Attentats suicides dans le nord-est du Nigeria: 28 morts, plus de 80 blessés
Trois femmes kamikazes se sont fait exploser mardi dans une ville à 25 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, faisant 28 morts et plus de 80 blessés, selon des sources locales. « Trois femmes ont déclenché leur ceintures explosives juste à l’entrée d’un camp de déplacés (dans la ville de Mandarari) faisant 28 morts et 82 blessés », a rapporté Baba Kura, membre des milices civiles qui lutte contre le groupe jihadiste de Boko Haram. « La première femme a déclenché sa ceinture vers 18 heures (17h00 GMT) dans le marché qui se trouve à l’entrée du camp », raconte ce témoin de la scène. AFP
Sierra Leone : le bilan de la catastrophe dépasse les 400 morts
Les autorités de Freetown avance le chiffre 400 corps sortis de la boue et des débris provoqués par les glissements de terrain de lundi. Mais elles craignent que ce chiffre soit revu à la hausse. Les recherches se poursuivent. Pendant ce temps les morgues sont débordées. Les premières victimes seront enterrées ce mercredi annonce le gouvernement. Plus de cent corps ont été retirés des décombres dans la seule journée de mardi. On estime qu’il y a encore beaucoup de gens qui sont coincés sous les décombres. Les survivants sont sous le choc du drame. Certains ont perdu tous les membres de leurs familles et tous leurs biens. BBC
RDC: 10 personnes dont deux agents de la CENI kidnappées par la LRA
Des rebelles de la LRA Search LRA ont enlevé dix personnes dans le nord est de la République Démocratique du Congo , avons-nous appris mercredi de sources locales. 10 personnes ont été retenues captives par des rebelles se réclamant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Selon l’administrateur du territoire de Dungu, les éléments de Joseph Kony ont fait irruption dans le village de Kunu et ont kidnappé 10 personnes. La Radio Okapi parle quant à elle de 40 personnes prises en otage dont deux membres de la commission chargée d’organiser les élections en RDC. L’enlèvement des deux agents a été confirmé par le secrétaire exécutif provincial de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Ces derniers revenaient de la supervision d’un centre d’inscription des électeurs lorsqu ‘ils ont été pris en embuscade par des hommes armés. Koaci
7,7 millions de personnes menacées de famine en RDC
Les conflits dans les régions du Kasaï et du Tanganyika accroissent la famine en République démocratique du Congo, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En République Démocratique du Congo, des milliers de personnes sont désormais menacées par la famine. Rien que dans le Kasaï, région du centre du pays en proie aux violences, près de trois millions de personnes sont « en grave insécurité alimentaire », note pour sa part le Bureau de coordination des affaires humanitaire de l’ONU en RDC (Ocha). La FAO et le Programme alimentaire mondial parviennent à envoyer des rations de survie, des semences et des outils pour les déplacés qui retrouvent des terres. Mais cela est insuffisant. DW
Lutte contre le terrorisme : le président malien réitère l’unité du G5 sahel
Après l’attaque perpétrée par les djihadistes présumés dans le centre de la capitale du Burkina Faso, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a affirmé mardi à Ouagadougou que les pays du G5 Sahel étaient « unis » face au terrorisme. « Le G5 Sahel est uni dans ces circonstances, nous ne baisserons pas les bras, on ne nous effraiera pas », a-t-il dit dans une déclaration à la presse. « Ils (les assaillants NDLR) ne réussiront pas à nous terrer dans nos maisons (…). Le G5 Sahel est uni face au terrorisme », a martelé le président en exercice de cette force conjointe, qui s’exprimait aux côtés de son homologue burkinabè Rock Marc Christian Kaboré. Venu « témoigner sa solidarité », Ibrahim Boubacar Keïta s’était rendu avec le chef de l’Etat burkinabé sur les lieux de l’attentat. Adiac
Au Sahel, la “chimère” de la victoire contre le terrorisme
À la suite des nouvelles attaques au Burkina Faso (18 morts dont 1 Français) et au Mali (9 morts), l’ONU a souligné le 15 août l’urgence de déployer la force antiterroriste du G5 Sahel dans la région. Mais pour cet éditorialiste burkinabé, les moyens manquent cruellement. La victoire sur le terrorisme dans le Sahel demeure encore une chimère. Les attentats se suivent et rivalisent dans la comptabilité macabre, que ce soit au Tchad, au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. … Mais on est loin, et bien loin, du compte. Le budget colossal nécessaire est de 423 millions d’euros annuels pour mettre la machine antiterroriste en branle. Pour l’instant, les calculettes ne s’affolent pas, même si tous s’accordent sur la nécessité et même l’urgence de la création de la force du G5 Sahel. Courrier International
Crise centrafricaine : six ONG demandent à l’ONU de prendre des mesures immédiates
Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, les six organisations humanitaires dont Action contre la Faim et Première urgence, l’« implorent » d’agir immédiatement pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique. Estimant que le conflit dans ce pays a atteint « le même niveau » de violences qu’en 2013 au plus fort des massacres de masse entre milices Séléka défendant les musulmans et anti-Balaka, majoritairement animistes et pro-chrétiens, les ONG indiquent qu’il y a « au moins 821 tués depuis le début de l’année » Adiac
