Revue de Presse du 16 novembre 2018

RD Congo: 8 Casques bleus tués
Huit Casques bleus ont été tués et 12 autres blessés lors d’une opération militaire conjointe avec les troupes de la République démocratique du Congo contre des rebelles dans l’est du pays, a annoncé hier l’ONU. Ces soldats de la paix ont été tués pendant l’offensive mercredi contre des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), qui sévissent dans la région de Beni et des environs, dans le Nord-Kivu. Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont « fermement condamné le meurtre de sept Casques bleus malawites et d’un Casque bleu tanzanien de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) », dans un communiqué. Le Figaro

Début d’une opération militaire conjointe contre les ADF
En RDC, la ville de Beni et ses environs sont la cible d’attaques récurrentes des ADF. Face à cela, la Monusco mène une opération militaire conjointe avec l’armée congolaise contre les rebelles. Ce mercredi 14 novembre, sept casques bleus ont été tués et dix autres blessés lors de l’opération militaire conjointe entre les forces armées congolaises et les Nations unies menée contre les présumés rebelles ADF dans l’Est du pays. Mais la situation demeure confuse à cause de la multiplicité des acteurs et leurs différentes motivations. DW

Les 39 personnes enlevées par Boko Haram au Niger en 2017 toujours recherchées
Cela fait 500 jours que 39 personnes, des jeunes filles en majorité, ont été enlevées à Ngalewa dans la région de Diffa au sud-est du Niger par Boko Haram. Sur les 39 personnes enlevées, 35 d’entre-elles avaient moins de 20 ans au jour de leur enlèvement le 2 juillet 2017. Un an après, très peu de nouvelles sont données et et les autorités ne communiquent pas suffisamment. Sans nouvelles et sans un réel élan de mobilisation des autorités pour les retrouver et les ramener, un collectif d’activistes dénommée #JesuisNgalewa, dénonce la situation.  »C’est la façon pour nous de nous indigner par rapport au silence du gouvernement et de lui rappeler qu’il est de sa responsabilité de prendre des dispositions utiles’,’ indique Kaka Touda de l’association Alternatives Espaces Citoyens membre du collectif lors d’un point de presse. VOA

Au Cameroun, un journaliste écroué pour « apologie du terrorisme »
Un journaliste camerounais a été écroué, jeudi 15 novembre, après avoir été inculpé d’« apologie du terrorisme, déclarations mensongères et outrage au chef de l’Etat », a annoncé vendredi à l’AFP son avocat. Michel Biem Tong est journaliste et promoteur du site d’informations Hurinews.com. Il a été interpellé le 23 octobre par les services de la sécurité militaire, a précisé Me Essomba Tchoungui. Selon le collectif de soutien qui s’est créé après son arrestation, l’interpellation du journaliste est intervenue après « une série d’articles pour dénoncer les multiples exactions de l’armée camerounaise dans les zones anglophones du Cameroun », où un conflit oppose des séparatistes armés aux forces gouvernementales. Le Monde/AFP

Cameroun : la justice rejette la demande de libération du président autoproclamé de l’Ambazonie
La justice camerounaise a rejeté jeudi 15 novembre en appel la demande de libération du leader séparatiste anglophone Sisiku Julius Ayuk Tabe, arrêté au Nigeria puis extradé au Cameroun, et de neuf autres militants. « La Cour d’appel a rejeté notre demande », a indiqué Me Christopher Ndong, soulignant que les avocats des prévenus allaient « former un pourvoi en cassation dès aujourd’hui (jeudi) ou au plus tard demain (vendredi) ». Président autoproclamé de l’Ambazonie, nom de l’État indépendant que les séparatistes veulent créer au Cameroun anglophone, Sisiku Julius Ayuk Tabe et 46 autres militants anglophones avaient été arrêtés au Nigeria puis extradés fin janvier au Cameroun. Trois avocats avaient déposé début octobre une demande de « libération immédiate » pour dix d’entre eux, dont le leader indépendantiste. Elle avait déjà été rejetée en première instance. Jeune Afrique/AFP

