Soudan du Sud : Ban Ki-moon ordonne une enquête indépendante sur l’attaque contre l’Hôtel Terrain à Juba
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a décidé de lancer une enquête spéciale indépendante pour les déterminer les circonstances entourant l’attaque contre l’Hôtel Terrain, à Juba, au Soudan du Sud, au cours de laquelle une personne a été tuée et plusieurs civils violés et sauvagement battus par des hommes en uniforme le 11 juillet. « Le Secrétaire général est alarmé par les résultats préliminaires d’une enquête d’établissement des faits menée par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) sur cette attaque contre l’Hôtel Terrain », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée mardi soir. « Le Secrétaire général est également préoccupé par les allégations selon lesquelles la MINUSS n’a pas répondu de manière appropriée pour éviter cela et d’autres cas graves de violence sexuelle commis à Juba », a-t-il ajouté. ONU
Soudan du Sud: Riek Machar en exil
L’ex-rebelle et ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar a quitté le Soudan du Sud à la suite des violences de début juillet dans la capitale Juba et a trouvé refuge dans un « pays sûr » de la région, a affirmé un des responsables de son camp. Riek Machar « a maintenant été évacué en toute sécurité vers un pays sûr de la région », a déclaré Mabior Garang de Mabior, porte-parole du SPLM-IO, le parti de M. Machar, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi. ans donner plus de précisions sur l’endroit exact où est réfugié M. Machar, le porte-parole a en outre assuré que l’intéressé, resté extrêmement discret depuis les combats de juillet, s’exprimera « à l’occasion d’une conférence de presse dans les prochaines 24 heures ». Le Monde
Libye: neuf attentats djihadistes en un jour à Syrte
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont indiqué mercredi que le groupe djihadiste État islamique (EI) avait mené, dans la seule journée de mardi, neuf attentats suicide pour tenter de maintenir ses positions dans un quartier qu’il a finalement perdu. Les combats qui se sont déroulés mardi à Syrte (450 km à l’est de Tripoli) ont fait neuf morts et 82 blessés parmi les forces du GNA, selon un bilan communiqué à l’AFP par Rida Issa, porte-parole du centre de presse des forces progouvernementales. Lors de ces affrontements, les djihadistes ont intensifié leur recours aux attentats suicide dans l’espoir de maintenir des positions dans le quartier n°2, qu’ils ont finalement perdu en fin de journée. En une journée, les forces pro-GNA ont fait face à neuf kamikazes avec « cinq voitures, une moto et trois ceintures explosives », selon le centre de presse de ces forces qui a publié de nombreuses photos des corps des djihadistes. RTBF
Libye : la force Barkhane entre à Syrte pour lutter contre l’EI
Opérant actuellement dans le nord du Mali et dans le sahel, l’opération Barkhane pourrait être déployée pour lutter contre les groupes djihadistes réfugiés dans le sud de la Libye, devenu un « hub terroriste », pour reprendre l’expression du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian. Cette opération initiée et constituée de soldats français, continue à veiller sur le groupe Boko Haram lié à l’Etat islamiste, dans la région du lac Tchad. Les milices de Misrata proches au gouvernement d’union nationale, bénéficient désormais de l’appui aérien des Etats-Unis et du concours de forces occidentales pour lutter contre l’EI à Syrte. Adiac-Congo
Nigeria: 5 morts dans une attaque de Boko Haram
Dans le nord-est du Nigéria, cinq personnes sont mortes ce mercredi dans une attaque attribuée au groupe islamiste Boko Haram. Un officier de l’armé affirme que le « convoi de ces personnes était parti lundi de Gamboru (à la frontière avec le nord du Cameroun), lorsqu’il a été pris dans un guet-apens tendu par Boko Haram, à 25 kilomètres de là. » Cinq personnes qui se trouvaient dans l’un des véhicules du convoie, tous des commerçants, ont été brûlés avec leurs camions. … Depuis deux mois dans la région, les véhicules transportant des marchands sont souvent escortés par l’armée. Les cinq commerçants avaient profité du passage d’un convoi officiel plus sécurisé pour se rendre dans la capitale de l’Etat du Borno. Les deux camions du convoi ont été pillés et brûlés, selon un habitant. La route entre Maiduguri et Gamboru, à la frontière avec le Cameroun, est très fréquentée pour le commerce entre les deux pays. BBC
Face à l’offensive des armées, la résilience de Boko Haram
Malgré les dissensions internes apparues au grand jour, le groupe jihadiste est loin d’être éradiqué. Pillages, raids meurtriers, expéditions punitives… Face à l’offensive des armées de la sous-région, l’ancienne secte s’est changée en monstre sanguinaire, semant la désolation au Nigeria, au Niger, au Cameroun et au Tchad. Un premier cadavre, estropié. Un deuxième, le crâne explosé. Puis un autre, défiguré. Les images diffusées par Boko Haram le 5 juillet, un mois après l’attaque de la ville de Bosso, au Niger, sont insoutenables. On y voit tout d’abord des hommes, jeunes voire très jeunes, s’apprêter, à l’ombre d’un bosquet d’épineux, à partir au combat. Puis des pick-up surchargés et quelques motos Jakarta monter au front, des rafales de tirs nourris, interminables, effroyables alors que la nuit tombe. Et enfin, éclairés par une lampe de poche, retournés par des pieds chaussés de sandales, ces corps de soldats dont certains, on le devine, n’ont pas eu le temps de se défendre ni même d’enfiler leurs gilets pare-balles ou leurs casques. Jeune Afrique
