Revue de Presse du 15 juin 2017

Somalie: 18 morts dans un attentat-suicide Mogadiscio
L’attentat de ce mercredi s’est produit après la rupture du jeûne, alors que mosquées et restaurants étaient pleins. « Le kamikaze a fait exploser une voiture pleine d’explosifs dans le bâtiment », qui abrite le restaurant « Posh Treats », a expliqué Ali Mohamed, un responsable de la police. Des hommes armés ont pris une dizaine de personnes en otage. Selon des témoins, les militants de ce groupe armé, habillés en uniforme militaire ont également attaqué un autre restaurant à proximité. BBC

La CPI réclame l’arrestation du fils cadet de Kadhafi
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé, mercredi 14 juin, l’arrestation immédiate de Saïf Al-Islam, fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Un groupe armé libyen affirme en effet l’avoir relâché. Le mandat d’arrêt délivré à son encontre en 2011 pour « crimes contre l’humanité » « est toujours en vigueur et la Libye est tenue de procéder immédiatement à l’arrestation de M. Kadhafi et de le remettre à la CPI », a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué. D’après le parquet libyen, Saïf Al-Islam est toujours recherché par les autorités judiciaires de Tripoli, où il avait été condamné à mort par contumace en juillet 2015 pour son rôle dans la répression du soulèvement contre son père. Le Monde

Chaleureuse visite d’Emmanuel Macron au roi du Maroc Mohammed VI
Le président français Emmanuel Macron, accompagné de son épouse, a rendu visite à Rabat au roi Mohammed VI, une première visite chaleureuse où les deux dirigeants ont notamment évoqué leurs efforts pour résoudre la crise du Golfe. Le falcon présidentiel a atterri à 17h00 à Rabat, où le roi et la princesse Lalla Salma ont accueilli Emmanuel et Brigitte Macron en grande pompe sur le tarmac, devant une haie d’honneur de la garde royale. Le président a ensuite été reçu plus d’une heure par le souverain marocain au Palais royal, en compagnie de son fils de 14 ans, Moulay Hassan, et de son frère Moulay Rachid. TV5

Les dix pays les pires pour les enfants sont tous situés en Afrique
La statistique est effrayante. Un enfant né en Angola a 20 fois plus de chances de mourir avant l’âge de 5 ans qu’un autre né aux Etats-Unis. Un chiffre tiré d’un rapport de l’ONG Save the Children qui a classé les conditions de vie des enfants dans 172 pays à travers le monde. Et les inégalités sont choquantes. Si, le haut du classement est trusté par des pays européens (Europe du Nord et de l’Ouest en tête), les dix dernières positions de l’indice créé par l’ONG à partir de multiples facteurs sont occupées par des pays africains. On y retrouve le Niger à la dernière place, puis l’Angola (171e), le Mali (170e), la Centrafrique (169e), la Somalie (168e), le Tchad (167e), le Soudan du Sud (166e), le Burkina Faso (165e) puis le Sierra Leone et la Guinée (163e à égalité). Slate

Pas d’internet au Congo
Au Congo, la coupure accidentelle du câble sous-marin à fibre optique paralyse, depuis bientôt une semaine, les activités de plusieurs entreprises. Un câble en haute mer, à 12 km de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, a été coupé par l’ancrage d’un navire de pêche. Les usagers sont privés d’Internet et éprouvent d’énormes difficultés. Les appels vers l’international sont devenus plus difficiles. Les activités de certaines entreprises sont paralysées. BBC

RCA: des rebelles congolais soupçonnés de lien avec l’ex-Seleka
En Centrafrique, les autorités recherchent activement les membres présumés d’un mouvement politico-militaire congolais, le FCCPD de John Tshibangu. Ce proche de l’ex-rébellion du M23 est soupçonné d’avoir tissé des liens avec des groupes armés centrafricains issus de l’ex-Seleka. Depuis vendredi, trois personnes ont été arrêtées. Des enquêtes manifestement déclenchées après la venue il y a trois semaines, du ministre congolais des Affaires étrangères Léonard She Okitundu. RFI

Aide et développement: Mark Green, un patron consensuel pour l’USAid
Créée il y a 55 ans par le président Kennedy, l’USAid est la grande agence américaine chargée de l’aide et du développement. Celle-ci est à un tournant de son existence avec la proposition de l’administration Trump de la supprimer en la fusionnant avec le Département d’Etat. Les ONG qui bénéficient des financements de l’USAid, misent sur Mark Green, le nouveau patron de l’agence, pour la sauver tout en la réformant. RFI

