Congo: le général Mokoko inculpé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État »
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars au Congo remportée par le président Denis Sassou Nguesso, a été inculpé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », a-t-on appris jeudi auprès de son avocat. « Le général Mokoko a été présenté au procureur de la République qui, suivant (le) réquisitoire introductif, a ouvert une information devant le cabinet du doyen des juges d’instruction pour deux chefs d’inculpation : atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre », a déclaré à l’AFP Me Yvon Éric Ibouanga. « Pour des raisons d’audition et d’enquête (…) il est en détention préventive à la maison d’arrêt de Brazzaville au moment où nous parlons », a-t-il ajouté. Selon Me Ibouanga, le général Mokoko a réfuté en bloc les chefs d’inculpation retenus contre lui. TV5
Ouganda : 8 personnes tuées par balles
Trois enfants et quatre femmes ont été tués par balles dans un camp militaire situé près de Kampala, la capitale ougandaise. Selon Edward Birungi, un porte-parole de la Police militaire, le soldat présumé être l’auteur de la fusillade, également tué par balles, aurait agi sous l’emprise de l’alcool et de la marijuana. Parmi ses victimes se trouvent une soldate et les épouses de trois de ses collègues. BBC
Le prix Mo Ibrahim ne sera une nouvelle fois pas attribué en 2015
Une fois de plus, la fondation Mo Ibrahim ne décernera pas de prix cette année. Doté de cinq millions de dollars, ce prix lancé en 2006 par le milliardaire soudanais vise à récompenser les anciens chefs d’Etat africains qui se sont illustrés par leur leadership. Ils doivent aussi avoir quitté le pouvoir au cours des trois dernières années à l’issue de leur mandat et s’être installés au pouvoir par des voies démocratiques. Plusieurs ex-présidents, le Béninois Boni Yayi, le Tunisien Moncef Marzouki, le Nigérian Goodluck Jonathan ou encore le Tanzanien Jakaya Kikwete remplissaient ces derniers critères, mais pas celui du leadership, selon le jury indépendant. RFI
Crise au Mali : inquiétude de l’ONU
Mahamat Saleh Annadif a dénoncé jeudi devant le Conseil de sécurité la lenteur des parties maliennes à mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation, une année après sa signature à Alger en Algérie. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali estime que la situation actuelle du pays compromet tout le processus, notamment dans la mise en place des patrouilles mixtes. Selon Mahamat Saleh Annadif, la paix et la sécurité sont toujours menacées au Mali. Il en veut pour preuve les récentes attaques ciblées contre la mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA). BBC
Kenya : des députés devant la justice
Des forces de l’ordre se sont positionnées à l’entrée de la Cour suprême de Nairobi, la capitale du Kenya, où sont jugés les parlementaires de l’opposition et du pouvoir. Leurs militants réunis dans les environs du tribunal lançaient des slogans appelant à la relaxe des prévenus. Le député Moses Kuria est le principal mis en cause. Il est accusé d’avoir affirmé, la semaine dernière, que le chef de l’opposition kényane, Raila Odinga, devait être tué. Il nie avoir tenu ces propos. M. Kuria est inculpé en même temps que deux autres députés du parti au pouvoir. BBC
Au Tchad, l’évasion « surprenante » des violeurs présumés d’une jeune lycéenne
Au Tchad, deux des six violeurs présumés de Zouhoura, jeune lycéenne de 16 ans, ont réussi à s’échapper de leur prison de Ndjamena. Les agresseurs présumés étant des fils de dignitaires du régime, la question d’éventuelles complicités se pose. La jeune Zouhoura, en exil en France, affirme sur France 24 qu' »il n’y a aucun doute qu’ils ont été libérés ». France 24
Les institutions européennes s’accordent sur un encadrement des « minerais de sang »
La Commission européenne, les Etats membres et le Parlement européen ont trouvé, jeudi 16 juin, après un an de négociation, un accord pour une future réglementation encadrant l’importation des « minerais de sang » : tungstène, étain, tantale et or. « L’UE s’engage à empêcher que le commerce international des minéraux ne finance les seigneurs de guerre, les criminels et ceux qui violent les droits de l’homme », a déclaré Lilianne Ploumen, ministre du commerce extérieur des Pays-Bas, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union. Le Monde