Le chef de la faction Al-Mansour Ag Alkassim visé dans un raid de Barkhane
Sept jihadistes ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord du Mali lors d’un raid mené par des soldats français de l’opération Barkhane, a indiqué ce jeudi l’état-major français des armées. Parmi les jihadistes tués figure « très probablement » Al-Mansour Ag Alkassim, le chef d’une faction du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel liée à al-Qaïda. L’opération a été menée contre un groupe terroriste (GAT) formellement identifié. Le commando envoyé sur place a officiellement « riposté » à des tirs ennemis. L’état-major français parle d’un coup sévère porté aux groupes terroristes opérant dans la région. L’opération s’est déroulée de nuit, lors d’un raid héliporté dans la région du Gourma. La cible était surveillée par un drone, évoluant en altitude. L’objectif était le commandant de la katiba Al-Mansour Ag Alkassim, surnommé Katiba « 3-Alpha » par les militaires de Barkhane. Groupe armé bien connu, mais dont le chef restait mystérieux opérant dans le centre du Mali, et dont le renseignement français évaluait les effectifs à une cinquantaine d’hommes au total. RFI

Burkina Faso : l’Alliance Sahel plaide pour un décaissement rapide des fonds pour le G5
L’envoyé spécial de la France pour le Sahel, Jean Marc Châtaigner a été reçu en audience par le président Roch Marc Christian Kaboré avec qui il a échangé sur les activités de l’Alliance sahel. Le diplomate français, qui effectue sa première visite officielle au Burkina Faso, a échangé avec le chef de l’Etat burkinabè sur les activités de l’Alliance Sahel et sur la préparation du sommet sur le programme d’investissement prioritaire du G5 Search G5 Sahel qui se tiendra le 06 décembre prochain à Nouakchott en Mauritanie. « L’Alliance Sahel travaille sur le partage des informations sur les projets et programmes. Et c’est 9 milliards d’euros de projets et programmes pour les cinq pays du G5 Search G5 Sahel » a expliqué M. Jean-Marc Châtaigner. Selon lui, « ensemble, les membres de l’Alliance ont décidé de coopérer étroitement avec le G5 Search G5 sahel pour essayer de faire des projets et programmes transversaux qui soient mieux coordonnés, à l’échelle des trois frontières (Burkina Faso, Mali, Niger) ». Koaci

RDC: les expulsés d’Angola ne sont pas tous des illégaux
En quelques semaines, ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont franchi la frontière entre l’Angola et la RDC après une opération de police. Luanda a toujours assuré que les personnes refoulées étaient en situation illégales, mais les témoignages montrent l’inverse. Le Haut-Commissariat aux réfugiés a déjà recensé plus de 1 900 personnes munies de papiers de réfugiés parmi ces expulsés. Un chiffre qui a considérablement augmenté ces dernières semaines, et qui témoigne, selon le HCR, du « manque de discernement » dont font preuve les autorités angolaises dans leur opération d’expulsions forcées. Un homme en colère brandit sa carte d’identité angolaise. Un document, obtenu légalement dit-il, après cinq ans de vie en Angola, mais qui n’a pas suffi à l’épargner des expulsions forcées : « Regardez, c’est ma carte. Elle me donne le droit de vivre en Angola et de circuler librement. Pourtant, j’ai été chassé ». RFI

RDC : Bruxelles : les 5 leaders de l’opposition renouvellent leur soutien à Martin Fayulu
Jeudi 15 novembre à Bruxelles, cinq leaders de l’opposition sur sept ont convenu de renouveler leur soutien à Martin Fayulu, tout en appelant aux deux dissidents de l’accord de Genève de revenir à la raison. Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Adolphe Muzitu, Martin Fayulu ainsi que le représentant de Mbusa Nyamuisi ont publié un communiqué dans lequel ils expliquent que l’accord politique Lamuka a été signé librement et sans contrainte le 11 novembre 2018 à Genève. Cet accord qui désigne Martin Fayulu comme candidat commun de l’opposition a connu un jour après, la défection de Vital Kamerhe de l’UNC et Felix Tshisekedi de l’UDPS, que les cinq autres appellent à revenir à leur décision. Ils estiment que les deux dissidents doivent se conformer à la volonté du peuple congolais qui réclame l’unité de l’opposition. Enfin, les 5 leaders de l’opposition déclarent que Martin Fayulu est un véritable soldat du peuple dont le cursus, l’expérience et l’engagement sont avérés. Radio Okapi

