Revue de Presse du 15 mars 2017

Burkina Faso : attaque contre une école
Deux personnes ont été enlevées et un établissement scolaire a été incendié dans une attaque dans le nord du Burkina Faso. Des personnes non identifiées ont mis le feu à l’école de Baraboule près de Djibo dans la province de Soum, au nord du Burkina Faso, a rapporté le site Burkina24. Ce n’est pas la première attaque perpétrée contre un établissement scolaire dans la région. Il y une deux semaines, les djihadistes appartenant au groupe Ansar-al-Islam ont abattu trois personnes lors à Kourfayel (le nord du pays). Le directeur de l’école était parmi les victimes. BBC

Instabilité politique: le Pape François annule sa visite en RDC
Le pape François a annulé sa visite en République démocratique du Congo (RDC) en raison de l’impasse politique dans le pays. Le souverain pontife devait se rendre dans le pays entre juillet et août 2017. Le Saint Père évoque l’impasse politique dans le pays pour justifier l’annulation de sa visite. En effet, la RDC traverse une crise politique malgré le dialogue initié par la Conférence épiscopale des évêques du Congo (Cenco). Les autorités du pays et la famille de l’opposant Etienne Tshisekedi n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur l’endroit où sera inhumé le leader historique de l’opposition congolaise décédé à Bruxelles le 1er février. BBC

Inquiétude autour du processus électoral en RDC
L’Église catholique et la commission chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo se sont inquiétées mardi d’une escalade des violences dans le centre du pays, secoué par une rébellion, qui risque de retarder le processus électoral. L’insécurité qui a fait plusieurs centaines de morts dans quatre provinces centrales « risque de retarder l’opération de l’inscription des électeurs », a indiqué la Commission épiscopale justice et paix (CEJP) dans un rapport présenté mardi à Kinshasa. Au Kasaï, l’une des provinces touchées, quatre antennes de la Commission électorale nationale indépendante ont été incendiées, a affirmé le président de la Céni, Corneille Nangaa, lors de la présentation du rapport. VOA

Burundi: l’ONU « troublée » par la torture et les disparitions
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit « troublé » lundi par des informations faisant état de torture et d’enlèvements au Burundi, mais a ignoré les appels d’organisations de défense des droits humains à imposer des sanctions. Une déclaration à l’initiative de la France a été adoptée à l’unanimité après quelques ajustements avec la Russie, la Chine et l’Egypte, qui s’opposent aux sanctions. Le Conseil a noté que la situation sécuritaire au Burundi « est restée globalement calme », mais s’est dit « alarmé par le nombre croissant de réfugiés quittant le pays et troublé par des rapports de torture, de disparitions forcées et de tueries ». TV5

Nigeria: Khalid al-Barnawi le leader du groupe islamiste Ansaru inculpé
Khalid al-Barnawi, le leader du groupe islamiste Ansaru, faction dissidente de Boko Haram, a comparu mardi 14 mars 2017 devant un tribunal de la capitale nigériane, Abuja, où il a été formellement inculpé d’enlèvements et d’assassinats de dix étrangers. Khalid al-Barnawi a été arrêté au Nigeria en avril 2016. Il a comparu avec six autres accusés, dont sa deuxième épouse. RFI

Boko Haram publie une vidéo d’exécution sur le modèle de l’Etat Islamique
Pour la première fois, le groupe islamiste Boko Haram a publié sur Internet, dans la soirée du lundi 13 mars, une vidéo d’exécution dont la mise s’inspire du modèle de propagande de l’organisation Etat islamique (EI) au Moyen-Orient. Agrémentées du logo de la faction du leader nigérian de Boko Haram, Abubakar Shekau, les images sont caractéristiques de celles de Daech. Les trois hommes sont habillés de longues combinaisons orange, les mains attachées dans le dos. Accusés d’être des espions du Nigeria, ils sont interrogés avec, en fond, le drapeau noir de l’EI. Le Monde

En Libye, les forces du maréchal Haftar affirment avoir repris le Croissant pétrolier
Les combats se sont intensifiés mardi 14 mars au cœur du Croissant pétrolier, poumon économique de la Libye, où les forces loyales au maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen et chef en titre de l’Armée nationale libyenne (ANL), semblent avoir repris l’avantage face aux assaillants qui les avaient délogés de la zone dix jours plus tôt. Le Monde

Une dizaine de personnes tuées par un groupe armé en Centrafrique
Une dizaine de personnes ont été tuées en Centrafrique dans la région de Bambari (centre-est) par des membres d’un groupe armé, a appris mardi l’AFP auprès des autorités locales et de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). « Les tueries ont été perpétrées entre le milieu de la semaine dernière et le week-end dernier dans la commune Danga-Gboudou (centre-est), notamment dans les villages de Mambissi, où on a dénombré 9 morts, et de Tagbara, où deux autres victimes sont recensées », a indiqué un responsable des autorités locales sous couvert de l’anonymat. « Plusieurs autres personnes blessées ont fui pour gagner Bambari afin de se faire soigner. D’autres encore se sont réfugiées en brousse ». « Un certain nombre de victimes sont à déplorer. A la demande des autorités locales, la Minusca a envoyé des Casques bleus sur place », a précisé de son côté le directeur de communication de la Minusca, Hervé Verhoosel. VOA

