Soudan du Sud : HRW publie un rapport glaçant sur l’utilisation massive du viol
Dans un rapport publié lundi, l’ONG Human Rights Watch a dénoncé les nombreuses exactions et viols commis en juillet au Soudan du Sud, qui connaît un regain de violences, et livré des détails accablants pour les troupes gouvernementales. Des scènes d’une sauvagerie extrême. Dans un rapport publié lundi 15 août, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a livré des détails glaçants sur les assassinats à caractère ethnique, les viols et les viols en réunion, les pillages et les passages à tabac commis au Soudan du Sud au cours de la flambée de violences du mois de juillet. Des violences que HRW impute principalement à des militaires « opérant sous le commandement officiel du général Paul Malong et du président (Salva) Kiir ».
Les forces du GNA reprennent un nouveau secteur de Syrte à l’EI
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont annoncé avoir repris mardi l’un des derniers secteurs tenus par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la ville côtière de Syrte. « Le quartier [résidentiel] numéro 2 a été libéré », a annoncé à l’AFP Reda Issa, porte-parole du centre de presse des forces progouvernementales. Les forces pro-GNA ont lancé mardi matin une offensive dans le quartier n°2, dans le nord-ouest de la ville, avec des chars appuyés par des tirs de mortiers, a constaté un photographe de l’AFP. Les forces du GNA veillent, au fur et à mesure qu’elles avancent, à ratisser et déminer les zones reprises aux jihadistes. VOA
Le péril djihadiste durera après la reprise de Syrte
Une victoire des forces du gouvernement d’union libyen contre le groupe Etat islamique (EI) à Syrte n’écartera pas d’un coup la menace djihadiste en Libye. Elle pourrait même ouvrir une phase encore plus violente, estiment des analystes. Après avoir conquis de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie, les djihadistes de l’EI s’étaient emparés en juin 2015 de Syrte, la ville natale de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi située au centre-nord du pays, sur les bords de la Méditerranée. Tribune de Genève
Le Polisario dénonce une opération marocaine près de la Mauritanie
Le mouvement indépendantiste sahraoui Polisario a dénoncé auprès de l’ONU une opération des forces de sécurité marocaines près de la Mauritanie, dans le territoire disputé du Sahara occidental, selon une lettre consultée mercredi par l’AFP. Dans cette missive adressée aux Nations unies et publiée sur le site de l’agence du Polisario SPS, le secrétaire général du mouvement, Brahim Ghali, récuse les explications marocaines évoquant « une opération de lutte contre la contrebande ». M. Ghali dénonce une « escalade systématique » du Maroc au Sahara occidental, un territoire que se disputent Rabat et les indépendantistes du Front Polisario depuis 40 ans. « Toute argumentation présentée par l’occupant marocain pour ces agissements demeure infondée et sera rejetée », écrit M. Ghali. AFP/AfricaTime
Guinée: un mort et des blessés après une manifestation d’opposants
Un jeune homme a été tué et une dizaine d’autres personnes été blessées mardi à Conakry après une manifestation de centaines de milliers de partisans de l’opposition guinéenne, a-t-on appris de sources concordantes. Le rassemblement – de 700.000 personnes selon le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, de moins de 500.000 personnes selon les forces de l’ordre – s’était déroulé sans incident notable, mais c’est sur le chemin du retour que les violences ont éclaté, selon les mêmes sources. La victime, Thierno Hamidou Diallo, 21 ans, « a reçu une balle en pleine poitrine tirée par un agent des forces de l’ordre alors qu’il était assis sur le balcon de son appartement à Bambéto sur l’autoroute Le Prince », en banlieue de Conakry, a affirmé à l’AFP son frère, Mamadou Dian Diallo. TV5
Guinée : quand la détention provisoire devient permanente
Un rapport exclusif obtenu par Jeune Afrique montre comment, en Guinée, des détenus restent en prison de nombreuses années sans aucun jugement. La faute aux multiples carences de la justice guinéenne. En plein centre de Conakry, l’ouverture du grand portail de la Maison centrale laisse apparaître la plus grande prison du pays. Dans la cour du bâtiment hérité de l’époque coloniale française, des hommes en uniforme militaire appellent tour à tour les visiteurs, essentiellement des femmes. Leurs mains sont encombrées de casseroles contenant les repas concoctés pour leurs proches placés derrière les barreaux. Jeune Afrique
Les populations du sud du Nigeria ne bénéficient pas des ressources de leur pays
Les manifestations contre la filiale du géant pétrolier américain Chevron se poursuivent dans le sud du Nigeria. Dans la ville de Warri, des bureaux ont été occupés toute la journée de lundi par des habitants d’Ugborodo. Mais à Escravos, cela fait maintenant 7 jours que le dépôt pétrolier de Chevron est occupé par cette même population qui exige des retombées économiques : des emplois en particulier. Malgré une réunion de médiation convoquée par le gouvernement ce lundi 15 août 2016, le mouvement se poursuit. RFI
Les shebabs, une menace aux ramifications régionales
Selon un rapport publié cette semaine par l’autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) associant huit pays d’Afrique de l’Est, le groupe terroriste islamiste des shebabs représente une menace grandissante pour la corne de l’Afrique. D’après l’étude, le mouvement né en somalie s’est radicalement transformé ces cinq dernières années, suivant une stratégie de développement régional, et profitant des faiblesses de la coopération entre les différents pays qu’il vise. RFI
