Revue de Presse du 17 mai 2018

Référendum au Burundi pour donner le pouvoir absolu à Nkurunziza
Les Burundais votaient massivement ce jeudi, lors d’un référendum contrôlé de près par le régime, sur une vaste révision constitutionnelle destinée à renforcer le pouvoir du président Pierre Nkurunziza et à lui permettre d’éventuellement rester en fonction jusqu’en 2034. Sous un important déploiement sécuritaire, avec véhicules blindés et forces de l’ordre en nombre, les Burundais ont afflué aux urnes dès l’ouverture des 11.076 bureaux à 4h TU. Quelque 4,8 millions d’électeurs sont appelés à s’exprimer sur cette réforme qui consacre définitivement la dérive autocratique du pouvoir observée ces trois dernières années. VOA

Référendum au Burundi: enterrement de l’accord d’Arusha ou volonté populaire? 
Ce jeudi 17 mai 2018, quelque 4,8 millions d’électeurs burundais sont appelés aux urnes pour se prononcer sur une révision constitutionnelle très contestée qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Dans un contexte de très forte répression politique, marqué par l’appel au boycott de l’opposition et la société civile en exil, l’issue du vote ne fait que peu de doutes et devrait renforcer un régime accusé de s’enfoncer de plus en plus dans une dérive mystico-religieuse portée par un président convaincu que son pouvoir est d’essence divine. RFI

RD Congo : un premier cas d’Ebola détecté en zone urbaine
Le ministère de la Santé de la RD Congo a annoncé mercredi avoir détecté un premier cas urbain de fièvre Ebola, faisant craindre le pire. Un vaccin contre la maladie devrait être testé dans les prochains jours. L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo est entrée « dans une nouvelle phase » après la détection d’un premier cas de fièvre hémorragique en zone urbaine, à Mbandaka, une ville du nord-ouest du pays qui compte environ un million d’habitants, a annoncé, mercredi 16 mai, le ministre de la Santé. France 24

Massacre de migrants ouest-africains en Gambie
En exil en Guinée équatoriale depuis plus d’un an, l’ancien dictateur gambien, Yahya Jammeh, pourrait avoir le sommeil trouble. En effet, en plus des nombreuses récriminations dont il a fait l’objet à l’intérieur de son pays, des voix s’élèvent dans des pays étrangers pour dénoncer ses turpitudes. C’est le cas au Ghana où des organisations de défense des droits de l’Homme et des familles de victimes demandent l’ouverture d’une enquête et des poursuites contre le prédécesseur de Adama Barrow.  Le Pays

Huit morts à Bambari en Centrafrique
La mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, a affirmé mercredi avoir repris « le contrôle » de Bambari (centre) après l’attaque de plusieurs institutions de la ville lundi et mardi qui a fait huit morts, selon un communiqué. « Après des attaques, la Minusca a rapidement rétabli le contrôle de la ville », a indiqué dans le texte le porte-parole de la mission onusienne, Vladimir Monteiro. « Bambari n’est pas tombée et nous n’allons pas laisser cette ville symbole du retour de l’autorité de l’Etat entre les mains de groupes armés », a-t-il ajouté. VOA

Congo : un autre Général devant la Cour
Norbert Dabira, un proche du président Denis Sassou N’Guesso est depuis mardi devant la Cour criminelle de Brazzaville pour répondre de l’unique chef d’accusation  »d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Selon l’acte d’accusation lu par le greffier  »les services de renseignements congolais ont intercepté une conversation téléphonique entre les officiers généraux Nianga Ngatsé Mbouala et Norbert Dabira ». Une conversation  »portant sur le recrutement de deux ou trois tireurs d’élite, ayant pour mission d’abattre le chef de l’Etat, en tirant sur son aéronef », a poursuivi le greffier. BBC

Gaza, Jérusalem: l’embarras des Etats africains
Depuis le début de la semaine, Israël fait face à une vague de condamnations internationales après le bain de sang dans la bande de Gaza où 60 personnes ont été tuées dans la répression féroce par l’armée des marches palestiniennes vers la frontière. Dans ce concert de protestation, le silence de la plupart des Etats africains traduit un certain malaise des chancelleries autour de la question palestinienne. Un silence qui a deux causes principales : les pressions américaines et le travail au long cours de la diplomatie israélienne. RFI

Les évêques lancent un « cri de détresse » pour une médiation au Cameroun anglophone
Les évêques camerounais ont lancé mercredi « un cri de détresse » face à la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du Cameroun, soulignant la nécessité d’une médiation pour éviter « une guerre civile inutile ». « A tous les Camerounais, nous lançons un cri de détresse au nom de Dieu le tout puissant », ont-ils écrit mercredi dans une déclaration. « Nous, évêques du Cameroun, estimons qu’une médiation s’impose maintenant pour une sortie de crise » dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, ont-ils ajouté. VOA

RDC : des cadres de l’UDPS accusés de complicité avec la milice Kamuina Nsapu
Maître Evariste Kalala Kwete, un des cadres de l’UDPS, a été arrêté par des hommes en armes dans la nuit du 8 au 9 mai à son domicile de Kinshasa. Comme d’autres membres de ce parti d’opposition, il est accusé d’être lié aux milices « Kamuina Nsapu ». Le président du parti, Félix Tshisekedi, dénonce une « manipulation » des services congolais. Dans la nuit du 8 au 9 mai, des hommes armés ont débarqué dans la commune de Matete, à Kinshasa. Sans explication, ils ont extirpé les habitants d’une maison située au 531 avenue Lumière. Puis, ils ont amené le fils : Evariste Kalala Kwete, un avocat de 35 ans, cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Depuis, ses proches n’ont plus pu le voir. Jeune Afrique

Sénégal: nouveaux heurts entre étudiants et forces de l’ordre dans des universités
De nouveaux heurts entre étudiants et forces de l’ordre ont éclaté mercredi dans plusieurs universités du Sénégal, au lendemain de la mort, causée par « une arme à feu », d’un étudiant dans le nord du pays lors d’une confrontation avec les gendarmes. L’étudiant de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis tué mardi, Mouhamadou Fallou Sène, 25 ans, « est décédé suite à une blessure par arme à feu », a affirmé mercredi le procureur de cette ville du nord du Sénégal, Ibrahima Ndoye, se fondant sur les résultats de l’autopsie. Le procureur de la république n’a pas précisé qui était l’auteur du tir mortel. « Mon devoir a été d’ordonner l’ouverture d’une enquête », qui a démarré mardi, et celle-ci « arrivera à son terme au plus tard à la fin de cette semaine », a indiqué M. Ndoye lors d’un point de presse. TV5

Un iceberg contre le manque d’eau au Cap
Amener un iceberg pour résoudre la pénurie d’eau de la ville du Cap : c’est le thème d’un séminaire au Cap, organisé en ce moment par Nick Sloane. Ce Sud-Africain s’est fait connaitre dans le monde entier en renflouant le paquebot Costa Concordia, échoué au large d’une île italienne en 2012. Et maintenant, il veut faire fondre un iceberg pour régler les problèmes de sécheresse au Cap, la deuxième ville du pays. Cette opération serait une grande première. BBC