Somalie: l’armée américaine a tué 60 shebab dans une frappe
L’armée américaine a annoncé mardi avoir conduit en Somalie une frappe contre des islamistes somaliens shebab, « tuant approximativement 60 terroristes ». La frappe, qui a eu lieu le 12 octobre dans la région d’Harardhere à plusieurs centaines de kilomètres au nord de la capitale Mogadiscio, « n’a pas fait de mort ou de blessé parmi les civils », estime le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom). « Nous estimons actuellement que cette frappe aérienne a tué approximativement 60 terroristes », indique l’Africom dans un communiqué. Cette frappe « de précision », effectuée « en soutien » au gouvernement somalien, est la plus importante conduite par Washington contre les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, depuis celle du 21 novembre 2017, qui a fait 100 victimes « terroristes », selon l’armée. TV5
Début de la bataille juridique après la présidentielle au Cameroun
La bataille juridique autour de l’élection présidentielle camerounaise, qui s’est tenue le 7 octobre, a commencé mardi. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur 18 pétitions qui exigent l’annulation totale ou partielle de l’élection. Au moins 100 membres des forces de sécurité ont encerclé le siège du Conseil. À l’intérieur du bâtiment, les 11 membres du Conseil constitutionnel, ainsi que certains candidats qui s’estiment lésés, leurs avocats et des partisans de divers partis politiques, ont pris place dans la salle d’audience. Joshua Osih du Front social-démocrate et Cabral Libii du parti Univers sont parmi les pétitionnaires. Ils indiquent que les élections ont été marquées par des fraudes et qu’elles devraient être complètement annulées. BBC
Présidentielle au Cameroun : les dessous de l’accord de coalition entre Akere Muna et Maurice Kamto
L’épidémie d’Ebola qui frappe depuis août le Nord-Kivu a déjà fait au moins 131 morts. L’OMS s’alarme de la recrudescence des infections et de la difficulté de dépister les patients dans une région en proie à des conflits armés violents. La situation est inédite. Pour la première fois depuis la découverte du virus Ebola en 1976, les organisations de santé sont confrontées à une grave épidémie de fièvre hémorragique dans une zone de conflit. Plus de 200 cas confirmés et 131 décès ont été recensés dans le territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, depuis début août. Cette zone forestière du Nord-Kivu très densément peuplée, qualifiée localement de « triangle de la mort », est le fief de plusieurs groupes armés qui font face aux soldats congolais. Parmi eux, les rebelles ougandais des Allied democratic forces (ADF), qui ont fait en quatre ans plus de 700 victimes civiles dans la région, selon l’ONU. France 24
Elections locales en Côte d’Ivoire: large victoire du parti présidentiel
Après les élections municipales et régionales de samedi, les Ivoiriens connaissent le nom de leurs maires et de leurs conseillers régionaux. La CEI a achevé de proclamer les résultats complets mardi 16 octobre. Le RHDP est en tête des deux scrutins. Avec 46,4% aux régionales et 36,2% aux municipales, les taux de participations sont peu élevés mais similaires à ceux de 2013. Aux municipales, avec 46% des voix, le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, parti au pouvoir) remporte 92 communes, dont sept des treize abidjanaises, parmi lesquelles Abobo, Yopougon, Koumassi ou Treichville. Le candidat RHDP est aussi vainqueur à Bouaké, San Pedro, Korhogo et officiellement Bassam où le maire sortant PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Georges Ezaley, conteste sa défaite et déposera un recours devant la Cour suprême. RFI
Human Rights Watch épingle des éléments de la MISCA en RCA
Des soldats congolais ont abattus 13 personnes dont des femmes et enfants en bas âge en 2014 en Centrafrique, selon Human Rights Watch. L’ONG parle de l’un des pires massacres perpétrés par des soldats de la paix en Afrique. Les familles des victimes réclament justice, après que trois soldats reconnus coupables de la plupart des meurtres aient été condamnés à trois ans de prison à Brazaville. Maurice Konomo était un « général » autoproclamé dans la milice chrétienne anti-balaka. En mars 2014, lors d’un affrontement avec un détachement de la force de maintien de la paix de l’Union africaine (MISCA), composée de soldats congolais, le combattant a tué l’un d’entre eux. BBC
Comores: trois morts dans des affrontements armés sur l’île d’Anjouan
Alors que des opposants au régimes du président des Comores Azali Assoumani ont dressé des barricades à Anjouan, trois personnes ont été tuées dans des affrontements, mardi 16 octobre. L’île est sous couvre-feu depuis lundi soir. L’île d’Anjouan aux Comores se réveille aux bruits de tirs en rafale depuis lundi. On y déplore trois civils tués par balle. Quant à la provenance des tirs mortels, le porte-parole du gouvernement assure que l’armée n’est pas encore rentrée dans la médina où sont retranchés les insurgés. C’est là que les victimes ont été touchées. RFI
Dans le centre du Mali, une localité assiégée par les jihadistes
