La libération de Laurent Gbagbo suspendue après un nouvel appel du procureur de la CPI
Laurent Gbagbo reste en prison pour l’instant. La Cour pénale internationale (CPI) a suspendu, dans la soirée de mercredi 16 janvier, la remise en liberté de l’ex-président ivoirien, en détention depuis plus de sept ans, après un nouvel appel déposé par le procureur. Les juges avaient ordonné, plus tôt dans la journée, sa remise en liberté, ainsi que celle de son bras droit Charles Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes), après leur acquittement retentissant, la veille, d’accusations de crimes contre l’humanité. Selon l’instance internationale, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé doivent « rester sous la garde de la CPI » jusqu’à ce que l’appel du parquet soit entendu. « Quand il a déposé son appel aux alentours de 20 h, le procureur a confirmé qu’il voulait une suspension de la libération, le temps que la chambre d’appel se prononce sur le fond et c’est ce point-là que la chambre d’appel a accepté », décrypte notre correspondante Stéphanie Maupas, depuis La Haye. « Cette décision sur le fond, on l’attend demain après-midi ou vendredi ou dans les jours prochains », ajoute la journaliste de France 24. France 24
Le gouvernement ivoirien appelle à la « réconciliation » après la libération de Gbagbo
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont rejeté mercredi la demande du procureur de maintenir l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en détention, après avoir annoncé la veille son acquittement pour crimes contre l’humanité. « A la majorité, la chambre (…) rejette la requête présentée par le procureur de maintenir M. Gbagbo et M. Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes) en détention », a déclaré le juge président Cuno Tarfusser. La chambre a également demandé « au greffe d’obtenir les assurances nécessaires auprès de MM. Gbagbo et Blé Goudé pour garantir leur retour » dans le cas où leur présence à la Cour serait requise dans le futur. VOA
Massacres de Yumbi en RDC: des centaines de morts
C’est un massacre sans image, isolé dans l’espace et très limité dans le temps: les Nations unies ont avancé mercredi que près de 900 personnes avaient péri dans les violences communautaires qui ont embrasé pendant deux jours mi-décembre plusieurs villages de l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Au moins 890 personnes ont été tuées entre le 16 et le 18 décembre dans quatre villages du territoire de Yumbi, dans la province de Mai-Ndombe, à plus de 300 km au nord de Kinshasa, rapporte dans un communiqué le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Ce bilan provient de ce qui « semble avoir été des affrontements entre les communautés Banunu et Batendé », d’après le Haut-commissariat, qui cite des « allégations de sources crédibles » à l’appui de son bilan. TV5
RDC : Les Etats-Unis mettent en garde la Cour constitutionnelle
Le département d’Etat américain (affaires étrangères) a répété ce mercredi son attachement au bon déroulement du processus électoral en République démocractique du Congo (RDC). Le « State department » a une fois encore martelé qu’il se tenait au côté du peuple congolais et que c’était à ce peuple qu’il revenait de choisir son président à travers des élections libres et transparentes. Les Affaires étrangères américaines insistent auprès de la Ceni pour que le résultat final qui sera proclamé reflète bien la volonté du peuple. Les Etats-Unis se font plus précis quand ils s’adressent aux juges de la Cour constitutionnelle en leur demandant de dire le droit et rien que le droit. Ils répètent la mise en garde qu’ils avaient déjà adressée aux acteurs politiques au lendemain de l’annonce des résultats de la présidentielle, sur le fait que les Etats-Unis demanderont des comptes à ceux qui pourraient être à l’origine de troubles électoraux ou qui saboteraient le processus démocratique. La Libre
Ghana : assassinat d’un journaliste d’investigation
Un journaliste d’investigation qui avait participé à une vaste enquête sur la corruption dans le foot africain a été abattu par balles mercredi soir alors qu’il rentrait chez lui à Accra, la capitale ghanéenne, a-t-on appris de sources concordantes. Ahmed Husein faisait partie de l‘équipe de reporters infiltrés dirigée par le célèbre journaliste Anas Aremeyaw Anas, qui a fait éclater l’an dernier un vaste scandale de corruption et de matchs truqués, conduisant à de lourdes sanctions des instances internationales. Un officier de police a expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat que le journaliste avait reçu des balles à la poitrine et au cou dans sa voiture, tirées par des hommes qui n’ont pas encore été identifiés. Africa News
