Présidentielle en Centrafrique: le pays dans l’attente des premiers résultats
Les Centrafricains attendaient lundi les premiers résultats partiels du second tour de l’élection présidentielle tenue la veille, un scrutin qui doit permettre de tourner la page de trois années de violences et d’une transition chaotique. Le duel s’annonçait serré entre Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, deux anciens Premiers ministres âgés de 58 ans, arrivés en tête du premier tour du 30 décembre. Le vainqueur ne sera pas officiellement connu avant une semaine, a prévenu l’Autorité nationale des élections (ANE). Quelque deux millions d’électeurs étaient appelés à participer à ce scrutin, couplé au premier tour des législatives, organisé une nouvelle fois après son annulation en janvier en raison de trop nombreuses irrégularités. TV5
Les Nigériens élisent dimanche leur président
L’environnement électoral au Niger n’est pas favorable à un scrutin crédible a estimé l’ancienne candidate à la magistrature suprême Mme Bayar Mariama Gamake. « C’est une figuration pour crédibiliser une élection d’un régime qui veut s’imposer par la force ». Mais, malgré cette critique, le scrutin suscite beaucoup d’intérêts car 15 candidats sont en lice. En revanche, on ne compte aucune femme candidate. La moitié de la population du pays est pourtant composée de femmes. Comment expliquer leur absence ? VOA
Ouganda: un mort dans des heurts entre police et opposition trois jours avant la présidentielle
Au moins une personne est morte lundi dans de violents heurts entre opposition et forces de l’ordre, qui ont lancé des gaz lacrymogènes et brièvement arrêté Kizza Besigye, l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle de jeudi en Ouganda. La police peut confirmer qu’un personne est morte pendant la confusion aujourd’hui, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police de Kampala, Patrick Onyango, sans donner plus de détails. Des figures de l’opposition assurent de leur côté que trois personnes ont été abattues lors de ces affrontements entre leurs partisans et la police, qui ont éclaté alors que le candidat Kizza Besigye battait campagne à Kampala. Le chef du Forum pour le Changement démocratique (FDC) a été emmené dans un poste de police puis très rapidement relâché. Romandie
L’UE exhorte les Burundais au dialogue
L’Union européenne a exhorté lundi les autorités burundaises à s’engager résolument dans le dialogue inter-burundais. Dans un texte adopté à Bruxelles, les 28 ministres européens des Affaires étrangères ont indiqué que « toute autre avancée vers une désescalade et une ouverture politique seront des signaux positifs très significatifs ». Les ministres européens ont noté que « les attaques récentes par des groupes rebelles contre des représentants des forces de l’ordre et les institutions du pays sont inacceptables ». Ils ont également mis en garde contre « l’usage disproportionné de la force par les forces de sécurité internes en guise de représailles ». BBC
Les débris d’un drone saisi par les Shebab
Les islamistes ont indiqué sur la radio qu’ils contrôlent que le drone était armé de six missiles. Les habitants qui vivent près de Badere dans la région de Gedo ont déclaré avoir vu le drone après sa chute. Les Etats-Unis n’ont pas fait de commentaire. Plusieurs chefs shebab ont été tués dans des frappes de drones menées par les Etats-Unis. Par ailleurs, un ancien ministre somalien de la Défense a été tué lundi dans l’explosion d’une bombe placée dans sa voiture à Mogadiscio. L’attentat a été revendiqué par les insurgés islamistes shebab.
Mandat présidentiel au Sénégal: le Conseil constitutionnel a tranché
Au Sénégal, c’est un avis qui pourrait être décisif, notamment pour connaître la date de la prochaine élection présidentielle. Cet avis, c’est celui du Conseil constitutionnel qui a eu un mois pour débattre d’une proposition du président Macky Sall : réduire son mandat en cours de sept à cinq ans. Pour le moment, rien n’a filtré sur cette décision. RFI
Le Cameroun annonce avoir tué 162 jihadistes de Boko Haram au Nigeria
L’armée annonce avoir mené une importante incursion victorieuse contre le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram) au Nigeria. Les combats ont eu lieu les 11 et 14 février à près de 20 kilomètres de la frontière avec le département camerounais du Logone et Chari, dans l’Extrême-Nord. Outre le démantèlement d’une importante logistique militaire et la destruction d’engins explosifs, l’armée annonce que l’opération a permis de tuer 162 éléments jihadistes. RFI
Libye : un gouvernement d’union nationale formé, incertitude sur son approbation
L’émissaire de l’ONU pour la Libye Martin Kobler a appelé le Parlement basé à Tobrouk (est) à ne pas laisser passer cette « opportunité unique » de sortir le pays du chaos dans lequel il se trouve depuis la chute du dictateur Kadhafi. Les députés se sont réunis lundi dans l’après-midi mais la séance a été rapidement suspendue jusqu’à mardi. Avant d’accorder leur confiance ou non à ce nouveau gouvernement de 18 ministres, les parlementaires veulent « connaître le programme et discuter des CV des ministres », a indiqué à l’AFP un des députés présents, Khalifa al-Deghari. Quelques heures plus tôt, vers minuit, la liste des ministres avait été dévoilée par le Conseil présidentiel, composé de neuf membres de factions rivales libyennes et dirigé par le Premier ministre désigné, Fayez al-Sarraj. Ces responsables étaient réunis depuis plusieurs jours à Skhirat au Maroc où se tiennent les négociations sous l’égide de l’ONU. VOA
Viol d’une fille par des fils de hautes personnalités de N’djamena
Manifestation spontanée des élèves de quelques lycées de la capitale ce matin pour demander que justice soit rendue , après l’enlèvement et le viol d’une jeune fille par un groupe de 5 jeunes garçons, tous enfants de personnalités occupant de hautes fonctions au sein de l’État. Le président Idriss Deby a promis « en tant que père de famille » que « justice sera rendue », en condamnant « cet acte barbare, ignoble et innommable ». VOA
Afrique: Le continent est-t-il prêt à quitter la CPI ?