Mouvements de troupes à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie
Les forces de sécurité marocaines mènent depuis le 4 août une vaste opération de « lutte contre la contrebande » près de sa frontière méridionale avec la Mauritanie, a rapporté mardi l’agence de presse officielle MAP, dans un climat de tensions croissantes entre les deux pays. « Les services de sécurité et de la Douane mènent depuis dimanche des opérations d’assainissement au niveau de la région [du poste de frontière] de Gargarate en vue de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite », indique la MAP, qui cite un communiqué des autorités régionales (wilaya). Ces opérations « ont permis jusqu’à présent l’évacuation de trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d’occasion » et la saisie de 600 voitures, selon la MAP. Le Monde
Une nouvelle arrestation dans les milieux jihadistes au Maroc
Quatre personnes ont été interpellées mardi 17 août pour leur appartenance présumée à l’organisation de l’Etat islamique. Ils sont accusés d’avoir planifié des attaques visant la capitale économique du royaume, Casablanca. Le Maroc multiplie les coups de filets dans les rangs des sympathisants du groupe terroriste depuis le début de l’été. Le groupe arrêté mardi évoluait entre la petite ville de Mograne et Derb Ghallef, un quartier populaire de Casablanca. Si le Maroc annonce régulièrement des démantèlements de cellules dites terroristes depuis deux mois, les arrestations s’enchainent. RFI
Un parti islamiste radical défie la justice tunisienne
« Nous n’allons pas cesser nos activités », a déclaré, le 17 août, lors d’une conférence de presse Mohamed Nacer Chouikha, un responsable de Hizb ut-Tahrir, au lendemain d’une décision de justice ordonnant le gel de ce parti islamiste radical légal depuis 2012, pour une durée d’un mois. « Nous travaillons au grand jour, dans les cafés et les places publiques, et ce depuis l’ère de Ben Ali et Bourguiba. Nous ne disparaissons pas sous terre et nous ne travaillons pas clandestinement », a-t-il ajouté en référence aux présidents Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, qui ont tous deux réprimé les islamistes. … Défiant la justice tunisienne, le parti, qui prône l’instauration du califat, a donné au gouvernement 30 jours pour revenir sur sa décision, sans dire quelles actions seraient entreprises dans le cas contraire. Le Monde
Mali: au moins un mort dans une manifestation à Bamako
Une manifestation a été dispersée par les forces de l’ordre à Bamako, ce mercredi 17 août. Plusieurs centaines de personnes étaient venues protester contre la comparution du chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, alias « Ras Bath », devant le tribunal de la commune 4. Le porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR) et chroniqueur radio a été arrêté le 16 août. Plusieurs feux ont été allumés sur l’avenue Cheikh Zayed. Les manifestants ont jeté des pierres sur les policiers qui, en réponse, ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Selon le premier bilan, il y a au moins un mort et plusieurs blessés dont certains très gravement. RFI
En Côte d’Ivoire, la justice piétine sur la crise post-électorale de 2010-2011
Les victimes en Côte d’Ivoire sont toujours en quête de justice pour les violations graves des droits de l’homme perpétrées par les deux camps lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Dès le début de son mandat, le président Alassane Ouattara a pris des engagements solennels de traduire les auteurs des crimes devant la justice, mais il en a tenu très peu. La lenteur des tribunaux et le manque de transparence dans les procédures ont laissé la place au scepticisme et à l’exploitation politicienne de la justice. Depuis la crise, une seule personne en Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, est jugée par la cour d’assises d’Abidjan pour des violations graves des droits de l’homme liées à la crise post- électorale. Lorsque l’ancien procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Louis Moreno Ocampo a ouvert l’enquête sur la situation en Côte d’Ivoire en 2011, il a affirmé qu’il adopterait une « approche séquentielle » en traitant d’abord les crimes présumés commis par le camp Gbagbo avant de se tourner ceux attribués au camp Ouattara. Le Monde
“Sauver le Gabon et le libérer du régime Bongo-PDG”
Dans un entretien réalisé ce mercredi en fin de matinée, Zacharie Myboto, président de l’Union nationale (opposition), décrit la portée de l’accord de désistement conclu mardi en faveur de Jean Ping. Ancien cacique du Parti démocratique gabonais (PDG) sous le règne d’Omar Bongo, Zacharie Myboto a démissionné de ses fonctions ministérielles en 2001, quatre ans avant de rompre les amarres avec le pouvoir. Au point de défier en vain « Sa Majesté Omar » lors du scrutin présidentiel de novembre 2005. L’Express