D’un doigt tremblant, Amadou Koïta montre le lieu de sa flagellation publique, au nom de la charia. A Toguéré-Koumbé, l’armée a désormais pris la place des jihadistes, qui encerclent toujours cette bourgade du centre du Mali. C’est dans cette localité du delta intérieur du fleuve Niger, au nord-ouest de Mopti, difficile d’accès car inondée en cette période d’hivernage, que le Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga, arrivé en hélicoptère, a été accueilli la semaine dernière aux cris de « Mali! Mali! » par plusieurs milliers d’habitants. Face au chef du gouvernement venu briser « l’embargo de fait imposé par les jihadistes » qui se sont retirés il y a quelques semaines sous la pression de l’armée, la population a exprimé son soulagement de ne plus se sentir abandonnée par l’Etat. VOA
« Accord » pour un projet à 14 milliards de dollars pour le méga-barrage Grand Inga en RDC
La République démocratique du Congo a annoncé mardi la signature d’un « accord de développement exclusif » avec deux entreprises chinoise et espagnole pour tenter de financer son projet de méga-barrage hydro-électrique Grand Inga sur le fleuve Congo d’une capacité de 11.000 MW. Pour ce projet de longue date d’un coût estimé à 14 mds de dollars, l’accord a été signé entre la RDC et les groupements d’entreprises « Chine Inga 3 » et « ProInga », selon un communiqué de la présidence congolaise. « Chine Inga 3 » est mené par Three Gorges Corporation (gestionnaire du gigantesque barrage des Trois-Gorges en Chine). VOA
Algérie: crise au Parlement, le FLN exige la démission de son président
En Algérie, c’est la crise au Parlement. L’Assemblée populaire nationale, qui comprend 462 députés, est paralysée depuis plus de trois semaines. La raison ? Les députés de la majorité demandent le départ du président du Parlement. Et ce dernier refuse. La porte du Parlement est fermée à l’aide de chaînes et de cadenas, et des députés manifestent devant l’entrée. La scène, inhabituelle, est le dernier épisode d’un feuilleton qui dure depuis presque un mois. Le personnage principal en est Saïd Bouhadja, président de l’Assemblée populaire nationale. Cet homme, qualifié «d’apparatchik» par la presse, n’avait jamais vraiment fait parler de lui avant cette affaire. RFI
Algérie: Arrestation de généraux – Les non-dits d’un ménage
Depuis dimanche dernier, cinq généraux de l’armée algérienne et pas des moindres, ont été placés en détention provisoire et se sont vu confisquer leur passeport. Sur la liste, on voit les noms du général Menad Nouba, ex-commandant de la Gendarmerie nationale. Y figurent aussi les généraux Habib Chentouf, Saïd Bey et Abderrazak Chérif, tous anciens chefs de régions militaires et enfin le général Boudjemaa Boudouaour, ex-directeur des finances au ministère de la Défense. Même si ce n’est pas la première fois que Bouteflika fait le ménage au sein de la Grande muette, l’événement, au regard de son ampleur et de la qualité des mis en cause, est suffisamment rare pour être souligné. L’armée, en Algérie, en effet, du fait qu’elle constitue l’appendice du pouvoir, est une véritable carte. L’on comprend alors les regards interrogateurs de l’opinion. Que peuvent être les non-dits de ce coup de balai dans les hautes sphères de l’armée ? Le Pays
Angola : inflation, lutte contre la corruption, élections municipales… Ce qu’a dit João Lourenço aux parlementaires
Le président angolais João Lourenço s’est exprimé le 15 octobre devant les députés à l’occasion de la rentrée parlementaire. Conjoncture économique, lutte contre la corruption, organisation des premières élections municipales… Retour sur ses principales annonces. Après deux mois de vacances, les députés angolais ont fait leur rentrée le lundi 15 octobre, marquée par le discours à la nation du président João Lourenço. Le deuxième depuis sa prise de fonction, en septembre 2017. Une large place a été réservée à l’économie, fragilisée depuis les chutes des prix du pétrole. S’il a réaffirmé ses engagements pris il y a un an (libéralisation, diversification, augmentation de la production nationale et baisse des importations…), il a surtout innové en donnant le détail des crédits obtenus cette année. Jeune Afrique
Cyril Ramaphosa promet « d’accélérer le processus » de restitution des terres aux Sud-Africains
Le président Cyril Ramaphosa compte amender la Constitution sud-africaine pour y faire entrer le principe d’expropriation des fermiers sans compensation. Une mesure très populaire auprès de la majorité noire, à sept mois de la présidentielle. « Nous allons rendre massivement les terres. » Dimanche 14 octobre, Cyril Ramaphosa a restitué plus de 4 000 hectares de terrain à la communauté de Mkhwanazi, dans l’est de l’Afrique du Sud. Comme des millions de Sud-Africains noirs, cette population en avait été dépossédée, en plusieurs étapes, pendant la domination britannique il y a plus de cent ans puis durant l’apartheid. France 24
Congolais expulsés d’Angola: « vives protestations » de Kinshasa auprès de Luanda
La République démocratique du Congo a fait part mardi de « toute son indignation et ses vives protestations » à l’Angola qui a expulsé 200.000 Congolais, dont 30.000 « brutalement » et avec des « pertes en vies humaines » selon Kinshasa. « Le gouvernement condamne les violations des droits humains et les pertes en vies humaines provoqués lors de ces expulsions effectuées au mépris des accords existant en la matière », lit-on dans le compte-rendu d’un conseil des ministres qui s’est tenu mardi. Selon l’Angola, qui a lancé une opération contre l’immigration clandestine, quelque 200.000 Congolais sont rentrés volontairement dans leur pays. TV5