L’ONU lève les sanctions contre l’Erythrée
Le Conseil de sécurité de l’ONU a levé mercredi les sanctions contre l’Erythrée après un accord de paix historique avec l’Ethiopie et un réchauffement de ses relations avec Djibouti, qui laissent augurer de changements positifs dans la Corne de l’Afrique. Le Conseil a adopté à l’unanimité cette résolution élaborée par la Grande-Bretagne et levé l’embargo sur les armes, toutes les interdictions de voyage, les gels d’avoirs et les autres sanctions visant l’Erythrée. Le texte appelle aussi l’Erythrée et Djibouti à poursuivre les efforts en vue de régler leurs différends. Les relations entre Djibouti et l’Erythrée s’étaient tendues après une incursion en avril 2008 de troupes érythréennes vers Ras Doumeira, un promontoire stratégique surplombant l’entrée de la mer Rouge au nord de Djibouti-ville. Les deux pays s’étaient opposés à deux reprises en 1996 et 1999 pour cette zone. La résolution appelle également Asmara à fournir des informations sur le sort de soldats djiboutiens disparus après les heurts d’il y a dix ans. TV5Monde
RDC : des progrès encore nécessaires pour créer un environnement propice à des élections crédibles (ONU)
La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo a indiqué mardi 13 novembre au Conseil de sécurité que des progrès doivent être réalisés pour garantir la crédibilité des élections prévues le 23 décembre. « Des progrès doivent encore être réalisés afin de créer un environnement propice à la tenue d’élections crédibles », a déclaré Leïla Zerrougui, devant les membres du Conseil de sécurité. Elle a aussi promis de ne ménager « aucun effort » dans le cadre de ses bons offices. Pour Mme Zerrougui, davantage de progrès dans la mise en œuvre des mesures de confiance et l’existence de conditions de compétition politique équitables renforceront considérablement la crédibilité des bureaux de vote et contribueront à la stabilité post-électorale. « Notre objectif collectif doit maintenant être de garantir la crédibilité du processus », a déclaré la Représentante spéciale, soulignant l’importance pour tous les candidats de disposer d’un accès égal à l’espace politique pendant la campagne électorale et de lever systématiquement les restrictions concernant les manifestations pacifiques dans tout le pays. Radio Okapi
RDC : Elections du 23 décembre: la CEEAC et le Comesa donnent leur quitus à la machine à voter
Les membres des deux délégations ont profité de leurs échanges, le 13 novembre à Kinshasa, avec les responsables de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour tester et expérimenter l’outil électronique et sont sortis édifiés de cette avancée technologique réalisée par la Centrale électorale de la RDC. Une réunion de haut niveau ayant mis autour d’une table les délégués de la Céni, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (Comesa) a eu lieu le 13 novembre, au siège de la Centrale électorale, indique une dépêche de cette institution publiée le même jour. Présidant la séance au nom de son président, le rapporteur de la Céni, Jean Pierre Kalamba, a expliqué à ses hôtes dans les détails le niveau de l’évolution des opérations électorales à l’étape actuelle, à trente-neuf jours des scrutins directs combinés présidentiel, législatif national et provincial. Cette réunion faisait suite à la mission de suivi du processus électoral en RDC confiée à ces organisations africaines sous- régionales. Elle s’est avérée, pour leurs représentants, une réelle opportunité de s’imprégner des enjeux qui sous-tendent la dynamique électorale congolaise. Adiac-Congo
Ituri : la société civile déplore les conditions de détention à Mongbwalu
Un prévenu est décédé la nuit de dimanche à lundi 12 novembre dernier dans un cachot de Mongbwalu dépendant du parquet de Djugu. Dans deux documents dont un communiqué de presse publié mercredi, la société civile dénonce des détentions irrégulières, des amendes exorbitantes allant de 500 à 6 000 dollars américains qu’impose le parquet aux personnes détenues. Exaspérée, la société civile demande au Parquet civil de Djugu de quitter cette cité minière dans les trois jours. Selon le président de la société civile de Mongbwalu, Denis Anamalisi Masiko, plus de 100 détenus sont enfermés dans une petite cellule de 3 mètres sur 6 dans des conditions précaires. Ce qui serait à la base des décès de plusieurs détenus, selon lui. La société civile en a dénombré déjà 18 depuis le début de l’année. Ces détenus « manquent de nourriture, de soins médicaux, d’eau potable et de place pour dormir », a déploré Denis Anamalisi Masiko. Radio Okapi
