On a pu constater ces dernières années un recours de plus en plus massif aux milices politiques. Celles-ci usent de la violence pour intimider les candidats rivaux et les opposants de la circonscription, ce dans le but de modifier le paysage politique et d’apporter un soutien au parti au pouvoir. Il s’agit d’un outil de coercition particulièrement brutal visant à empêcher la population de s’attaquer au statu quo. Bien qu’elles soient souvent associées à la branche jeunesse des partis au pouvoir, ces milices ne sont la plupart du temps pas reconnues par ceux-ci, ce qui leur permet ensuite de démentir de manière crédible leurs actions. Les milices politiques opèrent en dehors du cadre de la loi, jouissant néanmoins d’une impunité presque totale. Elles se manifestent plus particulièrement durant les élections, semant la terreur au service des dirigeants en place, qui leur trouvent une utilité certaine lorsque leur pouvoir est menacé ou lorsqu’ils cherchent à contourner les limites constitutionnelles de durée des mandats pour mieux s’imposer. … Leur objectif principal étant de faire pencher la balance électorale, les milices politiques représentent une menace pour la démocratie constitutionnelle, car elles agissent en dehors de toute autorité hiérarchique légale, se livrent à des violations des droits humains et recourent à la violence contre les civils. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
L’Union européenne (UE) a condamné, dimanche 14 novembre, la violence contre les manifestants opposés au putsch militaire au Soudan, dont huit ont été tués samedi. Elle a de nouveau appelé les militaires à « reprendre la voie d’un dialogue juste et ouvert avec les civils, comme ils l’ont fait en août 2019 », avertissant de « graves conséquences en ce qui concerne le soutien de l’Union européenne ». « L’UE condamne dans les termes les plus forts les violences perpétrées contre des manifestants civils pacifiques », indique un communiqué du porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Alors que les forces de sécurité soudanaises ont accentué leur pression sur les médias en arrêtant dimanche le chef de bureau de la chaîne qatarie Al-Jazira à Khartoum, l’UE s’est dite « très inquiète à propos de la détention de journalistes ». « Nous continuons de demander la libération de tous les détenus, y compris les journalistes arrêtés depuis le 25 octobre », poursuit le communiqué. « Nous tiendrons les autorités pour responsables des violations des droits humains et du manque de protection des civils engendrés par la fin du processus de transition démocratique », ajoute l’UE. … Samedi, les partisans d’un pouvoir civil sont parvenus à rassembler à travers le pays des dizaines de milliers de personnes contre le coup d’Etat, malgré un déploiement militaire impressionnant et une coupure d’Internet persistante. Le Monde avec AFP
Au moins 19 gendarmes et un civil ont été tués, dimanche 14 novembre, lors d’une attaque de djihadistes présumés contre le détachement de gendarmerie d’Inata, dans le nord du Burkina Faso, ont annoncé l’armée et le gouvernement. Dimanche « vers 05 h 30 (GMT et locale), le détachement de gendarmerie de Inata (…) a fait l’objet d’une attaque terroriste », a indiqué l’état-major des armées dans un communiqué. « Nous avons comme bilan provisoire vingt morts, dont un civil », a précisé le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, à la radio nationale. Le ministre a affirmé que les gendarmes attaqués « ont résisté et se sont battus avec bravoure » et qu’il y avait « des rescapés qui ont été retrouvés ». « Les opérations sont toujours en cours et le travail de recherche » d’éventuels autres rescapés et des assaillants se poursuivait dimanche soir dans cette « zone particulièrement » vaste, a-t-il ajouté. Selon une source sécuritaire, l’attaque, qui s’est produite dans la province du Soum, dans la région du Sahel, a été menée par « un important nombre d’individus armés » circulant « à bord de plusieurs pick-up et motocyclettes ». Il a évoqué « de longs échanges de tirs » entre les assaillants et les gendarmes. Cette attaque est l’une des plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité burkinabè depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions djihadistes, qui ont débuté dans ce pays il y a six ans. Une autre attaque a eu lieu dimanche matin, à Kelbo, une autre commune de la même province du Soum, a indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura. France24 avec AFP et Reuters
