Mali : une attaque « sans précédent » contre les forces françaises
Le dernier bilan fait état d’un mort et d’une vingtaine de blessés. Des tirs de roquettes, des assaillants déguisés en Casques bleus montés à bord de véhicules piégés, des échanges de coups de feu : les camps de la Minusma et de la force Barkhane à Tombouctou ont été la cible samedi d’une attaque « sans précédent » qui a fait au moins un mort et une vingtaine de blessés. L’assaut s’est produit peu après 14 heures (GMT et locales) sur le site aéroportuaire de cette ville légendaire du nord du Mali où sont cantonnés des Casques bleus de la Minusma et des hommes de l’opération française Barkhane. Alors que les deux camps essuyaient une « dizaine de tirs de roquettes », des hommes portant des Casques bleus ont tenté de « s’infiltrer » dans la zone militaire à bord de deux véhicules piégés, a précisé dans un communiqué le ministère malien de la Sécurité. Le Point
Tombouctou: les assaillants voulaient « prendre le contrôle » du camp de l’ONU et de Barkhane
« Une quinzaine » d’assaillants ont été tués lors de l’attaque qui visait à « prendre le contrôle » du « Super Camp » de l’ONU et de la force française Barkhane samedi à Tombouctou, dans le nord du Mali, ont annoncé dimanche les autorités françaises. « Un soldat de la paix de l’ONU a été tué au champ d’honneur alors qu’il défendait l’entrée du camp et sept autres ont été blessés », a indiqué dimanche soir la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), en précisant que « deux civils » avaient également été blessés. Sept militaires français, eux aussi blessés, ont été pris en charge par les structures médicales françaises à Gao, à quelque 320 km à l’est de Tombouctou, avait indiqué dans la matinée l’état-major français. TV5
Egypte : attaque meurtrière d’un camp militaire dans le Sinaï
Quatorze djihadistes et huit soldats égyptiens ont été tués, samedi 14 avril au matin, lors de l’attaque d’un camp militaire dans la péninsule du Sinaï, a annoncé l’armée. Les terroristes se sont fait exploser à l’extérieur du camp, après avoir été empêchés d’y pénétrer. Un peu plus tôt samedi, l’armée avait annoncé que vingt-sept djihadistes avaient été tués ces derniers jours lors d’une opération antiterroriste dans le Sinaï, où est implantée la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI). Dans un communiqué, l’institution a également dit que cent quatorze suspects avaient été arrêtés et qu’un camp d’entraînement avait été détruit. Le Monde
Togo: l’opposition empêchée de manifester, Lomé sous tension
Lomé est calme, mais la tension est perceptible. L’opposition a maintenu son appel à manifester malgré l’interdiction du gouvernement. Et depuis samedi matin 14 avril, tous les rassemblements sont empêchés. Le dispositif sécuritaire à Lomé était impressionnant ce samedi matin. Les forces de sécurité étaient en nombre appuyées par les forces de défense. Tous les points où l’opposition devait se rassembler étaient envahis, les manifestants qui ont voulu forcer ont été dispersés sans ménagement comme à Tsotsi, Djidjolé et Adidoadin, puis un peu plus en banlieue comme Agoè, où des pneus ont été brûlés et des barricades posées. RFI
Togo : réformes constitutionnelles en vue
Des réformes constitutionnelles sont proposées par les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la classe politique togolaise. L’information a été rendue publique samedi par un communiqué à l’issue d’un sommet extraordinaire. Les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée ont été désignés par la CEDEAO en qualité de « facilitateurs ». Ils ont pour mission d’aider le gouvernement et les acteurs politiques togolais dans la réalisation de ces réformes. BBC
Centrafrique : le ministre Jean Serge Bokassa limogé
Le ministre de l’administration territoriale, Jean Serge Bokassa, été limogé vendredi soir du gouvernement par un décret. Selon la presse locale, il est reproché au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation des absences répétées au bureau, au conseil de cabinet, aux cérémonies officielles et aux conseils des ministres. Jean Serge Bokassa a été absent à la cérémonie commémorant le 59ème anniversaire de la mort du père fondateur de la République Centrafricaine. L’ancien ministre n’était pas également à l’anniversaire le 30 mars dernier, de l’investiture du chef de l’Etat. BBC
Funérailles de Winnie Mandela: bataille en coulisses entre l’ANC et la famille
En Afrique du Sud, après les hommages à Winnie Mandela, place aux polémiques. Tout au long de ce deuil national, il a été question de la relation entre l’icône de la lutte contre l’apartheid et son parti, l’ANC, dont elle a été une des leaders avant d’en être écartée à cause de sa réputation sulfureuse. Moins de 48h après ses funérailles nationales, on apprend que de nombreuses discussions ont eu lieu entre la famille Madikizela-Mandela et les partis politiques pour honorer la mémoire de la mère de la Nation. RFI
Chibok: quatre ans après, encore une centaine de lycéennes prisonnières
