Revue de Presse du 18 avril 2017

RDC : limogeage du chef de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama
Le général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa visé par des sanctions financières européennes et américaines, a été limogé et remplacé par l’un de ses adjoints, a annoncé lundi la police congolaise. « Le colonel Elvis (Palanga Nawej) a été désigné commissaire provincial ad intérim de la police nationale congolaise (pour la) ville-province de Kinshasa », a précisé à l’AFP le colonel Pierre-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise, dans un message laconique. « Il n’y a pas d’autres communications à faire à ce sujet », a ajouté l’officier, sans préciser les raisons de la disgrâce du général Kanyama, ni si celui-ci avait été relevé définitivement de son poste ou simplement suspendu. Jeune Afrique

Elections en RDC: la majorité présidentielle fourbit déjà ses armes
La majorité présidentielle a déjà mis en place une centrale électorale et pense désormais à des stratégies qui pourront lui permettre de gagner tous les scrutins. Et c’est au plus tard à la fin de cette année 2017 que devront avoir lieu les premières élections, au nombre desquelles la présidentielle. C’est du moins ce que prévoit l’accord de la Saint-Sylvestre. RFI

RDC: où va l’argent des nouveaux passeports biométriques?
Une enquête de l’agence de presse Reuters fait du bruit en RDC. Elle porte sur le prix des nouveaux passeports biométriques qui ont été mis en place depuis novembre 2015. Selon l’agence britannique, près de la moitié des recettes générées par la vente de ces nouveaux passeports s’évapore dans une société offshore détenue par un proche du président. Résultat, en RDC, de plus en plus de voix réclament que la justice congolaise se saisisse de cette affaire, dernier en date : le chef du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi. RFI

Afrique du Sud: asile politique pour un pasteur congolais recherché par la RDC
Le pasteur Joseph Mukungubila, recherché par la République démocratique du Congo pour son implication présumée dans des violences fin 2013, a obtenu l’asile politique en Afrique du Sud, a-t-on appris lundi auprès de son entourage. « Il a obtenu l’asile politique suite à une décision rendue le 30 mars », a affirmé à l’AFP, Charlie Mingiedi, le porte-parole du pasteur Mukungubila. « C’est un soulagement. Il peut s’impliquer de nouveau dans la vie politique » congolaise, a-t-il ajouté. Les autorités sud-africaines n’étaient pas joignables lundi. TV5

Kasaï: des témoins des violences racontent
BBC Afrique s’est rendu dans le Kasai Central en RDC ou au moins 23 fosses communes ont été découvertes par l’ONU. Dans cette région les forces de l’ordre affrontent une rébellion. L’armée, qui est soupçonnée de commettre des exactions contre les civils, dit qu’elle enquête. Nous sommes à Nganza, dans la banlieue de Kananga, le chef-lieu du Kasai central. Le quartier est désert. La plupart des maisons sont vides. Les habitants ont fui. BBC

RDC : Felix Tshisekedi encourage les bons offices de la MONUSCO
Le président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, encourage les bons offices de la MONUSCO pour l’application de l’arrangement particulier en République démocratique du Congo. Dans une interview accordée, lundi 17 avril à Radio Okapi, il fait savoir que ce choix vise la recherche de la paix pour une alternance pacifique. « C’est conforme [les bons offices] à la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le choix de bons offices que nous encourageons n’est pas un signe de faiblesse, mais c’est un choix pour la paix, parce que nous voulons une alternance pacifique et démocratique dans ce pays », souligne Félix Tshisekedi, à son retour de Kinshasa, après une mission effectuée à l’étranger. De retour à Kinshasa, il a été accueilli à l’aéroport de N’djili par de nombreux militants de son parti l’UDPS qui l’ont accompagné jusqu’à la 10e rue dans la commune de Limeté. Sur place, il a lancé un message de mobilisation au respect de l’accord du 31 décembre 2016. Radio Okapi

Le nord du Burkina Faso démuni face aux djihadistes
Il a parcouru le nord du Burkina Faso jusqu’à la frontière malienne – un périple d’une semaine à travers la région Sahel, qui fait face depuis des mois à une augmentation des attaques terroristes. Abdulrahmane Barry vient juste de rentrer, et il est excédé : « Ce qui se passe là-bas est terrible ! La population est traumatisée. Elle vit dans une terreur absolue. » Le coordinateur des associations du Nord a voulu constater, vérifier ce qui se dit dans les grandes villes : là-bas, la menace terroriste de plus en plus pressante aurait fait perdre à l’Etat le contrôle d’une partie de son territoire. Le Monde

Tchad : quatre officiers radiés de l’armée
Les quatre officiers tchadiens arrêtés pour l’assassinat de 10 militaires lors de l’attaque la semaine dernière d’un convoi qui les transférait vers la prison de Koro-Toro au Nord du Tchad ont été radiés de l’armée. Les militaires radiés sont le colonel Moussa Souleymane Bachar, désigné comme chef du groupement de la garde présidentielle, le capitaine Sébi Ahmat Beguera et les sous-officiers, adjudant Abderamane Djéroua Djikou et sergent Ousmane Youssouf Abakar, rétrogradés en deuxième classe, puis radiés des effectifs des forces armées tchadiennes. BBC

