Revue de Presse du 17 février 2017

Primature: le Rassemblement propose Felix Tshisékédi
En République démocratique du Congo (RDC), le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a choisi jeudi Félix Tshisékédi comme candidat au poste de Premier ministre du gouvernement issu de l’accord politique du 31 décembre dernier. Le président Joseph Kabila tarde à nommer un Premier ministre issu du Rassemblement comme le stipule l’accord politique du 31 décembre obtenu après une médiation des évêques du Congo. BBC

Le pouvoir congolais attend les obsèques de Tshisekedi pour poursuivre les discussions avec l’opposition
Les délégués du pouvoir ont déclaré jeudi aux évêques catholiques, médiateurs de l’accord signé le 31 décembre, qu’ils ne pourront reprendre les discussions directes avec l’opposition qu’après l’enterrement de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février en Belgique.  » En tant qu’Africains, nous devons mener les obsèques jusqu’au bout… Nous avons expliqué aux évêques ce que le gouvernement est prêt à faire, nous leur avons demandé de s’impliquer aussi pour que nous revenions le plus tôt que possible au problème qui nous sépare de la signature de l’arrangement particulier « , a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende au terme de la rencontre avec des évêques. « Nous sommes en deuil. Je pense que tous les Africains qui sont en train de parler avec nous comprennent cela. Nous voulons et nous aurions voulu que ce deuil se terminât déjà depuis plus d’une semaine, que ça ne traîne pas comme cela puisque le pays ne peut pas attendre indéfiniment. Et donc, nous devons terminer le deuil avant de reprendre une activité normale », a précisé M. Mende. VOA

La Minus empêchée d’effectuer sa mission 
La Mission de maintien de la paix des Nations unies au Soudan du Sud (Minus) indique que l’armée l’a empêchée de mener une patrouille pour retrouver des personnes ayant fui les récents combats près de Malakal, ville située sur les rives du Nil Blanc. La Minus estime à environ trente mille le nombre de déplacés après les violents affrontements dans la deuxième ville du pays entre les forces gouvernementales et les groupes rebelles. Le gouvernement a nié par le passé des allégations de la mission de l’ONU, selon les quelles, des troupes les autorités l’empêchaient de mener à bien son travail. BBC

Gambie: les téléphones portables symboles d’une liberté retrouvée
La Gambie se prépare à une journée importante ce samedi : la fête de l’indépendance sera l’occasion de célébrer, en présence de nombreux chefs d’Etat de la sous-région, le président Adama Barrow qui avait dû organiser son investiture au Sénégal en janvier dernier. La nouvelle Gambie qu’il souhaite mettre en place passera par une démocratie réelle et des droits respectés, notamment la liberté d’expression. Une liberté d’expression qui passe aussi par les téléphones portables. RFI

Boycott des pourparlers inter-burundais d’Arusha: Nkurunziza dans la logique du pis-aller
Cahin-caha, le médiateur tanzanien de la crise burundaise, l’ex-président Benjamin Mkapa, mène la barque des négociations entre les frères ennemis burundais, dans l’espoir de parvenir à un accord de sortie de crise. Mais la tâche s’annonce beaucoup plus difficile qu’il ne l’avait peut-être imaginé au départ. Et pour cause, après avoir durement obtenu la participation de l’opposition radicale réunie au sein du CNARED, le médiateur qui espérait sans doute une avancée notable dans les négociations, s’est butté à la volte-face du pouvoir burundais qui a décidé de boycotter les pourparlers de ce 16 février, parce que ne voulant pas s’asseoir à la même table que des opposants qui ont maille à partir avec la justice ou encore avec le représentant de l’ONU qu’il a récusé. Le Pays

Maroc: des centaines de migrants entrent dans l’enclave espagnole de Ceuta
Plusieurs centaines de migrants ont réussi à entrer dans Ceuta : cette enclave espagnole au Maroc. Des centaines de personnes ont franchi, ce vendredi, la barrière entourant la ville. Elles ont été prises en charge par la Croix-Rouge. Les secouristes s’occupent actuellement de 400 personnes dans le centre de rétention de Ceuta. Cinq ambulances ont été mobilisées pour s’occuper des blessés. Le passage est très périlleux. La frontière entre le Maroc et cette petite enclave espagnole de Ceuta est marquée par une double barrière sur huit kilomètres : un mur et des barbelés de six mètres de haut. RFI

RDC: le chef de la secte Bundu dia Kongo et des adeptes toujours encerclés
Jeudi après-midi, la police congolaise encerclait toujours pour le troisième jour la résidence du chef spirituel d’une secte politico-religieuse. Depuis lundi, les autorités congolaises disent vouloir perquisitionner différents lieux liés à la secte Bundu dia Kongo et vouloir interroger son chef Ne Muanda Nsemi. En cause, selon les autorités, une série d’attaques meurtrières perpétrées par ce mouvement au Kongo-Central en janvier dernier. Originaire de cette région de l’ouest de la RDC et député de Kinshasa, Ne Muanda Nsemi a également appelé récemment sur internet à l’insurrection contre le pouvoir du président Joseph Kabila, à qui il dénie la nationalité congolaise. RFI

Vidéo : plongée dans l’enfer de la prison centrale de Yaoundé
Derrière les barreaux de la prison centrale de Yaoundé, au Cameroun, notre Observateur a filmé les différents quartiers de la prison, les toilettes et la cour, à l’insu des gardiens. Son objectif ? Dénoncer des conditions de vie jugées « abominables », comparées à celles de « camps de concentration ». La corruption et le marché noir rythment le quotidien des détenus et ont permis à certains d’entre eux d’obtenir des téléphones portables. Notre Observateur et quelques uns de ses codétenus ont alors décidé d’alerter le monde et de contacter la rédaction des Observateurs de France 24. France 24