Cela fait quatre ans que 276 lycéennes de Chibok, ville de l’extrême nord-est du pays, ont été enlevées par des membres de Boko Haram. Le pays commémore ce samedi 14 avril ce triste anniversaire, tandis que près d’une centaine de lycéennes sont encore retenues captives par le groupe islamiste. Le drame de Dapchi en février dernier est venu rappeler que la menace des enlèvements plane toujours sur les écoliers du Nord-Est. RFI
La Tunisie va juger Ben Ali et d’anciens ministres pour torture
L’instance chargée de rendre justice aux victimes des dictatures en Tunisie a commencé à lever le voile sur le système répressif sous l’ex-président Ben Ali, en transmettant à la justice ses deux premiers dossiers, concernant des islamistes tués en 1991. « Nous avons remonté jusqu’aux donneurs d’ordre, des opérationnels tortionnaires (…) jusqu’au secrétaire d’Etat, au ministre, et pour les cas que nous avons déférés jusqu’au président de la République », a annoncé Sihem Bensedrine, présidente de cette instance, l’IVD (Instance vérité et dignité). Jeune Afrique
Centrafrique : enquête de l’ONU sur un Casque bleu soupçonné de trafic de munitions
La mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a ouvert une enquête après l’arrestation vendredi d’un Casque bleu soupçonné de s’être livré à un trafic des munitions, a annoncé samedi la mission de l’ONU. « Un Casque bleu de la Minusca, en tenue civile, a été appréhendé vendredi à Bangui par la gendarmerie centrafricaine, en possession de munitions », selon un communiqué. Une « enquête préliminaire » menée par la Minusca est en cours. Selon une source militaire, le soldat est soupçonné de trafic de munitions. La tension règne à Bangui depuis plusieurs jours, notamment avec des affrontements entre forces de sécurité et groupes armés. « La Minusca condamne ce grave manquement présumé aux directives en vigueur en matière de détention et d’usage d’armes et de munitions », ajoute le communiqué. Jeune Afrique
Algérie : le Premier ministre souhaite un 5e mandat de Bouteflika
Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a émis le souhait que le président Abdelaziz Bouteflika brigue un 5e mandat l’an prochain, une semaine après un appel en ce sens du chef du parti au pouvoir. « Nous ne pourrions être que ravis que le président poursuive ses fonctions à la tête de l’Etat », a déclaré M. Ouyahia lors d’une conférence de presse, selon des propos cités par la presse dimanche. A un an de la fin du mandat du chef de l’Etat, en avril 2019, les spéculations vont bon train en Algérie autour d’une nouvelle candidature du président Bouteflika, 81 ans, au pouvoir depuis 1999 et très affaibli depuis cinq ans par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Jeune Afrique
Burundi: un gouverneur rappelle à l’ordre les Imbonerakure
Un gouverneur du sud du Burundi a adressé un rappel à l’ordre inédit à la très redoutée ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, qualifiée de milice par l’ONU, a-t-on appris samedi de sources administratives. Ce rappel à l’ordre a été adressé par Christian Nkurunziza, un cadre du parti au pouvoir CNDD-FDD du président Pierre Nkurunziza, à la suite d’une augmentation des incidents impliquant les Imbonerakure dans la province de Bururi (sud), et est le premier ciblant de la sorte cette ligue controversée. Un haut responsable administratif local a confirmé samedi à l’AFP que Christian Nkurunziza, gouverneur de cette province acquise à l’opposition, a signé le 2 avril une ordonnance – qui avait fuité sur les réseaux sociaux – interdisant « le sport de masse de nuit avec des gourdins » dans sa région administrative. TV5
Israël a libéré de prison plus de 200 migrants africains illégaux
Plus de 200 migrants africains illégaux détenus dans une prison du sud d’Israël ont été libérés dimanche à la suite d’une décision de la Cour suprême, ont annoncé à l’AFP les services de l’immigration. Les autorités israéliennes avaient transféré en février à la prison de Saharonim des migrants africains détenus jusque-là dans le centre de rétention d’Holot, non loin de la prison, et qui refusaient de quitter Israël. Les services de l’immigration avaient annoncé plus tôt dans la journée dans un communiqué qu’ils procédaient à ces libérations « en vertu d’un (récent) jugement de la Cour suprême » et parce que « les négociations entre l’Etat d’Israël et un pays tiers (pour accueillir des migrants) sont encore en cours ». TV5
Tanzanie: une cotisation « exorbitante » menace la blogosphère
Environ 750 euros, c’est ce que coûte désormais l’enregistrement obligatoire d’un blog en Tanzanie. Un prix exorbitant à l’échelle de ce pays d’Afrique de l’Est, dénoncent les blogueurs qui dénoncent la volonté du gouvernement de museler toute voix dissidente. « La simple création d’une plateforme représente plusieurs mois de salaire pour un blogueur » tanzanien, regrette Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF), dans une déclaration envoyée à l’AFP. Et d’ironiser: « les autorités tanzaniennes voudraient faire disparaître la blogosphère du pays qu’elles ne s’y prendraient pas autrement ». « Le climat de peur et d’autocensure qui touchait déjà les médias traditionnels gagne désormais la presse en ligne, où de nombreux journalistes avaient trouvé refuge », ajoute-t-il, estimant que l’entrée en vigueur de cette loi à la mi-mars est une « nouvelle étape franchie par le président John Magufuli pour museler la presse ». TV5