Zimbabwe : l’armée dit avoir pris le pouvoir contre des « criminels », Mugabe assigné à résidence
L’armée du Zimbabwe a pris le contrôle de la radio-télévision d’État et bloque les accès aux principales institutions d’Harare. Les officiers refusent toutefois de parler d’un coup d’État et assurent que le président Mugabe est sain et sauf. L’armée du Zimbabwe a affirmé, mercredi 15 novembre, avoir pris le pouvoir dans le pays dans le cadre d’une action ciblée visant des « criminels » entourant le président Robert Mugabe, assurant que le dirigeant de 93 ans ainsi que sa famille étaient « sains et saufs ». Lors d’une déclaration lue dans la nuit à la télévision nationale, des officiers ont toutefois démenti qu’il s’agissait d’un putsch. « Ce n’est pas un coup d’État militaire contre le gouvernement », a déclaré un général qui lisait ce message. « Nous assurons à la Nation que son Excellence le président […] et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie », a-t-il ajouté. France 24
Zimbabwe: des officiers démentent un coup d’Etat, Mugabe confiné chez lui selon Zuma
Des officiers ont démenti ce mercredi matin 15 novembre à la télévision publique qu’un coup d’Etat soit en cours au Zimbabwe. Plus tôt, des militaires avaient pris possession du siège de la radiotélévision publique ZBC. Plusieurs bâtiments officiels sont sous le contrôle de l’armée qui déclare avoir procédé à des arrestations dont celle du ministre des Finances, Ignatius Chombo, un proche de Grace Mugabe. Selon le chef d’Etat sud-africain Jacob Zuma, le président Robert Lugabe serait confiné chez lui. RFI
Mugabe affirme être détenu, l’Afrique du Sud dépêche deux envoyés spéciaux
L’armée zimbabwéenne a placé mercredi le président Robert Mugabe en résidence surveillée et pris le contrôle de la capitale Harare lors d’une opération visant, selon elle, les « criminels » qui entourent le plus vieux dirigeant en exercice au monde, âgé de 93 ans. « Ce n’est pas un coup d’Etat militaire contre le gouvernement (…) Nous ne faisons que viser les criminels qui entourent » le président, a déclaré un haut responsable militaire lors d’une allocution diffusée en pleine nuit par la télévision nationale. VOA
L’Afrique du Sud contre un changement de régime « inconstitutionnel » au Zimbabwe
Le président sud-africain Jacob Zuma s’est prononcé mercredi contre tout changement de régime « inconstitutionnel » au Zimbabwe, où l’armée a lancé une opération destinée selon elle à éliminer des « criminels » proches du président Robert Mugabe. M. Zuma est « très préoccupé » par la situation chez son voisin et a « appelé au calme et à la retenue et exprimé l’espoir que les développements au Zimbabwe n’amènent pas un changement inconstitutionnel de gouvernement », a déclaré la présidence sud-africaine dans un communiqué. Il a également exhorté les autorités et l’armée du pays à « résoudre amicalement l’impasse politique » actuelle et prié les forces de défense zimbabwéenne « de faire en sorte que la paix et la sécurité dans le pays ne soient pas compromis ». TV5
Zimbabwe: Grace Mugabe annoncée en Namibie
La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, est annoncée en Namibie au moment où son époux, le président Mugabe est détenu par l’armée. Grace Mugabe qui était pressentie pour la succession de son mari a quitté son pays, a appris la BBC. Selon un communiqué de la présidence sud-africaine, Robert Mugabe s’est entretenu mercredi matin au téléphone avec homologue Jacob Zuma pour lui signifier qu’il était détenu par l’armée. BBC
RCA: «Redonner du muscle et de la réactivité à la Minusca»
Ce mercredi 15 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies renouvelle pour un an le mandat de la Minusca. En un peu plus de trois ans d’existence sur le terrain, l’opération de maintien de la paix en Centrafrique n’a pas convaincu par son efficacité. Son incapacité à empêcher les attaques de groupes armés contre des civils suscite même colère et défiance chez les Centrafricains. Un leitmotiv est asséné depuis des semaines à l’ONU : « Renforcer la Minusca pour mieux protéger les civils ». RFI
Algérie : Des députés s’insurgent contre le gouvernement
Comme il fallait s’y attendre, les positions des chefs de groupes parlementaires à l’APN ont été conformes au choix de leurs partis lorsqu’il s’agissait d’intervenir ce mardi sur le projet de loi de finances de 2018. Les opposants n’ont pas ménagé Abderrahmane Raouia, ministre des Finances, présent pour apporter la réponse du gouvernement alors que les membres et alliés du gouvernement ont plutôt mis l’accent sur des aspects considérés comme « positifs ». Ramdane Taazibt, président du groupe parlementaire du Parti des travailleurs, a estimé que l’exploitation des richesses de l’Algérie est certes recommandée mais que le gouvernement doit fournir des efforts pour récupérer la masse monétaire en dehors du circuit formel ainsi que la récupération des crédits non remboursés d’un montant de 800 milliards DA. Le PT veut aussi que l’Etat récupère le monopole sur le commerce extérieur et dénonce l’accord d’association avec l’Union européenne. Selon le PT, il y a lieu également de supprimer la loi sur les investissements étrangers car, selon ce parti, le pays n’a pas recueilli de bons résultats dans ce domaine. Maghreb Emergent
Arrestations lors de manifestations anti-Kabila
Une quarantaine de manifestants ont été arrêtés mercredi en République démocratique du Congo, selon un des mouvements à l’origine d’une journée de mobilisation contre le calendrier électoral qui prolonge de fait jusqu’à fin 2018 le pouvoir du président Joseph Kabila. Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a fait état de 27 arrestation dans la province du Nord-Kivu (est). A Goma, la capitale provinciale, « déjà plus de 15 personnes ont été arrêtées par la police, dont deux militants de la Lucha. A Kasindi (vers Béni), 12 militants ont été arrêtés », selon un membre de la cellule communication. VOA
