Zimbabwe : Robert Mugabe « détenu », l’Union africaine dénonce « un coup d’État »
La situation évolue très rapidement au Zimbabwe. Robert Mugabe a affirmé être « détenu » à son homologue sud-africain, tandis que l’armée zimbabwéenne a pris le contrôle des points névralgiques de la capitale. Suivez les informations en direct. Jeune Afrique
Zimbabwe: du limogeage du vice-président à la détention de Mugabe
Rappel des derniers développements au Zimbabwe où le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans, a été placé mercredi en résidence surveillée par l’armée, qui s’est déployée dans la capitale Harare. Ce coup de force des militaires, une première au Zimbabwe, intervient dans un climat de tensions pour la succession de Robert Mugabe, âgé de 93 ans. Le 6 novembre, Robert Mugabe limoge « avec effet immédiat » son vice-président Emmerson Mnangagwa à l’issue d’un bras de fer entre celui qui fut longtemps présenté comme son dauphin et son épouse Grace, 52 ans. TV5
« Les militaires sont intervenus par peur que la première dame prenne le pouvoir » au Zimbabwe
Au Zimbabwe, les tensions entre factions au sein du parti au pouvoir, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), ont dégénéré, dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 novembre, en un coup d’Etat qui ne dit pas son nom. Mercredi, l’armée contrôlait les rues de la capitale, Hararé, dans le cadre d’une opération destinée, selon elle, à éliminer des « criminels » de l’entourage du président Robert Mugabe. Cette entrée des militaires sur la scène politique a lieu une semaine après le limogeage du vice-président, Emmerson Mnangagwa. Un limogeage dont l’objectif non avoué était d’ouvrir la voie à la faction du parti au pouvoir menée par l’épouse du président Mugabe, Grace, dans la lutte pour la succession à son mari, aujourd’hui âgé de 93 ans. Le Monde
Zimbabwe: l’indéfectible soutien de la Chine
Persona non grata en Occident, Robert Mugabe a toujours pu compter sur ses amis chinois. Le dernier de ses 14 voyages officiels à Pékin remonte à janvier de cette année. Premier investisseur et fournisseur de devises, la Chine ne lâchera pas de sitôt le Zimbabwe, pays ami de longue date. RFI
Kisumu, la ville qui ne voulait pas voter
Le Kenya est toujours plongé dans une crise politique, quelques semaines après un second scrutin présidentiel. La première élection avait été annulée, le 1er septembre 2017, par la Cour suprême pour illégalité et irrégularités. Mais, alors qu’il venait de remporter sa bataille juridique contre la réélection d’Uhuru Kenyatta, Raila Odinga, opposant historique, s’est retiré de la course à la présidentielle-bis, et a appelé au boycottage du scrutin. Dans son fief de Kisumu, à l’ouest du pays, les bureaux de vote n’ont même pas pu ouvrir, comme dans une vingtaine de circonscriptions de la région. Une situation qui semble révéler un pays profondément divisé, et qui met à mal la légitimité de l’élection du président Uhuru Kenyatta. RFI
Nigeria : au moins 12 morts dans un quadruple attentat-suicide
Douze personnes ont été tuées mercredi soir lorsque quatre kamikazes se sont fait exploser à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, frappé depuis huit ans par l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram.
Quatre kamikazes, deux hommes et deux femmes, se sont fait exploser dans le quartier de Muna Garage vers 18h00 (17h00 GMT), a déclaré à l’AFP Bello Dambatta, le chef de la sécurité à l’Agence de gestion des urgences de l’Etat du Borno (SEMA). « Au total, 12 personnes sont mortes dans ces quatre attentats-suicides, 16 en comptant les kamikazes », a-t-il dit. Par ailleurs, 22 blessés ont été transférés à l’hôpital « pour être soignés de blessures diverses ». TV5
RDC : 40 manifestants anti-Kabila arrêtés
La mobilisation contre le président Joseph Kabila a été fermement contenue mercredi en République démocratique du Congo, à la grande satisfaction des autorités, de nouveau interpellées par les Nations unies sur le respect de la liberté d’expression. Aucun incident majeur n’a marqué cette journée de mobilisation contre le calendrier électoral qui fixe les prochaines élections au 23 décembre 2018.
Les organisateurs -opposition et mouvements citoyens- exigent le départ du président Joseph Kabila dès la fin de cette année. BBC
Algérie-France : Macron enfin à Alger
Le président français, Emmanuel Macron, effectuera le 6 décembre prochain sa première visite en Algérie depuis son accession à la magistrature suprême. Hormis les dossiers économiques, il reste à savoir quels sont les autres volets de la coopération qui mériteraient l’attention des deux capitales, Alger et Paris. C’est une visite tant attendue par le gouvernement algérien. Le président français, Emmanuel Macron, se déplacera enfin à Alger le 6 décembre prochain. Et c’est lui-même qui a annoncé sa visite et de manière inattendue, hier, lors d’une visite à Tourcoing (nord de la France), même si ce déplacement était déjà dans «l’air» depuis peu. Il faut dire que depuis son élection, le président français avait exprimé à plusieurs reprises son «souhait» de se rendre en Algérie, lui qui était reçu à Alger en grande pompe pendant sa campagne présidentielle. El Watan
Soudan du Sud: les Etats-Unis dénoncent les « atrocités » du pouvoir
L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a affirmé mercredi avoir mis le président du Soudan du Sud Salva Kiir face à sa « responsabilité » dans les « atrocités » commises dans son pays ravagé par une guerre civile. « Le gouvernement est engagé dans une campagne militaire brutale et prolongée » contre l’opposition armée, a déclaré la diplomate américaine, qui s’est rendue au Soudan du Sud fin octobre.
