Burundi : la Commission d’enquête de l’ONU dénonce « la persistance des violations des droits de l’homme »
La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a dénoncé la « persistance des violations des droits de l’homme » dans le pays à l’occasion d’une présentation de son rapport devant le Conseil des droits de l’homme jeudi à Genève. Selon les enquêteurs de l’ONU le Burundi est en proie à des violations persistantes des droits de l’homme, entretenues par des « discours de haines ». Au cours de la présentation de leur rapport jeudi 15 juin devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Fatsah Ouguergouz, Reine Alapini Gansou et Françoise Hampson, membres de la Commission d’enquête, ont affirmé avoir été « frappés […] par le sentiment de peur profonde et généralisée qui se dégage des témoignages » recueillis, selon un communiqué publié par le centre d’actualités des Nations unies. Jeune Afrique
Violents incidents entre Burundais et Rwandais au Malawi
Les autorités du Malawi ont condamné vendredi de violents incidents qui ont récemment opposé des réfugiés originaires de communautés rivales du Rwanda et du Burundi dans un camp proche de la capitale administrative du pays Lilongwe. « En tant que pays hôte, nous sommes très déçus de ce comportement. Cela doit cesser sur le champ », a déploré la ministre malawite de l’Intérieur et de la Sécurité, Grace Chiuma, dans un communiqué. Ces derniers jours, la presse locale a rapporté de vives tensions entre Rwandais et Burundais dans le camp Dzaleka, à une quarantaine de kilomètres de Lilongwe. Le quotidien The Nation a fait état de « meurtres » entre communautés tutsi et hutu des deux pays. Interrogé par l’AFP, un porte-parole de la police locale, Richard Kaponda, les a démentis, ne confirmant qu’un « incident isolé ». VOA
Bras de fer aux Nations unies entre Paris et Washington sur la force antiterroriste du G5 Sahel
Le premier bras de fer diplomatique entre le président français, Emmanuel Macron, et l’administration Trump se joue indirectement à quelques milliers de kilomètres de leurs capitales respectives, dans les sables de la vaste zone sahélo-saharienne, en proie à une instabilité politique chronique et à la violence des groupes djihadistes liés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et à l’Etat islamique (EI). Paris souhaite soutenir le déploiement de la force antiterroriste africaine dite du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) à travers une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui lui offrirait un soutien politique et une base légale. Les Américains et les Britanniques estiment quant à eux qu’une simple déclaration du Conseil suffirait. TV5
Centrafrique: situation confuse dans certaines localités
Depuis le début de la semaine, des combats opposent les éléments d’autodéfense, qui imposent leur loi dans la région, à une faction de l’ex-Seleka venue de Bria dans le nord-est de la Centrafrique. Ce regain de violences ne sont pas sans conséquences. La ville de Bangassou par exemple, théâtre d’une attaque sanglante des éléments d’autodéfense dits anti-Balaka, s’est de nouveau vidée de sa population. Dans cette localité début mai six casques bleus avaient été tués. Mercredi, la Minusca a mis en garde le FPRC contre toute attaque visant la ville de Bangassou. BBC
Un journal tanzanien suspendu
En Tanzanie, le journal « Mawio » a été suspendu pour deux ans par les autorités. L’hebdomadaire avait publié des articles indiquant qu’il y aurait eu des irrégularités dans les accords miniers passés sous deux anciens présidents dans les années 1990 et au début 2000. Le président John Magufuli a mis en garde mercredi les médias et l’opposition contre ces accusations. En janvier 2016, un tribunal avait ordonné la fermeture définitive de ce journal, mais la décision avait été annulée trois mois plus tard par une autre cour. BBC
Gabon: une mission de la CPI envoyée au Gabon d’ici la fin du mois de juin
La Cour pénale internationale enverra une mission au Gabon du 20 au 22 juin. Des membres du bureau du procureur se rendront dans le pays. Ce déplacement fait suite au dépôt d’un dossier le 21 septembre dernier par les autorités gabonaises, dans lequel elles accusent notamment Jean Ping et ses partisans d’incitation au génocide ou encore de crimes contre l’humanité, avant pendant et après la dernière présidentielle. Le 15 décembre, l’opposant avait contre-attaqué en déposant à son tour un dossier. Après plusieurs mois d’examens, la CPI décide donc de se rendre sur place. RFI
Après un an d’exil, l’opposant Moïse Katumbi annonce son « retour imminent » en RD Congo
L’opposant congolais a annoncé, vendredi, son retour en République démocratique du Congo après un an d’exil, lors d’une conférence de presse à Paris. Moïse Katumbi a annoncé, vendredi 16 juin, son « retour imminent » en République démocratique du Congo, au cours d’une conférence de presse organisée dans les bureaux parisiens de son avocat Me Dupont-Moretti. « Le temps de finir mes valises et de dire au revoir à mes amis », a précisé l’opposant congolais aux journalistes présents. France 24
Chercher «L’avenir de la RDC est en grave danger», estiment Koffi Annan et 9 anciens présidents africains
