Revue de Presse du 17 août 2018

RDC: Katumbi est un « fugitif » sous le coup d' »un mandat d’arrêt international »
L’opposant congolais Moïse Katumbi est un « fugitif » sous le coup d’un « mandat d’arrêt international » qui n’a jamais voulu rentrer en République démocratique du Congo où la police était prête à l’arrêter, a déclaré jeudi le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba. Allié puis adversaire du président Joseph Kabila, M. Katumbi répète qu’il a été empêché de rentrer par la Zambie les 3 et 4 août pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle. « Le parquet général a émis un mandat d’arrêt international contre M. Katumbi », a déclaré le ministre de la Justice au cours d’une conférence de presse de la coalition du pouvoir Front commun du Congo (FCC). TV5

Ramaphosa interpellé par l’opposition congolaise
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a été interpellé par le parti historique de l’opposition congolaise pour avoir rencontré le candidat de la majorité à la présidentielle du 23 décembre pendant sa visite en République démocratique du Congo. Le 10 août,M. Ramaphosa avait effectué une « visite de travail » à Kinshasa où il avait rencontré son homologue Joseph Kabila mais également son ex-ministre de l’Intérieur et dauphin, Emmanuel Ramazani Shadary. « Nous tenons à vous exprimer notre inquiétude à la suite de l’audience par vous accordée à M. Emmanuel Ramazani Shadary, un des candidats à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018, lors de votre visite officielle dans notre pays, sans pour autant vous intéresser aux autres challengers », écrit l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). VOA

Djibouti et la Somalie mettent fin à leur brouille diplomatique
La brouille entre Djibouti et la Somalie semble passée. Le président somalien Mohamed Farmajo était jeudi 16 août à Djibouti où il a rencontré son homologue Ismaïl Omar Guelleh. Les deux pays n’ont fait que vanter leurs liens d’amitié et leur bonne entente. Pourtant avant cette journée, le contexte était tendu entre les deux pays. Djibouti avait jugé inacceptable la demande somalienne de levée des sanctions internationale contre l’Erythrée, alors que Djibouti et Asmara ont encore un conflit frontalier en cours. Somaliens et Djiboutiens avaient à cœur de recoller les morceaux. Le président Farmajo devait notamment se faire pardonner pour avoir soutenu l’ennemi érythréen. « Contrairement à la tradition, il n’était même pas allé à Djibouti après son élection », indique Sonia Le Gouriellec, spécialiste de la Corne de l’Afrique. RFI

Bobi Wine devant le tribunal « pour trahison »
Le député Ougandais Bobi Wine doit comparaître « pour trahison ». Le célèbre musicien d’afrobeats et député Ougandais, Robert Kyagulanyi, plus connu sous le nom de Bobi Wine, doit comparaître devant un tribunal militaire. Selon le journal d’Etat New Vision, il serait accusé de trahison, de possession illégale d’armes à feu et de dégâts matériels sur le cortège du président Yoweri Museveni. Kassiano Wadri, le candidat de l’opposition qui a remporté mercredi les élections sera également juger avec Bobi Wine. M. Kassiano a remporté les élections contestées face au parti au pouvoir dans la ville d’Arua, dans le nord du pays. BBC

Présidentielle au Mali: les raisons de l’échec de Soumaïla Cissé
Au Mali, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a obtenu plus de 67% des voix lors du second tour de l’élection présidentielle. Son adversaire, Soumaïla Cissé, a quant à lui remporté près de 33% des suffrages. Le candidat de l’opposition n’a pas réussi à organiser un front uni contre le président sortant. Les deux faiseurs de roi notamment, Aliou Diallo et Cheick Modibo Diarra, arrivé troisième et quatrième au premier tour, ne lui ont pas accordé leur transfert de voix.  RFI

IBK réélu au Mali : Bamako entre fête et protestations
L’annonce de la victoire d’IBK, réélu à un second mandat avec 67,17% des suffrages, a été accueillie dans la joie chez ses partisans. Les sympathisants de Soumaïla Cissé – crédité de 32,83% – ont entamé une marche pour protester contre ces résultats qu’ils ne reconnaissent pas. Dans la cour de l’immeuble qui sert de QG de campagne aux équipes d’Ibrahim Boubacar Keïta, une tente climatisée a été dressée sous laquelle militants et sympathisants ont regardé la proclamation des résultats provisoires par le ministre de l’Administration territoriale, en direct sur la chaîne nationale. Jeune Afrique

Amnesty critique la justice sénégalaise
Dans son dernier rapport, Amnesty International épingle la justice sénégalaise en mettant en lumière plusieurs manquements. L’examen périodique universel des Nations unies produit par Amnesty International jette un coup de projecteur sur la justice sénégalaise. Dans l’ensemble la situation « des droits humains stagne malgré les promesses qui ont été faites par les autorités sénégalaises » affirme Francois Patuel, chercheur à Amnesty. Le rapport de l’ONG souligne qu’un certain nombre de procès au Sénégal n’ont pas été équitables faisant planer de forts doutes sur l’indépendance de la justice sénégalaise. L’organisation de défense des droits de l’homme cite entre autre les affaires des présumés jihadistes, le dossier Karim Wade sans oublier le procès Khalifa Sall, candidat à la présidentielle de 2019. BBC