Des pays africains ont annoncé leur intention de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI) à travers une résolution adoptée lors de la clôture du 26è sommet de l’Union africaine, le 31 janvier en Ethiopie. Une décision jugée précoce par notre contributeur. « La CPI s’acharne beaucoup plus sur l’Afrique, sur les chefs d’État africains, y compris des chefs d’État en exercice, alors qu’ailleurs dans le monde, beaucoup de choses se passent, beaucoup de violations des droits de l’Homme flagrantes, mais personne n’est inquiété », ont fustigé ces chefs d’Etat présents à Addis-Abeba, par la voix du nouveau président en exercice de l’organisation panafricaine, le tchadien Idriss Deby. Cette déclaration fait suite à une initiative kényane visant à un retrait commun de la CPI des pays du continent noir. En tant qu’Africains, on pourrait être rapidement tenté de louer et encourager une telle entreprise. Car il est vrai que depuis la création de la Cour, le banc des accusés est composé en majorité d’africains. allAfrica
L’Afrique tente de s’organiser pour faire face au fléau djihadiste
Organisée par le Centre marocain des études stratégiques (CMES), la 7e édition du Marrakech Security Forum a réuni les 12 et 13 février dans un hôtel de la Ville rouge une cohorte d’experts civils et militaires, invités à plancher sur « L’Afrique dans la guerre contre le djihadisme international ». A l’instar du Forum sur la Paix et la Sécurité de Dakar, convoqué pour la deuxième fois en novembre dernier dans la capitale sénégalaise, cette conférence aura confirmé la prise de conscience que suscite un fléau dont l’ampleur, l’intensité et l’enracinement menacent, notamment dans l’aire sahélo-saharienne, l’assise du continent. Continent fragilisé par la faiblesse de ses ossatures étatiques, les failles de son potentiel humain et matériel en matière de sécurité collective, et les carences, parfois criantes, sur le front de la coopération, de la coordination et du partage de renseignement. ADVERTISING inRead invented by Teads Si les contributions livrées au gré de neuf séances plénières, ont été -c’est un peu la loi du genre- d’une qualité inégale, si le propos s’est parfois avéré convenu ou redondant, voire incantatoire, la diversité des profils et des vécus des orateurs a permis d’éclairer diverses facettes d’un défi de nature existentiel. Ci-après, en quelques instantanés, une aperçu délibérément sélectif et subjectif des travaux orchestrés par le Pr Mohammed Benhammou, président du CMES. L’Express
Arrestations et maltraitance d’opposants en RDC : Quand Kabila se tire plusieurs balles dans le pied.
