Burundi: le gouvernement boycotte les discussions de sortie de crise
Le gouvernement du Burundi a déclaré qu’il boycotterait les pourparlers de paix qui doivent reprendre ce jeudi en Tanzanie, bien que la principale alliance de l’opposition a confirmé sa participation. Dans un communiqué publié mercredi, les autorites burundaises ont dénoncé des irrégularités dans l’organisation de cette nouvelle session du dialogue interburundais, organisée par le facilitateur régional et ancien président Tanzanien Benjamin Mkapa. Le porte-parole Phillipe Nzobonariba a déclaré sans justifier cette position, que le gouvernement s’opposait à la présence de Benomar Jamal, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies. “Par conséquent, le gouvernement du Burundi a décidé de ne pas envoyer de délégués à Arusha dans (cette) session”, poursuit Bujumbura. Le gouvernement a souvent accusé à plusieurs reprises, les Nations unies de partialité sur la question des violences attribuées aux forces de l’ordre par les groupes de défense des droits de l’Homme. Africa News
La crainte de Yahya Jammeh hante encore la Gambie
Près d’un mois après son départ de la présidence, son successeur n’a toujours pas pris possession des lieux. Même en exil, Yahya Jammeh continue d’inspirer l’effroi en Gambie, après 22 ans d’un pouvoir aussi implacable qu’imprévisible. La peur instillée à toutes les couches de la société par le caractère arbitraire de son régime a brouillé les frontières entre réalité et fiction, alimentant les rumeurs les plus folles, dans un pays où les superstitions sont déjà vivaces. La semaine dernière, les soldats de la force ouest-africaine chargés d’assurer la protection du nouveau président Adama Barrow, et dont le mandat vient d’être prolongé de trois mois, ont arrêté un ancien militaire armé d’un pistolet dans la mosquée où le président accomplissait la grande prière du vendredi . TV5
Angola: nouveaux combats entre armée et séparatistes de Cabinda
De violents affrontements entre rebelles indépendantistes et militaires ont fait plusieurs morts mardi dans l’enclave angolaise de Cabinda, une région pétrolière annexée par l’Angola en 1975, a-t-on appris de sources concordantes. « Neuf militaires des forces armées angolaises (FAA) sont morts dans des combats mardi », a affirmé à l’AFP Jean-Claude Nzita, le porte-parole des Forces armées du Cabinda (FLEC/FAC), qui a déploré deux morts dans ses rangs. Une source militaire s’exprimant sous couvert d’anonymat a de son côté fait état auprès de l’AFP du décès de « cinq soldats angolais » lors d’une « action de guérilla ». Selon M. Nzita, quatre autres attaques ont été perpétrées depuis début février faisant 18 morts du côté de l’armée angolaise. Cette information n’a pas été confirmé par les autorités. Slate
RDC : Pas d’argent pour les élections en 2017, selon le gouvernement
Le ministre du Budget de la RDC, Pierre Kangudia, a affirmé à Kinshasa qu’ « il sera difficile de mobiliser 1,8 milliards de dollars cette année, comme le demande la CENI, pour financer la tenue des élections » prévue par l’accord de la Saint Sylvestre pour décembre 2017.. « Nous avons trouvé une casserole vide mais trouée, je dis bien trouée avec 512,2 milliards de déficit. Il nous faudra d’abord souder cette casserole trouvée avant de penser à y mettre quelque chose dedans », a soutenu M. Kangudia devant des journalistes. Selon lui, il est « possible de financer certaines élections avec moins d’argent si les politiques s’entendent sur la séquence à financer ». Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, l’avait déjà déclaré dans une interview avec VOA Afrique en janvier 2017. VOA
RD Congo : pas d’argent pour organiser les élections
S’achemine-t-on vers un nouveau report des élections en République démocratique du Congo ? Les propos du ministre d‘État en charge du Budget, Pierre Kangudia Mbayi pourraient le laisser croire. En conférence de presse ce mercredi, il a déclaré que récolter les 1,8 milliard de dollars nécessaires à l’organisation des élections était improbable. “Il sera difficile de penser que nous puissions mobiliser 1 milliard 800 cette année. A ce stade, je préfère tenir un langage de sincérité”, a-t-il affirmé. Ce budget a été établi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en application d’une disposition de l’accord conclu entre le gouvernement et une frange de l’opposition en octobre 2016. Africa News
Egypte : Al Azhar désigne des femmes prédicatrices
