Au Liberia, Ellen Johnson Sirleaf exclue de son parti
Le parti au pouvoir au Liberia a annoncé, dimanche 14 janvier, l’exclusion de la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf. Il lui reproche de ne pas avoir fait campagne pour son vice-président Joseph Boakai, battu par George Weah au second tour le 26 décembre 2017. Mme Sirleaf, 79 ans, qui cédera le pouvoir le 22 janvier, ne pouvait se représenter, après deux mandats consécutifs de six ans. George Weah, sénateur et légende du football, l’a emporté sur Joseph Boakai par 61,5 % des voix contre 38,5 %. Le comité exécutif du Parti de l’unité, la formation de M. Boakai et Mme Sirleaf, première femme élue à la tête d’un Etat africain, a « voté l’exclusion » de cette dernière, ainsi que de trois autres de ses dirigeants, selon le communiqué. Le Monde
Congo : a-t-on voulu abattre l’avion présidentiel ?
Un coup d’État contre Denis Sassou Nguesso a-t-il été fomenté ? Deux généraux sont sur la sellette dans cette affaire. Norbert Dabira et Ngatsé Nianga Mbouala sont soupçonnés d’avoir évoqué un projet de coup d’État contre Denis Sassou Nguesso. Le premier a été placé en détention, le second limogé de son poste de chef de la Garde républicaine. Auditionné le 5 décembre 2017 par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), que dirige le général Philippe Obara, puis soumis à l’interdiction de quitter le Congo le temps qu’aboutisse l’enquête le concernant, le général de division à la retraite Norbert Dabira a été placé en détention le 11 janvier à Brazzaville. Le même jour, un autre général, formé comme Dabira en ex-URSS, Ngatsé Nianga Mbouala, était limogé de son poste de commandant en chef de la Garde républicaine. Les deux affaires sont liées. Jeune Afrique
L’Ethiopie va libérer 500 prisonniers, dont un leader de l’opposition
Le gouvernement éthiopien a annoncé lundi la libération dans deux jours de plus de 500 suspects dans l’attente d’un procès, dont un des principaux leaders de l’opposition, a annoncé la radio d’Etat Fana, deux semaines après la promesse des autorités de libérer des hommes politiques emprisonnés. La libération du président du Congrès fédéraliste oromo (OFC), Merera Gudina, en détention depuis 2016, figurait parmi les principales demandes de protestataires oromo, la principale ethnie du pays. M. Merera avait été arrêté en 2016 après avoir critiqué l’instauration de l’état d’urgence en Ethiopie, qui avait largement mis un terme aux plus importantes manifestations antigouvernementales depuis 1991. La répression de ces manifestations, qui avaient surtout touché les régions oromo et amhara, avait fait des centaines de morts. VOA
Libye : 20 morts dans des combats
En Libye, de violents combats ont opposé des forces de sécurité et un groupe armé près d’une base aérienne militaire dans la capitale Tripoli. Le ministère de la santé n’a pas précisé si les victimes sont des civils ou des militaires. Les assaillants, qui n’ont pas été identifiés, cherchaient à libérer « des terroristes appartenant aux organisations Etat islamique (EI), Al-Qaïda et à d’autres groupes », détenus dans une prison sur le site de l’aéroport, a affirmé le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, dans un communiqué. BBC
Boko Haram: une nouvelle vidéo des filles de Chibok
La secte islamiste nigérian, Boko Haram, a publié une nouvelle vidéo de ce qu’il prétend être un groupe de filles capturés à Chibok en 2014. La vidéo montre un groupe de jeunes filles voilées avec de jeunes enfants dont un s’est exprimé face à la caméra. La secte a aussi publié une autre vidéo montrant un avion nigérian qui aurait fait un crash. 276 collégiennes avaient été enlevées par des combattants de Boko Haram en avril 2014 dans la ville de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. BBC
« Mugabe avait peur de finir comme Kadhafi »