Centrafrique: l’impossible retour à la sécurité
Un an après l’élection du président Touadéra, le retour à la sécurité semble toujours impossible en Centrafrique au-delà de la capitale Bangui, à l’image des violences ces dernières semaines dans la région de Bambari (centre). Cinq mois après le retrait de la France, l’Europe et les Etats-Unis ont promis d’aider à reconstruire l’armée et la Banque mondiale d’apporter son appui au développement, mais les violences continuent sur le terrain, malgré la présence d’une importante mission de l’ONU et faute d’une armée nationale opérationnelle. La Centrafrique peine toujours à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ancien président François Bozizé par la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, qui s’est poursuivi par une contre-offensive des groupes armés anti-Balaka majoritairement chrétiens. TV5

Kenya: un accord met fin à la longue grève des médecins du public
Le gouvernement kényan et les représentants des médecins du secteur public ont signé mardi un accord pour mettre fin au conflit social qui a paralysé le système de santé publique du pays pendant 100 jours. Cet accord met un terme à un mouvement social inhabituellement long pour le pays et particulièrement acrimonieux: le gouvernement a plusieurs fois menacé de licenciements les médecins et obtenu que leurs représentants syndicaux soient incarcérés pendant deux jours en février, pour tenter de les convaincre de reprendre leur travail. Liberation

Niger. Le chef de l’opposition Hama Amadou prend une peine ferme
“La descente aux enfers continue”, titre le quotidien burkinabé Le Pays ce 14 mars. Hama Amadou, ancien Premier ministre et ex-président du Parlement, a été condamné par contumace, en même temps que d’autres hauts responsables du Niger, à un an de prison ferme dans une affaire de trafic de bébés. Il avait déjà été écroué durant quatre mois à son retour d’exil le 14 novembre 2015. Il avait été évacué d’urgence en France – où il réside toujours – pour raisons de santé, le 16 mars 2016, quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle pour lequel il était qualifié. Courrier International

Union africaine : le Tchadien Moussa Faki prend les rênes de l’organisation
L’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a pris mardi ses nouvelles fonctions de président de la Commission de l’Union africaine (UA), promettant de réformer l’institution et de s’attaquer aux nombreuses crises du continent. Moussa Faki arrive à la tête de l’exécutif de l’UA quelques jours après que les Nations unies ont averti que la planète était confrontée à la « pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». L’ONU faisait ainsi référence au risque de malnutrition et de famine pour 20 millions d’habitants de quatre pays : Somalie, Soudan du Sud, Nigeria et Yémen. « La famine qui ravage ces jours-ci de vastes régions d’Afrique constitue une vraie humiliation pour nous a-t-il dit au siège de la Commission de l’UA à Addis-Abeba. L’immense potentiel de notre continent et le taux de croissance économique enviable de nombreux États membres de l’Union ne nous laissent aucun argument justificatif de cette hideuse tragédie humaine. » Jeune Afrique

Angola: diffusion suspendue pour deux télés portugaises jugées critiques
Le fournisseur de télévision par satellite angolais ZAP, propriété de la fille du président José Eduardo dos Santos, a interrompu mardi la diffusion de deux chaînes portugaises qui ont diffusé récemment des reportages critiquant le régime de Luanda. Ces deux chaînes, SIC Noticias et SIC International, « ne font plus partie du bouquet diffusé par la ZAP à la suite d’un changement de la grille de diffusion des programmes », a indiqué à l’AFP un représentant de ZAP, Antonio Miguel. Ce représentant s’est refusé à tout autre commentaire sur cette décision et ses motivations. TV5

Brazzaville : le neveu de M. Sassou-Nguesso mis en examen dans l’affaire des « biens mal acquis »
Le neveu du chef d’Etat congolais Denis Sassou-Nguesso a été mis en examen, jeudi 9 mars, par la justice française dans le cadre de l’enquête dite des « biens mal acquis ». Selon nos informations, Wilfrid Nguesso, 50 ans, est mis en cause pour « blanchiment de détournements de fonds publics ». Surnommé « Willy », ce proche du président dirige officiellement depuis 2006 la Société congolaise de transports maritimes (Socotram), dont l’actionnariat se partage entre l’Etat congolais (45 %) et une entreprise établie au Liechtenstein, WGN Trading and Shipping SA, dont il a été le bénéficiaire économique. Il est également à la tête de la Société de gestion des services portuaires. Le Monde

« Ouvrons les archives sur le meurtre de Thomas Sankara »
Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987. Presque trente ans plus tard, l’identité de son meurtrier est toujours inconnue. En tuant Sankara, le ou les coupables ont cherché à étouffer les idées d’un homme devenu une figure emblématique de la révolution en Afrique. Les suspects ne manquent pas : Blaise Compaoré, des mercenaires du Liberia, des Libyens, des Ivoiriens ou encore des Français. Au Burkina Faso, une enquête a déjà été ouverte et des personnes inculpées. Par ailleurs, François Yaméogo, un juge d’instruction burkinabé, a lancé une commission rogatoire pour demander la levée du « secret défense » en France. Le Monde