La France refuse de saisir des biens de Karim Wade
La cour d’appel de Paris a rejeté mercredi l’appel de l’Etat du Sénégal invitant la justice française à saisir les biens de Karim Wade et de Bibo Bourgi. Le Parquet national financier de la France avait demandé à la cour d’appel de geler plusieurs biens appartenant aux deux hommes. Concernant Karim Wade, il s’agissait de saisir un appartement situé dans le 16e arrondissement de Paris, ainsi qu’un compte bancaire. A la suite d’une demande d’entraide judiciaire internationale formulée en 2015 par l’État du Sénégal, la justice sénégalaise avait sollicité la confiscation de plusieurs biens appartenant aux deux hommes. BBC
La présidente mauricienne refuse de démissionner
Ameenah Gurib-Fakim refuse de remettre sa démission suite à un scandale financier. La seule femme chef d’État en Afrique, la présidente mauricienne Ameenah Gurib-Fakim, refuse de démissionner après son implication dans un scandale financier. Pourtant, son Premier ministre avait annoncé quelques jours plus tôt sa démission prochaine. BBC
Attentats au Burkina Faso: un cadre d’Al-Mourabitoune suspect numéro 1
L’enquête sur la double attaque du vendredi 2 mars dernier se poursuit. Les services de renseignements burkinabè suspectent un cadre d’Al-Mourabitoune d’être le coordonnateur des attaques du 2 mars dernier. Il s’appelle Ayouri Al-Battar, un homme âgé de 45 à 50 ans. Il est entré sur le territoire burkinabè le 9 février, en compagnie des autres membres du commando. Selon les premiers éléments de l’enquête, le coordonnateur des opérations de la double attaque qui a fait huit morts et plusieurs blessés serait Ayouri al-Battar, un cadre d’Al-Mourabitoune. Selon une source proche de l’enquête, c’est Youssouf al-Fullani, peu connu des services de sécurité, qui se serait fait exploser avec le véhicule contre un bâtiment de l’état-major général des armées. RFI
Tchad: les fonctionnaires récupèreront leurs salaires et reprennent le travail
Les travailleurs du secteur public, en grève depuis sept semaines pour protester contre les coupes des salaires au nom des mesures d’austérité, ont conclu un accord ce soir avec le gouvernement. Ce dernier s’engage à rembourser les salaires coupés en guise de mesures de rétorsions contre les travailleurs grévistes et à obtenir auprès des banques un moratoire pour le prélèvement des mensualités des fonctionnaires sous crédit et dont les salaires ont été revus à la baisse. En échange, les travailleurs décident de mettre fin à la grève. RFI
Sénégal: 7 morts et 13 blessés dans le crash d’un hélicoptère militaire
Un hélicoptère de transport de l’armée sénégalaise, ralliant Ziguinchor à Dakar, s’est écrasé près de Missirah, mercredi 14 mars dans la soirée. Le bilan est lourd : sept morts, treize personnes blessées. Ces dernières ont été transférées à l’hôpital régional de Kaolack. Un hélicoptère militaire sénégalais avec 20 personnes à bord s’est écrasé mercredi soir dans le sud du Sénégal. Selon le bilan communiqué par les autorités, sept personnes ont péri dans l’accident, et treize autres sont blessées, « dont l’une dans un état à demi-conscient », précise à RFI Seydou Gueye, porte-parole du gouvernement. Celles-ci ont été prises en charge par le Groupement national des sapeurs-pompiers et transférées vers l’hôpital régional de Kaolack. RFI
Nigeria: à Dapchi, le président Buhari promet la libération des jeunes filles
Mercredi 14 mars, le président nigérian Muhammadu Buhari était en visite dans le nord-est du pays, région dévastée par neuf ans de guerre. D’abord à Damaturu puis à Dapchi où il a rencontré les parents des 110 élèves enlevées le mois dernier par de présumés membres de Boko Haram. Il leur a assuré que les forces de sécurité nigérianes travaillaient sans relâche et affirmé que la libération prochaine des jeunes filles, ne faisait « aucun doute ». C’était une visite au pas de course, mais incontournable. Après la confusion qui a suivi l’enlèvement des jeunes filles le 19 février dernier, le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari a une fois de plus tenté de rectifier le tir. Dans un discours à Damaturu, la capitale de l’Etat de Yobe, il a assuré que la libération des jeunes filles ne faisait « aucun doute ». RFI