Des heurts entre police et manifestants ont eu lieu dimanche 14 novembre, près du Parlement à Tunis, où plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies pour protester contre la concentration des pouvoirs aux mains du président, Kaïs Saïed. Plusieurs centaines de policiers avaient été déployés dans le quartier avant cette manifestation, organisée pour réclamer la reprise des travaux parlementaires et le retour au fonctionnement normal des institutions. « Liberté ! Liberté ! Fin de l’État policier ! », ont scandé des manifestants, qui ont renversé des barrières obstruant plusieurs rues conduisant au Parlement près du palais du Bardo. Kaïs Saïed s’est arrogé la quasi-totalité des pouvoirs constitutionnels en juillet, en suspendant le Parlement et en limogeant le gouvernement. … Pour Abderrouf Ettaib, un ex-conseiller de Saïed présent dans le cortège, « la Tunisie est désormais isolée sur la scène internationale avec la fermeture du Parlement et le coup d’État (…) Nous voulons restaurer la démocratie ». France24 avec AFP et Reuters
Dans un communiqué, dimanche 14 novembre, l’Union Africaine a de nouveau appelé les rebelles tigréens et le gouvernement éthiopien à faire cesser les armes et se retrouver autour de la table des négociations. Malgré un effort international depuis deux semaines, peu de progrès ont été fait. Toutes les parties du conflit ont répété leur volonté de trouver une solution pour la paix en Éthiopie, assure Olusegun Obasanjo. Sauf que l’émissaire de l’Union Africaine pour la Corne de l’Afrique attend désormais des actions concrètes des différents acteurs, notamment l’arrêt des offensives en cours dans le nord de l’Éthiopie. « Les discussions ne peuvent pas avoir lieu dans un climat d’escalade militaire », ajoute-t-il. Car c’est bien là que se situe le problème. Après une semaine passée en Éthiopie, dont deux aller-retour à Mekele, la capitale régionale du Tigré, Olusegun Obasanjo n’a pas obtenu de promesse de cessez-le-feu. Le principal obstacle, ce sont les deux parties qui campent sur leurs conditions préalables à ce cessez-le-feu. Le gouvernement éthiopien souhaite d’abord le retrait du TPLF des régions Amhara et Afar. Les rebelles tigréens au contraire souhaitent d’abord la levée du blocus humanitaire. RFI
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a sanctionné, le 12 novembre, quatre entités et deux individus en lien avec la crise humanitaire en Éthiopie. “Nous condamnons le rôle continu joué par les acteurs érythréens qui contribuent à la violence dans le nord de l’Éthiopie, qui a sapé la stabilité et l’intégrité de l’État et a entraîné une catastrophe humanitaire”, a déclaré Andrea M. Gacki, la directrice d’OFAC, dans un communiqué. OFAC est l’agence fédérale chargée de mettre en œuvre et d’appliquer les sanctions économiques au nom du gouvernement américain. Les sanctions ciblent les acteurs érythréens qui, selon le gouvernement américain, ont contribué à la crise. Tous leurs biens et intérêts aux États-Unis, ou sous le contrôle de personnes américaines, sont bloqués et doivent être signalés à OFAC. VOA
Pour la première fois depuis sa prise de fonction, le secrétaire d’État américain effectue une tournée sur le continent. Après le Kenya, où il ne va pas manquer d’évoquer la guerre en Éthiopie, il se rendra au Nigeria et au Sénégal. C’est une tournée de cinq jours qu’a entamée, ce lundi 15 novembre, le secrétaire d’État américain. Elle le conduira du Kenya au Sénégal, en passant par le Nigeria, et vise à soutenir « la profondeur et l’étendue des relations entre [les États-Unis et leurs] partenaires africains ». Il s’agit aussi du premier déplacement d’Antony Blinken sur le continent, bien qu’il ait rencontré virtuellement les présidents Uhuru Kenyatta et Muhammadu Buhari en avril dernier. Les efforts déployés par l’administration Biden pour revitaliser la démocratie en Afrique seront au cœur de ce voyage, dans un contexte marqué par une série de coups d’État au Soudan, au Mali et en Guinée, et par les percées de la Russie et de la Chine en Afrique. Les trois pays dans lesquels Antony Blinken doit se rendre font en outre partie des 17 États du continent invités au Sommet pour la démocratie qui aura lieu le mois prochain, si l’on en croit une liste d’invités qui a fuité dans la presse. Jeune Afrique
Seïf al-Islam, fils du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, a présenté dimanche 14 novembre sa candidature officielle à l’élection présidentielle prévue en décembre, selon la commission électorale organisatrice d’un double scrutin, crucial pour sortir la Libye du chaos. … Aboutissement d’un processus politique laborieux parrainé par l’ONU, les élections sont censées tourner la page d’une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi tué en 2011 lors d’une révolte populaire et mettre fin aux luttes fratricides entre les deux camps rivaux, l’un dans l’ouest du pays et l’autre dans l’est. … Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten, dans le nord-ouest de la Libye, il avait été condamné à mort en 2015 à l’issue d’un procès expéditif. Le groupe le détenant avait néanmoins refusé de le livrer aux autorités ou à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche depuis 2011 pour des accusations de « crimes contre l’humanité ». Le groupe l’a libéré en 2017 et ses traces avaient été perdues. Avec Reuters et AFP