RDC: l’ONU met en garde Kabila
Hier, la Mission de l’ONU en RDC a rappelé le droit de la population de manifester dans le calme et la retenue. Plusieurs organisations politiques et de la société civile appellent à des manifestations à partir de ce mercredi. Les Nations unies ont mis en garde Kinshasa contre d’éventuelles violations des droits de l’homme lors des mobilisations à l’appel de l’opposition contre le calendrier électoral qui prolonge de fait le mandat du président Joseph Kabila jusqu’à janvier 2019. De son côté, l’opposition révèle les intimidations du pouvoir de Kinshasa. Antoine Gabriel Kyungu wa Kamwanza, leader de la principale plateforme de l’opposition congolaise dans l’ex-Katanga, a déjà fait savoir qu’il était la cible du pouvoir Kabila. BBC
Maroc : Le Roi Mohammed VI en médiateur dans la crise du Golfe
Le Roi Mohammed VI du Maroc est arrivé dimanche à Doha, pour une visite officielle au Qatar qui prend l’allure d’une médiation dans la crise du Golfe, alors que le blocus imposé au riche émirat gazier par ses voisins du Golfe, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis notamment, entre dans son 6ème mois. Même si aucun détail n’a filtré sur le contenu des entretiens qu’a eus le souverain marocain, dès son arrivée à Doha, avec son hôte du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, les observateurs estiment que Mohammed VI cherche à détendre les relations entre le Qatar et ses voisins du Golfe arabe. D’autres tentatives dans ce sens avaient échoué au cours des derniers mois, notamment les médiations menées séparément par le Koweït et la France. L’initiative diplomatique du Maroc pourrait d’autant plus aboutir que le Roi Mohammed VI est arrivé au Qatar directement des Emirats arabes Unis. Sahel Intelligence
Migrants : la coopération UE-Libye est « inhumaine », selon l’ONU
« Outrage à la conscience humaine », catastrophe », « horreurs inimaginables » : le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a vivement dénoncé mardi la coopération « inhumaine » de l’Union européenne avec la Libye pour endiguer le flux de migrants. Après plusieurs ONG et organisations internationales, c’est désormais au tour de l’ONU de dénoncer la politique migratoire européenne en Libye. « La communauté internationale ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les horreurs inimaginables endurées par les migrants en Libye, et prétendre que la situation ne peut être réglée qu’en améliorant les conditions de détention », a déclaré mardi 14 novembre le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. Jeune Afrique
Niger : les leçons de l’embuscade de Tongo Tongo
Avec les forces du Pentagone au Sahel, « la coordination pourrait être meilleure ». Telle est la conclusion des responsables français après l’embuscade qui a coûté la vie à quatre commandos américains et cinq militaires nigériens au Niger, le 4 octobre. Le commandement américain pour l’Afrique a annoncé s’être rendu sur les lieux dimanche 12 novembre. Dans le village de Tongo Tongo, à la frontière du Mali, un groupe de douze commandos, accompagnés de trente soldats nigériens, s’est trouvé piégé par l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS). De soixante-dix à cent de ses combattants ont attaqué les soldats qui s’étaient attardés dans le village au retour d’une patrouille qui avait poussé jusqu’au Mali, à la recherche d’un cadre du groupe djihadiste. Le Monde
Au Sahel, une union compliquée
Il y avait un absent de marque à la quatrième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, lundi 13 et mardi 14 novembre : le général malien Didier Dacko, commandant en chef de la force conjointe du G5 Sahel, réunissant cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) frappés par les actions terroristes d’organisations djihadistes. Signe des difficultés que cette toute nouvelle initiative militaire régionale éprouve encore pour s’imposer, le Sénégal a mis son veto à la venue de l’officier malien. « C’est une histoire entre militaires, une décision traduisant la mauvaise humeur du Sénégal qui se considère comme un des piliers des pays du Sahel et qui a du mal à accepter de ne pas faire partie de la force conjointe, regrette une source française. Cela démontre une nouvelle fois qu’ils ont du mal à coopérer totalement alors qu’ils sont confrontés à la même menace de groupes djihadistes. » Le Monde
Comment Mugabe a exercé un contrôle sans failles sur les réseaux sociaux
« Nous sommes dirigés par un homme égoïste et malade. » Ce Tweet, agrémenté d’un photomontage suggérant que le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, apparaissait en public affublé d’un cathéter, a valu à la journaliste américaine Martha O’Donovan d’être emprisonnée le 3 novembre à Hararé. Libérée sous caution depuis, elle est poursuivie pour « subversion, tentative de renversement du gouvernement et insulte au président », et risque vingt ans de prison. Sauf que la jeune femme nie tout, jusqu’à être à l’origine du Tweet. Pour preuve : le compte @matigary (ce compte semble ne plus exister…), avec à son compteur plus de 18 000 abonnés et 63 000 Tweet, a continué à gazouiller alors que la jeune femme était arrêtée. Les autorités, qui affirment être remontées jusqu’à l’adresse IP de son ordinateur pour expliquer qu’elle se cachait derrière ce compte non clairement identifié, risquent d’être la risée générale : même le juge s’est montré sceptique face aux arguments du parquet. Le Monde