Au Zimbabwe, une figure de la contestation arrêtée, la répression s’aggrave
Les autorités du Zimbabwe ont intensifié la répression mercredi au troisième jour de la grève enclenchée par la hausse des prix des carburants en arrêtant une figure de la fronde, le pasteur Mawarire, mais le président Emmerson Mnangagwa a démenti que les forces de sécurité aient agi avec violence. Porte-drapeau des manifestations antigouvernementales de 2016, le pasteur Mawarire a été interpellé à son domicile de Harare et placé en garde à vue. « Ils affirment qu’il a incité à la violence par le biais de Twitter et des réseaux sociaux », a déclaré son avocate, Beatrice Mtetwa. Selon une association d’avocats, il devrait être déféré devant un tribunal jeudi matin. Le président Mnangagwa a déclaré à la chaîne ZBC qu’aucun dirigeant « ne pouvait laisser dormir sa sécurité quand des boutiques sont pillées (…) et qu’ils (les manifestants) brûlent des pneus pour empêcher les gens d’aller au travail ». TV5
Zimbabwe. Répression musclée au cœur de la protestation
Au troisième jour d’une protestation contre la hausse de 150 % du prix de l’essence, les autorités ont commencé à mater le mouvement avec brutalité, rapporte le Guardian. “L’accès à internet et aux réseaux sociaux demeurait bloqué, raconte le mercredi 16 janvier le correspondant en Afrique du Guardian britannique. Des soldats armés patrouillaient dans les rues des principales villes du pays tandis que des rapports faisaient état d’hommes non identifiés balayant les quartiers les plus pauvres d’Harare, la capitale, et frappant des gens au hasard.” La colère a explosé au cours le week-end dernier quand le président Emmerson Mnangagwa a annoncé une augmentation du litre d’essence de 1,24 à 3,31 dollars, passage obligé selon lui pour faire face à la pénurie actuelle de carburant. Un appel à trois jours de “grève générale” a été alors lancé par des syndicats. Et, lundi 14 janvier, à travers le pays frappé depuis déjà de longues années par une profonde crise économique, la mobilisation a parfois donné lieu à des scènes d’émeute. The Guardian
Libye: cinq morts dans de nouveaux combats entre milices rivales au sud de Tripoli
Au moins cinq personnes ont été tuées dans de nouveaux combats entre des milices rivales mercredi au sud de la capitale libyenne, faisant voler en éclats un accord de cessez-le-feu conclu en septembre sous l’égide de l’ONU. Selon un premier bilan du ministère de la Santé à Tripoli, cinq personnes ont été tuées et vingt autres blessées dans ces affrontements. Les combats ont repris en dépit d’un avertissement de la mission de l’ONU en Libye (Manul) qui a mis en garde contre toute violation de l’accord de trêve de septembre. Entre fin août et début septembre, des combats opposant des groupes armés venant d’autres villes de l’ouest libyen et des milices tripolitaines ont fait au moins 117 morts et plus de 400 blessés. Slate
Mali: l’ONU impatiente face aux retards pris dans l’accord de paix
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sont « de plus en plus impatients » à l’égard des parties maliennes face aux retards pris dans l’application de l’accord de paix de 2015, souligne mercredi une déclaration unanime adoptée à l’issue d’une réunion sur le Mali. S’ils « saluent la mobilisation du Premier ministre en faveur de l’application de cet accord », ils « appellent toutes les parties maliennes à unir leurs efforts après la réélection du président (Ibrahim Boubacar) Keïta et à travailler ensemble à la promotion d’une paix durable et des droits de l’homme », précise le texte. Les membres du Conseil « exhortent le gouvernement du Mali et les groupes armés de la Plateforme et Coordination à prendre des mesures immédiates et concrètes pour mettre en oeuvre de manière effective les dispositions clés restantes de l’Accord » non appliquées, affirme la déclaration. Le désarmement et la décentralisation figurent parmi les dispositions non encore pleinement appliquées. Slate
Burkina Faso: Jugement du putsch manqué du 16 septembre 2015: Quand les avocats du général quittent la salle d’audience
