Malawi : l’ancienne présidentte Joyce Banda se retire de la présidentielle
Nouveau coup de théâtre à moins de trois mois de la présidentielle au Malawi. L’ancienne présidente passée dans l’opposition, Joyce Banda, ne sera plus candidate. Jeudi, elle a confirmé son retrait sans s‘étaler sur les détails. Elle a simplement affirmé vouloir soutenir un autre opposant, Lazarus Chakwera. Déjà en février, l’opposante avait choisi de faire cavalier seul pour la présidentielle après avoir rompu l’accord avec l’actuel vice-président Saulos Chilma. Selon la principale formation de l’opposition, ce retrait de Joyce Banda vise l’intérêt et le bien commun des Malawites. L‘élection présidentielle est prévue le 21 mai prochain. Le président sortant Peter Mutharika, englué dans une affaire de corruption est candidat alors que sa cote de popularité a pris un coup avec les scandales de pots-de-vin. Africa News
Algérie: des milliers de manifestants à Alger pour un vendredi test contre Bouteflika
Des milliers de personnes étaient déjà rassemblées dans le centre d’Alger, jour hebdomadaire de contestation en Algérie, le premier depuis que le président a reporté l’élection présidentielle, prolongeant sine die son mandat au-delà de son terme prévu, le 28 avril. Plus de deux heures avant l’heure prévue de la 4e journée de grandes manifestations hebdomadaires à travers l’Algérie, qui débutent traditionnellement à l’issue de la grande prière musulmane, la place de la Grande-Poste est noire de monde en ce vendredi test. Agé de 82 ans, affaibli par les séquelles d’un AVC qui l’empêche de s’adresser aux Algériens depuis 2013 et rendent ses apparition publiques rares, M. Bouteflika est la cible d’une contestation massive, jamais vue depuis son élection à la tête de l’Etat il y a 20 ans. TV5
Les Marocains suivent de près la mobilisation chez leur voisin algérien
Par-delà la longue frontière fermée, les Marocains, internautes et activistes en tête, suivent de près les manifestations de protestation qui agitent leurs voisins algériens depuis le 22 février, mais les autorités à Rabat restent muettes dans un contexte diplomatique tendu. Si cette mobilisation populaire n’a pas engendré de manifestation de soutien comme en Tunisie, autre pays voisin de l’Algérie, nombreux sont ceux, au Maroc, qui affichent empathie voire enthousiasme, notamment sur les réseaux sociaux. Le nom du président algérien Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 mais qui a fini par renoncer à un cinquième mandat, arrive en tête des tendances nationales sur Twitter et des flots de messages de soutien sur Facebook. TV5
Cameroun : Niat Njifenji Marcel, 84 ans, réélu président du Sénat
Le Sénat camerounais a réélu jeudi 14 mars le président Niat Njifenji Marcel pour une période d’un an, selon des informations rapportées. Le politicien vétéran âgé de 84 ans exerce ses fonctions depuis 2013. La chaîne de radio publique CRTV, a déclaré qu’il était l’unique candidat à cette élection. Le Sénat compte 100 membres : 70 sont élus et 30 nommés par le président. À l’issue d’une session ordinaire à Yaoundé, il a recueilli 92 voix sur 100 possibles. Sept votes n‘étaient pas en faveur de la motion alors qu’un sénateur était absent. Il a ensuite été assermenté et a pris en charge la session en cours, a confirmé un portail d’informations locales, Cameroun 24. Africa News
Au Burundi, des lycéennes arrêtées pour avoir gribouillé une photo du président
Six écolières burundaises ont été arrêtées et placées en garde à vue pour des gribouillages sur une photo du président Pierre Nkurunziza. Six écolières de la province de Kirundo, dans le nord-est du Burundi, ont été arrêtées et placées en garde à vue pour des gribouillages sur une photo du président Pierre Nkurunziza dans des manuels scolaires. Les écolières âgées de 15 à 19 ans ont été arrêtées sur ordre du procureur de Kirundo, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP), la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance (FENADEB). BBC
Burkina Faso: « 60 personnes victimes d’exécutions sommaires »