Des policiers en grève au Burkina Faso
Au Burkina Faso, des éléments de la compagnie républicaine de sécurité ont organisé un sit-in mardi matin devant le siège de la police. Ils dénonçaient une opacité dans la gestion de certains fonds par la hiérarchie. Selon notre correspondant à Ouagadougou, les policiers réclament le départ du directeur général de la police nationale. Selon la presse burkinabè, environ une centaine d’hommes étaient à l’entrée principale de la compagnie aux environs de 7h. BBC

Mali: polémique autour d’une possible bavure à Konna
L’un des défis à relever pour le nouveau gouvernement malien reste la sécurité des biens et des personnes. Il faut notamment réinstaurer la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité, comme à Konna, localité du centre où des élus et des citoyens réclament aujourd’hui justice, après ce qu’ils appellent une « bavure », à la suite de la mort par balles début avril de deux jeunes de la localité, présentés comme de présumés jihadistes par l’armée. RFI

Les repentis de Boko Haram au Niger
Alors que la force régionale traque toujours les éléments djihadistes le long de la frontière entre le Niger et le Nigeria, jusqu’au lac Tchad, un centre pour ex-combattants de Boko Haram a ouvert ses portes depuis décembre dernier à Diffa. C’est là que s’est rendu Nicolas Pinault, l’envoyé spécial de VOA Afrique au Niger, pour une rencontre avec les repentis de Boko Haram. Un peu à l’écart de la route principale, derrière la section antiterroriste de Diffa, trois bâtiments passeraient presque inaperçus mais les fils barbelés, qui les entourent, et les militaires armés de kalachnikovs à l’entrée donnent le ton : voici le centre de transition des repentis de Boko Haram. 150 personnes sont là dont des ex combattants, en majorité, et, à l’écart, leurs épouses et des enfants. VOA

Le chômage des jeunes est un problème partout en Afrique, sauf dans un pays
Sur le continent africain, la croissance démographique surpasse bien souvent la croissance économique. Conséquence, la jeunesse est confrontée au chômage de masse un peu partout. La fondation Mo Ibrahim a publié un rapport dans lequel elle met en exergue ce problème de société qui touche l’Afrique. «Après observé la situation de 51 pays, la fondation Mo Ibrahim constate que malgré la croissance économique, le chômage reste toujours à un niveau élevé. Même dans les pays qui ont des taux de croissance différents, le taux de chômage des jeunes reste statique. Au Kenya et au Soudan, 22% des jeunes n’ont pas d’emploi. En 2016, le Kenya affichait pourtant une croissance de 6% de son PIB, alors que le Soudan avait une croissance deux fois moins forte, à 3,1%», observe les auteurs de l’étude. Slate

Les pirates somaliens sont de retour dans le business d’otages
Grâce aux efforts de la communauté internationale et aux navires de guerre déployés dans les eaux de l’océan Indien au large de la Corne de l’Afrique, les attaques de navires de commerce ou de plaisance commises par des pirates somaliens avaient disparu. Après un pic entre 2005 et 2012, où la Banque mondiale estima le montant total des rançons exigées par les pirates à environ 400 millions de dollars, le nombre d’attaques avait décru année après année pour arriver à… zéro en 2016. Mais, depuis le début de l’année 2017, la menace pèse à nouveau sur les navires qui s’engagent dans la zone. «Après avoir été presque éradiquée par les forces navales internationales après le pic de la fin des années 2000, la piraterie a fait son soudain retour dans la Corne de l’Afrique. Le mois dernier, il y a eu six attaques, à proximité de la Somalie, qui étaient sans doute l’acte de pirates. Cinq assauts ont été réussis par leurs auteurs, dont trois rien que la semaine dernière», note le magazine Foreign Policy. Slate

Maroc-Cedeao : Rabat, es-tu là ?
Formulée le 24 février dans une lettre adressée à la présidente en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la demande marocaine de passer du statut d’observateur à celui de membre à part entière devrait donner lieu à trois étapes distinctes. • Une séquence politique, décisive. Elle aura pour cadre le sommet des quinze chefs d’État de la Cedeao, le 4 juin, à Monrovia, qui décideront de la réponse à donner. L’unanimité des membres est requise. Seul le vote du Nigeria ne paraît pas encore totalement acquis. Le Maroc a néanmoins « très bon espoir » de convaincre le président Muhammadu Buhari, même si ce dernier reste affaibli. Jeune Afrique

« Pour trouver sa résolution, la crise anglophone doit devenir la crise camerounaise »
Six mois que les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, dites anglophones, sont paralysées, et que le bras de fer dure entre le gouvernement et diverses organisations représentant les avocats, les enseignants, les élèves, et plus largement la société civile de ces régions. Peut-être est-il temps de tirer un premier bilan de ce qu’il est convenu d’appeler la crise anglophone ? Issa Tchiroma Bakary, propagandiste en chef du régime camerounais, annonçait récemment que 61 personnes étaient emprisonnées dans la tristement célèbre prison de Kondengui à Yaoundé. Les chefs d’accusation sont grossièrement politiques. Certains seraient détenus au siège de la police judiciaire, d’autres à celui de la gendarmerie nationale. Le Monde