Revue de Presse du 17 octobre 2016

En Libye, tentative de coup d’Etat contre le chef du gouvernement d’union nationale
Coup d’Etat ? Baroud d’honneur ? La situation demeurait confuse à Tripoli, samedi 15 octobre, quelques heures après une tentative de prise du pouvoir par l’ancien premier ministre Khalifa Al-Ghowel et ses partisans. Ex-chef du gouvernement issu du bloc politico-militaire de Fajr Libya (Aube de la Libye), proche des factions islamistes, M. Al-Ghowel n’avait plus été vu en public depuis l’arrivée dans la capitale libyenne le 30 mars de Faïez Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale, issu d’un accord politique signé à Shkirat au Maroc, à la fin de 2015, et activement soutenu par les Nations unies et les capitales occidentales. Le Monde

Libye : un rival du gouvernement d’union affirme avoir repris le pouvoir
Le chef d’un ancien gouvernement libyen, écarté en avril après la formation d’un exécutif d’union nationale soutenu par la communauté internationale, a affirmé reprendre ses fonctions après s’être emparé des locaux du Conseil d’Etat dans la capitale Tripoli. Livrée au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi il y a près de cinq ans, la Libye est dotée depuis le 30 mars d’un gouvernement d’union nationale (GNA) censé restaurer l’autorité centrale et lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Jeune Afrique

Egypte : des soldats tués dans le Sinaï
Douze militaires égyptiens ont péri ce vendredi dans une attaque attribuée à des islamistes, dans la péninsule du Sinaï. Ils ont été tués dans l’attaque d’un poste de contrôle situé à l’est du canal de Suez. Des responsables de la police et des secours égyptiens signalent que les victimes ont été prises pour cible par des tirs au mortier. Un communiqué de l’armée égyptienne précise que 15 des assaillants ont été également tués. Depuis plusieurs mois, l’Egypte est confrontée aux récurrentes attaques d’une branche du groupe Etat islamique, dans le nord du Sinaï. BBC

L’Américain enlevé au Niger «probablement» aux mains du groupe jihadiste Mujao
Les autorités du Niger ont indiqué dimanche que l’Américain Jeffery Woodke enlevé vendredi dans l’ouest du Niger était «probablement» aux mains du groupe jihadiste du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et se trouverait au Mali. «On pense que c’est le Mujao. Nous avons suivi les ravisseurs quand ils ont franchi la frontière malienne. Ceux-ci se sont dirigés vers la région de Menaka (est du Mali), près de la frontière nigérienne, une zone contrôlée par le Mujao», a déclaré à l’AFP le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Bazoum. Le ressortissant américain «a été probablement enlevé par le Mujao ou bien il aurait été livré au Mujao par ceux qui l’ont enlevé», a ajouté le ministre nigérien. «Nous n’avons aucun contact avec le Mujao qui est une organisation terroriste», a souligné M. Bazoum, joint au téléphone depuis Abidjan. Liberation

L’Afrique se dote d’une charte historique pour lutter contre la piraterie maritime
Confrontés à une importante insécurité maritime qui freine le développement de leur économie, une quarantaine d’États africains ont adopté samedi une charte historique visant à renforcer leur coopération dans la lutte contre la piraterie. Plus de 40 pays africains, réunis à Lomé à l’initiative de l’Union Africaine, ont adopté samedi 15 octobre une charte afin d’assurer une meilleure sécurité des côtes contre la piraterie et les trafics de drogue. « Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent », a déclaré le président congolais Denis Sassou-Nguesso, en conclusion du sommet. France 24

La France réaffirme son engagement militaire dans le Golfe de Guinée
Devant les 270 marins du porte-hélicoptères d’assaut français Dixmude, amarré dans le port de Lomé, au Togo, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a répété, vendredi 14 octobre, que le Golfe de Guinée était l’une des priorités de la coopération militaire française en Afrique. Certains pays africains craignaient un désengagement de Paris dans la coopération militaire en Afrique. « La coopération aéromaritime dans la région est une mission essentielle qui se poursuivra », a assuré le ministre. Le Monde