Tunisie : un “complot terroriste” déjoué dans le sud
La sûreté nationale « a découvert un complot terroriste qui visait les unités policières et militaires positionnées dans le Sud tunisien, dans le but de contrôler la région ». La Tunisie a annoncé mardi avoir déjoué un « complot terroriste » visant à permettre à des éléments du groupe extrémiste Etat islamique (EI) de s’emparer d’une portion de territoire dans le sud du pays. L’unité chargée d’enquêter sur les crimes terroristes au sein de l’administration générale de la sûreté nationale « a découvert un complot terroriste qui visait les unités policières et militaires positionnées dans le Sud tunisien, dans le but de contrôler la région comme lors de la tentative ratée à Ben Guerdane en mars 2016 », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Europe1
Le Kenya attend les clarifications de Raila Odinga sur ses intentions
Le Kenya était suspendu mardi aux lèvres du leader de l’opposition Raila Odinga, qui doit expliquer quelle stratégie il entend adopter pour contester la réélection du président Uhuru Kenyatta, ce qui pourrait à nouveau faire monter la tension dans le pays. Déjà défait trois fois auparavant à la présidentielle (1997, 2007, 2013), M. Odinga a décidé de ne pas s’incliner sans avoir mené jusqu’au bout ce qui pourrait être sa dernière grande bataille politique, à 72 ans. Resté silencieux pendant 48 heures après la réélection vendredi soir de M. Kenyatta, qui avait immédiatement déclenché des violences ayant fait au moins 16 morts – dont une fille de neuf ans – dans les fiefs de l’opposition, M. Odinga n’a laissé planer aucune ambiguïté sur ses intentions dimanche. AFP
Elections kényanes : le gouvernement suspend ses actions contre la société civile
Le ministère kényan de l’Intérieur a suspendu mercredi les mesures administratives prises contre deux organisations de la société civile qui envisagent de saisir la justice contre l’élection présidentielle du 8 août, dont l’opposition rejette le résultat, selon une source officielle. Les mesures prises lundi et mardi par l’organisme du ministère de l’Intérieur supervisant les ONG (NGO Board – Conseil des ONG) contre la Commission kényane des droits de l’homme (KHRC) et AfriCOG, une organisation de la société civile engagée pour la transparence de la vie publique, ont été critiquées par ces dernières comme une tentative d’intimidation. VOA
Sénat supprimé en Mauritanie
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a promulgué la réforme constitutionnelle issue du référendum du 5 août, adopté à une large majorité et supprimant notamment le Sénat, a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement. « Le président de la République a promulgué la loi référendaire portant sur les amendements constitutionnels adoptés par le référendum du 5 août », a affirmé le ministre et porte-parole du gouvernement, Mohamed Lemine Ould Cheikh, au cours d’une conférence de presse mardi soir à Nouakchott. La promulgation a eu lieu après la validation le même jour par le Conseil constitutionnel des résultats du référendum, approuvé par les Mauritaniens à 85% avec une participation de 53,73%. « Cette promulgation et la publication des amendements au journal officiel le même jour mettent fin dans l’immédiat au Sénat, dont les prérogatives sont transférées de facto à l’Assemblée nationale », a dit M. Ould Cheikh. AFP
Libye : la CPI lance un mandat d’arrêt contre Mahmoud Al-Werfalli, un officier de l’armée du maréchal Haftar
La CPI, la Cour pénale internationale, a délivré mardi un mandat d’arrêt d’arrêt international à l’encontre d’un officier des forces du maréchal Haftar pour crimes de guerre, pour des meurtres présumés commis à Benghazi et ses environs. Mahmoud Al-Werfalli est soupçonné d’avoir été impliqué ces deux dernières années dans la mort de 33 personnes à Benghazi, la deuxième ville du pays. Mahmoud Al-Werfalli est un officier de la brigade Al Saiqa, une ancienne unité d’élite de l’armée sous Mouammar Khadhafi, qui avait rapidement fait défection en 2011 pour rejoindre le camp des révolutionnaires. Il est accusé par la CPI d’avoir « directement commis et ordonné la commission de meurtres ». … Mahmoud Al-Werfalli est accusé d’être impliqué dans au moins sept incidents en 2016 et 2017, au cours desquels il aurait lui-même tiré sur des civils ou des combattants blessés ou ordonné leur exécution. AFP
Vie d’un « microbe », les enfants-bandits ivoiriens
« Je n’ai jamais eu peur, j’aimais me battre », assure Vieux-Père, 24 ans, ex-chef repenti d’un gang de « microbes », assis à l’ombre d’un mur du centre socio-éducatif d’Abobo, un des grands quartiers populaires d’Abidjan. « Microbe », c’est ainsi que les Ivoiriens ont baptisé les enfants-brigands qui volent, agressent et parfois tuent pour vivre à Abidjan. Ils seraient plusieurs centaines, selon l’ONG ivoirienne Indigo, qui aide une quarantaine d’entre eux à se réinsérer. Haïs autant que craints, ces jeunes criminels sont originaires des quartiers pauvres de la capitale économique ivoirienne. Le phénomène est apparu avec la crise politico-militaire de 2002-2011 à Abobo, puis s’est étendu à d’autres grands quartiers comme Yopougon et Koumassi. Symptôme de l’exaspération grandissante des populations à l’égard de ces délinquants, un chef « microbe » a été torturé, décapité et brûlé en 2015, après d’autres lynchages populaires. AFP