L’audience du 15 janvier 2019 au Tribunal militaire, a commencé par la suite de l’audition du général Djibrill Bassolé dans la matinée. Après plusieurs suspensions, la défense du général quitte la salle, obligeant le président du tribunal à suspendre l’audition du général. L’après-midi à l’audience, des demandes de mise en liberté provisoire de certains accusés ont été examinées. L’on croyait venu le dernier tour de parole pour les conseils de l’accusé Djibrill Bassolé, lorsque l’avocat sénégalais Me Yéri Thiam, un des conseils du général Bassolé, prend la parole en cette matinée du 15 janvier devant le tribunal. Pendant longtemps, l’avocat, comme s’il se résumait, revient sur les éléments d’accusations du général, les aspects jugés irréguliers dans la procédure, les faits jugés juridiquement infondés dans le dossier du Général, selon lui, le tout en vue de démonter ce que le parquet et les avocats de la partie civile ont soutenu comme charges contre son client. Le Pays
Rwanda : l’enquête sur le meurtre de l’ex-chef du renseignement, Patrick Karegeya, revient devant la justice sud-africaine
Plus de cinq ans après les faits, l’enquête relative au meurtre de l’ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda, passé dans l’opposition après son départ en exil, rebondit devant la justice sud-africaine au moment où les deux pays tentent de normaliser leurs relations diplomatiques. 1er janvier 2014, Michelangelo Hotel, dans le district de Sandton, en banlieue de Johannesburg. Ce jour-là, l’ancien chef des renseignements extérieurs rwandais, le colonel Patrick Karegeya, 53 ans, est retrouvé mort, étranglé, dans la chambre 905 du luxueux établissement sud-africain. Cinq ans après les faits, l’enquête, ouverte au lendemain de son assassinat devait être examinée par la justice sud-africaine à partir du 16 janvier. Yusuf Baba, le procureur en charge de l’affaire au tribunal de Randburg, a annoncé que plus de 30 témoins – dont David Batenga et Leah Karegeya, respectivement neveu et veuve de l’ancien colonel, aujourd’hui domiciliés aux États-Unis – seraient entendus pendant au moins deux semaines. Jeune Afrique
Un Canadien employé d’une société minière enlevé au Burkina Faso
Un Canadien a été enlevé par un groupe extrémiste présumé au Burnika Faso, près de la frontière avec le Niger, a affirmé le ministère de la Sécurité du pays mercredi 16 janvier aux agences AP et AFP. Kirk Woodman, employé de la société minière Progress Mineral Mining Company, a été kidnappé mardi soir lors d’un raid « aux environs de 19 h 45 (locales et GMT), sur le site de Tiabangou, dans la commune de Mansila », a déclaré à l’AFP le ministre burkinabè de la Sécurité, Clément Sawadogo. Cette zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso est en proie à des attaques jihadistes récurrentes, rappelle l’agence de presse. « Les agents qui travaillaient ont été assaillis par une dizaine d’hommes en armes qui ont regroupé le personnel. Ils ont fouillé le camp de base et enlevé certains matériels. Ils ont amené avec eux cet expatrié, arrivé au Burkina le 10 janvier », a détaillé le ministre. Progress Minerals « procédait à des explorations » sur un site aurifère, a-t-il précisé. France 24
Gabon: le président Ali Bongo de retour au Maroc pour sa convalescence
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a repris sa convalescence au Maroc en lien avec un accident vasculaire cérébral, après un aller-retour éclair mardi dans son pays pour la prestation de serment du nouveau gouvernement, a-t-on appris mercredi dans son entourage. Son séjour dans son pays, après deux mois et demi d’absence, aura duré moins de 24H00: le chef de l’Etat a décollé mardi en fin de journée de Libreville, où il était arrivé lundi soir, en provenance de Rabat, la capitale marocaine. Victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre à Ryad (Arabie Saoudite), le président Bongo avait été transféré au Maroc fin novembre, d’abord dans un hôpital militaire, puis dans une résidence privée mise à sa disposition pour sa convalescence. « Il est revenu à Rabat pour reprendre sa rééducation », a indiqué à l’AFP la source dans son entourage, sans se prononcer sur son état de santé. TV5
Prestation de serment du gouvernement gabonais, des journalistes refoulés
Au Gabon des journalistes invités à couvrir la prestation de serment des ministres devant le président Ali Bongo n’ont pas eu accès à la salle où se déroulait la cérémonie. L’écran de télévision placé dans la salle où ils étaient confinés ne retransmettait pas la cérémonie qui n’était pas diffusée en direct sur la télévision nationale. Ce qui a suscité de nombreuses questions sur l’état de santé du président Ali Bongo, reparti au Maroc poursuivre sa convalescence après la cérémonie. Le journaliste Tèvi Mounoumbou du site gabonais Gabonreview était à la présidence, écoutons son témoignage. BBC