Afrique du Sud : le décompte pour la direction de l’ANC
Le Congrès national africain (ANC) devrait annoncer dans la journée le nouveau leader du parti qui succèdera au président Jacob Zuma. Quelque 5 000 délégués du parti ont été appelés à voter dans cette élection qui oppose l’actuel vice-président Cyril Ramaphosa à la candidate soutenue par M. Zuma, ex-patronne de l’Union africaine (UA) et ancienne épouse, Nkosazana Dlamini Zuma. Si l’ANC remporte les prochaines élections générales, le vainqueur du duel pourrait devenir après les élections de 2019 le président du pays à la fin du mandat de Jacob Zuma. Mais la lutte pour le fauteuil présidentiel a provoqué de telles querelles politiques que le parti pourrait se scinder avant cela. BBC
Enfant de Soweto et millionnaire, Cyril Ramaphosa fait rêver les Sud-Africains
La ressemblance est frappante. Lydia Ramaphosa, la sœur du vice-président sud-africain, se tient dans l’embrasure de la porte, chez elle, à Soweto, le township le plus connu de Johannesburg. C’est là, dans cette maison désormais rénovée et entourée d’un mur de protection, que Cyril Ramaphosa, 65 ans, a passé son enfance. Et alors que le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) se réunit, samedi 16 et dimanche 17 décembre, pour élire son nouveau chef, celui-ci fait figure de favori pour succéder à Jacob Zuma – et potentiellement prendre la tête du pays lors des prochaines élections, en 2019. Le Monde
Libye: pour le maréchal Haftar, l’accord politique libyen a expiré
L’homme fort de l’est libyen Khalifa Haftar a estimé dimanche que l’accord politique libyen signé le 17 décembre 2015 au Maroc, a expiré et avec lui le mandat du gouvernement d’union nationale (GNA) appuyé par la communauté internationale. L’accord signé il y a deux ans à Skhirat (Maroc) sous l’égide de l’ONU, prévoyait la formation du GNA pour un mandat d’un an renouvelable une seule fois. Le maréchal Haftar n’a jamais reconnu ce gouvernement. Le mandat du GNA, dirigé par Fayez al-Sarraj, expire théoriquement dimanche, même s’il n’a jamais pu obtenir la confiance du Parlement élu basé dans l’est du pays et qui appuie le maréchal Khalifa Haftar ainsi qu’un gouvernement parallèle. TV5
Faure Gnassingbé promet un dialogue avec l’opposition mais n’exclut pas de se représenter
Le président togolais n’a pas exclu de se représenter en 2020 tout en promettant d’ouvrir le dialogue avec l’opposition, selon une interview au magazine Jeune Afrique à paraître dimanche, après des mois de manifestations contre le pouvoir. « Les Constitutions disposent pour l’avenir, non pour le passé », a répondu Faure Gnassingbé, interrogé sur la volonté de l’opposition de limiter le nombre des mandats présidentiels, avec effet rétroactif, dans la réforme en cours de la Constitution. VOA
Cédéao: la timide déclaration des dirigeants ouest-africains sur la situation au Togo
Lors de son 52e sommet à Abuja, ce samedi, la Cédéao a choisi un nouveau président pour sa Commission. L’actuel ministre des mines ivoirien Jean-Claude Brou va remplacer le Beninois Marcel De Souza. Etaient attendues aussi les prises de positions des dirigeants ouest-africains sur la situation sécuritaire en Guinée-Bissau et sur la crise politique au Togo. Mais alors qu’à Lomé, ils étaient des milliers de nouveau à battre le pavé contre le régime du président Faure Gnassingbé hier, les dirigeants ouest-africains se sont contentés d’une déclaration a minima. RFI
Cédéao: l’Ivoirien Jean-Claude Brou nommé à la présidence de la commission
L’Ivoirien Jean-Claude Brou succédera au Béninois Marcel De Souza à la présidence de la commission de la Cédéao. C’est l’une des décisions du sommet qui s’est tenu samedi à Abuja au Nigeria. Il prendra ses fonctions le 1er mars prochain pour 4 ans. Mais sa nomination fait grincer des dents au Cap-Vert. Ministre de l’Industrie de Côte d’Ivoire depuis 2012 et des Mines depuis 2013, Jean-Claude Brou est un ancien haut-fonctionnaire international. Titulaire d’un doctorat de l’université de Cincinnati aux Etats-Unis, cet économiste de formation de 64 ans est notamment passé par le FMI, la Banque mondiale et la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest. RFI
Le Maroc devra attendre avant d’adhérer à la Cédéao
Si à la veille du sommet de l’organisation à Abuja, samedi, on présentait le report de l’adhésion du Maroc comme un léger contretemps, il semble que les choses soient plus problématiques. Lors du sommet de Monrovia en juin, le royaume chérifien avait obtenu un accord de principe à son adhésion. Mais à mesure que l’échéance approchait, les réticences se sont fait de plus en plus entendre. RFI
Centrafrique: les civils d’Ippy se réfugient sur des sites de déplacés