Dans un rapport rendu public mercredi, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP) accuse des éléments des forces armées burkinabè d’avoir enlevé et exécuté 60 personnes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’armée a annoncé le 4 février dernier avoir tué 146 « terroristes », dans le nord du pays, dans une riposte menée après une attaque qui a fait 14 morts. « Ce sont les populations elles-mêmes qui ont décrit le mode opératoire [des exécutions]. Des douilles de balles ont été ramassées à proximité des concessions » où ont eu lieu les exécutions, argue Chrysogone Zougmoré, le président du MBDHP. BBC
Le Kenya construit « un mur » à sa frontière
Le Kenya semble avoir devancé le président Trump dans son projet de mur frontalier avec le Mexique. Le pays a construit « un mur » – ou plutôt une clôture – à sa frontière avec la Somalie pour « se protéger » des incursions des islamistes sur son territoire. Face à ce projet, les Kenyans s’indignent et parlent d’argent gaspillé pour cette clôture. Les députés Kenyans ont relayé la colère du peuple et se sont indignés que le gouvernement ait dépensé environ 35 millions de dollars US pour construire une clôture de 10 km. BBC
RDC: le président Tshisekedi promeut une personnalité sanctionnée par l’UE
Deux ministres congolais ont été suspendus pour soupçons de mauvaise gestion, mais un responsable sécuritaire visé par des sanctions de l’Union européenne pour violations des droits humains a, lui, été promu. Dans une annonce lue à la télévision publique congolaise mercredi 13 mars au soir, Roger Kibelisa a été nommé assistant du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité. Ce haut responsable de l’Agence nationale de renseignements, la très redoutée ANR, est l’un des quatorze Congolais visés par des sanctions de l’Union européenne pour leur rôle dans la répression des manifestations de l’opposition entre fin 2016 et 2018. RFI
Macron en Afrique de l’Est: les droits de l’homme et la gouvernance grands absents
Le président français Emmanuel Macron a terminé sa tournée en Afrique de l’Est par un échange avec des étudiants de l’Université de Nairobi, au Kenya. Au cours de ce déplacement de quatre jours qui l’a mené à Djibouti, en Ethiopie et au Kenya, le chef de l’Etat français a noué des relations avec des pays jusqu’ici délaissés par ses prédécesseurs. Au cours de son périple, Emmanuel Macron a trouvé sur son chemin un chef de l’Etat djiboutien quelque peu ironique sur le retour d’un président français sur son sol. « Je n’ai jamais perdu espoir et je ne vous ai pas attendu pour développer mon pays », lui a dit en substance Ismaïl Omar Guelleh. RFI
RDC : Macron appelle Tshisekedi à prouver « qu’il incarne bien une alternance »
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique de l’Est, a appelé son homologue congolais Félix Tshisekedi à « prendre son autonomie » vis-à-vis du clan de son prédécesseur Joseph Kabila, a-t-on appris jeudi auprès de l’entourage de Macron. Au cours d’une rencontre trilatérale mercredi soir à Nairobi avec le président kényan Uhuru Kenyatta, le chef de l’État français a par ailleurs appelé Félix Tshisekedi à « faire des gestes vis-à-vis de l’autre opposition », à savoir l’opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire à la présidentielle de décembre, selon cette source. La possibilité de former un gouvernement d’ouverture « a été évoquée » durant la rencontre, a précisé cette source. Jeune Afrique
RDC : Macron appelle Tshisekedi à prouver « qu’il incarne bien une alternance »
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique de l’Est, a appelé son homologue congolais Félix Tshisekedi à « prendre son autonomie » vis-à-vis du clan de son prédécesseur Joseph Kabila, a-t-on appris jeudi auprès de l’entourage de Macron. Au cours d’une rencontre trilatérale mercredi soir à Nairobi avec le président kényan Uhuru Kenyatta, le chef de l’État français a par ailleurs appelé Félix Tshisekedi à « faire des gestes vis-à-vis de l’autre opposition », à savoir l’opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire à la présidentielle de décembre, selon cette source. La possibilité de former un gouvernement d’ouverture « a été évoquée » durant la rencontre, a précisé cette source. Jeune Afrique