Déception de l’UA et l’ONU après l’échec des négociations entre rebelles et régime au Soudan
L’ONU et l’Union africaine ont déploré jeudi l’échec des négociations la semaine dernière entre le pouvoir et les rebelles soudanais sur la cessation des hostilités dans trois régions du pays miné par les conflits. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions déplacées ces dernières années au Darfour, au Nil-Bleu et au Kordofan-Sud, où des groupes ethniques minoritaires se sont soulevés contre le régime du président Omar el-Béchir dominé par les Arabes. Des pourparlers pour une trêve dans ces trois régions ont eu lieu la semaine dernière à Addis Abéba après que les trois plus importants groupes rebelles ont signé une feuille de route sous l’égide de l’UA pour mettre fin à des années de conflit. VOA
Congo: le général Mokoko de nouveau inculpé
Le général Jean-Marie Michel Mokoko s’est vu notifier, mercredi, une nouvelle inculpation pour troubles à l’ordre public, alors que l’officier, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars dont il a contesté les résultats, est déjà inculpé et détenu depuis mi-juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Une décision qui intervient alors que ce jeudi 18 août, la chambre d’accusation de la cour d’appel doit se prononcer sur la demande de mise en liberté provisoire déposée par ses avocats. C’est en début d’après-midi que le général Mokoko a été extrait de sa cellule puis conduit devant le doyen des juges d’instruction pour être informé de cette nouvelle charge portée contre lui : « incitation au trouble à l’ordre public ». RFI
RDC: couvre-feu à Beni et Butembo
Les autorités congolaises ont décrété jeudi un couvre-feu à Beni et Butembo, deux villes de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au lendemain de manifestations anti-gouvernementales violemment réprimées par les forces de l’ordre. « Le gouvernement a décrété un couvre-feu de 19H00 à 06H00 (17H00 à 4H00 GMT) dans les villes de Beni et Butembo » a déclaré à l’aéroport de Beni, le ministre de l’Intérieur congolais Évariste Boshab. « Pendant la période du couvre-feu, seules les forces de sécurité ont le droit de circuler », a expliqué à l’AFP le maire de Beni, Edmond Masumbuko. Jeudi, les commerces sont restés fermés à Beni, a constaté un journaliste de l’AFP. Toute reprise est conditionnée par « la libération » de ceux qui sont venus « compatir et pleurer nos morts avec nous », a expliqué à l’AFP Ladislas Paluku, un commerçant de Beni soutenu par une dizaines de ses collègues. TV5
[Enquête] Ces militaires burundais qui désertent en mission à l’étranger
Ce sont de jeunes soldats. Ils sont Burundais et ils ont choisi de ne pas rentrer chez eux au terme de leur mission à l’étranger. Leur raison : ils craignent la répression qui s’abat au Burundi sur les militaires suspectés d’être proches de l’opposition et qui cible en particulier les jeunes officiers tutsis, selon plusieurs rapports d’ONG ainsi que des Nations unies. Selon les informations recueillies par RFI, ils sont au moins 14 dans ce cas, dont des policiers et des officiers supérieurs. … Selon plusieurs rapports d’ONG, les officiers tutsis sont particulièrement ciblés par la répression. Le 12 août 2016, le comité des Nations unies contre la torture s’est dit « alarmé par les informations concordantes faisant état d’assassinats et disparitions forcées d’officiers des anciennes Forces armées burundaises », ex-FAB, l’ancienne armée dominée par la minorité tutsie. Des informations corroborées par plusieurs rapports du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme depuis quelques mois. RFI
Hussein Radjabu menace le pouvoir de Pierre Nkurunziza
Face au blocage politique, les Forces républicaines du Burundi, Forebu, menacent de recourir aux armes pour chasser Pierre Nkurunziza du pouvoir. C’est pour la première fois qu’ils menacent de passer à l’action. Crée à la fin de l’année dernière, le FOREBU a été accusé à maintes reprises par les autorités burundaises d’être à l’origine de plusieurs attaques à la grenade dans le pays. On ignore pour l’heure le nombre d’hommes et la réelle capacité militaire du mouvement. Mais Hussein Radjabu, l’ancien président du CNDD-FDD au pouvoir et membre du FOREBU compte toutefois sur l’apport de toutes les autres branches qui constituent ce mouvement armé. DW
Au Mozambique, le pouvoir et la Renamo font un premier pas vers la paix
Le gouvernement du Mozambique et la Renamo, le principal parti d’opposition, ont annoncé mercredi un premier accord visant à un partage du pouvoir au niveau régional, dans le cadre des pourparlers de paix qui se tiennent dans la capitale Maputo. La Renamo, l’ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), qui contestait le résultat des élections présidentielle et législatives d’octobre 2014 remportées par le Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, réclamait le pouvoir dans six provinces sur onze, qu’elle considère avoir remportée. Le Monde