Dans un message conjoint, neuf anciens chefs d’Etat africains et l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan affirment être « profondément consternés » par la situation politique en RDC. Selon ces anciens dirigeants, la situation qui prévaut en RDC « constitue une menace à la stabilité, à la prospérité et à la paix de toute la région des Grands Lacs, voire de l’Afrique dans son ensemble ». « La non-tenue des élections en 2016, conformément à la constitution, a provoqué une crise politique aigue », notent-ils dans leur message. Ces anciens dirigeants reconnaissent que l’accord signé par le pouvoir et l’opposition le 31 décembre 2016 sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale congolaise (Cenco) « a permis d’éviter un désastre ». Radio Okapi
RDC: les déplacés du Kasaï racontent une violence incompréhensible
C’était une journée de mai à Biponga, dans le centre de la République démocratique du Congo. « Les miliciens ont surgi et ont réuni la population », raconte Nzenga, « ils disaient qu’ils venaient pour libérer le peuple ». Parvenus à moto dans ce village proche de Tshikapa, la capitale de la province du Kasaï, les assaillants, une dizaine, le front ceint d’un bandeau rouge, étaient armés de machettes, de bâtons et de flèches. « Les miliciens ont incendié des maisons et ont décapité mon mari. Ils l’accusaient de travailler pour le gouvernement parce qu’il était infirmier », poursuit Nzenga. « Ils ont tué quatre autres personnes qui refusaient d’écouter leur message ». TV5
Au moins deux civils et un soldat tués dans une attaque au Mali
Des hommes armés ont attaqué et incendié des postes de douane et de gendarmerie dans le village de Soumouni au Mali, tuant au moins deux civils et un soldat . Deux civils et un soldat maliens ont été tués au Mali, où des postes de douane et de gendarmerie ont été incendiés, des attaques attribuées aux jihadistes, a appris l’AFP vendredi auprès du ministère de la Défense et d’élus locaux. Ces nouvelles attaques, dont deux à proximité des frontières avec le Niger et le Burkina Faso, surviennent alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit discuter vendredi du Mali, notamment de la reconduction pour un an du mandat de la Mission de l’ONU (Minusma) à partir du 30 juin. VOA
Burkina Faso : une décision de la Cour constitutionnelle plonge le procès de Blaise Compaoré dans l’incertitude
Une décision de la Cour constitutionnelle du Burkina Faso oblige les députés à modifier la loi instituant la Haute cour de justice qui juge Blaise Compaoré et les ministres de son dernier gouvernement. Le procès devrait être reporté de plusieurs mois… s’il n’est pas annulé. Dans une décision rendue publique le 9 juin dernier, le Conseil constitutionnel a donné son avis sur les exceptions d’inconstitutionnalité soulevées par l’ancien Premier ministre, Luc Adolphe Tiao et trois de ses coaccusés dans le procès de Blaise Compaoré et des ministres de son dernier gouvernement. Ceux-ci sont poursuivis devant la Haute cour de justice car ils sont suspectés d’être impliqués dans la répression des jours de colère d’octobre 2014 qui avait fait 33 morts à travers le pays. Jeune Afrique
Gouvernance en Guinée équatoriale : HRW accuse, Malabo répond
À quelques jours de l’ouverture du procès des Biens mal acquis à Paris, Human Rights Watch (HRW) a publié jeudi un rapport à charge sur les budgets alloués par Malabo à la santé et à l’éducation. Pour l’ONG, affairisme et gaspillages guident les choix gouvernementaux. Ce dont se défendent les autorités équato-guinéennes. C’est tout sauf un hasard de calendrier : à quatre jours du début du premier procès des Bien mal acquis, qui devrait s’ouvrir lundi 19 juin à Paris − et qui oppose le vice-président de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, à la justice française −, l’organisation Human Right Watch (HRW) a publié jeudi 15 juin une enquête à charge sur le sous-investissement du pays dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Jeune Afrique
Afrique du Sud: enquête sur la corruption au sommet de l’Etat
La médiatrice sud-africaine de la République a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête préliminaire après la révélation dans la presse de milliers de courriels accusant le président Jacob Zuma et ses proches de corruption dans l’attribution de marchés publics. Les investigations conduites par Busisiwe Mkhwebane visent des accusations de « malhonnêteté » et « d’enrichissement illicite » par plusieurs hauts fonctionnaires d’entreprises publiques, a précisé le bureau de la médiatrice dans un communiqué. Ces entreprises sont la compagnie ferroviaire Transnet, le transporteur Prasa et surtout l’électricien Eskom, dont le PDG Brian Molefe, un proche du chef de l’Etat, a été en quelques mois remercié, réinstallé puis à nouveau démis de ses fonctions. TV5
Maroc: La justice sud-africaine confirme la saisie du phosphate de l’OCP
La justice sud-africaine a décidé le 15 juin de renvoyer le dossier relatif à la saisie du navire transportant une cargaison de l’OCP à un « procès sur le fond ». Le procès du NM Cherry Blossom se complique pour l’OCP. Dans une décision rendue ce 15 juin, la justice sud-africaine a décidé de renvoyer le dossier relatif à ce cargo transportant près de 50.000 tonnes de phosphates provenant de l’exploitation de Phosboucraâ à « un jugement sur le fond », indique un communiqué de l’OCP diffusé ce 15 juin. Selon le représentant du Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, la justice sud-africaine a affirmé que la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud « est incompatible avec le statut du Sahara occidental en tant que territoire non autonome ». Selon la même source, « les juges ont confirmé le maintien à quai de la cargaison ». Telquel