Neuf soldats ougandais de l’Amisom condamnés pour vente illégale de carburant
Neuf soldats ougandais de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ont été condamnés à des peines d’un à trois ans de prison pour la vente illégale, à des civils, de carburant destiné à l’Amisom, a-t-on appris mercredi auprès de l’armée ougandaise. « Les soldats faisaient partie d’un groupe se livrant à des activités criminelles en vendant du carburant à des civils », a déclaré à l’AFP le porte-parole adjoint de l’armée ougandaise, Henry Obbo, selon lequel les neuf hommes, dont deux commandants, purgeront leurs peines en Ouganda, dans la prison de haute sécurité de Luzira, à Kampala. Le jugement a été rendu lundi par cette cour martiale ougandaise siégeant à Mogadiscio, qui a radié de l’armée et déchu de leurs droits trois des neuf hommes, et en rétrogradé quatre autres. AFP/AfricaTime
RCA: «une bonne partie du territoire toujours sous contrôle de groupes armés»
En juillet 2016, le mandat de la Minusca, la mission de l’ONU en République centrafricaine, a été prolongé jusqu’au 15 novembre 2017 avec le même niveau d’effectifs – soit près de 13 000 soldats et policiers – prenant ainsi le relais de l’opération militaire française Sangaris. Comment se porte la Centrafrique ? Les groupes armés sévissent-ils toujours ? Le désarmement des ex-rébellions a-t-il commencé ? Pour en parler, Paul-Simon Handy, un des experts mandatés par l’ONU répond aux questions de RFI. RFI
RDC: gaz lacrymogènes et tirs de sommation contre une manifestation à Beni
Des policiers et des militaires congolais ont réprimé mercredi à coups de gaz lacrymogènes et des tirs de sommation une manifestation à Beni, au dernier jour du deuil national en mémoire de plusieurs dizaines de civils tués par des rebelles ougandais dans cette ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté un journaliste de l’AFP. Les forces de l’ordre ont chargé à 10H30 (08H30 GMT) des centaines de manifestants protestant sur la principale artère qui mène à la mairie de Beni contre l’inaction des autorités contre les violences touchant la région. Au moins six manifestants ont été violemment interpelés, jetés sans ménagement dans une jeep militaire pour être conduits vers une destination inconnue, selon le correspondant de l’AFP. La Libre
RDC : trois humanitaires de Caritas enlevés dans l’est
Trois membres de l’organisation catholique Caritas-Congo ont été enlevés mardi dans une zone de l’est de la République démocratique du Congo où des rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont actifs, selon un porte-parole de l’organisation humanitaire. « Deux véhicules de la Caritas-Congo ASBL ont été attaqués à Misinga (localité située à 125 km au nord-ouest de Goma, capitale du Nord-Kivu, ndlr) et trois agents congolais ont été enlevés lors de cette embuscade », a déclaré à l’AFP Guy-Marin Kamandji, chargé de communication de Caritas-Congo. « L’autre véhicule a aussi essuyé des tirs », mais a pu « rebrousser chemin » avec tous les occupants parmi lesquels « une photo-journaliste de nationalité allemande blessée à la jambe ».Le convoi ne transportait ni fonds ni assistance, a-t-il indiqué. Il a accusé les miliciens FDLR d’être les « présumés auteurs de cet enlèvement ». AFP/Africa1
RDC: Washington redoute des violences si Kabila s’accroche au pouvoir
Les Etats-Unis redoutent des violences en République démocratique du Congo si le président Joseph Kabila s’accroche au pouvoir après la fin de son mandat en décembre, Kinshasa menaçant du risque de « chaos » en cas d’ingérence étrangère dans la crise. Cela fait des mois que Washington surveille comme le lait sur le feu la RDC, où le climat politique se tend à l’approche du 20 décembre, date du terme du second mandat du président Kabila, auquel la Constitution interdit de se représenter. Le fils de Laurent-Désiré Kabila, qui a succédé à son père assassiné en 2001 avant d’être élu en 2006 et en 2011, est soupçonné par son opposition et des pays occidentaux de manoeuvrer pour rester chef de l’Etat, quitte à chercher à repousser la présidentielle. RTBF
RD Congo : à Washington, l’ambassadeur congolais plaide pour une « prolongation » du mandat de Kabila
Lors d’une conférence sur la RDC de l’institut Brookings, organisée à Washington cette semaine, François Nkuna Balumuene, ambassadeur congolais aux États-Unis, a plaidé pour une « prolongation » du mandat du président Joseph Kabila pour éviter, selon lui, « l’implosion » du pays. Face à Thomas Perriello, émissaire américain pour la région des Grands lacs, et Anthony Gambino, ancien directeur à Kinshasa de l’USAID, l’agence humanitaire du département d’État, François Nkuna Balumuene a essayé de défendre la position de Kinshasa lors d’une conférence de l’institut Brookings consacrée cette semaine au processus électoral congolais. Jeune Afrique
Angola: José Eduardo dos Santos seul candidat pour la direction du MPLA
Le parti au pouvoir en Angola se réunit en congrès ce mercredi 17 août. En effet, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) doit désigner son chef en prévision des élections législatives de l’an prochain. Un seul candidat est en lice pour la présidence du parti : José Eduardo dos Santos, chef de l’État depuis 37 ans. Le système politique angolais prévoit que le leader du parti majoritaire soit désigné président. À la fin de la journée, José Eduardo dos Santos sera donc quasiment assuré d’effectuer un nouveau mandat à partir de l’année prochaine. RFI