Centrafrique: 11 tués dans des violences dans un camp de déplacés
Onze personnes ont été tuées samedi en Centrafrique au cours de violences dans un camp de déplacés dans le centre du pays, a annoncé la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca). « Un total de 11 personnes ont été tuées et une dizaine blessées et évacuées à l’hôpital de Bambari (300 km au nord-est de Bangui) » par des tirs dans le camp de déplacés de la localité de Ngakobo, indique un communiqué de la Minusca, ajoutant que « les auteurs de ces actes ignobles » n’étaient pas identifiés pour l’instant. La Minusca, forte de 12.000 Casques bleus et policiers « a immédiatement pris des mesures pour renforcer sa position aux abords du camp de déplacés et intensifier ses patrouilles », selon le communiqué. TV5

Burkina: des partis pro-Compaoré forment une coalition de l’opposition pour la « réconciliation »
Huit partis de l’opposition burkinabè dont l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont fondé dimanche à Ouagadougou une coalition pour la « réconciliation » à quelques jours du deuxième anniversaire de la chute du régime de l’ex-président Blaise Compaoré. Resté 27 ans à la tête du pays, M. Compaoré avait été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire, le peuple burkinabè refusant de le laisser réviser la Constitution pour briguer un nouveau mandat. TV5

Le centre du Mali est une bouillie où se mélangent djihadisme, banditisme et rivalité ethnique
Alors que le conflit au nord du Mali s’enlise, un autre foyer d’instabilité politique lui conteste l’attention des observateurs. Il est situé dans le centre du pays et comprend deux espaces principaux: le cœur du Macina (région historico-politique peule, entre Mopti et Ségou), et le Hayré (cercle de Douentza, plus au nord et à l’est de la région de Mopti). Le début de la vague contestataire qui frappe ces zones précède de peu l’intervention militaire française contre les mouvements djihadistes ayant pris le contrôle du nord du Mali en 2012. Début 2013, Amadou Kouffa, un prédicateur peul islamiste originaire du Centre, allié d’Iyad Ag Ghaly le chef d’Ansar Dine, convoque ses combattants pour étendre vers le sud la zone contrôlée par les djihadistes. Slate

Mort de Kigeli V, dernier roi du Rwanda
Le roi Kigeli V est mort. Le dernier roi du Rwanda, déchu, vivait en exil aux Etats-Unis depuis 1992. Il s’est éteint dimanche 16 octobre, une information confirmée par l’un de ses proches. Il avait 80 ans. Un membre de sa famille doit être désigné pour une communication officielle sur le décès de cette grande figure traditionnelle rwandaise, mort loin de chez lui. Jean-Baptiste Ndahindurwa, c’est son nom de baptême, a 23 ans lorsqu’il hérite du trône en 1959. A l’époque, c’est encore la Belgique qui contrôle le pays, et le Mwami, roi du Rwanda, n’est plus le monarque prestigieux qu’ont été ses prédécesseurs au XIe siècle. RFI

L’UE veut priver le gouvernement burundais des fonds de l’Amisom
La menace planait dans l’air depuis des mois, mais l’Union européenne semble avoir décidé de passer aux actes cette fois. L’organisation européenne, premier donateur du Burundi et dont l’aide représentait 20% du budget, a décidé des sanctions contre le Burundi, accusé de graves violations des droits de l’homme et d’avoir refusé jusqu’ici de négocier avec son opposition. Mais devant un pouvoir de plus en plus sur la sellette, et soupçonné des pires crimes contre l’humanité, l’Union européenne cherche à assécher une des principales et rares sources de devises d’une économie au bord de l’asphyxie aujourd’hui, l’argent européen qui sert à payer les salaires des soldats burundais engagés au sein de l’Amisom. RFI

L’intérêt grandissant d’Angela Merkel pour l’Afrique
S’il fallait une preuve de l’intérêt grandissant que l’Allemagne accorde à l’Afrique, la semaine qui s’achève en est une illustration éloquente. Après trois jours passés au Mali, au Niger et en Ethiopie, du dimanche 9 au mardi 11 octobre, la chancelière Angela Merkel a poursuivi son marathon diplomatique à Berlin, mercredi et vendredi, en recevant les présidents du Tchad et du Nigeria, Idriss Déby et Muhammadu Buhari. Lundi, ce dernier avait lui-même rencontré le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en visite à Abuja. Le Monde