Revue de Presse du 15 octobre 2018

Somalie: au moins 16 morts dans des attentats-suicide à Baidoa (police)
Au moins 16 personnes ont été tuées samedi dans deux attentats-suicide à Baidoa, dans le sud-ouest de la Somalie, qui ont visé un restaurant et un café, a annoncé la police. « Le nombre de morts confirmés des deux explosions est de 16 et une vingtaine d’autres personnes ont été blessées, dont certaines grièvement. Neuf personnes ont été tuées dans la deuxième explosion et sept dans la première », a déclaré Abudulahi Mohamed, un responsable de la police à Baidoa. « Les lieux ciblés sont fréquentés par d’innocents civils, de sorte que toutes les victimes sont des civils, et le nombre de morts peut augmenter à tout instant à cause des blessés », a-t-il ajouté. Un autre responsable de la police, Mohamed Adam, a donné le même bilan. Selon des témoins, les deux attentats ont eu lieu à quelques minutes d’intervalle. AFP

Somalie : un des auteurs de l’attentat le plus meurtrier du pays, exécuté
Un des jihadistes condamnés dans le cadre de l’attentat au camion piégé qui avait fait plus de 500 morts il y a un an à Mogadiscio a été exécuté dimanche, ont annoncé les autorités somaliennes. Des centaines de Somaliens ont participé à une cérémonie du souvenir pour marquer le premier anniversaire de cet attentat qui avait détruit une vingtaine de bâtiments du centre de la capitale somalienne, habituée aux attaques des jihadistes shebab, liés à Al-Qaïda. Le même jour, un tribunal militaire a annoncé qu’Hassan Adan Isak, condamné à mort pour avoir conduit un des véhicules utilisés dans le cadre de l’attentat, avait été fusillé par un peloton militaire dans la matinée.  Jeune Afrique

Gambie: début de la commission vérité et réconciliation sur la dictature Jammeh
La Gambie lance ce 15 octobre sa Commission vérité, réconciliation et réparations, l’un des principaux engagements du président Adama Barrow après sa victoire électorale sur Yahya Jammeh. La cérémonie officielle d’inauguration est prévue le matin dans les locaux de l’institution, près de la capitale Banjul. La commission devra faire la lumière sur les exactions commises durant les 22 années de pouvoir de Yahya Jammeh, et permettre aux victimes d’enfin pouvoir s’exprimer. Une lourde tâche attend donc ces commissionnaires. Les 11 commissaires gambiens qui prêteront serment ce 15 octobre au matin ont été choisis selon un long processus de consultation avec la société civile et les communautés locales. Il s’agit de quatre femmes et sept hommes, de différentes régions, ethnies et religions. Leur président est par ailleurs un ancien cadre des Nations unies.  RFI

Gambie: mort du numéro 2 des services secrets de Jammeh après un an de détention
En Gambie, l’un des accusés du procès symbolique de l’ère post-Jammeh est mort jeudi 11 octobre, après plus d’un an en détention. Louis Gomez, ancien directeur adjoint de la NIA, était jugé avec huit autres membres de l’agence des services de renseignements par la Haute Cour de Banjul pour la mort en 2016 de l’opposant Solo Sandeng. Le ministère de l’Intérieur a confirmé son décès, sans plus d’explications. D’après le porte-parole de l’hôpital de Banjul, Louis Gomez est décédé rapidement après son admission. La cause de sa mort est pour l’instant inconnue. RFI

Des enfants soldats libérés au Nigeria
Plus de 800 enfants soldats ont été libérés par le groupe d’autodéfense nigérian connu sous le nom de Civilian Joint Task Force qui aide les militaires à combattre le groupe militant Boko Haram dans le nord-est du pays. L’agence des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) affirme qu’il s’agit de la première libération officielle d’enfants soldats depuis que le groupe a signé l’année dernière un engagement à mettre fin au recrutement des enfants. La libération des enfants soldats dans la ville de Maiduguri est une étape importante pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants au Nigéria alors que le pays continue de lutter contre l’insurrection Boko Haram depuis une décennie. La Force opérationnelle interarmées civile (Civilian Joint Task Force) est un groupe d’autodéfense qui aide l’armée nigériane à combattre Boko Haram.  BBC

