Une limitation de l’accès aux archives sur le Rwanda jugée conforme en France
Le Conseil constitutionnel français a jugé vendredi conforme une loi limitant l’accès aux archives des anciens présidents, Premiers ministres et ministres qui était contestée par un chercheur s’étant vu refuser la consultation d’archives sur le Rwanda. Le requérant, le chercheur François Graner, auteur d’ouvrages sur le Rwanda, qui s’était vu refuser la consultation d’archives de la présidence française, reprochait à un article du code du patrimoine de méconnaître plusieurs droits constitutionnels. Cet article accorde aux ex-membres de l’exécutif, ou à leurs mandataires, dans les vingt-cinq années suivant leur décès, de garder une maîtrise totale sur la divulgation des documents qu’ils ont versés aux archives et ce, sans aucun recours possible. VOA
Niger : « L’Etat islamique dans le Grand Sahara est la nouvelle menace »
Boko Haram au sud-est, attaques répétées dans l’ouest, tentative de déstabilisation au Tchad et contrôle des migrants : Mohamed Bazoum, le ministre de l’intérieur du Niger, revient sur les enjeux sécuritaires auquel doit faire face ce pays hautement stratégique du Sahel. Le gouvernement est toujours sans nouvelles des 39 femmes et enfants qui ont été enlevés à Ngalewa, dans la région de Diffa, le 4 juillet par des éléments de Boko Haram lors d’une attaque où neuf personnes avaient péri égorgées. Par ailleurs, début septembre, une tentative d’enlèvement a eu lieu à Koutou. Le Monde
Niger: N’Gagam ou « le petit enfer » pour les réfugiés et déplacés de Boko Haram
« Saï wahala » (+que du calvaire+ en langue haoussa) Canicule, pas à manger, pas de vêtements, pas de travail, pas droit de quitter le camp… c’est un petit enfer ici », dit Zara Moustapha, au camp de N’Gagam, dans une zone désertique du sud-est du Niger. Originaire de Malam Fatori (Nord-est du Nigeria), théâtre de plusieurs affrontements entre l’armée et Boko Haram qui y a commis de nombreuses exactions, cette mère de famille fait partie des 7.000 réfugiés nigérians et 5.500 déplacés internes nigériens vivant dans cet immense bidonville, enchevêtrement de tentes et cases. Assis sur une natte étalée sur le sable incandescent sous un hangar improvisé, Mark Lowcock, secrétaire général adjoint des Nations unies pour les secours d’urgence, écoute les doléances des milliers des pensionnaires qui ont fui ou ont été évacués de force. TV5
Nigeria : un policier tué, 32 partisans de l’indépendance du Biafra arrêtés
Un policier a été tué et 32 partisans de l’indépendance du Biafra ont été arrêtés à la suite de violentes manifestations dans l’Etat de Rivers, dans le sud du Nigeria, a annoncé jeudi la police. « Un sergent de police attaché à l’unité antiémeutes dans le quartier d’Oyigbo à Port Harcourt a été tué hier (mercredi) par des membres présumés de l’IPOB (mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra, ndlr) qui se sont emparé de son arme », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de Rivers, Nnamdi Omoni. Il a ajouté qu’une autre attaque s’était produite mardi à l’école de police de Port Harcourt, faisant plusieurs blessés dans les rangs de la police. Au total, « 32 suspects » ont été placés en détention provisoire ces deux derniers jours et « seront traduits devant les tribunaux après enquête », a-t-il précisé. TV5
Le pape n’ira pas en RDC de sitôt
Le pape ne viendra pas en visite en République démocratique du Congo avant la tenue d’élections. C’est ce qu’a confirmé l’ambassadeur du Vatican à Kinshasa, Luis Mariano Montemayor, dans une interview à la radio onusienne. Il estime qu’il y a un risque d’exploitation politique d’une éventuelle visite papale. Le diplomate qualifie l’Etat congolais de »prédateur » de son propre »peuple ». Il a tenu ces propos après avoir séjourné dans la région du Kasai, en proie à des violences meurtrières. BBC
RDC: nouveau bras de fer opposition-gouvernement
Pas de troisième dialogue. Le Rassemblement des forces acquises au changement est formel à ce sujet, même si l’idée est de plus en plus évoquée dans l’opinion et par certains leaders politiques à la veille de la réunion de l’ONU qui évoquera la situation en RDC. Là-dessus, opposition et majorité s’entre-déchirent. Dans un communiqué signé Félix Tshisekedi, la frange la plus radicale de l’opposition exclut l’idée d’un éventuel nouveau dialogue avec le président Kabila. C’est lui, Joseph Kabila, qui a délibérément bloqué le processus électoral et sabordé l’accord de la Saint Sylvestre, insiste le président du Rassemblement. S’étant lui-même disqualifié, poursuit Félix Tshisekedi, Kabila n’est plus un interlocuteur crédible, il est un problème intégral. RFI
Katumbi : « Ni dialogue, ni négociation avec Kabila »
Ballon d’essai pour les uns, lobbying de pays occidentaux pour maintenir coûte que coûte Joseph Kabila au pouvoir pour décrocher les derniers contrats pour les autres, à la veille de la participation de Joseph Kabila à l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, l’idée d’un troisième dialogue réunissant la majorité présidentielle et l’opposition revient en force sur la scène politique congolaise. « C’est la seule manière de désamorcer la crise », explique un membre de la majorité. « Le pays traverse une période très chahutée, l’insécurité a retardé la mise en place des structures ad hoc pour la tenue du scrutin que nous voulons tous. On sait que les délais sont intenables, remettons-nous autour de la table pour discuter de tout cela ». La Libre