Le président démissionnaire du Zimbabwe Robert Mugabe avait été menacé qu’il pourrait être lynché comme le défunt guide libyen Muammar Kadhafi s’il refusait de quitter le pouvoir. Son ancien porte-parole, George Charamba, a fait cette déclaration au journal privé Daily Newspaper. Selon lui, l’ancien président a essayé de se réconcilier avec son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa après la prise du pouvoir par l’armée. BBC
Une voie ferrée entre la Tanzanie et le Rwanda
L’annoncé a été faite par le chef de l’Etat tanzanien, selon lequel les travaux devraient débuter en 2018. La construction de ce tronçon s’inscrit dans un projet de développement et de rénovation du rail en Tanzanie à partir du port de Dar es Salaam, sur l’océan Indien. Ce tronçon devrait favoriser les échanges commerciaux avec le Rwanda, pays enclavé qui ne dispose pas de voie ferrée. Le projet ferroviaire doit également concurrencer un projet similaire entrepris au Kenya, qui a pour but de relier le port de Mombasa, le plus important d’Afrique de l’Est, à l’Ouganda et au Rwanda. BBC
Nouvelle offensive des FARDC contre les ADF dans l’est de la RDC
En RDC, les FARDC ont repoussé ce lundi 15 janvier une attaque de présumés ADF. Plus largement, l’armée congolaise a lancé une nouvelle offensive contre les ADF dans l’est de la RDC. Dans un communiqué, la présidence ougandaise, dimanche, annonçait avoir accueilli une réunion régionale à Entebbe à laquelle ont participé les chefs d’état-major et les chefs du renseignement des pays partenaires de l’Afrique de l’Est ainsi que de ceux de la RDC et de l’Afrique du Sud. Dans ce communiqué, la présidence assure vouloir dresser une stratégie régionale pour défaire le « terrorisme », tout particulièrement les ADF. Mais Yoweri Museveni qui préside actuellement la communauté d’Afrique de l’Est prône une solution régionale. RFI
France: mobilisation pour une montée en puissance de la force du G5 Sahel
La ministre française des Armées Florence Parly a réuni ce lundi à Paris ses homologues de la force militaire conjointe des pays du G5 Sahel – Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie – dans l’espoir d’accélérer sa mise en oeuvre. Lors de la conférence de presse qui a clôturé la réunion, Florence Parly a annoncé le lancement de la deuxième opération de la Force conjointe, une annonce confirmée par Tiéna Coulibaly, ministre malien de la Défense. Ce sera une opération 100 % force conjointe ou menée en collaboration avec Barkhane. Impossible à dire car les intervenants se sont voulus extrêmement discrets sur le sujet. On ne sait donc pas où cette opération a lieu ni quelles sont les armées qui interviennent. RFI
Nouveau soubresaut politique en Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau n’a plus de Premier ministre depuis ce week-end. Umaro Sissoco Embalo a présenté sa démission au président José Mario Vaz. Cette démission intervient dans un contexte politique tendu : c’est notamment mardi qu’expire le délai fixé par la Cédéao au chef de l’Etat pour qu’il se conforme à l’accord de Conakry qu’il a signé en octobre 2016. Un accord qui prévoit la nomination d’un Premier ministre de consensus qui puisse rester en place jusqu’aux élections législatives prévues au printemps. RFI
Nouveaux troubles dans le sud-ouest du Cameroun
Des troubles ont été enregistrés lundi matin dans des localités du sud-ouest du Cameroun, selon plusieurs sources contactées par VOA Afrique. « Des individus armés non identifiés » ont pris pour cible les édifices, les commerces et certains établissements scolaires. Cela a provoqué un vent de panique, conduisant les parents à venir récupérer leurs enfants à l’école. Les activistes anglophones depuis l’étranger parlent « d’une opération menée par les « Amba Tigers », non de code d’une milice dans l’Etat imaginaire de « l’Ambazonie », que certains sécessionnistes veulent ériger dans les deux régions anglophones du Cameroun. VOA