Au Gabon, la liberté de la presse s’émousse dangereusement
Une « inquiétante érosion de la liberté de la presse » est en cours au Gabon, a dénoncé mercredi 14 novembre l’ONG Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué, quelques jours après la nouvelle suspension d’un organe de presse. « Nous appelons à la levée immédiate de ces nouvelles suspensions contre un journal et son rédacteur en chef, dernier acte d’une inquiétante érosion de la liberté de la presse observée ces derniers mois au Gabon », a indiqué Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Le journal suspendu, L’Aube, avait publié début novembre un article sur la santé du président Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis trois semaines, en titrant : « Le Gabon en (très dangereux) pilotage automatique ». Le journal demandait au premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze-Ngondet, « d’investir » la présidente du Sénat, Lucie Milebou Mboussou, qui doit assurer une présidence intérimaire en cas de vacance du pouvoir, « dans ses fonctions républicaines ». L’Aube a été suspendu pour trois mois. Le Monde
Putsch au Burkina : le procureur cite des SMS d’officiers ivoiriens adressés au colonel-major Kéré
L’audition de Boureima Kéré, ex-chef d’état-major particulier de la présidence lors du coup d’État manqué de 2015, qui a débuté lundi et se poursuivait mardi et mercredi devant le tribunal militaire de Ouagadougou, fait de nouveau planer le doute sur un éventuel soutien de militaires ivoiriens. Si c’est lui qui a signé la déclaration du Conseil national de la démocratie (CND), lue à la télévision nationale le 17 septembre 2015 pour annoncer la dissolution du gouvernement et la « démission » du président, le colonel-major Boureima Kéré décline toute responsabilité quant à son implication dans le coup d’État. Jeune Afrique
En Guinée, un journaliste de RFI sanctionné après avoir enquêté sur la mort de deux hommes
Dans un communiqué publié jeudi 15 novembre, la direction de Radio France internationale (RFI) déplore l’annulation de l’accréditation de son correspondant à Conakry, Mouctar Bah, sanction prise après une démarche engagée par le ministère guinéen de la défense. Selon la radio, Mouctar Bah avait rapporté des témoignages, collectés dans la nuit du 7 novembre, sur les circonstances de la mort de deux jeunes gens lors d’une « journée ville morte » décrétée par l’opposition. Mamadou Bela Baldé et Mamadou Alimou Diallo avaient été tués par des tirs de militaires dans une banlieue de Conakry secouée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Mamadou Bela Baldé, 30 ans, était tombé, en sortant de chez lui avec trois de ses amis dans le quartier de Wanidara, sur des militaires qui avaient alors « ouvert le feu », le touchant mortellement à la tête, et l’un de ses compagnons, Mamadou Alimou Diallo, à la poitrine, a affirmé son frère à l’AFP. « Il y avait aussi deux autres qui étaient avec eux et qui ont été blessés mais sont encore en vie », selon la même source. Le Monde
Le Danemark suspend son aide à la Tanzanie après des propos anti-gay
Le Danemark suspend 9,8 millions de dollars d’aide à la Tanzanie après des « commentaires homophobes inacceptables » d’un haut responsable politique, déclare un ministre. La ministre du Développement, Ulla Tornaes, n’a pas nommé le fonctionnaire mais s’est déclarée « très préoccupée » par les commentaires. Le mois dernier, Paul Makonda, commissaire de la capitale commerciale Dar es Salaam, a appelé le public à signaler les homosexuels présumés à la police. Il a dit qu’il mettrait sur pied une équipe de surveillance pour retrouver les homosexuels. Le gouvernement a dit à l’époque que M. Makonda exprimait son opinion personnelle et non la politique du gouvernement. Les actes homosexuels sont illégaux en Tanzanie et passibles de 30 ans de prison. Depuis l’élection du président John Magufuli en 2015 les propos homophobes et jugés comme tels ont augmenté. BBC
Coltan, or, diamants… La difficile traçabilité des « minerais de conflit » en RDC