Elles ont le titre de prédicatrices, c’est-à-dire qu’elles pourront officiellement enseigner l’islam aux femmes. Leur nombre reste restreint mais c’est tout de même une nouveauté dans un paysage religieux où ce genre de décision est loin de faire l’unanimité y compris au sein même de l’institution d’Al Azhar. L’objectif pour le ministère égyptien des affaires religieuses est que les musulmanes trouvent une oreille attentive et compréhensive à leurs problèmes intimes de femmes, d’épouses et de mères. Al Azhar espère aussi modérer ainsi un discours religieux très conservateur parfois extrémiste diffusé à la radio et à la télévision par des prédicatrices non officielles. BBC
RCA: Toussaint Muntazini Mukimapa nommé procureur de la Cour pénale spéciale
Le procureur spécial pour la Cour pénale spéciale en Centrafrique a été officiellement nommé ce mercredi 15 février au matin. Il s’agit de Toussaint Muntazini Mukimapa. Il aura la lourde tâche d’instruire les dossiers à charge contre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. C’est donc le colonel Toussaint Muntazini Mukimapa de la République démocratique du Congo qui a été nommé procureur spécial pour la Cour pénale spéciale en République centrafricaine. RFI
Côte d’Ivoire: les producteurs de cacao ont entamé une grève illimitée
En Côte d’Ivoire, une partie des planteurs de cacao a entamé ce mercredi 15 février une grève illimitée. Ils entendent ainsi protester contre le blocage de leurs fèves. Alors que le cours du cacao a chuté de 25% en quatre mois, ils n’arrivent plus à vendre et exporter leur or brun. Autour du port d’Abidjan, des camions remplis de cacao sont bloqués depuis des semaines, au bord des champs des producteurs, des toiles de jutes attendent, et les planteurs voient leurs fèves se dégrader. Alors que les cours du cacao ont fortement chuté depuis l’automne, ils ne parviennent pas à exporter toute leur production. RFI
Ouganda: le ministre burundais de l’Intérieur à la rencontre des réfugiés de Nakivale
Une délégation burundaise était en visite en Ouganda mercredi 15 février à la veille de la réouverture des pourparlers à Arusha. L’équipe gouvernementale, avec Pascal Barandagiye, le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique à sa tête, s’est rendue dans le camp de réfugiés de Nakivale, celui qui accueille le plus grand nombre de réfugiés burundais (près de 35 000 sur les 45 000 réfugiés burundais en Ouganda). RFI
Compaoré et son gouvernement seront jugés « probablement en mars » au Burkina
Le procureur de la Haute Cour de justice a annoncé que l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré et son dernier gouvernement seront jugés « probablement au mois de mars » pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection ayant provoqué la chute de Compaoré en octobre 2014. « Les membres du gouvernement de l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao seront jugés probablement à la fin du mois de mars », a déclaré le procureur Armand Ouédraogo. M. Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, est poursuivi en tant que ministre de la Défense. Il était à la fois président et ministre au sein de ce gouvernement. « Sur les trente-quatre membres que compte (le dernier) gouvernement (de Compaoré), sept d’entre eux seront jugés par défaut (in absentia) parce qu’ils n’ont pas répondu aux convocations » des juges, a précisé M. Ouédraogo. VOA
Au ministère, on a repeint en rouge la carte du tourisme en Afrique
19 février. Sept Français sont enlevés dans l’extrême Nord du Cameroun. A Paris, dans une grande salle de réunion du ministère des Affaires étrangères, quai d’Orsay à Paris, des fonctionnaires déploient leur énergie à remettre à jour leur carte du monde, destinée à informer le public français des risques encourus sur un point du globe. Le Cameroun, jusque-là en jaune, vire rouge écarlate à ses frontières : « Formellement déconseillé.“ Ce jour-là, BFM-TV est autorisée à pénétrer dans ce ‘lieu assez confidentiel’ pour s’entretenir avec le monsieur crise du Quai d’Orsay, Didier Lebret. Ancien ambassadeur en Haïti, il a pris la tête du Centre de crise cette année et explique à la journaliste que des personnels sont mobilisés 24h/24 tous les jours pour effectuer un travail de veille et de gestion des crises. Destinée aux voyageurs, une carte du monde nourrie d’informations envoyées chaque jour par les ambassades, les services et les ONG, vise à assurer la sécurité des Français. Nouvel Obs
Tunisie : le retour médiatique (et polémique) de Moncef Marzouki