Depuis l’annonce du président français Emmanuel Macron de la fin de l’opération Barkhane et d’une transformation profonde de la présence militaire française au Sahel, les troupes se sont déjà retirées de Kidal. Le retrait de Tessalit est en cours et celui de Tombouctou est prévu avant la fin de l’année. Mais c’est le camp de Gao qui est au cœur de cette réorganisation. Sur la base de Gao, le colonel Marc, patron du Groupement tactique désert logistique (GTD-Log), est en train de galvaniser ses hommes avant les premières lueurs du jour : « Un point important à mes yeux, conserver à l’esprit que nous agissons au cœur d’un pays qui ne veut que la paix ». Un détachement de son groupement doit acheminer du matériel sur Ménaka. Le capitaine Flavian est le chef du convoi : « La mission est simple, c’est escorter de la marchandise qui a vocation à alimenter la Task force Takuba située à Ménaka, puisque je transporte de la marchandise tchèque et de la marchandise danoise, de la marchandise italienne, et bien évidemment la marchandise française ». Depuis l’annonce du changement de dispositif militaire français, l’organisation logistique est un véritable parcours du combattant. La base de Gao est le centre névralgique des opérations et c’est par cette base que transite beaucoup de matériels. RFI
Une heure et demie. C’est le temps qu’il a fallu aux djihadistes de l’Etat islamique au Grand Sahara pour s’emparer de la base nigérienne d’Inates, près de la frontière malienne, le 10 décembre 2019. Une attaque rapide et violente, qui a fait plus de 70 morts dans l’armée nigérienne. De cette attaque, comme de la plupart des coups de force djihadistes au Sahel, il n’existe que des images tournées et diffusées par les terroristes eux-mêmes, affiliés à Al-Qaida et à l’Etat islamique. Des vidéos de propagande à la gloire des djihadistes, qui, une fois analysées par Le Monde et croisées avec d’autres images et des données satellites, fournissent toutefois des informations précieuses sur les méthodes, les armes, mais aussi les limites de ces combattants. Véhicules piégés inspirés de Daech en Irak, tenues copiées sur celles des casques bleus des Nations unies, distribution de tracts en langue locale : ces groupes multiplient les techniques pour maintenir ou étendre leurs zones d’influences, qu’ils se disputent aussi entre eux. Le Monde
Dans un entretien diffusé par la télévision nationale dimanche soir, le nouvel homme fort de la Guinée a déclaré que l’ancien président Alpha Condé, que lui et ses hommes ont renversé le 5 septembre, était bien traité, mais que son avenir serait réglé entre Guinéens, sans exclure qu’il ait à rendre des comptes à la justice. Dans cet entretien, Mamadi Doumbouya s’est gardé de se prononcer sur la durée de la période précédant un retour des civils au pouvoir, tout en se défendant de mener une « purge » dans les services de l’État. La Communauté des États ouest-africains (Cedeao), confrontée à un troisième putsch dans la région en un an après le double coup d’État au Mali, a suspendu mi-septembre la Guinée de ses instances et infligé des sanctions individuelles aux putschistes. Elle a nommé le 7 novembre un envoyé spécial, Mohamed Ibn Chambas, et continue de réclamer la tenue d’élections dans un délai de six mois, ainsi que la libération de l’ex-président Condé, détenu en un lieu gardé secret. Jeune Afrique
Des milliers de personnes ont marché samedi à Kinshasa dans le calme pour exprimer leur mécontentement face à la situation sociale de la population et appeler le pouvoir du président Félix Tshisekedi a dépolitiser la commission électorale, a constaté l’AFP. Tenue sous une pluie fine, cette marche, encadrée par la police, a été organisée à l’appel des laïcs catholiques et protestants pour exiger « la dépolitisation » de la stratégique commission électorale indépendante (Ceni). Les organisateurs avaient demandé la veille aux responsables politiques désireux de participer à la marche de ne pas afficher leur appartenance. Les manifestants scandaient des slogans en faveur de l’éducation des enfants ou du bien-être social. « Trop c’est trop », « non à la Ceni politisée », « nous voulons que les enfants étudient comme il faut », « nous voulons que les enseignants soient payés », pouvait-on lire sur des banderoles. … Le 22 octobre, le président Félix Tshisekedi avait confirmé le choix controversé de Denis Kadima, un de ses proches, au poste du président de la Ceni malgré l’opposition des chefs des Églises catholique et protestante. En RDC, le président de la Ceni est un acteur central dans le processus électoral et avoir le contrôle de la Ceni est un atout majeur pour un regroupement politique. AFP
