Présidentielle en RDC: la transition ou le chaos
La République démocratique du Congo, le plus grand et le plus instable des pays d’Afrique sub-saharienne, entre dans une période sans précédent de sa tumultueuse histoire à l’approche des élections prévues le 23 décembre. Déjà deux fois reporté, le scrutin présidentiel à un tour doit en théorie conduire le pays de Patrice Lumumba (assassiné en 1961), du maréchal Mobutu Sese Seko (renversé en 1997) et de Laurent-Désiré Kabila (assassiné en 2001) vers une première transmission pacifique du pouvoir depuis son indépendance le 30 juin 1960. « Personne ne peut dire aujourd’hui ce qui se passera au lendemain des élections », admet la présidence française, en pointe sur le dossier congolais aux Nations unies. TV5
Elections en RDC: Ramazani Shadary, un « dauphin » sous surveillance et sous sanction
Homme de confiance, héritier très encadré et persona non grata en Europe: Emmanuel Ramazani Shadary est le candidat du président sortant Joseph Kabila à l’élection présidentielle à un tour prévue dimanche prochain en République démocratique du Congo. A 58 ans, son destin politique s’est emballé le 8 août dernier quand M. Kabila a pris la décision rare en Afrique centrale de ne pas briguer un troisième mandat interdit par la Constitution et de désigner un « dauphin », un candidat à sa succession. L’heureux élu devait réunir plusieurs critères: avoir la confiance du chef, c’est-à-dire être proche des « Katangais » qui tiennent l’appareil d’Etat sécuritaire et ne pas s’émanciper s’il arrive au pouvoir, comme l’a fait Joao Lourenço en Angola. TV5
Présidentielle en RDC: Pourquoi les électeurs se méfient du vote électronique ?
En République démocratique du Congo, les électeurs se rendront aux urnes le 23 décembre prochain pour élire un nouveau président pour la première fois depuis 2001. L’actuel président Joseph Kabila se retire et, à l’approche du jour du scrutin, les inquiétudes concernant le déroulement des élections dans ce vaste pays, presque aussi grand que l’Europe occidentale, ne cessent de croître. Jeudi matin, 10 jours avant le scrutin, un incendie a ravagé l’un des principaux entrepôts de la commission électorale, détruisant plus des deux tiers des machines de vote électronique allouées à la capitale Kinshasa. La cause de l’incendie n’est pas confirmée. BBC
Madagascar: Rajoelina et Ravalomanana ont débattu pour convaincre les indécis
A Madagascar, c’est la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle de mercredi 19 décembre. Il s’agit du second tour où s’opposeront Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux des ex-présidents. Dimanche, les deux finalistes se sont opposés pour la dernière fois lors d’un débat télévisé retransmis en direct à la télévision. Un débat pour convaincre les derniers indécis. Lutte contre le chômage, la pauvreté, la scolarisation des enfants, économie, corruption, etc, pendant plus de 2 heures, les deux candidats se sont affrontés, projet contre projet. « Je vais relever le salaire minimum, a promis Andry Rajoelina, construire de nouvelle ville pour créer de l’emploi. » RFI
RDC: la Monusco inquiète «de l’interférence de groupes armés dans la campagne»
La semaine de campagne en RDC a été émaillée par des épisodes de répression et de violences qui ont fait 6 morts en quelques jours. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ces pertes en vies humaines à l’approche du scrutin du 23 décembre. Dans un communiqué, la porte-parole de la Monusco s’est par exemple dite « préoccupée par la succession d’incidents graves qui entravent le déroulement », dénonçant les « nombreux obstacles » rencontrés par « certains candidats d’opposition » pour tenir meeting. Mais la Monusco s’inquiète aussi « de l’interférence de certains groupes armés dans la campagne », à travers « diverses exactions » documentées dans plusieurs régions depuis le début de la campagne et qui constituent elles aussi des entraves. RFI
Le chanteur Bobi Wine échapppe à la police en Ouganda
Le chanteur et figure de proue de l’opposition ougandaise Bobi Wine a choisi de passer à la clandestinité à la suite d’un raid de la police dans l’hôtel où il logeait avant un concert, a affirmé dimanche son avocat. Bobi Wine – Robert Kyagulanyi de son vrai nom – devait se produire samedi soir à Jinja, à 80 km à l’est de la capitale Kampala, quand la police a lancé une descente dans son hôtel. Il a été « contraint de prendre la fuite et de se cacher », tandis que plusieurs de ses proches étaient détenus et battus, a affirmé Robert Amsterdam, l’avocat basé à Londres. « La police a fait une descente à l’hôtel de la ville où nous nous reposions avant le spectacle de ce soir et a arrêté bon nombre des membres de notre équipe. Au moment où nous parlons, la police encercle tout le quartier à ma recherche », a tweeté Bobi Wine. VOA
Comores: Quatre proches de l’opposition condamnés à la prison à vie
La justice comorienne a condamné samedi soir aux travaux forcés à perpétuité quatre proches de l’opposition au président comorien Azali Assoumani reconnus coupables de « complot » et « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Parmi les condamnés figurent l’ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s’était opposé au récent référendum constitutionnel organisé par le chef de l’Etat. Actuellement réfugié en Tanzanie, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Les trois autres sont le frère de l’ancien vice-président, l’avocat Bahassane Ahmed Said, l’écrivain Said Ahmed Said Tourqui, dit Sast, et un officier, le commandant Faissoil Abdousalam. VOA
Elections en Côte d’Ivoire: des bureaux de vote attaqués