Après quelques semaines voire quelques mois d’accalmie, le centre de la RCA s’embrase de nouveau. L’accord de paix conclu en octobre entre plusieurs groupes armés a volé en éclats. Depuis plus d’une semaine, les combats ont embrasé Ippy et se sont propagés aux convoitées mines d’or de Ndassima. Avec comme à chaque fois des milliers d’habitants contraints de fuir la violence. RFI
« Je ne voulais pas mourir » : ces migrants qui ont choisi de rentrer chez eux
Ils sont trois. Trois parmi tant d’autres, plus de 300 au total. Issa, Mamadou et Abdou viennent de Conakry, en Guinée, ont tenté leur chance pour passer en Europe via le Mali puis l’Algérie ou la Libye, avant de finalement renoncer et de rentrer chez eux, pour « ne pas mourir ». Depuis quelques jours, ils sont de retour à Agadez, le corps et l’esprit meurtri. Reportage. Ils ne se connaissaient pas à Conakry. Pourtant, tous trois auraient pu faire un bout de chemin ensemble. La vingtaine, ils partagent une passion pour le football et une histoire commune : celle d’avoir emprunté la route de la Méditerranée en espérant voir l’Europe et d’avoir choisi de renoncer. Sont-ils soulagés ? Sont-ils effrayés de retourner dans leur famille avec le poids d’un échec ? Les deux, sans doute. Ils ne le diront pas. La pudeur. L’envie de laisser derrière soi « une catastrophe », confiera Abdou. Jeune Afrique
Sept ans après, que reste-t-il de la révolution tunisienne ?
Sept ans après le début de la révolution qui a devait jeter à bas la dictature de Ben Ali, les Tunisiens souffrent toujours de la mauvaise santé économique de leur pays. Et le changement dans les administrations se fait toujours attendre. Il y a tout juste sept ans, le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes de 26 ans, s’immolait par le feu en Tunisie pour protester contre la confiscation par la police de sa marchandise. Son acte de désespoir fut le déclencheur d’un mouvement de contestation à travers plusieurs pays connu sous le nom de « printemps arabe ». France 24
Attaque contre deux Danois au Gabon: des dizaines d’arrestations
Les forces de sécurité gabonaises ont procédé à plusieurs dizaines d’arrestations dimanche à Libreville, au lendemain d’une attaque à l’arme blanche à connotation islamiste qui a fait deux blessés, a-t-on appris de sources concordantes. Des éléments de la police et de la gendarmerie se sont rendus aux premières heures de la matinée au « village artisanal », marché pour touristes où un Nigérien avait poignardé deux Danois la veille, aux cris de « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand). Tous les commerçants du marché – presque tous originaires d’Afrique de l’Ouest – ont été arrêtés, au total plusieurs dizaines de personnes, tous des hommes, a constaté l’AFP. Le ministre de la Défense, Etienne Massard, était présent sur place. TV5
Afrique du Sud: l’ANC reprend le vote pour élire le successeur de Zuma
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994 en Afrique du Sud, a repris dimanche soir ses opérations de vote pour désigner le successeur de leur contesté président Jacob Zuma, un scrutin crucial pour l’avenir du parti et de la « nation arc-en-ciel ». Conclusion d’une campagne âpre et serrée, l’élection oppose l’actuel vice-président Cyril Ramaphosa, soutenue par l’aile modérée de l’ANC, à la candidate soutenue par M. Zuma, son ex-épouse et ancienne patronne de l’Union africaine (UA) Nkosazana Dlamini Zuma. Annoncé pour dimanche soir, puis retardé à lundi, le vote des milliers de délégués a finalement repris en soirée, a annoncé un communiqué du parti. TV5
Au Somaliland, une sécheresse qui n’en finit pas
Gedi s’apprête à reprendre la route vers la frontière éthiopienne. A quoi bon rester ici ? Les pluies ne viendront pas. Il regarde le ciel et la terre poussiéreuse qui n’offre en pâture à ses dromadaires que de maigres cactus et de frêles épineux. La petite saison des pluies qui a commencé en octobre ne s’annonce pas plus généreuse que la précédente pendant laquelle Gedi a perdu près de la moitié de son troupeau. Il lui reste 40 têtes, trop maigres pour être vendues. Le pasteur, qui ne se dépare pas d’un sourire malgré sa mauvaise fortune, n’a pas dressé sa tente au pied des gros rochers de Laas Geel par hasard. Ici, il y a toujours assez d’eau. C’est ce que raconte la mémoire des nomades depuis des millénaires. Au milieu de cette étendue aride du nord du Somaliland, ce territoire autoproclamé indépendant du reste de la Somalie depuis 1991, les pigments colorés posés sur les imposantes parois de granit rouge témoignent de la présence d’abondants troupeaux, il y a plus de cinq mille ans. Des vaches ornées de parures semblent gambader sous le regard de quelques hommes droits comme des « i » et de petits canidés. Le Monde