Deux soldats ougandais servant dans le cadre de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) ont été condamnés à mort pour avoir tué des civils durant leur déploiement. Trois autres militaires impliqués dans la même affaire ont reçu une peine de 39 ans de prison. « Un tribunal militaire ougandais siégeant à Mogadiscio a déclaré les deux officiers coupables d’avoir tué intentionnellement des civils près du quartier de Golweyne, dans la région somalienne du Bas-Chébéli, en août de cette année, et trois autres ont été condamnés à des peines de prison pour leur rôle dans ce crime », a déclaré samedi le ministre somalien de la Justice, Abdulkadir Mohamed Nur, lors d’un entretien avec la VOA. L’incident s’est produit le 10 août, lorsque des forces ougandaises patrouillant sur la principale route d’approvisionnement entre les villages de Beldamin et de Golweyn ont ouvert le feu sur des civils dans une ferme située à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Mogadiscio, selon des responsables locaux et un communiqué de l’AMISOM. Des proches et des témoins oculaires ont accusé les soldats de l’AMISOM d’avoir placé les corps de certaines des victimes sur des mines télécommandées avant qu’elles n’explosent, ce qui avait déclenché la colère à Mogadiscio. VOA
Depuis un an, les indépendantistes sahraouis du front Polisario ont repris leurs opérations militaires contre l’armée marocaine, après quasiment trois décennies de cessez-le-feu. Un conflit asymétrique dont ils espèrent qu’il relancera les négociations autour de ce territoire au statut contesté, au cœur de la tension diplomatique entre le Maroc et l’Algérie. À 6 km en face de nous s’élèvent des panaches de fumée. Allongés au sommet d’une dune de sable et de petits cailloux noirs rendus brûlants par le soleil, nous observons en compagnie de combattants de l’armée populaire de libération sahraouie (APLS), la branche armée du front Polisario, le résultat de tirs à l’arme lourde sur les positions marocaines. L’objectif, c’est le mur de sable, ce dispositif défensif marocain dont la construction a débuté en 1980 pour éviter les incursions de miliciens indépendantistes, et dont l’agrandissement et le perfectionnement n’ont cessé depuis. Plus de 2 700km de fortifications parcourent le Sahara, de la côte atlantique à la frontière avec l’Algérie. Plusieurs lignes séparées de fossés, entourées de mines, abritant des bunkers, protégées par des radars, des drones, et si besoin est, des unités héliportées et la chasse des forces aériennes royales. Sur cette fortification coupant en deux le territoire de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, les combattants tirent à la mitrailleuse lourde, lancent quelques roquettes Grad installées à l’arrière de pick up dont les cabines ont été sciées à la disqueuse. La plupart des équipements de l’APLS date de la première phase du conflit, entamé à la fin de 1975, et close par le cessez-le-feu de 1991. RFI
« C’est la première fois de son histoire que la Moulouya ne se déverse plus dans la mer », s’attriste l’écologiste Mohamed Benata. L’assèchement d’un des plus longs fleuves du Maroc, qui se jetait dans la Méditerranée, menace les terres agricoles et la biodiversité. « Son débit a faibli à cause de la surexploitation de ses eaux. Le phénomène est dramatique », déclare à l’AFP cet agronome à la retraite, en photographiant l’embouchure du fleuve située à quelques kilomètres de la cité balnéaire de Saïdia (nord-est), près de la frontière algérienne. Pire encore, l’eau de mer remonte « sur 15 kilomètres » dans le lit de la Moulouya, qui parcourt plus de 500 km depuis les montagnes du Moyen Atlas, poussant les riverains à abandonner l’exploitation de leurs terres à cause d’un excès de salinité. Impact direct du phénomène, accentué par la sécheresse: sur la rive droite, dans la commune rurale de Karbacha, les melons sont jaune pâle et difformes, leurs tiges toutes sèches couvrent plusieurs hectares de la plantation d’Ahmed Hedaoui. « Même les sangliers n’en veulent pas », raille-t-il. AFP
Intervenant jeudi 11 novembre au Forum de la Paix à Paris, le président nigérian Muhammadu Buhari a fait une sortie fracassante en mettant en garde ses pairs des pays riches contre la «thésaurisation» des vaccins contre le Covid-19. Il s’est dit scandalisé de voir que les pays développés sont en train d’accélérer la campagne de rappel (la troisième dose) alors que dans les pays pauvres, des millions de personnes n’ont pas encore reçu une seule dose. Nulle part on sera en sécurité si les populations du sud n’ont pas accès au vaccin, prévient le président nigérian. Buhari presse les pays développés de lever les restrictions à l’exportation des vaccins. Comme ses homologues africains, il a souligné qu’il y a urgence d’étendre la capacité de production de vaccins sur le continent. Les big-pharma ont déjà annoncé des projets en Afrique du Sud, au Sénégal et au Nigeria. Chine a par ailleurs noué des partenariats avec le Maroc et l’Egypte. Seulement 6 % de la population africaine est vaccinée, alors que le taux moyen est de 60 % en Europe. «C’est aussi une menace pour la paix», a renchéri la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, qui a aussi évoqué le climat et la question des migrations comme facteurs aggravants pour les pays les plus pauvres. AFRIMAG