Sur la mine de Birambo, une bande de terre boueuse et de trous à flanc de colline, s’activent des centaines de « creuseurs ». Armés d’outils rudimentaires, ils s’échinent au travail pour récolter des fragments de pierre grisâtre : le coltan. Ce minerai, principal composant de l’étain, est un excellent conducteur. Il est indispensable à la fabrication des téléphones portables, ordinateurs et autres objets électroniques de notre quotidien. La République démocratique du Congo abrite un des sous-sols les plus riches du monde, bourré d’or, coltan, cobalt, étain, cuivre et diamants. Dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, l’immense majorité des mines sont exploitées de manière artisanale. « Dans les années 1990, l’exploitation artisanale s’est développée sur tout le territoire de l’Est du pays, explique Fidel Bafilemba, directeur du Groupe d’appui à la traçabilité et à la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Avec l’insécurité, et l’incapacité de l’État, de mobiliser les capitaux nécessaires pour gérer les mines, une économie informelle s’est mise en place, abandonnée aux groupes armés et aux militaires congolais. » RTBF
En Côte d’Ivoire, trois ONG dénoncent l’amnistie accordée par le président Ouattara
Trois organisations de défense des droits de l’homme ont annoncé jeudi 15 novembre avoir déposé un recours contre l’amnistie accordée par le président Alassane Ouattara à quelque 800 Ivoiriens, dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, poursuivis ou condamnés dans le cadre de la crise ivoirienne, selon un communiqué parvenu à l’AFP. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), et la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) « demandent aux autorités ivoiriennes de revenir sur » l’amnistie pour « garantir le droit à la justice des victimes », selon les termes du communiqué. Le document précise que le recours a été déposé le 5 octobre, mais qu’il a été décidé de le rendre public à l’occasion de « la journée de la paix » en Côte d’Ivoire, le 15 novembre, jour férié dans le pays. Le président Ouattara avait au nom de la « réconciliation nationale » amnistié le 6 août quelque 800 prisonniers en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait environ 3 000 morts au terme d’une décennie d’instabilité. Le Monde
Élections à Bissau: le président Vaz va rencontrer la Cédéao pour discuter d’une nouvelle date
Le président de Guinée Bissau José Mario Vaz a quitté mercredi soir le pays après des consultations sur le report des élections législatives du 18 novembre pour aller discuter à Abuja d’une nouvelle date avec l’organisation régionale Cédéao. Ces élections législatives doivent permettre de dénouer la crise politique que traverse le pays depuis l’éviction en août 2015 par le chef de l’État de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également. VOA
Union africaine : dernier espoir pour faire avancer la réforme institutionnelle
Les chefs d’État africains se rassemblent ce week-end à Addis Abeba pour un sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), où ils chercheront à s’accorder sur un projet de réforme institutionnelle de l’organisation porté depuis deux ans par le président rwandais Paul Kagame. Il reste peu de temps à Paul Kagame, qui a insisté pour que ce sommet soit convoqué, pour faire passer ces réformes destinées à rendre l’UA moins bureaucratique et plus efficace, mettent en garde les analystes. En janvier, il cèdera son poste annuel de président en exercice de l’UA au chef de l’État égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, bien moins enclin que lui à défendre ces réformes. « L’inquiétude tient à ce que, même si elle ne devait pas chercher pas à revenir dessus, l’Égypte ne ferait très probablement pas la promotion de ces réformes », explique Elissa Jobson, du centre d’analyse International Crisis Group (ICG). Pour elle, le sommet de samedi et dimanche est le « dernier effort » pour faire adopter autant de modifications que possible avant que Kagame ne passe la main au président égyptien. Jeune Afrique
Ces îles en Guinée Bissau pourraient aider à éradiquer les maladies mortelles
Les îles Bijagos, au large des côtes de la Guinée-Bissau sont paradisiaques mais abritent de nombreuses maladies, et constituent pour cela un véritable laboratoire naturel pour étudier des traitements. Les voyageurs des îles africaines reculées de Bijagos peuvent s’attendre à trouver un paradis tropical composé de plages immaculées et une forêt luxuriante. Mais ces îles ne sont pas que belles. Elles constituent également un laboratoire naturel, offrant un cadre unique pour étudier les traitements de certaines des maladies les plus mortelles au monde. Ensemble de 18 îles et 70 îlots situés au large des côtes de la Guinée-Bissau, en Afrique occidentale, les Bijagos abritent environ 30.000 personnes ayant leur propre langue et leurs traditions uniques. BBC