Burkina : le général Isaac Zida poursuivi pour désertion
Selon plusieurs sources militaires, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a annoncé jeudi que le général Zida, ancien Premier ministre de transition aujourd’hui réfugié au Canada, allait être poursuivi pour « désertion en temps de paix ». Roch Marc Christian Kaboré n’est pas seulement le président de la République burkinabè, il est aussi ministre de la Défense du gouvernement. C’est à ce titre qu’il a annoncé jeudi que le général Isaac Zida, ancien Premier ministre du gouvernement de transition, allait être poursuivi pour « désertion en temps de paix » et « refus d’obtempérer », selon une source militaire de son entourage, préférant rester anonyme. Jeune Afrique
Burkina: la défense de Djibrill Bassolé saisit l’ONU pour détention arbitraire
L’ancien ministre des Affaires étrangères burkinabé, Djibrill Bassolé, est poursuivi pour son implication présumée dans le putsch avorté de septembre 2015. Il est en détention préventive depuis près d’un an dans l’attente d’un procès. Ces avocats dénoncent un fonctionnement anormal de la justice burkinabé dans ce dossier et ont saisi le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. Ces experts des Nations unies enquêteront sur le contexte de la détention de Djibrill Bassolé. Fort des précédents que constituent notamment les cas de Karim Wade au Sénégal ou de Michel Thierry Atangana au Cameroun, les avocats de l’ancien ministre burkinabé espèrent obtenir de ce groupe de travail qu’il interpelle le gouvernement sur le caractère arbitraire de la détention préventive de leur client, sous les verrous depuis le 29 septembre 2015. RFI
Gabon: une enquête en France démonte la polémique sur les origines d’Ali Bongo
En pleine crise électorale, alors que la Cour constitutionnelle gabonaise doit trancher la semaine prochaine sur la question de sa réélection contestée à la présidence de la République, Ali Bongo est au coeur d’une enquête publiée ce jeudi 15 septembre par un quotidien français, le Midi Libre. Ce journal a recueilli des informations selon lesquelles Ali Bongo était en France dans les années 1965-1966. RFI
Bénin : des fonctionnaires limogés
Les autorités béninoises ont relevé de leurs fonctions trois responsables de la localité de Tori-Bossito-Avamè pour leurs responsabilités dans l’explosion d’une décharge d’incinération de produits avariés. Un policier, un gendarme et un douanier font les frais des sanctions prises par le gouvernement. Lors d’un conseil des ministres, les autorités gouvernementales ont prononcé des « sanctions administratives » à l’encontre du commissaire de police de Tori, du chef de la brigade de gendarmerie et du chef du dépôt des douanes de cette localité. BBC
Libye: le général Khalifa Haftar reçu à Ndjamena par le président Déby
La Libye est au bord de la guerre civile. Le chef du gouvernement d’union lance un appel au dialogue entre toute les parties : il faut éviter l’escalade, dit-il, alors que la prise des terminaux pétroliers par les forces du général Haftar inquiète aussi la communauté internationale. Le général dissident s’est rendu mardi durant quelques heures à Ndjamena. Il a été reçu par le président Déby qui l’avait invité à le rencontrer. RFI
Le général libyen Khalifa Haftar, faux paria diplomatique
Le général libyen Khalifa Haftar, cet épuisant casse-tête pour les Occidentaux. Dans les capitales européennes, comme à Washington et à New York, au siège des Nations unies, l’image du chef en titre de l’Armée nationale libyenne (ANL) est celle d’un obstacle de fait à la paix libyenne. La conquête, entre le dimanche 11 et le mardi 13 septembre, des quatre ports (Sidra, Ras Lanouf, Brega et Zoueitina) du « croissant pétrolier » par les forces de M. Haftar a valu à ce dernier une nouvelle volée de condamnations et de mises en garde. Martin Kobler, le chef de la mission des Nations unies pour la Libye, a parlé de « coup féroce ». Et les capitales occidentales – Washington, Paris, Londres, Rome, Madrid et Berlin – ont diffusé un communiqué commun « condamnant » l’offensive et appelant au « retrait immédiat et sans préconditions » des forces occupant le « croissant pétrolier », cette plate-forme d’exportation (aujourd’hui inactive) par où transitait la moitié du brut libyen vendu à l’étranger. Le Monde