Rwanda : Paul Kagame revient sur l’assassinat de Seth Sendashonga dans un contexte de tension avec l’Ouganda
Le président rwandais est revenu sur l’assassinat en 1998 de l’ancien ministre Seth Sendashonga, assurant que celui-ci avait « franchi la ligne » en sollicitant le soutien de généraux ougandais pour déstabiliser le Rwanda. Une déclaration qui intervient dans un contexte tendu entre Kigali et Kampala. Pour la traditionnelle retraite annuelle des membres du gouvernement, qui se tenait du 9 au 12 mars à Gabiro, dans le nord du Rwanda, Paul Kagame est revenu à mots couverts, lors de son discours d’ouverture, sur les tensions actuelles entre son pays et l’Ouganda. Ce faisant, le président rwandais s’est livré à une digression, en abordant l’assassinat au Kenya, en 1998, de l’ancien ministre Seth Sendashonga dans des termes qui alimentent depuis la controverse. Jeune Afrique
Emmanuel Macron annonce 3 milliards d’euros de contrats pour la France au Kenya
Vinci, Transdev et d’autres entreprises françaises dans le domaine de l’énergie devraient bénéficier de nouveaux contrats signés par la France au Kenya pour un montant de 3 milliards d’euros, a annoncé mercredi Emmanuel Macron en visite officielle. Tout premier président français à se rendre au Kenya, Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 13 mars, à Nairobi, qu’il devait conclure d’ici à jeudi une série de contrats pour des groupes français pour un total de 3 milliards d’euros. Après Djibouti et Addis Abeba, Nairobi est la dernière étape de la tournée est-africaine du chef de l’État, venu jouer la carte française en compagnie de nombreux chefs d’entreprise français, face à la montée en puissance de la Chine dans la région. France 24
Afrique du Sud: Jacob Zuma n’est pas candidat à la députation
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, contraint à la démission en 2018 pour cause de scandales politico-financiers, ne briguera pas la députation lors des élections générales du 8 mai, selon son parti, le Congrès national africain (ANC). Au pouvoir depuis la fin officielle du régime de l’apartheid en 1994, l’ANC avait suggéré que M. Zuma pourrait figurer sur la liste de ses candidats. Mais celle publiée dans la nuit de jeudi à vendredi ne mentionnait pas son nom. A la tête du pays de 2009 à 2018, Jacob Zuma avait été contraint, sous la pression de son parti, de démissionner de son poste en raison des nombreuses affaires de corruption qui ont terni la fin de son règne. TV5
L’Afrique de l’Est frappée par le cyclone Idai
Le Mozambique et le Malawi sont sous les eaux après la tempête déclenchée par le cyclone Idai. Depuis le début du mois mars, un système dépressionnaire associé au cyclone Idai s’est signalé dans l’est de l’Afrique menaçant principalement le Mozambique et le Malawi. Le cyclone a finalement atteint les côtes jeudi soir, noyant les deux pays sous des pluies diluviennes. Le cyclone Idai, qui est porté par des vents violents qui atteignent 225 km/h a touché terre près du port de Beira. BBC
La césarienne cinquante fois plus mortelle pour les femmes africaines
Le taux de mortalité maternelle après une césarienne en Afrique serait cinquante fois supérieur à celui des pays riches, selon une étude publiée vendredi. Près d’une femme sur deux cents est décédée après une césarienne, selon cette étude concernant près de 3.700 mères de 22 pays africains parue dans la revue médicale The Lancet Global Health. La mortalité maternelle est par comparaison de l’ordre de 0,1 pour 1.000 opérations au Royaume-Uni alors qu’elle atteint 5,43 pour 1.000 opérations pour les mères africaines étudiées (sur la base de 20 décès après césarienne sur 3.684 mères africaines). Les femmes africaines ont présenté près de trois fois plus de complications pendant l’intervention chirurgicale que les femmes américaines. VOA