Côte d’Ivoire: la mutinerie s’étend à de nouvelles villes
La mutinerie commencée vendredi en Côte d’Ivoire se poursuit et semble avoir gagné du terrain, notamment dans le sud-est du pays. Les mutins sont encore une fois descendus dans les rues dans plusieurs villes du pays. Pour la première fois depuis le début de cette nouvelle mutinerie, des militaires encagoulés ont sillonné depuis la mi-journée les rues de San Pedro dans le sud-ouest du pays, en tirant en l’air. Plusieurs administrations, des commerces et des écoles ont fermé et la population est rentrée précipitamment chez elle, selon des témoins. RFI
Comprendre les mutineries en Côte d’Ivoire
Les mouvements de mutinerie qui troublent, sporadiquement, la Côte d’Ivoire depuis le mois de janvier se poursuivent, lundi 15 mai, à Bouaké (centre) et dans la capitale économique Abidjan, notamment, où des soldats mutins réclament le paiement de primes non réglées. Début janvier, une première mutinerie avait secoué la Côte d’Ivoire. La fronde avait débuté à Bouaké, quartier général de l’ancienne rébellion. Les mutins avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement des primes promises aux militaires qui avaient soutenu l’élection d’Alassane Ouattara pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Après ces mutineries, les autorités avaient annoncé le versement de soldes supplémentaires à 8 500 d’entre eux. Le Monde
Le gouvernement annonce un accord avec les mutins en Côte d’Ivoire
Cet accord a été aussitôt rejeté par les mutins et des tirs ont été entendus à Abidjan . Cette mutinerie a touché de nombreuses villes ivoiriennes depuis le 12 mai, notamment à Bouaké et Abidjan. « Face cette situation, afin d’éviter toute enlisement et plus d’enseuillement de famille, l’état-major des armées a entrepris des échanges avec les soldats dimanche et lundi », dit le ministre auprès du président de la république chargé de la défense Alain Richard Dowahi. VOA
Gambie : contrôle dans l’armée
Les autorités gambiennes ont terminé dimanche un audit sur l’identité et la composition des hommes de l’armée nationale de Gambie. Elles veulent s’assurer que des individus étrangers, notamment des rebelles de Casamance, n’ont pas infiltré les troupes pour mettre en péril le régime de l’actuel président Adama Barrow. Ce contrôle a commencé 17 avril dernier et s’est achevé le 14 mai au camp militaire de Yundum, le plus grand du pays. Durant l’audit, les soldats ont dû présenter aux autorités gambiennes des pièces justificatives qui attestent de leur nationalité gambienne. BBC
Burkina Faso: nouveau report du procès Compaoré
Au Burkina Faso, nouveau report du procès devant la Haute cour de justice du dernier gouvernement de Blaise Compaoré. Face aux multiples exceptions et les recours déposés sur la table du Conseil constitutionnel par les avocats de la défense, la Haute cour sursoit à statuer sur cette affaire. Profitant de l’occasion, les familles de victimes entendent participer au procès. Leur avocat a déposé également un recours au Conseil constitutionnel afin que la loi sur la Haute cour soit modifiée. Rendez-vous dans un mois pour la reprise du procès. RFI
390 miliciens et 124 membres des forces de l’ordre tués depuis mars au Kasaï
390 miliciens et 124 membres des forces de l’ordre ont été tués depuis fin mars dans le Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo secouée par des violences impliquant miliciens, policiers et soldats, selon l’armée. « Nous avons tué 390 miliciens » et nous avons enregistré « 39 tués dans les rangs des FARDC (forces armées) ainsi que « 85 policiers tués » dans ces opérations, a déclarélundi le général de brigade Léon-Richard Kasonga, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. « Nos troupes respectent le droit international humanitaire (et) les droits de l’Homme (…) nous avons opéré de manière professionnelle », a-t-il dit. VOA
Des employés de la Croix-Rouge enlevés dans le centre du Mali
Des employés maliens du Comité international de la Croix-Rouge ont été enlevés dimanche soir dans la région de Mopti par des jihadistes présumés. « Des collègues du CICR Mali et de la Croix-Rouge malienne ont été enlevés dans le cercle de Ténénkou, région de Mopti, le dimanche 14 mai 2017 aux environs de 19H00 » (locales et GMT), a annoncé le bureau du CICR au Mali sur sa page Facebook lundi après-midi, sans préciser leur nombre. « Ils se trouvaient sur place dans le cadre de l’évaluation de la situation humanitaire lorsque des individus armés non identifiés les ont obligés à les suivre », a précisé l’organisation, exprimant son inquiétude et disant tout faire « pour comprendre ce qui s’est passé et pour obtenir qu’ils soient libérés sains et saufs, au plus vite et sans conditions ». VOA
Macron auprès des troupes françaises au Mali « jeudi ou vendredi »
