lui, « d’inviter le Rwanda à respecter (ses) engagements internationaux et à arrêter sans délai ces recrutements et toutes les opérations qui s’en suivent ». Le Conseil doit « condamner sans atermoiements ce comportement » de Kigali, ajoute la lettre. Des experts de l’ONU avaient accusé dans un récent rapport le Rwanda de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza. Le gouvernement rwandais a toujours nié ces accusations. VOA
Vingt ans après, le viol est toujours une arme de guerre dans l’est du Congo
Ce mercredi est sorti sur les écrans français le film de Thierry Michel L’homme qui répare les femmes. Il est consacré au combat que mène le docteur Denis Mukwege depuis le début de la première guerre du Congo (ex-Zaïre), en 1996, dans la province du Kivu à l’est du pays, pour soigner les femmes victimes de viols et autres formes d’abus sexuels. Ce film, déjà largement diffusé et commenté dans de nombreux pays depuis le printemps 2015, dénonce avec force les violences sexuelles comme arme de guerre, une dimension fréquemment occultée des conflits. Il illustre aussi dans le cas d’une guerre apparemment interminable les efforts déployés par les victimes rescapées pour se reconstruire, s’organiser pour résister aux agresseurs et les dénoncer. À entendre les témoignages et voir les actions de ces femmes courageuses, les avancées sont impressionnantes sur le plan de la mobilisation et de la prise de conscience collective de cette dramatique oppression. Pourtant, vingt ans après, le constat demeure: personne n’est en mesure de protéger les victimes et de mettre fin aux exactions. Slate
Décès du célèbre journaliste égyptien Mohamed Hassanein Heikal
Le journaliste et écrivain égyptien Mohamed Hassanein Heikal, ancien proche collaborateur et ministre du président Gamal Abdel Nasser, est décédé mercredi à l’âge de 92 ans, ont annoncé les médias gouvernementaux. Celui qui fut le patron du principal quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram de 1957 à 1974 est décédé au Caire d’une défaillance des reins et des poumons, a annoncé le site internet de son ancien journal. Heikal a longtemps été l’un des éditorialistes les plus célèbres du monde arabe, hissant Al-Ahram au rang de véritable institution régionale. Il a écrit une dizaine de livres sur les conflits et crises politiques au Moyen-Orient. Né le 23 septembre 1923 dans la province de Qaloubiya, dans le delta du Nil, Heikal a été un proche collaborateur de Nasser, l’un des principaux leaders des « officiers libres » qui renversèrent la monarchie en 1952 avant de diriger l’Egypte de 1954 à 1970 et devenir le héros du mouvement des Non-Alignés. Heikal fut son ministre de l’Information mais aussi, pour deux semaines seulement en 1970, le chef de la diplomatie égyptienne. L’Orient Le Jour
Égypte : du beau monde à Charm el-Cheikh pour le forum Africa 2016
Le forum Africa 2016 se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, les 20 et 21 février, sous la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi. Outre la participation déjà annoncée des présidents gabonais, kényan, sénégalais, togolais et nigérian, les autorités égyptiennes confirment celle des chefs des États équato-guinéen, soudanais et éthiopien. En dépit de son grand intérêt pour l’Égypte, le Rwandais Paul Kagamé ne pourra faire le déplacement : il a prévu de longue date de se rendre les 22 et 24 février au Smart Energy Summit, à Austin, au Texas. Sous-titré « Business for Africa, Egypt and the World », le forum Africa 2016 vise à dynamiser le commerce et les investissements panafricains. Jeune Afrique
Niger: deux millions de personnes en « insécurité alimentaire » en 2016
« Les acteurs humanitaires estiment à 2 millions le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance alimentaire en 2016 au Niger », rapporte le bulletin mensuel du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Niamey. Les acteurs humanitaires vont assister cette année 1,5 millions de personnes dont des réfugiés de pays voisins, soit 746 000 hommes et 754 000 femmes, selon OCHA. Le gouvernement du Niger s’est engagé à assister les 500.000 autres personnes dans le besoin. Les ONG humanitaires recherchent environ 147 millions de dollars pour financer leur aide. Mais « au 15 février, seuls 2,5% des fonds sont mobilisés », a déploré l’agence onusienne. Ces difficultés alimentaires persistent alors que le Niger a enregistré un excédent de 88.000 tonnes de céréales à l’issue de la campagne agricole de cette année. VOA
Le prochain président du Niger sera… un homme
7,5 millions d’électeurs nigériens sont appelés aux urnes dimanche pour des élections législatives et présidentielle. 15 candidats briguent la magistrature suprême… et ce ne sont que des hommes ! Lors des élections de 2011, il y avait une femme dans la course : Mariama Gamatié Bayard. Elle était d’ailleurs la première Nigérienne candidate à ce poste. Mais cette fois, la présidente du parti indépendant Racinn Hadin’Kay a pris la décision de ne pas se représenter. Thomas Mösch l’a rencontrée à Niamey. Deutsche Welle
Présidentielle au Niger: controverse sur le vote « par témoignage »