Après un long silence médiatique, l’ancien président Moncef Marzouki fait ces derniers mois un retour remarqué sur le devant la scène médiatico-politique. Jetant au passage quelques pavés dans la mare tunisienne. Multipliant les colloques et les interviews à l’étranger, Moncef Marzouki estime que la période d’essai accordée au gouvernement tunisien est écoulée. Depuis six mois, il sort de l’ombre où il était plongé depuis sa défaite au second tour de la présidentielle de 2014, et fait à nouveau parler de lui, non sans semer la polémique. Son crédo : l’ « échec » du pouvoir en place et la gravité de la situation socio-économique en Tunisie. Jeune Afrique
Le Mozambique sous la menace du cyclone Dineo
Le Mozambique se préparait mercredi à faire face à d’importantes inondations et à évacuer des populations avec l’arrivée annoncée sur ses côtes de la tempête tropicale Dineo, qui pourrait selon les météorologues se transformer en cyclone. Dineo et ses vents qui soufflaient mercredi à 130 km/h doivent frapper le Mozambique au niveau du district de Massinga (sud), entre les villes touristiques de Vilanculos et Inhambane. Les services météorologiques mozambicains craignent des « pluies fortes voire très fortes » dans cette zone et « des vents cycloniques accompagnés de fortes rafales ». La tempête « devrait s’intensifier juste avant de frapper les terres et il y a un gros risque qu’elle devienne un cyclone tropical », estiment de leur côté les services météorologiques d’Afrique du Sud (SAWS). TV5
Centre du Mali: au moins 20 morts dans des violences intercommunautaires
Au moins 20 personnes ont péri dans des violences qui ont éclaté la semaine dernière dans le centre du Mali entre membres de la minorité peule et des Bambaras, principale ethnie, a annoncé mercredi le ministère de la Sécurité. Un précédent bilan lundi de ces affrontements entre des Bambaras, en majorité agriculteurs, et des Peuls, traditionnellement éleveurs, s’élevait officiellement à 13 morts. « Trois jours après les violences ayant opposé les communautés bambara et peule dans les localités de Kama et Sènèbamanan, le dernier bilan établi est de vingt morts, seize blessés et d’importants dégâts matériels », selon le communiqué du ministère. En outre, ces violences ont fait 600 déplacés, selon la télévision publique ORTM. TV5
Les cinq procès symboliques de la lutte, sans conviction, du Nigeria contre la corruption
Lors de son élection, en 2015, le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait annoncé une guerre féroce contre la corruption dans son pays. Le voilà bientôt arrivé à la moitié de son mandat présidentiel, et de nombreuses personnalités de haut rang se sont retrouvées au cœur d’enquêtes judiciaires très médiatisées. Soupçonnées de corruption par le gouvernement actuel, traquées par les multiples agences anticorruption, ces notables qui ont marqué les années de la présidence de Goodluck Jonathan (2010-2015) doivent désormais rendre des comptes à la justice. Le Monde
Au Cameroun, la censure d’Internet ruine les start-up de la « Silicon Mountain »
Désemparés, frustrés et malheureux. Cinq jeunes entrepreneurs ne cachent pas leur souffrance. « Voilà plus de trois semaines que nous n’avons pas Internet. Chacun de nous ici a une start-up et emploie au moins trois personnes. Internet est comme notre sang !, lâche Paul Otto Akama, à la tête de Skademy, une plate-forme d’apprentissage technologique en ligne. Sans lui, on ne peut pas respirer, marcher et vivre. » Depuis le 17 janvier 2017, le gouvernement camerounais a coupé Internet dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, les deux régions anglophones, à la suite de la grève des enseignants et des avocats qui dure depuis plus de deux mois. Des leaders et des activistes des deux camps ont été arrêtés. Malgré les multiples appels à la levée du mot d’ordre de grève des enseignants, les élèves continuent de boycotter les cours et les villes mortes se multiplient. Le dialogue est interrompu. Le Monde
En Algérie, Macron qualifie la colonisation de « crime contre l’humanité », tollé à droite
En voyage en Algérie en début de semaine, Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime », de « crime contre l’humanité » et de « vraie barbarie », dans une interview à la chaîne algérienne Echorouk News, diffusée mardi 14 février. « La colonisation fait partie de l’histoire française (…). Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », a-t-il dit au cours de cet entretien. Au lendemain de la mise en ligne de cette interview, plusieurs responsables politiques des Républicains (LR) et du Front national (FN) ont fortement critiqué cette position de M. Macron. Le Monde