Ouganda: au moins 30 arrestations pour complot en vue de renverser le gouvernement
Au moins 30 personnes, dont un député de l’opposition et des militaires, ont été arrêtées en Ouganda pour avoir comploté en vue de renverser le gouvernement du président Yoweri Museveni, réélu en février à l’issue d’élections controversées, a affirmé vendredi l’armée ougandaise. « La police et nous-mêmes sommes en train d’enquêter sur la question », a déclaré Paddy Ankunda, porte-parole de l’armée ougandaise, accusant le groupe d’être « lié à un groupe rebelle » qu’il n’a pas nommé. BFM TV
Mali : Aqmi fournit une preuve de vie par vidéo d’une otage suisse (SITE)
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé jeudi une vidéo datant du mois de mai et apportant une preuve de vie de l’otage suisse Béatrice Stockly que le groupe détient depuis janvier au Mali, a rapporté le centre américain de surveillance de sites djihadistes SITE. Dans cette vidéo de deux minutes et 50 secondes, dont SITE fournit un lien et qui a été postée ce jeudi, selon le centre, sur les réseaux sociaux Telegram et Twitter, on voit une femme voilée, de type occidental, les yeux clairs et le visage marqué. S’exprimant en français, d’une voix à peine perceptible, elle déclare qu’elle s’appelle Béatrice Stockly. VOA
Tunisie : des manifestants en colère avant une nouvelle audience du procès Belaïd
Des responsables politiques et proches de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, assassiné en 2013, ont manifesté leur colère vendredi face aux « zones d’ombre » du dossier, à l’ouverture d’une nouvelle audience du procès dans lequel 24 personnes sont jugées. Belaïd, farouche critique du parti islamiste Ennahda qui était au pouvoir en 2013, a été tué devant son domicile le 6 février de cette année-là, un meurtre qui avait choqué le pays et entraîné une grave crise politique en pleine transition post-révolutionnaire. Les autorités ont attribué cet assassinat à la mouvance jihadiste et annoncé un an plus tard avoir abattu son meurtrier présumé, Kamel Gadhgadhi, mais la famille du défunt dénonce des « zones d’ombre » et réclame la « vérité ». VOA
Burundi : l’ONU débloque des fonds pour tenter de résoudre la crise par le dialogue
L’ONU a annoncé jeudi avoir alloué près d’un million de dollars pour soutenir ses efforts sur le terrain en vue de résoudre la crise actuelle au Burundi par le dialogue. Dans un communiqué de presse, l’Organisation a indiqué que son Fonds pour la consolidation de la paix avait transféré près d’un million de dollars au bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour le Burundi, Jamal Benomar, afin de soutenir l’une de ses initiatives pour résoudre pacifiquement le conflit. « Ce financement tombe à pic », a salué de son côté M. Benomar. « Il appuiera nos efforts en cours pour entamer un dialogue inclusif et sincère, ce qui est la clé pour résoudre de la crise actuelle au bénéfice du peuple burundais ». UN
Afrique de l’Ouest: Le centre du Mali – Prochaine insurrection dans le Sahel
Le Centre du Mali présente toutes les prémisses d’une prochaine insurrection dans le Sahel. International Crisis Group (Icg) l’a révélé dans un rapport présenté ce jeudi 16 juin à Dakar, lors d’une table ronde tenue dans les locaux d’OSIWA sur « Des foyers djihadistes en mutation ». Cette nouvelle donne met à nu les limites de la résolution de la crise malienne jusque-là concentrée sur la région Nord. La crise malienne est loin de connaitre son épilogue. Au moment où la région Nord, seul foyer de tension jusque-là cité dans le pays, cherche à renouer avec une paix durable, la zone centre sort de sa torpeur. International Crisis Groupe (Icg), dans un rapport qu’il vient de présenter sur la situation de cette zone, décrit une crise sans précédent avec la montée de l’intégrisme. Ce document d’Icg examine une zone dont les dynamiques sont très peu comprises, une zone qui a été négligée dans le processus de l’Accord de Bamako de juin 2015 où la tension grandissante pourrait affecter la stabilité de tout le pays. allAfrica