Zimbabwe: l’armée a mis en garde Mugabe contre un « lynchage »
Les militaires zimbabwéens ont fait pression sur l’ex-président Robert Mugabe pour qu’il se retire en lui indiquant qu’il risquait d’être « lynché », comme l’ancien dirigeant libyen Muammar Kadhafi, s’il s’y refusait, a raconté un de ses proches. Au pouvoir depuis 1980, M. Mugabe, 93 ans, a quitté le pouvoir en novembre dernier après un coup de force de l’armée et d’importantes manifestations de rue. « Les généraux nous ont envoyé un message assez effrayant en nous disant +allez voir le président et dites-lui de bien prendre conscience de la situation+ », a raconté à la presse son ancien porte-parole George Charamba. Slate
Afrique de l’Ouest: Rencontre de Paris sur le G5 Sahel – Les lignes bougent, les djihadistes aussi
Les ministres de la Défense des pays membres du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad) rencontrent leur homologue français ce lundi 15 janvier 2018 à Paris, pour un échange de vues sur l’opérationnalisation de la force conjointe dont l’objectif à terme est de bouter les terroristes de la zone sahélienne. Seront également associés à cette rencontre ordinaire, des pays qui ont généreusement accepté de cracher au bassinet sous forme d’aide bilatérale comme les Etats-Unis, ou sous forme de contribution directe au G5 comme les pays de l’Union européenne (UE). Le Pays
Côte d’Ivoire: ouverture du procès d’un ancien ministre de la Défense de Gbagbo
Le procès de Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, accusé de « complot contre l’autorité de l’Etat », s’est ouvert lundi devant la cour d’Assises d’Abidjan. Selon l’acte d’accusation, « dans le courant du mois de février 2012, la Direction de la surveillance du territoire (DST) recevait une information faisant état de la préparation d’un projet de déstabilisation du régime actuel (du président Alassane Ouattara, ndlr) par des officiers de l’armée en exil au Ghana, constitués en une plateforme militaire, avec l’implication de certains civils et hommes politiques proches de l’ex-président de la République ». C’est suite à cette information que M. Lida Kouassi, parti au Togo à la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a abouti à la chute du président Gbagbo et fait plus de 3.000 morts, a été extradé en juin 2012 par Lomé à Abidjan au motif qu’il se livrait à « des activités subversives ». TV5
Viols d’enfants en Centrafrique: non-lieu pour les soldats français
Trois ans après les accusations de viols d’enfants en Centrafrique visant des militaires français, les juges ont écarté la perspective d’un procès au terme d’une enquête délicate qui laisse des questions en suspens et des parties civiles déçues. Conformément aux réquisitions du parquet de Paris, les juges d’instruction ont ordonné jeudi un non-lieu dans ce dossier clos sans aucune mise en examen, faute de « charges suffisantes », selon leur ordonnance dont a eu connaissance l’AFP. Révélées en 2015, les accusations avaient terni la réputation de l’armée française déployée, sous mandat des Nations unies, à partir de décembre 2013, pour restaurer la sécurité après des mois de violences entre rebelles musulmans, les Séléka, et miliciens chrétiens, les anti-balaka. TV5
Première ligne aérienne transatlantique de Nairobi à New-York
Il sera désormais possible de relier le Kenya aux Etats-Unis en une quinzaine d’heures à peine. La compagnie Kenya Airways s’apprête à lancer une liaison aérienne directe, sans escale, entre Nairobi et New-York. Le vol inaugural est prévu le 28 octobre, mais la vente des billets vient de commencer. C’est une première en Afrique de l’Est. « Dîner à Nairobi et petit-déjeuner à New York. » C’est le mantra de cette nouvelle ligne aérienne. Kenya Airways lance une liaison directe avec l’aéroport JFK, à bord de son Boeing 787 Dreamliner et ses 234 places. RFI