Guinée: réactions après le retrait de l’accréditation du correspondant de RFI
En Guinée, notre confrère Mouctar Bah a été sanctionné, ce mercredi, par la Haute Autorité de la communication, après une plainte du ministère guinéen de la Défense. Cette sanction fait suite à la diffusion d’un reportage, le 8 novembre, sur les circonstances de la mort de deux jeunes gens. La direction de RFI rappelle que Mouctar Bah n’a fait que son travail et qu’il est aujourd’hui, après 30 ans de carrière, l’un des journalistes les plus chevronnés de Guinée. La FIDH condamne également l’annulation de l’accréditation de notre correspondant. La Fédération internationale des droits de l’homme dénonce un raidissement du pouvoir et demande aux autorités de rendre à Moctar Bah son accréditation dès aujourd’hui. RFI

Des parlementaires sud-africains soutiennent un projet controversé de réforme agraire
Une commission parlementaire sud-africaine a apporté son soutien jeudi à un changement de la Constitution portant sur une réforme foncière prévoyant des expropriations de terres sans compensation pour corriger des inégalités datant de l’apartheid. Les parlementaires du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), et le parti radical de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) ont voté pour cette modification de la Constitution tandis que le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, s’est exprimée contre. Sous la pression de son parti, l’ANC, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré qu’il souhaitait que la Constitution soit modifiée pour explicitement autoriser les expropriations de terres sans que les propriétaires soient dédommagés. Le projet vise à corriger les inégalités entre la majorité noire et la minorité blanche héritées de l’apartheid. Mais il suscite des inquiétudes dans le pays et à l’étranger. VOA

Nigeria : Elections 2019, la CENI promet des élections exemplaires
A 92 jours ce vendredi de la tenue des élections générales au Nigeria, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au Nigeria a promis d’organiser des élections libres, crédibles et transparentes. Le président de la CENI, le professeur Mahmood Yakubu, a fait cette promesse hier jeudi lors de la conférence des investissements du 6ème anniversaire du Panthéon de Realnews à Lagos. Yakubu s’est donc lancé le défi de réussir les élections et par conséquent promis de ne pas recourir à des excuses auprès de ses compatriotes. Pour la promesse d’organiser des élections libres et justes au Nigeria, Yakubu a déclaré que l’instance indépendante en charge de l’organisation des élections est déterminée à tout mettre en œuvre pour organiser des élections libres, équitables et crédibles. En vue de réussir son pari, le président de la CENI a invité toutes les parties prenantes dans le processus électoral à savoir les gouvernants, les administrateurs électoraux, les agences de sécurité, les groupes de la société civile, les médias, les partis politiques, les candidats et leurs partisans à jouer leur rôle. Koaci

Les Etats-Unis vont réduire le nombre de leurs soldats en Afrique
Les Etats-Unis vont réduire le nombre de leurs militaires déployés à travers l’Afrique et se concentrer davantage sur la réponse aux menaces posées par leurs concurrents russes et chinois, a déclaré le Pentagone jeudi 15 novembre. Actuellement, près de 7 200 soldats américains se trouvent dans des dizaines de pays africains, notamment en Somalie, au Nigeria et en Libye. La porte-parole du Pentagone, Candice Tresch, a indiqué que ce nombre serait réduit d’environ 10 % au cours des prochaines années, sans préciser quels pays africains seraient concernés. Elle a toutefois assuré que le Pentagone ne perdrait pas de ses capacités à travers le continent, et que les efforts se transformeraient dans certains cas en formation et conseil aux forces locales. Le Monde/AFP

Evolution de la présence militaire française en Afrique de 1960 à nos jours
Le rôle de l’armée française en Afrique a été au coeur des débats sur la paix et la sécurité qu’a accueillie la capitale sénégalaise du 5 au 6 novembre. Il a été souligné de nouveau par la ministre française des Armées lors de son déplacement au Mali le week-end dernier. Que fait l’armée française en Afrique où elle est présente à travers ses bases et ses opérations ponctuelles dans des pays en crise ? Eclairages sur les enjeux et évolution de la présence militaire française en Afrique avec le colonel Frédéric Garnier, responsable de l’Afrique subsaharienne à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie au ministère des Armées. RFI