Suspension des activités humanitaires après des pillages à Bangassou en Centrafrique
Les activités humanitaires à Bangassou ont été suspendues en raison du pillage des équipements et des installations de quatre ONG dans cette ville du sud-est de la Centrafrique, a annoncé mercredi à Bangui le bureau des Nations unies pour la coordination humanitaire (Ocha). « Compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire à Bangassou, nos partenaires humanitaires dans la ville ont été relocalisés à Bangui », a déclaré mercredi à l’AFP Joseph Inganji, chef de bureau Ocha pour la Centrafrique. « Il y a beaucoup de rumeurs d’attaques sur Bangassou, cela créé de la peur, et fait peser le risque d’avoir un mouvement massif de population vers la République Démocratique du Congo », a-t-il ajouté. VOA
Faux médicaments : une filière qui enrichit plus que la drogue
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que sept médicaments sur dix sont contrefaits en Afrique et que ce trafic coûte la vie à 100.000 personnes chaque année. Les faux médicaments constituent un problème très grave qui tue plus de sept cent mille personnes par an dans le monde. Un phénomène qui touche en grande partie les populations les plus démunies du globe, notamment en Afrique, selon Bernard Leroy, directeur de l’Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM). « En Afrique, 70% des médicaments sont des faux médicaments ou des médicaments qui sont des sous-standards c’est-à-dire qui sans être faux ont des caractéristiques qui ne correspondent pas tout à fait à ce qui est nécessaire pour qu’ils soient efficaces », soutient le spécialiste Bernard Leroy. Deutsche Welle
Union africaine : 15 ans après sa création, l’ambitieux MAEP peine à obtenir des résultats
Lancé en 2003 après la création de l’Union africaine, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) réunit du 12 au 15 mars à Kigali, au Rwanda, ses membres, diplomates et experts, pour redynamiser l’agence après des débuts poussifs. Sur le papier, le projet est à la fois ambitieux et prometteur. Au moment de sa création en 2003, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), outil chargé d’analyser les progrès en termes de gouvernance des pays du continent, a suscité beaucoup d’enthousiasme. « La gouvernance a longtemps été un tabou en Afrique », reconnaît le professeur Edward Maloka, directeur général du secrétariat continental du MAEP, outil de l’Union africaine (UA), lors du 15e anniversaire du mécanisme, dont les membres sont réunis du 12 au 15 mars à Kigali, au Rwanda. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire : qui gardera les forces de sécurité ?
En Côte d’Ivoire, les émeutes contre les forces de sécurité s’enchaînent depuis le début de l’année. Le 17 février 2018 à Bloléquin, dans l’ouest du pays, un gendarme, accusé d’avoir abattu à bout portant un citoyen est lynché à mort, le corps calciné. La gendarmerie et la préfecture ne seront pas épargnées par l’autodafé de cette foule furieuse. Le lundi 5 mars dernier, à M’bahiakro dans le centre du pays, ce sera au tour des élèves de s’en prendre vertement à la gendarmerie, qui hébergeait dit-on l’auteur d’un crime rituel commis contre une élève âgée de 15 ans. On apprendra plus tard que le commanditaire de ce crime affreux n’était autre que le père de la victime. Jeune Afrique
Maroc : face à la contestation sociale à Jerada, le ministère de l’Intérieur hausse le ton
Les autorités marocaines veulent circonscrire le mouvement qui agite la ville minière de Jerada, dans le nord-est. Entamées en décembre, les manifestations ont repris après une brève accalmie. Face aux promesses du gouvernement, les manifestants réclament « des réponses concrètes ». Le ministère de l’Intérieur a lancé, mardi 13 mars, un avertissement aux manifestants de Jerada, ville minière du nord-est du Maroc agitée par un mouvement de protestation depuis fin décembre. Les autorités marocaines se disent prêtes à « des réponses fermes face aux agissements et comportements irresponsables ». « Le ministère de l’Intérieur (…) souligne son droit d’appliquer la loi dans la ville de Jerada, par l’interdiction des manifestations illégales sur la voie publique et par des réponses fermes face aux agissements et comportements irresponsables », annonce le communiqué du ministère. Jeune Afrique