L’état d’urgence prolongé de trois mois en Tunisie
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décidé une nouvelle prolongation d’une durée de trois mois de l’état d’urgence, instauré en Tunisie en novembre 2015 après un attentat meurtrier. Le chef de l’Etat « a décidé, après des consultations avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple, de prolonger l’état d’urgence de trois mois à partir du 16 février », selon la présidence. L’état d’urgence avait été proclamé dans tout le pays le 24 novembre 2015 après un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle en plein Tunis. L’attaque,revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), avait fait 12 morts. Le couvre-feu décrété en même temps dans le Grand Tunis a été rapidement levé, mais l’état d’urgence a été renouvelé depuis. VOA

Libye: Sarraj sollicite l’expertise de l’Otan en matière de défense 
Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye, Fayez al-Sarraj, a demandé officiellement à l’Otan son « expertise » en matière de défense et de sécurité, a annoncé jeudi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. « La nuit dernière, j’ai reçu la demande officielle du Premier ministre Fayez al-Sarraj requérant les conseils et l’expertise de l’Otan en matière de construction des institutions de défense et de sécurité », a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse à Bruxelles. La requête est désormais à l’étude. Le Conseil de l’Atlantique Nord, principal organe de décision politique de l’Alliance, représentant les 28 pays membres, en débattra « dès que possible », a précisé le chef de l’Otan. TV5

Terrorisme : comment Boko Haram a changé la vie des Nigériens
Depuis les premières attaques régulières de Boko Haram en février 2015, les habitants nigériens de la zone frontalière avec le Nigeria ne sont plus les mêmes. État d’urgence, déplacements de population, effondrement du tissu économique… Voici, en quelques chiffres, comment les jihadistes ont changé la vie des habitants de la région de Diffa. Comment vit-on le long du fleuve frontière entre le Niger et le Nigeria ? On survit. Dans cette région grande productrice de poivrons rouges et où la pêche est l’autre grand moyen de subsistance, Boko Haram a porté un coup terrible aux populations locales. En particulier depuis début 2015, les productions se sont effondrées, les fermiers n’ont plus accès à leurs terres, et les marchés locaux sont freinés par les mesures de l’état d’urgence instauré par les autorités nigériennes en réponse aux agressions des jihadistes. Jeune Afrique

Nigeria : l’ex-ministre du Pétrole condamnée à rembourser 140 millions d’euros à l’État
La justice nigériane a condamné ce jeudi l’ancienne ministre du pétrole Diezani Alison-Madueke, accusée de détournements de fonds publics, à rembourser au gouvernement fédéral 153,3 millions de dollars (140 millions d’euros). L’ancienne ministre a été condamnée jeudi 16 février par le juge Muslim Hassan, de la Haute cour fédérale de Lagos, saisie par la Commission contre les délits économiques et financiers (EFCC). Selon l’accusation, les fonds dont il est question ont été détournés des caisses de la Compagnie nationale nigériane du pétrole (NNPC) et placée dans trois banques, à la demande de la ministre du pétrole Alison-Madueke. Diezani Alison-Madueke, nommée par l’ancien président Goodluck Jonathan, a toujours démenti avoir détourné cet argent, affirmant qu’elle n’avait pas accès à la trésorerie de la NNPC. Jeune Afrique

Comment la Côte d’Ivoire se retrouve avec 400 000 tonnes de cacao invendues sur les bras
Dans le port d’Abidjan, les rues ont rétréci. Impossible de trouver un bout de trottoir vide. Partout sont garés des camions chargés de cacao. Des conducteurs somnolent, à l’ombre des essieux rouillés. Depuis novembre 2016, les ventes de fèves brunes sont quasiment bloquées. « Mes quatre camions sont toujours immobilisés ! Et en brousse, nos magasins sont pleins à craquer. Avec la pluie, le cacao va pourrir », peste Raymond, un directeur de coopérative coincé depuis deux jours au port. La veille, les « rats du port » (surnom attribué aux voleurs) lui ont dérobé des sacs de fèves. Sans compter les camions loués qui sont facturés 50 000 francs CFA par jour de retard (76 euros). Comme lui, ils sont nombreux à pâtir de la situation : la filière cacao génère deux tiers des emplois et des revenus dans le pays, 50 % des recettes d’exportation et 15 % du PIB de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial. Le Monde

« Le calvaire des usagers de la route », film-choc sur le racket aux barrages guinéens
Une ONG de Guinée Conakry a réussi à filmer en caméra cachée plusieurs scènes de corruption à quatre barrages routiers par des gendarmes et militaires. Les images, compilées dans un film de cinq minutes et envoyées en exclusivité aux Observateurs de France 24, interrogent sur une pratique répandue malgré les tentatives de régulations. On appelle ça les « wo feraba »(manifestez-vous) ou les « wo décompté « (décomptez-vous) en langue soussou : c’est la phrase souvent prononcée par des gendarmes ou militaires pour demander un pot-de-vin, afin de laisser passer un véhicule aux barrages routiers en Guinée Conakry. Les agents demandent au conducteur de se « manifester « en donnant de l’argent, prétextant une excuse comme le contrôle d’une carte d’identité, ou une paiement en fonction du nombre de passagers. France 24