« Les deux parties sont responsables d’atrocités contre les civils », mais « le gouvernement est le premier responsable de meurtres sur la base de l’ethnie et pour avoir bloqué délibérément l’acheminement de l’aide humanitaire », a-t-elle dénoncé lors d’un discours au musée du Mémorial de l’Holocauste des Etats-Unis, à Washington. Racontant sa visite dans les camps de réfugiés sud-soudanais, Nikki Haley a expliqué qu’elle n’était « pas préparée pour le niveau de souffrance » qu’elle a vu. BBC
Bouteflika veut que la France reconnaisse « les souffrances de la colonisation »
« Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier », a affirmé mercredi le président algérien. Le passé colonial de la France continue de peser sur ses relations avec l’Algérie. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a de nouveau demandé à la France d’admettre officiellement les « souffrances » infligées au peuple algérien sous la colonisation, dans un message à l’occasion des 55 ans, mercredi, de l’indépendance du pays. L’Express
À Dakar, le procès des opérations de maintien de la paix
Ce n’est pas franchement une nouveauté, mais le 4e Forum sur la paix et la sécurité de Dakar, au début de la semaine, a vu la vieille rengaine se muer en condamnation sans appel : « L’heure est venue de repenser sérieusement la doctrine de maintien de la paix des Nations unies. On ne peut maintenir la paix là où elle n’existe pas », a asséné Macky Sall, le président du Sénégal. Le Point
Le Maroc pourrait être représenté « au plus haut niveau » au sommet UA-UE d’Abidjan
Le royaume ne veut pas entraîner ses amis africains dans un combat subalterne. La communauté internationale ne reconnaît pas la RASD. La politique de la chaise vide ne sert donc à rien. Le Maroc pourrait être représenté « au plus haut niveau » – celui du roi Mohammed VI lui-même – au sommet Union africaine-Union européenne d’Abidjan, les 29 et 30 novembre, apprend-on de bonne source à Rabat. Et cela, même s’il est acquis que la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) y participera également. Une délégation marocaine de précurseurs est déjà à pied d’œuvre dans la capitale ivoirienne pour préparer cette éventuelle visite royale. La position de Rabat se veut désormais claire et « conforme au discours que le roi a prononcé à Addis Abeba en janvier 2017 », confie à Jeune Afrique une source proche du dossier. Jeune Afrique
L’ONU renforce de 900 militaires sa mission de paix en Centrafrique
Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté mercredi à l’unanimité un prolongement d’un an de sa mission de paix en Centrafrique qui sera renforcée de 900 militaires et devra être plus mobile et réactive. Ce renforcement de la Minusca avait été demandé par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qui a mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le pays. En vertu de la résolution adoptée, rédigée par la France, la force est autorisée à déployer sur le terrain jusqu’à 11.650 personnes, dont 2.080 policiers et 480 observateurs militaires. Elle devrait permettre à l’ONU d’enrayer la « spirale de violences et recréer une dynamique positive en République Centrafricaine », a jugé l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. TV5
En Angola, Isabel dos Santos limogée de la présidence de la compagnie pétrolière nationale
Le nouveau président angolais, Joao Lourenço, a annoncé, mercredi 15 novembre, avoir limogé la PDG de la compagnie pétrolière nationale Isabel dos Santos, fille de l’ex-chef de l’Etat José Eduardo dos Santos et symbole du népotisme reproché à son régime. M. Lourenço a décidé de « relever de leurs fonctions les membres du conseil d’administration » de la Sonangol, a indiqué la présidence dans un décret diffusé à la presse. Surnommée la « princesse », Isabel dos Santos, 44 ans, avait pris en 2016 la direction de la compagnie, en grande difficulté financière depuis la chute des cours du pétrole il y a trois ans. Le Monde
Libye : des migrants vendus aux enchères comme esclaves
« Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser. » Des journalistes de CNN ont filmé une vente aux enchères d’êtres humains, en cachant leurs caméras, en Libye, non loin de la capitale, Tripoli. En l’espace de quelques minutes, ils ont assisté à la vente d’une douzaine de migrants, cédés par des passeurs pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (jusqu’à 435 euros). Ces « marchés aux esclaves » se dérouleraient une ou deux fois par mois. Cette enquête de la chaîne américaine met en lumière les situations d’esclavage auxquelles sont réduits de nombreux migrants qui transitent par la Libye pour gagner l’Italie, porte d’entrée en Europe. Interrogé par les journalistes de CNN, un ancien esclave qui est parvenu à s’enfuir raconte son quotidien : « Ils vous font travailler de force et ils vous battent. » Un officiel libyen interrogé en octobre a confirmé avoir bien entendu « des rumeurs » mais « rien ne se passe devant nous ». A la suite des révélations de CNN, les autorités ont assuré qu’une enquête allait être ouverte. Le Monde