Le régime de Joseph Kabila fait de la répression de l’opposition, toutes tendances confondues, son sport favori. C’est le moins que l’on puisse dire au regard des nombreuses arrestations et maltraitances dont sont victimes toutes les personnes qui, en République démocratique du Congo, osent se mettre en travers de son chemin vers le tripatouillage constitutionnel dont il rêve. La dernière personne en date à passer un sale quart d’heure du fait des sbires de Kabila, est l’opposant Martin Fayulu, président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé). Ce député, accusé d’ourdir des troubles à l’ordre public, a pu finalement regagner les siens apparemment plus motivés que jamais à tenir le rendez-vous de protestation contre le calendrier électoral prévu aujourd’hui même. Visiblement, au pays de Kabila, vouloir organiser une manifestation de protestation contre le régime est un crime de lèse-dictateur. Le Pays
Guinée : une grève générale contre le prix du carburant paralyse Conakry
En Guinée, l’appel à la grève générale illimitée contre le prix du carburant est plutôt bien suivi à Conakry et dans d’autres villes de l’intérieur du pays, ce lundi. Habituée à une intense circulation avec de fréquents embouteillages, la capitale guinéenne a des allures de ville morte, ce 15 février. Seules quelques stations-services fonctionnent encore dans le centre-ville. Rues vides, bureaux, commerces, banques, écoles et universités fermés, transports en commun à l’arrêt, certains axes routiers interdit à la circulation, même le marché de Madina, poumon économique de la capitale, est déserté. Jeune Afrique
Congo: Sassou Nguesso conforte son image de bâtisseur avant la présidentielle
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, candidat à sa propre succession, a lancé lundi à Brazzaville le chantier d’un nouvel hôpital lors d’une cérémonie aux allures de meeting politique à un peu plus d’un mois de la présidentielle du 20 mars, a constaté un journaliste de l’AFP. Armé d’une truelle, le chef de l’État a posé symboliquement la première pierre de cette future structure d’une capacité d’accueil de plus de 440 lits, dont quatre bâtiments ont déjà commencé à sortir de terre. M. Sassou Nguesso avait inauguré mercredi une route reliant la Sangha (nord du Congo) au sud du Cameroun. Jusqu’au 3 mars, il doit participer en plusieurs endroits du pays à une série de lancements de chantiers ou d’inaugurations de projets (route, usine, université…), selon un programme du protocole national consulté par l’AFP. MaliActu
Soudan: combats entre rebelles et forces gouvernementales dans le Kordofan-sud
Les forces gouvernementales soudanaises et les rebelles se sont affrontés aux environs d’une base militaire dans l’Etat du Kordofan-sud, ont indiqué lundi les deux parties, présentant toutefois des versions contradictoires. La branche nord du Mouvement de libération du Soudan (SPLM-N) combat l’armée du président Omar el-Béchir dans les Etats du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud depuis 2011, mais les combats étaient devenus plus rares cette année. Les forces du SPLM-N ont « repoussé un convoi (militaire) qui quittait Abry et faisait route vers Lamray », a indiqué dans un communiqué un porte-parole de la rébellion Arnu Lodi, précisant que les combats se poursuivaient. Abry est un village du Kordofan-sud où l’armée soudanaise possède une base militaire. La majorité du territoire qui entoure la localité serait sous contrôle rebelle. TV5
RDC: aucune manifestation de la majorité mardi à Kinshasa
La majorité politique ne manifestera finalement pas mardi à Kinshasa comme elle l’avait annoncé en décembre, a-t-on appris lundi auprès du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation du président Joseph Kabila. « L’hôtel de ville de Kinshasa nous a refusé l’autorisation ; la marche (…) n’aura pas lieu », a déclaré à l’AFP Henri Mova Sakanyi, secrétaire général du PPRD. Interrogé par l’AFP, le ministre de l’Intérieur de la ville province de Kinshasa, Emmanuel Akweti, a affirmé que le gouvernement de la capitale n’avait « autorisé aucune manifestation demain (mardi) sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa » et assuré n’avoir reçu aucune notification de manifestation de la part de qui que ce soit. Le 16 février marque l’anniversaire de la répression meurtrière de la « marche des chrétiens » de 1992 partie des églises catholiques de Kinshasa après la messe dominicale pour tenter d’arracher la démocratie au dictateur Mobutu Sese Seko. TV5
Le trafic d’ivoire en Afrique très concentré et contrôlé par quelques barons
Le trafic illégal d’ivoire en Afrique qui menace la survie des éléphants est concentré géographiquement sur deux régions du continent et contrôlé par quelques barons. Telle est la conclusion d’une étude présentée dimanche 14 février par une équipe de chercheurs de l’Université de Washington lors de la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS). Les chercheurs se sont basés sur des analyses ADN des défenses saisies. Cette nouvelle technique d’analyse s’appuyant sur une vaste banque de données des troupeaux avait déjà fait l’objet d’une publication dans la revue Science en 2015. Selon le biologiste Samuel Wasser de l’équipe de recherche de l’Université de Washington, 85 % des défenses d’éléphants de forêt interceptées de 2006 à 2014 venaient d’une zone protégée s’étendant entre le Cameroun, le Congo et le Gabon. Et plus de 85 % de l’ivoire d’éléphants de savane provenait d’Afrique de l’Est, surtout de Tanzanie. Le Monde
Les cultures OGM ne sont pas forcément le futur de l’Afrique, voici pourquoi
L’épineuse question des cultures génétiquement modifiées (GM) refait surface. S’adressant au Sommet économique de Davos, Bill Gates a récemment déclaré que les cultures GM constituaient une arme essentielle pour lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique. Mais Bill Gates n’a pas évoqué une nouvelle d’importance, à savoir que le Burkina Faso – le plus important pays africain en termes de cultures GM – a récemment entamé sa sortie du coton BT. Il s’agit là de la semence transgénique la plus utilisée par les agriculteurs pauvres du continent. Pour quelles raisons le Burkina Faso, un pays confronté à la faim et à la pauvreté, a-t-il tourné le dos à ce que Gates présente comme un instrument incontournable du développement ? Slate