Des bureaux de vote ont été attaqués et des urnes détruites par un commando d’hommes armés dimanche lors de l’élection municipale partielle de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, ont rapporté des habitants à l’AFP. Des journalistes de l’AFP ont pu voir de nombreuses urnes brisées et des bulletins de vote répandus à terre dans les bureaux de vote du Collège moderne et de Bassam-1, alors que la population furieuse conspuait les forces de l’ordre présentes en grand nombre dans les rues. Ces bureaux de vote sont situés dans le quartier France de la cité balnéaire et historique, à 30 kilomètres d’Abidjan, un quartier traditionnellement favorable au maire sortant et candidat du parti d’opposition PDCI George Ezaley. Slate
Centrafrique : comment la Russie travaille patiemment à supplanter la France
La ministre française des armées Françoise Parly avait bien préparé son voyage de deux jours en République centrafricaine qui s’est achevé le 11 décembre dernier. Sur place, elle a laissé 1 400 kalachnikovs, trois bateaux pneumatiques et l’annonce de la future formation de 9 000 soldats. « La France se tient aux côtés de ses alliés centrafricains. Notre amitié et notre confiance sont un souffle nécessaire pour la paix », pouvait-on lire sur sa page Facebook qui précisait cependant, dans la ligne de l’attachement au multilatéralisme d’Emmanuel Macron, que « la France sera l’avocate infatigable » du processus de paix, pourtant en panne, de l’Union africaine (UA) et le soutien de « l’action coordonnée de la communauté internationale ». Rien de vraiment nouveau à propos d’une position française traditionnelle, mais qui, cette fois, s’accompagne d’une pique bien sentie : « Quand on parle de paix et de vies à protéger, il n’y a pas de rivalités ou d’intérêts particuliers qui tiennent. » Le Point
Les forces armées de Somalie et de l’UA envisagent des opérations conjointes contre les shebab
La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et les forces armées somaliennes envisagent d’organiser des opérations militaires conjointes dans la région du Moyen-Juba, dans le sud du pays, afin d’en expulser les derniers militants shebab encore en activité. Charles Tai Gituai, commandant en second de l’AMISOM en charge de la planification opérationnelle, a déclaré dimanche dans un communiqué que ces opérations conjointes mobiliseraient des troupes de l’AMISOM, des Forces de l’Etat du Jubaland et de l’Armée nationale somalienne (ANS). « Nous avons aussi discuté de la question des opérations militaires conjointes, c’est-à-dire de la meilleure manière de travailler avec les Forces de l’Etat du Jubaland et de l’Armée nationale somalienne pour organiser des opérations ciblées », a indiqué M. Gituai, qui participe en ce moment à une tournée d’inspection dans les zones d’opération de l’AMISOM dans le sud de la Somalie. Xinhua
En Somalie, l’arrestation d’un ex-chef jihadiste repenti fragilise les espoirs de paix
L’arrestation d’un ancien chef Shebab somalien, candidat aux élections régionales dans le sud du pays, a entraîné des affrontements meurtriers à Baidoa, déstabilisant la fragile transition démocratique. Au moins onze personnes ont été tuées jeudi 13 et vendredi 14 décembre à Baidoa, dans le sud de la Somalie, lors d’affrontements entre des policiers somaliens et des partisans de l’ex-chef jihadiste Mukhtar Robow. L’arrestation de ce dernier, quelques jours avant l’élection présidentielle régionale de l’État du Sud-Ouest, a mis le feu aux poudres le 13 décembre. France 24
Le président soudanais s’est rendu à Damas pour rencontrer Assad
Le chef d’Etat soudanais a effectué dimanche une courte visite à Damas où il a rencontré son homologue syrien Bachar al-Assad, la première visite d’Omar el-Béchir en Syrie depuis le déclenchement de la révolte en 2011. M. Béchir a effectué une visite « importante » en Syrie, a déclaré en soirée un haut responsable de la diplomatie soudanaise à l’aéroport de Khartoum, où l’avion présidentiel a atterri. Selon la présidence syrienne, M. Assad s’est félicité de cette visite qui va, selon lui « impulser une reprise des relations entre les deux pays comme elles étaient avant la guerre ». Le président Béchir a affirmé que « la Syrie, un pays en confrontation avec Israël, ne doit pas être affaibli », d’après l’agence officielle Sana. France 24
Sénégal: rapprochement entre Karim Wade et Khalifa Sall
Au Sénégal, les candidats à la présidentielle du 24 février ont jusqu’au 26 décembre pour déposer leur dossier qui sera ensuite validé par le Conseil constitutionnel. Pour le moment, une douzaine de prétendants ont effectué leur dépôt, notamment le président Macky Sall, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck ou encore la figure montante de la politique sénégalaise, Ousmane Sonko. Deux candidats vont le faire ce lundi, deux cas particuliers car ils seront absents, mais solidaires : Karim Wade et Khalifa Sall. RFI
Le gouvernement guinéen ‘bloque’ le maire UFDG de Matoto
Le ministre de la décentralisation le Général Boureima Condé a pris la décision de reporter le processus d’installation du maire. La commune de Matoto, l’une des plus grandes du pays n’a pas encore son édile. 45 élus locaux ont voté et selon notre correspondante, le candidat de l’UFDG le Principal parti de l’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo, a obtenu 23 voix sur les 45 lors du décompte final. L’opposition estime en conséquence que son candidat est le maire de la commune de Matoto. Aux dires des analystes, aucun maire des 4 communes sur les 5 de Conakry la capitale n’appartient au parti au pouvoir. BBC