Boris Johnson veut repousser les bateaux de migrants vers la Libye
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, s’est déclaré jeudi favorable à l’idée de « repousser » les bateaux de migrants vers la Libye « afin qu’ils n’atteignent pas l’Italie », une mesure qui aurait selon lui un « effet dissuasif ». Dans le même temps, le navire britannique Enterprise, engagé dans l’opération navale européenne anti-passeurs Sophia au large de la Libye, a participé jeudi à des opérations de secours au cours desquelles 750 migrants ont été sauvés, selon les gardes-côtes italiens. Depuis le début de l’année, plus de 129.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes, soit 5% de plus qu’en 2015, selon le ministère italien de l’Intérieur. VOA
Libye: 235.000 migrants prêts à partir en Italie, avertit l’ONU
Il y a environ 235.000 migrants en Libye prêts à partir pour l’Italie dès que l’occasion s’en présentera, a affirmé l’émissaire de l’ONU dans ce pays, l’Allemand Martin Kobler, dans une interview jeudi au quotidien La Stampa. « Sur nos listes, il y a 235.000 migrants qui n’attendent que la bonne occasion pour partir en Italie, et ils le feront », a-t-il dit. « Le renforcement de la sécurité est la question la plus importante en ce moment. Si nous avons une armée forte et unie, pas morcelée, alors les dangers du terrorisme et de la traite des êtres humains finiront », a ajouté M. Kobler. TV5
Le Niger dans la ligne de mire des jihadistes de Boko Haram
Mise à mal par l’armée nigériane et des divisions internes, une faction du groupe jihadiste Boko Haram s’est repliée sur un mode opératoire régional proche de celui du groupe Etat islamique en multipliant les attaques au Niger et dans d’autres pays voisins. Le centre international d’analyse du terrorisme, IHS Jane’s Terrorism and Insurgency Centre (JTIC), a relevé 22 attaques du groupe au Cameroun, Tchad et Niger en 2014, et 62 en 2015, au moment où le groupe a prêté allégeance à l’EI. Dans un rapport dévoilé jeudi, ce centre de recherche dénombre 41 attaques régionales à ce jour en 2016, prouvant que le groupe a renforcé ses velléités régionales, dictées, selon Matthew Henman, directeur de JTIC, par le groupe jihadiste international. VOA
La CPI va mettre l’accent sur les dégâts écologiques et les spoliations de terres
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) va désormais mettre l’accent sur les destructions de l’environnement et les accaparements de terres en tant que possibles crimes contre l’humanité, a-t-elle annoncé jeudi dans une décision qui pourrait devenir une mise en garde pour le monde des affaires. Dans un document de politique générale sur « la sélection et la hiérarchisation des affaires », Fatou Bensouda affirme que son bureau « s’intéressera particulièrement » aux crimes impliquant ou entraînant « des ravages écologiques, l’exploitation illicite de ressources naturelles ou l’expropriation illicite de terrains ». Cette décision historique a été saluée par les militants de droits de l’Homme et les écologistes, qui assurent qu’elle pourrait devenir un important moyen de dissuasion pour les milieux d’affaires concernés et les politiques corrompus. VOA
Démocratie en Afrique: des palabres aux conférences nationales
La fin de la Guerre froide a coïncidé avec une « vague de démocratisation » en Afrique. Après les régimes de parti unique et les dictatures militaires qui ont fleuri sur le continent noir au cours des décennies 1970-80, les années 1990 ont vu plusieurs pays africains se lancer dans l’aventure de la démocratie avec un enthousiasme renouvelé, ce qui a conduit les observateurs à qualifier cette période d’ « années de seconde libération ». A l’occasion de la journée de la démocratie que célèbrent les Nations unies ce 15 septembre, RFI a interrogé l’historien sénégalais Mamadou Diouf* et le politologue africaniste Antoine Glaser, sur le bilan de la transition démocratique en Afrique. Entretiens croisés. RFI
Zimbabwe: asphyxié financièrement, le pays va refaire tourner la planche à billets
