Kenya : l’opposition va saisir la Cour suprême pour contester les résultats
L’opposition au Kenya va saisir la Cour Suprême pour contester la réélection du président Uhuru Kenyatta qu’elle estime entachée de fraudes, a annoncé mercredi à la presse son leader Raila Odinga, après avoir dans un premier temps écarté cette option. « Nous avons décidé de saisir la Cour et de montrer au monde la fabrication d’un pouvoir généré par ordinateur », a déclaré M. Odinga, réitérant ses accusations de fraude électronique du scrutin du 8 août. M. Odinga, 72 ans, a également appelé à diverses formes de manifestations pacifiques, rappelant que la Constitution de 2010, dont il fut l’un des grands artisans, protégeait le droit de manifester, de faire grève et de recourir à la désobéissance civile. « Nous prêcherons la paix (…) nous défendrons nos droits de se rassembler et de manifester.Nous organiserons des veillées, des minutes de silence, nous battrons le tambour et ferons tout ce qui est possible pour attirer pacifiquement l’attention sur ces injustices électorales flagrantes », a-t-il déclaré. AFP
La commission électorale pressée de publier tous les résultats au Kenya
Plusieurs missions d’observation des élections du 8 août au Kenya ont exhorté jeudi la Commission électorale nationale à publier au plus vite l’intégralité des procès-verbaux des 40.883 bureaux de vote, indispensables pour corroborer les résultats officiels de la présidentielle, contestés par l’opposition. L’influente Fondation Carter, dont la mission au Kenya est dirigée par l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry, « encourage l’IEBC à finaliser la publication des formulaires 34A (ceux des bureaux de vote, Ndlr) aussi rapidement que possible, en gardant à l’esprit la date limite du 18 août pour déposer un recours contre les résultats de l’élection présidentielle », dans un communiqué. VOA
Sierra Leone : une centaine d’enfants emportés par les inondations
L’aide internationale a commencé à arriver, 48 heures après la catastrophe, pour aider les milliers de survivants désormais sans abris. Et les efforts se poursuivent pour retrouver les corps de 600 disparus, à l’aide d’engins de chantier ou des outils de fortune. L’aide internationale s’organise. L’ambassade d’Israël au Sénégal a envoyé 20.000 portions de nourriture et des produits de premières nécessités. Le Programme alimentaire mondial, le PAM a également commencé à distribuer de l’aide à 7.500 personnes, tandis que le Royaume-Uni participe à la coordination des opérations avec les autorités. BBC
Les réfugiés sud-soudanais atteignent le million en Ouganda
Le nombre de réfugiés qui fuient les combats au Soudan du Sud a dépassé le million en Ouganda voisin, a annoncé jeudi le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), qui a lancé un nouvel appel à l’aide à la communauté internationale. Des dizaines de milliers de Soudanais du Sud ont été tués et des millions déplacés à cause d’un conflit qui s’est déclenché en décembre 2013, moins de trois ans après l’indépendance du pays. Plus de deux millions de Soudanais du Sud au total ont fui dans les pays voisins et deux autres millions ont été déplacés à l’intérieur de ce jeune Etat. En Ouganda, quelque 1.800 Soudanais du Sud sont arrivés chaque jour au cours des 12 derniers mois, a indiqué le HCR, précisant que plus de 85% d’entre eux sont des femmes et des enfants. Les autres fuient vers le Soudan, l’Ethiopie, le Kenya, la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine. VOA
RDC : le BCNUDH a documenté 398 violations des droits de l’homme en juillet
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 398 violations des droits de l’homme au mois de juillet. Ce chiffre représente une baisse de 19% par rapport au mois de juin au cours duquel 490 cas ont été documentés. Ces chiffres sont contenus dans le rapport mensuel du BCNUDH publié ce mercredi 16 août lors de la conférence hebdomadaire des Nations unies tenue à Kinshasa. Selon Jose Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint, les principaux types de violations des droits de l’homme sont les droits à la liberté, à la sécurité de la personne et les droits à l’intégrité physique. Il fait remarquer que ce sont les agents étatiques, à savoir des éléments des FARDC et de la Police, qui sont les principaux auteurs de 55% de cas de violations et de 30 cas d’exécutions extrajudiciaires et sommaires. Viennent ensuite les groupes armés, responsables de 179 violations dans les territoires affectés par les conflits. Radio Okapi
Le Burundi «terrain fertile pour le trafic d’armes», selon un rapport de l’ONU
Le rapport des experts de l’ONU sur la situation en République démocratique du Congo, présenté ce jeudi 17 août au Conseil de sécurité, pointe les liens entre le Burundi, en crise depuis deux ans, et la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. « Les plaines de Rusizi et les rives du lac Tanganyika continuent d’être un terrain fertile pour la mobilisation armée et le trafic d’armes », écrivent les experts de l’ONU dans le rapport final présenté ce jeudi devant le Conseil de sécurité (à 10h TU). Car si le rapport se concentre sur l’état de la situation sécuritaire en RDC, ses auteurs pointent également la présence de groupes armés et l’existence de trafics d’armes en provenance de pays voisins. C’est notamment le cas sur la frontière entre la RDC et le Burundi, un pays en crise depuis plus de deux ans. RFI
Centrafrique : les difficultés d’ordre logistique retardent l’opérationnalisation de la CPS