Crash d’EgyptAir: une des deux boîtes noires récupérée en Méditerranée
Près d’un mois après le crash de l’Airbus A320 d’EgyptAir, une des boites noires a été retrouvée en Méditerranée, d’après la commission d’enquête égyptienne. Soixante-six personnes, dont quinze Français, voyageaient sur ce vol. Ce que la boîte noire et les débris peuvent nous apprendre sur le crash « L’enregistreur de voix », qui grave les conversations tenues dans le cockpit de l’avion, « a été retrouvé en morceaux », selon le communiqué. Mais les enquêteurs ont pu « récupérer la partie qui contient la mémoire de l’appareil, et qui est la partie la plus importante de l’enregistreur » L’Express
Centrafrique: au moins dix morts dans une attaque attribuée « à des peuls et des ex-Séléka »
Au moins dix personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une attaque dans le nord-ouest de la Centrafrique perpétrée par « des Peuls armés » et des membres de l’ex-rébellion Séléka, plus importante violence dans ce pays depuis l’élection en février du président Touadéra, a appris jeudi l’AFP. « D’après les informations en notre possession, au moins 10 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par des Peuls armés et des éléments ex-Séléka, au cours d’une attaque contre la région de Ngaoundaye au nord-ouest actuellement occupée par les assaillants », a déclaré à l’AFP un officier de gendarmerie sous couvert d’anonymat. Confirmée par la préfecture de Ouham-pendé, cette attaque est la plus grave dans le pays depuis l’élection du président Faustin-Archange Touadéra en février. Cette élection est censée ramener la paix en Centrafrique après plusieurs années de violences entre l’ex-rébellion Séléka à dominante musulmane, et le mouvement anti-balaka. TV5
Libye: dix membres des forces du gouvernement d’union tués dans un attentat de l’EI
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a mené jeudi trois attentats suicide contre les forces progouvernementales en Libye dont l’un a fait dix morts à une centaine de km à l’ouest de Syrte, fief de l’organisation jihadiste assiégé, selon des responsables. Le 12 mai, les forces alliées au gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, ont lancé une vaste offensive pour reprendre à l’EI la ville côtière de Syrte, son principal bastion en Libye situé à 450 km à l’ouest de la capitale Tripoli. Après avoir réussi la semaine dernière à encercler Syrte de toutes parts et à y entrer, les forces pro-GNA ont été ralenties dans leur progression par les contre-offensives de l’EI et les attentats suicide notamment. TV5
L’Érythrée affirme avoir tué « plus de 200 » soldats éthiopiens
C’est un bilan sanglant. L’Érythrée a affirmé jeudi avoir tué « plus de 200 » soldats éthiopiens lors de combats à leur frontière dimanche, sans faire état du nombre de victimes dans ses rangs. « Plus de 200 soldats du TPLF (le Front de libération du peuple du Tigré, au pouvoir à Addis Abeba, NDLR) ont été tués et plus de 300 blessés », a indiqué dans un communiqué le ministère érythréen de l’Information, en parlant d’« estimations basses ». Ce communiqué ne fait pas mention du nombre de victimes érythréennes ni n’évoque d’éventuels prisonniers de guerre. L’Éthiopie n’a pas immédiatement réagi à cette annonce et n’a encore fourni aucun bilan. Le porte-parole du gouvernement éthiopien, Getachew Reda, avait déclaré lundi qu’il y avait eu « un nombre important de victimes des deux côtés, mais plus dans le camp érythréen ». Le Point
Gelila, miraculée des eaux
Le navire a eu des ennuis au large de la côte sud-ouest de la Grèce. Une femme érythréenne enceinte se trouvait parmi les personnes rescapées. Le sauvetage a été effectué par une frégate de la marine néerlandaise opérant pour Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières, dans le cadre de l’opération Trident. A bord, assistée par l’équipe médicale néerlandaise, la mère a donné naissance à une petite fille. D’après notre correspondante Anna Holligan, elle a prénommé son enfant Gelila, « de l’océan ». Les migrants ont été emmenés en Sicile, en Italie. BBC