Cameroun : Paul Biya convoque un conseil des ministres, une première depuis plus de deux ans
Petit événement au Cameroun : Paul Biya a convoqué pour ce jeudi un conseil des ministres qu’il présidera en personne. Cela n’était plus arrivé depuis plus de deux ans. Le président camerounais dirigera le conseil des ministres du jeudi 15 mars à 11h. Il a fait savoir à son équipe qu’un seul point serait à l’ordre du jour : une « communication spéciale du chef de l’État », comme cela a été confirmé à Jeune Afrique par le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. Le président camerounais n’est guère un habitué de l’exercice. Son dernier conseil des ministres datait du 15 octobre 2015, quand les deux précédents remontaient au 9 décembre 2014 et au 27 novembre 2012. Entre ces dates, Paul Biya se reposait sur Philémon Yang, son Premier ministre, qui faisait le point des activités gouvernementales régulièrement lors d’un « conseil de cabinet ». Jeune Afrique
France: la grève générale continue à Mayotte malgré un accord de sortie de crise
La grève générale se poursuit à Mayotte et les barrages routiers qui paralysent depuis quatre semaines ce département français de l’Océan Indien sont maintenus, ont annoncé les organisateurs du mouvement mercredi à l’AFP malgré l’accord conclu la veille avec le gouvernement pour mettre un terme au conflit social qui secoue le territoire. Alors qu’une délégation des organisateurs avait annoncé mardi soir qu’ils demanderaient mercredi à la population la levée des barrages, l’ensemble des membres du collectif et de l’intersyndicale ont finalement décidé de poursuivre la grève, estimant que « des points manquaient » dans l’accord de principe trouvé, notamment sur la sécurité. Les organisateurs réclament notamment que les victimes des actes de violence soient considérées comme des victimes de terrorisme, et accompagnées comme telles par les pouvoirs publics, a expliqué un des porte-parole, Salim Naoulida. TV5
Immigration: mandats d’arrêt contre plus de 200 trafiquants en Libye
Des mandats d’arrêt ont été émis contre plus de 200 trafiquants libyens et étrangers impliqués dans un vaste réseau d’immigration clandestine vers les côtes européennes, a annoncé mercredi le bureau du procureur général libyen. « Nous avons 205 mandats d’arrêt contre des personnes (impliquées dans) l’organisation d’opérations d’immigration, la traite d’êtres humains, (des cas de) torture, de meurtre et de viol », a déclaré Al-Seddik al-Sour, le chef du bureau des investigations au bureau du procureur général. Des membres des services de sécurité, des responsables de camps de détention de migrants ainsi que des fonctionnaires d’ambassades de pays africains en Libye sont impliqués dans le trafic de l’immigration clandestine, a-t-il ajouté. TV5
Présidentielle en Sierra Leone: deux nouveaux partis contestent leur élimination
Deux nouveaux partis qui espéraient bousculer la scène politique en Sierra Leone ont contesté mercredi les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, largement remporté par les deux grandes formations traditionnelles qui convoitent ouvertement leurs voix. Selon les résultats du premier tour le 7 mars, annoncés mardi soir par la Commission électorale nationale (NEC), marqués notamment par une très forte participation de 84,2%, le candidat de la Grande coalition nationale (NGC), Kandeh Yumkella, a fini troisième, avec 6,9% des voix, très loin derrière les deux qualifiés pour le second tour. Cet ex-cadre de la principale formation de l’opposition, le SLPP, ne participera donc pas au second tour, prévu le 27 mars, de même que l’ancien vice-président Samuel Sam-Sumana, exclu de l’APC, le parti au pouvoir, et qui n’a obtenu que 3,5% des voix. TV5