Le procureur spécial près la Cour pénale spéciale (CPS), Toussaint Muntazini Mukimapa, a, au cours d’une audience avec le président de la République Faustin Archange le 12 août, présenté les obstacles qui retardent la mise en branle de son institution. Il s’agit, entre autres, de la mise à disposition des bâtiments, la formation des officiers de police judiciaire. Ces difficultés sont liées, selon le procureur de la CPS, à la mise à la disposition définitive des bâtiments affectés à servir de siège de cette cour. « Un autre défi aujourd’hui de la Cour, est la formation des 20 Officiers de police judicaire pour démarrer les enquêtes dans le pays avec l’appui de la Minusca », a-t-il poursuivi. Adiac
Libye : L’Armée du général Haftar ignore un mandat d’arrêt de la CPI contre un de ses commandants
L’armée nationale libyenne (ANL) qui contrôle une grande partie de l’est de la Libye ne donnera pas suite au mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre un de ses commandants soupçonné d’avoir participé à l’exécution sommaire d’une trentaine de prisonniers. Le mandat d’arrêt a été émis par la CPI mardi contre Mahmoud al Werfalli, un commandant des Forces spéciales de l’ANL de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen. »Les Forces spéciales rejettent fermement ce mandat d’arrêt », a déclaré un porte-parole, Milad al Zouaï. Mahmoud al Werfalli est accusé d’avoir lui-même tué ou ordonné l’exécution de 33 personnes en juin et juillet près de Benghazi. Ces exécutions sont considérées comme des crimes de guerre. L’Onu a demandé à l’ANL de suspendre Mahmoud al Werfalli après la diffusion d’une vidéo le montrant en train d’abattre trois hommes agenouillés face à un mur les mains liées derrière le dos. Reuters
Egypte: Abdel Fattah Al Sissi en tournée africaine
Le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi a entamé lundi une tournée dans plusieurs pays africains dont le but premier est de relancer la coopération aux niveaux économique et sécuritaire avec les pays du continent. Ce périple en Afrique est le premier du genre pour le président égyptien. Débuté mercredi par le Gabon, la tournée sera poursuivie par des visites en Tanzanie, au Rwanda et enfin au Tchad. De nombreux hommes d’affaires égyptiens font le voyage avec le président Al Sissi, avec l’objectif de jauger les potentiels économiques des pays visités. Le voyage du président égyptien a été très médiatisé par la presse africaine, dont certains ont fait le parallèle avec les longues tournées effectuées en 2016 et 2017 par le Roi Mohammed VI du Maroc dans plusieurs pays du continent. Sahel Intelligence
Elections en Angola: «Même si je peux voter, je n’aurai pas de travail»
A moins d’une semaine des élections du mercredi 23 août prochain et du départ annoncé de Jose Eduardo Dos Santos, au pouvoir en Angola depuis 1979, le pays est en pleine campagne électorale. Mais dans un contexte économique toujours tendu, plus que la politique, c’est l’amélioration des conditions économiques qui préoccupe aujourd’hui les Angolais. Luanda, ce mercredi 16 août. À tous les carrefours, des panneaux et des affiches du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) et la photo de son candidat João Lourenço. La capitale de l’Angola a longtemps été considérée comme un fief du parti de Jose Eduardo Dos Santos. Les très rares affiches des autres partis sont pour la plupart déchirées. « Les militants du MPLA ne les laissent jamais plus de quelques heures, avant d’intervenir », confie un riverain. RFI
Togo: Manifestations politiques ce samedi, UNIR laisse les rues au PNP
Les rues de Lomé, la capitale togolaise, plus certaines villes de l’intérieur du pays accueilleront seulement ce samedi 19 août les militants et sympathisants du parti d’opposition, le Parti National Panafricain (PNP). Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) qui a prévu lui aussi une manifestation de rue à Lomé a pour sa part reporté sa sortie. … Le PNP a par ailleurs annoncé que la marche servira à sortir le Togo de l’éclipse qui dure depuis 1963. Outre le Togo et a en croire la direction du parti dirigé par Tipki Atchadam, la manifestation se déroulera aussi à l’extérieur du pays. Koaci
Mauritanie : le changement de drapeau et la suppression du Sénat sont officiels
Après la validation par le Conseil constitutionnel des résultats du référendum du 5 août, le président Mohamed Ould Abdelaziz a promulgué le 15 août plusieurs réformes constitutionnelles, qui prévoient entre autres le changement du drapeau national et la suppression du Sénat. Avec l’ajout de deux simples bandes rouges, censées symboliser le sang versé par les martyrs de la nation face aux colons français, le nouveau drapeau mauritanien ne change pas vraiment du tout au tout. Il est pourtant la traduction la plus visible des réformes constitutionnelles promulguées mardi 15 août par le président Mohamed Ould Abdelaziz après sa victoire au référendum du 5 août. Jeune Afrique
Mali: Destruction de mausolées en 2012, le montant des dégâts estimé à 2,7 millions d’euros
Le chef touareg malien Ahmad al Faqi al Mahdi a provoqué pour 2,7 millions d’euros de dégâts en faisant détruire les mausolées de Tombouctou, dans le nord du Mali, en 2012,selon la cour pénale internationale. Ce jeudi, la Cour pénale internationale (CPI) a estimé à 2,7 millions d’euros le coût des réparations dont a été tenu responsable le djihadiste malien Ahmad al Faqi al Mahdi, pour avoir détruit des mausolées au Mali. Le juge Raul Cano Pangalangan a ordonné ce jeudi des « réparations individuelles, collectives et symboliques » pour la communauté de Tombouctou et le versement de dédommagements aux victimes ». Pour rappel, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, premier jihadiste malien jugé à la CPI avait plaidé coupable pour la destruction des mausolées et demandé pardon à ses compatriotes maliens. En Septembre dernier, Il avait été condamné à neuf ans de prison pour avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf mausolées, en 2012. Koaci