Financement de la force conjointe : les chefs d’État du G5 Sahel retrouveront Macron à New York
Les cinq présidents du G5 Sahel tiendront une réunion de haut niveau avec Emmanuel Macron le 18 septembre, à New-York, en marge de l’assemblée générale des Nations unies. Objectif : résoudre le casse-tête du financement de leur force conjointe. Ils avaient convenu de se revoir rapidement à l’issue de leur dernier sommet, à Bamako, le 2 juillet dernier, pour faire un nouveau point sur la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel. Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Mahamadou Issoufou (Niger), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Idriss Déby Itno (Tchad) retrouveront leur homologue français Emmanuel Macron lundi 18 septembre, à New-York, pour évoquer l’opérationnalisation de cette force commune, qui devrait compter à terme 5 000 militaires issus des 5 pays membres. Jeune Afrique
Gabon : les députés européens votent une résolution envisageant des sanctions ciblées
Le Parlement européen a voté jeudi 14 septembre à Strasbourg une résolution au vitriol sur la situation politique au Gabon, après la réélection controversée du président Ali Bongo en août 2016. La charge des députés européens est lourde. Adoptée jeudi au Parlement de Strasbourg, une résolution « demande aux autorités gabonaises (…) de mettre un terme à tous les actes de harcèlement, d’intimidation et de persécution contre les opposants, et de prendre des mesures concrètes pour garantir la liberté d’expression ». Parmi les griefs des eurodéputés, le cas du leader de l’opposition Jean Ping, dont l’interdiction temporaire de sortie du territoire (qui a finalement été levée le 8 août, ndlr) est jugée « arbitraire » et « inacceptable ». Jeune Afrique
Les Tunisiennes musulmanes pourront dorénavant se marier avec des non-musulmans
Les Tunisiennes de confession musulmane pourront désormais se marier dans leur pays avec des non-musulmans, les circulaires ministérielles empêchant ces unions ayant été abolies, a annoncé, jeudi 14 septembre, la porte-parole de la présidence. « Tous les textes liés à l’interdiction du mariage de la Tunisienne avec un étranger, à savoir la circulaire de 1973 et tous les textes semblables, ont été annulés. Félicitations aux femmes de Tunisie pour la consécration du droit à la liberté de choisir son conjoint », a écrit sur Facebook Saïda Garrach, qui n’était pas joignable dans l’immédiat. Le Monde
Afrique du Sud: l’avenir judiciaire de Zuma s’obscurcit
Les avocats de Jacob Zuma et le parquet sud-africain ont renoncé jeudi à réclamer l’abandon de poursuites pour corruption engagées contre le président, nouveau coup de théâtre dans une affaire qui tient le pays en haleine depuis une dizaine d’années. A la surprise générale, les représentants de ces deux parties ont convenu à la barre de la Cour suprême d’appel de Bloemfontein (centre) que la décision judiciaire antérieure d’abandonner les charges qui pèsent sur le chef de l’Etat était «irrationnelle». Le parquet et M. Zuma faisaient appel devant cette instance de la décision d’un tribunal de Pretoria qui, en 2016, avait ordonné le rétablissement de 783 chefs d’inculpation pour corruption, fraude fiscale et extorsion de fonds contre M. Zuma. Liberation
A Tel-Aviv, la vie en suspens des migrants africains
Des milliers d’Africains ayant fui la misère et la violence dans leur pays mènent une existence en suspens dans le sud de Tel-Aviv, exposés à la menace de l’expulsion et à l’hostilité des habitants israéliens. Leur situation est revenue dans l’actualité fin août quand la Cour suprême israélienne a statué que l’Etat ne pouvait incarcérer plus de 60 jours des migrants refusant d’être expulsés. Ce jugement a provoqué la colère des habitants israéliens du sud de Tel-Aviv –où nombre d’Africains vivent–, qui sont descendus dans la rue pour dénoncer « l’arrêt de mort » contre leurs quartiers. Il a également suscité les récriminations de la droite au pouvoir contre la Cour. Slate
Menace d’une grève générale dès lundi au Nigeria
Plusieurs syndicats menacent le gouvernement nigérian de déclencher une grève générale susceptible de paralyser les secteurs clés de l’économie comme le pétrole et les banques dès lundi, si leurs revendications salariales ne sont pas satisfaites. « Si d’ici ce soir (vendredi), le gouvernement ne répond pas à nos demandes, nous n’aurons pas d’autre option que de lancer une grève nationale », a déclaré Joe Ajaero, président du United Labor Congress (ULC). VOA
Madagascar: la population inquiète après plusieurs décès dus à la peste
La peste a tué cinq personnes à Madagascar et commence à créer des effets de panique : ruées vers les pharmacies, fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux. Le ministère de la Santé demande à la population de garder son calme et d’aller à l’hôpital en cas de doute. Le gouvernement affirme que l’épidémie est maîtrisée et que plus de 250 personnes ont pu été traités. RFI