L’ex-rebelle Baba Laddé bientôt jugé au Tchad
L’ex-chef rebelle tchadien Abdelkader Baba Laddé, emprisonné depuis 2015 dans son pays, sera bientôt jugé, a indiqué le ministre de la Justice, indiquant qu’il serait transféré d’une prison du centre vers N’Djamena pour son jugement et des soins. « Des dispositions sont déjà prises pour son évacuation sur N’Djamena pour des soins, et dans le même temps, son dossier est prêt pour un jugement », a indiqué jeudi à l’AFP le ministre de la Justice Djimet Arabi. L’inquiétude était grandissante à propos de son état de santé, après son transfert d’une prison du nord du pays à une autre, à 300km de N’Djamena, selon le représentant tchadien de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Dobiang Assingar. VOA

Burkina: reprise du procès du putsch manqué de 2015
Le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, suspendu il y a deux semaines, a repris aujourd’hui à Ouagadougou en présence des principaux accusés, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. L’audience, suspendue pour les vacances judiciaires, a repris avec l’audition du soldat Sidiki Ouattara, poursuivi pour  »complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires, destruction volontaire aggravée de biens ». Assisté d’un interprète car ne s’exprimant pas en français, le soldat Ouattara a nié les faits, bien qu’il ait reconnu s’être rendu à la radio Savane FM dont les matériels avaient été emportés par des militaires alors qu’elle diffusait des appels à la résistance au putsch. Le Figaro

Mines : le paradoxe sud-africain
C’est en principe ce 16 août que les Sud-Africains commémorent la mort des 34 victimes de Marikana dans le nord du pays. En ce triste jour de 2012, la police avait ouvert le feu sur une foule de grévistes dans la mine de platine de Lonmin. Cette fusillade policière, la pire depuis la fin officielle du régime d’apartheid, avait déclenché une violente vague de grèves dans les mines sud-africaines, faisant une soixantaine de morts. Cyril Ramaphosa, qui était à l’époque membre du conseil d’administration du groupe minier britannique Lonmin, avait été soupçonné d’avoir fait pression pour que la police casse la grève. Blanchi par des enquêtes officielles, l’homme d’affaires est entre-temps devenu le nouveau président de l’Afrique du Sud. Ex-patron du syndicat des mineurs sous l’apartheid, Cyril Ramaphosa connaît son sujet par cœur. Il a lancé des pistes de réformes avec son ministre des Mines, Gwede Mantashe. Le Point

Les rappeurs, nouveaux activistes en Afrique
Nouveaux chevaliers blancs, justiciers des temps modernes, arbitres de la société, les rappeurs et activistes se sont retrouvés à Dakar à la fin juillet pour la première édition de l’Université populaire de l’engagement citoyen (Upec). Une rencontre qui a permis de tisser des liens de solidarité entre les mouvements citoyens avec le soutien d’intellectuels du monde académique. A l’issue de leurs travaux, ils ont constitué une plateforme d’échanges Afrikki Mwinda (l’Afrique qui brille) dans le but de mieux organiser leurs combats pour influer sur le cours des évolutions politiques, économiques et culturelles du continent.  L’Opinion

Etats-Unis: une Somali-Américaine remporte une primaire dans le Minnesota
Aux Etats-Unis, une Somalienne de 36 ans est en train d’écrire une nouvelle ligne de l’histoire politique du pays. Ilhan Omar a remporté mardi 14 août une primaire démocrate dans le Minnesota. Elle pourrait être élue au Congrès en novembre et devenir ainsi la première réfugiée, première Somali-Américaine et seconde femme musulmane à entrer à la Chambre des représentants. C’est un parcours digne du rêve américain que celui d’Ilhan Omar. Née en Somalie, elle fuit le pays avec sa famille à l’âge de 8 ans lorsque la guerre civile éclate. Elle passe alors 4 ans dans l’immense camp de réfugiés de Dadaab, dans le nord du Kenya, avant de débarquer aux Etats-Unis, sans parler un mot d’anglais. On dit qu’Ilhan Omar aurait appris la langue en trois mois, et se serait vite prise au jeu de la politique en traduisant les débats électoraux à son grand-père. RFI

Contrats, « conseillers » et mercenaires: la Russie reprend pied en Afrique
Investissement, ventes d’armes, envoi de « conseillers » ou de mercenaires: après des années d’indifférence, la Russie opère un retour en force sur le continent africain, où elle se place en partenaire concurrent des Européens, voire de la Chine. Les activités de Moscou en Afrique ont été mises en lumière le 30 juillet par l’assassinat de trois journalistes russes en Centrafrique, qui enquêtaient sur les activités sur place des mercenaires du redouté groupe militaire privé russe Wagner, qui s’est également illustrée en Syrie. Depuis le début de l’année, la Russie a envoyé en Centrafrique cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils (des mercenaires de Wagner selon certains experts), livré des armes à l’armée nationale après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU et assure la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra, dont le conseiller à la sécurité est un Russe. La Libre