Attentat du 6 avril 1994 au Rwanda : vers un non-lieu à Paris
Le Parquet de Paris a requis, le 10 octobre, un non-lieu pour les neuf dignitaires du régime rwandais actuel dans l’affaire de l’attentat contre l’avion de l’ex-président Juvénal Habyarimana. Ils étaient soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat du 6 avril 1994. Leur avocat, Bernard Magain, salue « une étape très importante dans la reconnaissance de l’innocence » de ses clients. Cet attentat a couté la vie à l’ancien président du Rwanda Juvénal Habyarimana et est considéré comme l’élément déclencheur du génocide.  BBC

Le président rwandais, réel vainqueur du sommet de la Francophonie
Vendredi 12 octobre, Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères rwandaise, a été nommée secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lors d’un sommet à Erevan. Pour cet éditorialiste burkinabé, Emmanuel Macron a été l’artisan de cette élection, mais c’est son homologue rwandais, Paul Kagame, qui sort victorieux. La Rwandaise Louise Mushikiwabo [prend] la succession de la Canadienne Michaëlle Jean à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour les quatre prochaines années. Comment pouvait-il en être autrement quand on sait que la compatriote du président rwandais Paul Kagame a bénéficié du puissant lobbying de la France “macronienne” pour damer le pion à son adversaire, Michaëlle Jean qui, le cœur serré, s’est vu lâchée au dernier moment par son propre pays ?  Le Pays

Mauritanie: les officiers du Collège de défense du G5 Sahel font leur rentrée
A Nouakchott, en Mauritanie, c’est la rentrée des classes pour les officiers du Collège de défense du G5 Sahel. Un peu moins d’une quarantaine d’élèves, venus des cinq pays de la région rejoignent ce lundi 15 octobre les bancs de « l’école de guerre », pour une suivre une formation opérationnelle et académique de 9 mois. La mise en place du Collège de défense du G5 Sahel est une volonté politique des pays de la région, qui pour certains disposaient déjà d’outils « pédagogiques », que le G5 a permis de « revitaliser » comme le Collège sahélien de sécurité à Bamako, le centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce et le collège de défense basé à Nouakchott. Le collège de défense du G5 Sahel était dans les cartons avant même la formation de la force conjointe. Sa création fut l’une des premières décisions validées par le G5.  RFI

Nigeria: Buhari prend de nouvelles mesures controversées contre la corruption
Au Nigeria, le chef de l’Etat Muhammadu Buhari a pris une nouvelle mesure pour lutter contre la corruption, à quatre mois de l’élection présidentielle. Une cinquantaine de personnalités soupçonnées de corruption ont été placées sur une liste de suspects à surveiller. Selon un communiqué de la présidence, ces personnes seront également empêchées de quitter le pays tant que leurs cas n’aura pas été tranchés. Les noms n’ont pas été rendus publics, mais plusieurs des personnes de haut rang concernées semblent être des membres de l’opposition. Un moyen de lutter contre la corruption alors que les procès prennent du temps, estime la présidence nigériane. Les avocats de certains opposants, s’insurgent, eux, contre une mesure portant atteinte à la libre circulation des personnes. RFI

Élections – Gabon : ce que cache le « raz-de-marée » en faveur du pouvoir
Sur le chemin du retour d’Erevan, en Arménie, où il était invité au sommet de la Francophonie, le président Ali Bongo Ondiba a dû apprécier les premiers moments qui ont suivi l’annonce des résultats des élections législatives et municipales de son pays qui se sont tenues il y a une semaine. Selon la presse locale, les premiers résultats provisoires placent en tête le Parti démocratique gabonais (PDG) : le parti au pouvoir remporte 74 sièges sur 143. Deux indépendants, un candidat assimilé à la majorité et 4 de l’opposition ont d’ailleurs été élus dès le premier tour, selon le centre gabonais des élections (CGE). Cerise sur le gâteau pour le PDG du président Bongo, les observateurs de l’Union africaine (UA) ont jugé « satisfaisant » et « sans incident notable » le scrutin là où des organisations de la société civile ont dénoncé des achats de voix aux abords des centres de vote.  Le Point