Emmanuel Macron se rendra « jeudi ou vendredi » auprès des troupes françaises au Mali, a-t-on appris lundi auprès de son entourage. Le nouveau chef de l’État avait annoncé dès son élection qu’il effectuerait rapidement une visite auprès des troupes françaises engagées sur une opération extérieure. M. Macron, qui a remonté l’avenue des Champs-Élysées dimanche après la passation de pouvoirs à bord d’un « command car », s’était aussi rendu auprès de soldats grièvement blessés à l’hôpital militaire Percy à Clamart (Hauts-de-Seine). Il s’était notamment entretenu avec deux soldats blessés au Mali. TV5
Crise libyenne: rencontre avortée entre al-Sarraj et Haftar au Caire
En Libye, la situation est à nouveau tendue à Tripoli menacé par le retour des milices connues sous le nom de Fajr Libya, « Aube de la Libye », qui avait déjà envahi la capitale en 2014. Ces menaces répétées ont empêché la nouvelle rencontre prévue la semaine dernière au Caire entre le Premier ministre du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, et l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar. Cette rencontre devait concrétiser l’accord conclu entre les deux belligérants le 2 mai à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis. Mais al-Sarraj n’a pas pu quitter Tripoli, les islamistes menacent de le chasser avec son gouvernement en cas d’une nouvelle réunion. RFI
RD Congo : l’OMS optimiste pour contrôler l’épidémie d’Ebola
L’épidémie d’Ebola annoncée vendredi par les autorités de Kinshasa dans le nord-est de la République démocratique du Congo devrait pouvoir être contrôlée « rapidement », a déclaré samedi Matshidiso Moeti de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La directrice de l’OMS pour l’Afrique a félicité les autorités pour leur réponse rapide face à cette nouvelle épidémie, la huitième à laquelle le pays doit faire face depuis la découverte du virus Ebola, sur son sol, en 1976. « Les actions sont déjà prises avec le gouverneur [de la province du Bas-Uélé] pour mobiliser le système de santé […], mobiliser les équipements » afin de lutter contre la maladie sur place, a-t-elle ajouté, citée par l’AFP. Elle a également assuré le gouvernement de Kinshasa de l’« appui technique » de l’OMS. « Nous sommes prêts [à] mobiliser nos experts pour venir sur place en RDC », a-t-elle poursuivi. Le Point
Centrafrique : évacuation d’un millier de civils réfugiés dans une mosquée
Pris au piège depuis deux jours dans la mosquée de Bangassou, sud-est de la Centrafrique, plus de 1 000 civils ont été libérés, lundi, par la Minusca. Ils fuyaient des attaques de miliciens sur fond de guerre de territoires. Depuis deux jours, Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique, est le théâtre d’attaques de centaines d’hommes armés non identifiés. Un millier de civils, qui avaient trouvé refuge dans une mosquée de la ville, a pu être évacué lundi 15 mai, selon le porte-parole de la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique. « Je vous confirme que la mosquée est vide. Les 250 hommes qui étaient encore à l’intérieur cet après-midi ont été exfiltrés », a précisé Hervé Verhoosel. France 24
Afrique du Sud: bataille juridique autour de l’avenir de Zuma
La plus haute juridiction sud-africaine a débattu lundi d’une requête de l’opposition sollicitant un vote de défiance à bulletins secrets contre Jacob Zuma au Parlement, nouvel épisode de la bataille politique engagée autour de l’avenir du président. Au terme de près de huit heures d’audience, le président de la Cour constitutionnelle, Mogoeng Mogoeng, a renvoyé son jugement à une date qu’il n’a pas précisée. Banderoles « Zuma doit partir » au vent, plusieurs centaines de manifestants se sont mobilisés toute la journée autour de la Cour, dans le centre de Johannesburg, pour appuyer la demande des partis d’opposition en faveur d’un vote secret. TV5
Au Nigeria, qui veut la peau de l’émir de Kano ?
C’est en tenue d’apparat violette, un peu raide, le poing levé comme il se doit, que l’émir de Kano a traversé la cour, vendredi 12 mai, du palais fendant sur sa monture royale une foule de notables et de partisans. Puis le second leader musulman du Nigeria a dirigé la cérémonie en l’honneur de quatre nouveaux membres du Conseil de l’émirat. Comme si de rien n’était. Pourtant, dans son plus proche entourage, sous les turbans, les mines sont graves et les regards, tendus. La presse nationale et le tout-Kano commentent, amplifient ou relativisent l’enquête visant l’émir et, surtout, sa cour royale, le Conseil de l’émirat, soupçonnés de « détournements de fonds publics » et accusés de dépenses de fonctionnement et de représentation somptuaires pour un montant de 17 millions d’euros. Le Monde
Congo: quand le général Mobutu prenait le pouvoir «pour cinq ans»
Le général Joseph-Désiré Mobutu est arrivé au pouvoir, le 24 novembre 1965, à la faveur d’un coup d’Etat militaire, qui n’avait pas étonné outre mesure les diplomates en poste à Léopoldville. RFI a pu consulter la correspondance diplomatique récemment déclassifiée par le ministère français des Affaires étrangères. Ces télégrammes montrent que le coup de force n’avait pas provoqué la surprise, ni à Paris ni à Washington. RFI