Le Zimbabwe a décidé jeudi de lancer une nouvelle monnaie qui ne dit pas son nom indexée sur le dollar pour tenter de remédier à son manque criant de liquidités, suscitant aussitôt les craintes d’un retour à l’hyperinflation dans un pays déjà en pleine crise. Le gouvernement de Harare, dirigé d’une main de fer par Robert Mugabe depuis 1980, a adopté le dollar américain et le rand sud-africain en 2009, après une hausse des prix vertigineuse qui a atteint jusqu’à 500 milliards pour cent et fait perdre toute sa valeur au dollar zimbabwéen. Mais il se trouve désormais à court de dollars. Nombre de distributeurs d’argent sont hors service et la population contrainte de faire la queue pendant des heures à la banque pour obtenir du liquide, dont les retraits sont strictement limités. TV5
Les géants du négoce pétrolier écoulent depuis des années un carburant toxique en Afrique
C’est une autoroute maritime empruntée chaque jour par des dizaines de tankers, le plus souvent affrétés par des sociétés discrètes. Elle démarre aux quais des trois ports d’Amsterdam, Rotterdam et Anvers (« ARA », dans le jargon), dotés de dix raffineries et d’importantes infrastructures de stockage. De ce hub, partent près de 50 % des produits pétroliers exportés en Afrique de l’Ouest, selon les statistiques des Nations unies. Gibraltar est la principale destination finale indiquée par les affréteurs, puis les marins mettent le cap sur le golfe de Guinée, ses ports encombrés et ses mégapoles souvent embrumées par la pollution. Le Monde
L’Etat islamique revendique son premier attentat au Kenya
L’organisation Etat islamique (EI) a-t-elle commis son premier attentat au Kenya ? Mercredi 14 septembre, l’EI a revendiqué l’attaque d’un commissariat à Mombasa, survenue dimanche. C’est la première fois que l’organisation djihadiste revendique un attentat au Kenya, déjà durement éprouvé par les attaques du groupe armé somalien Al-Chabab. Dimanche 11, aux alentours de 10 heures du matin, trois jeunes femmes se présentent au poste de police central de Mombasa afin de rapporter le vol d’un téléphone portable. Soudain, l’une d’elles se jette sur un policier, le poignarde, tandis qu’une autre tente de mettre le feu au commissariat grâce à ce que la police décrit comme une « bombe incendiaire ». Le trio d’assaillantes est immédiatement tué par la police. Bilan officiel : deux officiers blessés, en plus des trois femmes. Le Monde
Ce que cache le retour de Jean-Francis Bozizé à Bangui
Revenu à Bangui le 3 août, Jean-Francis Bozizé n’est pas seulement le fils de l’ancien président centrafricain François Bozizé, évincé du pouvoir en 2013 par la rébellion de la Séléka. Dans une autre vie, Jean-Francis Bozizé, a été sous-officier parachutiste dans l’armée française. Nul doute qu’il a gardé des liens personnels avec certains de ses compagnons d’armes devenus officiers d’active dans différentes unités des forces françaises. Plus stratégique encore, Bozizé fils a été ministre délégué à la défense nationale de la République centrafricaine (RCA) de 2008 à 2013. Le Monde
Ouganda : des cochons déployés au parlement
Des activistes ont lâché des cochons jeudi devant l’Assemblée nationale ougandaise dans la capitale, Kampala, pour protester contre des avantages accordés aux députés. Il est apparu cette semaine que de l’argent avait été mis de côté dans le budget de l’institution afin de couvrir les frais funéraires pour les parlementaires. Environ quinze mille dollars sont alloués pour chaque enterrement. Certains députés ont défendu l’initiative. BBC
Maroc : le bras de fer a commencé entre le PJD et le PAM
Les hostilités ont déjà démarré entre les deux partis favoris des législatives du 7 octobre, sur fond d’accusations. Un tour de chauffe avant des duels au sommet dans les « circonscriptions de la mort ». Avant même le lancement officiel de la campagne électorale, le duel entre le Parti justice et développement (PJD) et le Parti authenticité et modernité (PAM) a démarré. Les deux forces politiques en appellent d’ailleurs déjà à l’arbitrage de la commission de supervision des élections qui se dérouleront le 7 octobre. Abdelilah Benkirane avait en effet convoqué une réunion avec Mohamed Hassad et Mostafa Ramid, respectivement ministres de l’Intérieur et de la Justice, et surtout responsables directs du déroulement du scrutin, pour se plaindre des pressions que subiraient les candidats PJD afin qu’ils ne se présentent pas. Jeune Afrique