Municipales en Côte d’Ivoire : de premiers résultats sur fond de tensions
Les résultats des élections municipales en Côte d’Ivoire tombaient au compte goutte dans la nuit de dimanche à lundi. À Abidjan, le scrutin du Plateau suscite des tensions, tout comme dans le centre du pays où deux personnes ont été tuées. Après les élections municipales de samedi en Côte d’Ivoire, la tension est montée dimanche 14 octobre à Abidjan où les résultats du scrutin au Plateau n’ont toujours pas été annoncés officiellement mais font l’objet de contestation, ainsi que dans le centre du pays où deux personnes ont été tuées.  France 24

Après la réconciliation avec l’Éthiopie, un nouvel exode érythréen
Plus de 6 000 Érythréens ont gagné l’Éthiopie voisine en septembre, soit quatre fois plus qu’avant le rapprochement entre les anciens frères ennemis. Près de 40 % des réfugiés qui quittent chaque jour la dictature érythréenne ont moins de 18 ans. Il ne faut plus qu’un simple ticket de bus acheté en Érythrée pour rejoindre Addis-Abeba, en Éthiopie, sans craindre d’être arrêté à la frontière. Il y a encore quelques mois toutefois, ce déplacement était impossible pour les Érythréens voulant fuir le régime répressif de Issaias Afeworki. Car les candidats à l’exil étaient systématiquement arrêtés à la frontière. Mais depuis la normalisation des relations entre ces deux pays de la Corne de l’Afrique, symbolisée par la réouverture de leurs frontières terrestres en septembre, les soldats érythréens se contentent maintenant d’enregistrer les noms des voyageurs au passage de la frontière.  France 24

Afrique du Sud: Ramaphosa promet d’accélérer les retours de terres aux Noirs
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a symboliquement rendu dimanche ses terres à une population noire qui en avait été dépossédée sous l’apartheid, et promis d’accélérer ce type de transfert dans le cadre de sa future réforme agraire. « Nous écrivons l’histoire (…) nous réparons une injustice historique en rendant leur propriété à ses détenteurs légaux », a lancé M. Ramaphosa lors d’une cérémonie à Empangeni, dans la province du KwaZulu-Natal (nord-est). La communauté KwaMkwanazi a été privée, en plusieurs étapes, de 4.586 hectares de ses terres. « Ceci est la première d’une série de demandes de récupération de terres que nous souhaitons accélérer au cours des prochains mois », a-t-il déclaré, après avoir sacrifié à la tradition zouloue en dansant bouclier en main et coiffe léopard sur la tête.  TV5

Le Burundi accuse la Belgique d’avoir ordonné l’assassinat d’un héros de l’indépendance
Le Burundi a accusé dimanche la Belgique, son ancienne puissance coloniale, d’avoir commandité l’assassinat en 1961 du héros de l’indépendance et membre de la famille royale le prince Louis Rwagasore, quelque mois avant son accession à l’indépendance. C’est la première fois que le gouvernement burundais accuse officiellement la Belgique d’être responsable de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, risquant de détériorer encore davantage les relations entre les deux pays. « Le véritable commanditaire qu’est le Royaume de Belgique, puissance coloniale de l’époque qui était farouchement opposée à l’indépendance immédiate du Burundi, n’a pas encore rendu de comptes », dénonce le porte-parole du gouvernement dans un communiqué.  TV5

Migrants : pourquoi le Maroc hausse le ton vis-à-vis de L’union européenne
Redevenu un territoire de transit, le royaume veut convaincre l’Europe de prendre sa part dans le contrôle des flux migratoires. Ratissage quotidien des forêts autour des enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla, déplacements de migrants subsahariens vers le sud du pays, tirs de sommation de la marine royale contre les go fast chargés de clandestins, démantèlement de réseaux internationaux de migration clandestine, négociations pour le rapatriement de mineurs clandestins… Depuis l’été, le Maroc multiplie les efforts pour faire figure de bon élève en matière de lutte contre l’immigration illégale. Pays d’origine, de transit et de destination pour les populations migratoires, le royaume a vu cette dernière année ses frontières subir plus de pression en raison des dernières évolutions des cartes migratoires. Jeune Afrique