L’autorisation mercredi au Niger du « vote par témoignage » (vote sans pièce d’identité mais avec deux personnes attestant de l’identité du votant) a suscité la colère de l’opposition et de la société civile, à quatre jours de la présidentielle de dimanche. La télévision nationale a annoncé que le Conseil d’Etat avait donné un avis favorable au « vote par témoignage » des inscrits ne disposant pas de pièces d’identité. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Boubé Ibrahim, a pris un arrêté pour autoriser ce type de vote, selon la télévision. Sa décision « ne fait pas l’unanimité » des représentants de l’opposition et de la société civile qui siègent à la Céni, a confié à l’AFP une source proche de la Commission. TV5
Faux sondage sur la présidentielle au Niger : la mise au point de Jeune Afrique
Depuis mercredi, un sondage faussement attribué à Jeune Afrique circule sur les réseaux sociaux. Une tentative de manipulation que nous dénonçons avec une extrême fermeté. Alors qu’un pseudo-sondage faussement attribué à Jeune Afrique au sujet de la prochaine présidentielle commence à être partagé sur les réseaux sociaux et qu’il risque d’être repris, à tort, par la presse nigérienne, nous tenons à préciser que nous n’en sommes nullement à l’origine. Notre rédaction, qui n’a pas pour habitude de publier ce genre de documents à quelques jours d’une élection présidentielle, dénonce avec vigueur un procédé grossier et mensonger. Jeune Afrique
Ghana : plus de 50 morts dans un accident entre un bus et un camion
Au moins 53 personnes ont péri, jeudi, lors d’une collision entre un bus et un camion sur une autoroute dans le nord du Ghana, ont annoncé les forces de l’ordre. Une vingtaine de personnes ont également été blessées. Au moins 53 personnes ont été tuées lors d’une collision entre un bus et un camion sur la route entre Accra et Tamale, dans le nord du Ghana, a déclaré, jeudi 18 février, la police ghanéenne. L’accident, qui s’est produit mercredi soir, a également fait 23 blessés, 15 adultes et huit enfants, qui ont été transportés à l’hôpital, a précisé Christopher Tawiah, un porte-parole de la police. France 24
Ouganda: la présidentielle perturbée par d’importants retards à Kampala
Les Ougandais votaient jeudi pour élire leurs députés et leur président, le sortant Yoweri Museveni au pouvoir depuis 30 ans étant favori face à une opposition divisée, mais le scrutin était perturbé par d’importants retards à Kampala où les électeurs commençaient à s’impatienter. Les 28.000 bureaux de vote du pays devaient ouvrir à 07H00 (04H00 GMT). Mais dans la capitale, certains d’entre eux n’étaient pas encore ouverts cinq heures après l’horaire prévu, tout le matériel électoral n’étant pas arrivé, selon des journalistes de l’AFP. A Kabalagala, un quartier du sud-est de Kampala, les urnes étaient arrivées avec du retard, mais les bulletins de vote n’étaient toujours pas disponibles en fin de matinée, a constaté une journaliste de l’AFP. Agacés et nerveux, les électeurs y ont cassé des tables en les lançant vers la police, qui a appelé des renforts armés et en tenue anti-émeute, selon la même source. « Ce sont des élections, pourquoi amènent-ils des armes », criaient les gens. La Depeche
Sénégal : Macky Sall accusé d’avoir « manqué à sa parole » en renonçant à écourter son mandat
Le président sénégalais Macky Sall essuyait mercredi de vives critiques pour avoir renoncé, sur avis du Conseil constitutionnel, à écourter son mandat en cours comme il s’y était engagé. Macky Sall a annoncé mardi soir lors d’une allocation télévisée que le passage du septennat au quinquennat prévu par la révision constitutionnelle qu’il soumettra à référendum le 20 mars s’appliquerait seulement à partir du prochain mandat présidentiel et qu’il irait en conséquence jusqu’au bout de son mandat, en 2019. Elu au second tour en 2012 pour sept ans face à Abdoulaye Wade (2000-2012), M. Sall a saisi en janvier le Conseil constitutionnel de son projet de réforme de la Loi fondamentale prévoyant, conformément à sa promesse de campagne, une réduction immédiate du mandat du chef de l’Etat (le nombre de mandats étant limité à deux consécutivement). Africa No1
Manuel Valls au Mali : une visite sur fond d’attaques terroristes
Le premier ministre français, Manuel Valls, entame jeudi 18 février une visite de près de quarante-huit heures au Mali, avant de se rendre samedi au Burkina Faso. Le chef du gouvernement français en est à son deuxième passage dans un pays en proie à de multiples attaques et menaces sécuritaires. Les dernières en date, après l’attaque contre l’hôtel Radisson Blu le 20 novembre 2015, remontent au vendredi 12 février 2016. Perpétrés à Kidal et Tombouctou, ces attentats ont provoqué la mort de neuf soldats de la Minusma, la force onusienne venue renforcer l’armée malienne, et de trois militaires maliens. Le Monde
Attaque contre une base de l’ONU abritant des réfugiés au Soudan du Sud
Plus de 47 500 personnes vivent à l’intérieur de la base de Malakal, soit un quart des 200 000 civils réfugiés répartis dans les huit bases onusiennes que compte le pays. Le site a été installé dans une zone contrôlée par le gouvernement de Juba, à la lisière des territoires tenus par la rébellion. Si la porte-parole de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Unmiss) s’est contentée de confirmer un « incident » sans donner de détails, les Nations unies ont fait savoir par le passé que de telles attaques pouvaient constituer des crimes de guerre. L’Unmiss compte plus de 12 000 casques bleus, dont la moitié est chargée de la protection des civils réfugiés. En avril 2014, au moins 48 civils avaient été tués dans un assaut d’hommes armés contre la base de l’ONU à Bor (Est). Les casques bleus avaient répliqué, tuant au moins dix assaillants. Le Monde