«Bayiri» ou le retour sur le terrible exode des Burkinabè de Côte d’Ivoire
Ambiance amicale pour parler d’une histoire cruelle. Tragiquement humaine. Dans le jardin de ce pavillon du Kremlin-Bicêtre, près de Paris, où il nous reçoit, Saint Pierre Yaméogo apparaît, grave, hanté par les déboires de « Bayiri, la patrie », son dernier film, enfin à l’affiche au cinéma La Clef à Paris. Il s’est écoulé cinq ans depuis son boycott à sa sortie en salle au Burkina Faso. Refusée au Fespaco 2013, cette fiction bouleversante n’a eu droit à aucune diffusion télé. « Pierre n’a plus rien tourné depuis », souligne à ses côtés Jean-Louis Langlois, gérant de Ululato films, le distributeur qui annonce pour la fin de l’année la sortie d’un coffret rassemblant l’ensemble de l’œuvre du célèbre réalisateur burkinabè. Au total une vingtaine de films. En attendant, gros plan sur un épisode sombre que tout le monde voulait oublier. RFI

Au Soudan du Sud, qui pour acheter au marché ?
« Je vends la petite bouteille d’huile à 140 livres. Il y a six mois, c’était 70. Les clients se plaignent, disent que c’est trop cher ». James Deng, 18 ans et le sourire facile, tient un stand sur le marché d’Aweil, dans le nord-ouest du Soudan du Sud. Là, comme au grand marché de Konyokonyo dans le centre de la capitale Juba, à 800 km plus au sud, les prix des denrées de première nécessité ont flambé, conséquence directe de la guerre civile quasi ininterrompue depuis décembre 2103. La livre sud-soudanaise (SSP) s’est effondrée: de 18,5 livres pour un dollar en décembre 2015, le taux actuel au marché noir à Juba oscille à présent autour de 140 livres pour un dollar. L’inflation, elle, a atteint des niveaux record: +730% en août 2016 comparé à août 2015, selon la Banque mondiale. VOA

3 mois avec sursis requis contre un journaliste malien pour diffamation envers le fils d’IBK
Le procureur de la République ne s’est pas prononcé sur la demande de dommages intérêts de Karim Keïta, qui réclame 4 milliards de francs CFA (environ 6 millions d’euros), s’en remettant à la décision de la Cour. Trois mois de prison avec sursis ont été requis mercredi contre le directeur de publication de l’hebdomadaire privé malien « Le Sphinx », poursuivi pour diffamation par le président de la commission Défense de l’Assemblée nationale, Karim Keïta, fils du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Le procureur de la République ne s’est pas prononcé sur la demande de dommages intérêts de Karim Keïta, qui réclame 4 milliards de francs CFA (environ 6 millions d’euros), s’en remettant à la décision de la Cour. VOA

Un mort dans l’explosion d’une grenade à Bujumbura
Une personne a été tuée et neuf blessées mercredi en début de soirée par l’explosion d’une grenade dans un quartier du sud de Bujumbura considéré comme un bastion de l’opposition, a annoncé jeudi à l’AFP le maire de la capitale burundaise. « Une grenade a été lancée et a explosé sur un groupe de personnes qui prenaient une bière à côté de la gare routière du quartier de Musaga mercredi à 18H45, un chauffeur de bus a été tué sur le coup et neuf personnes blessées », a affirmé à l’AFP le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa. Des policiers, nombreux à cet endroit qui jouxte le bureau du chef de quartier et le commissariat de police, ont riposté par balles, selon des témoins. VOA

Des députés tchadiens poussés à démissionner
Au Tchad, les députés de l’opposition sont sous la pression des internautes tchadiens et des populations. L’actuelle législature qui a commencé le 21 juin 2011 était arrivée à la fin en juin 2015. Mais elle a été prorogée jusqu’au 21 juin 2017 par le président Deby en violation totale des dispositions constitutionnelles. Raisons avancées : manque de moyens financiers pour organiser des nouvelles élections législatives. Des arguments qui ne semblent pas convaincre l’opposition et une partie de la population. C’est pourquoi des voix s’élèvent pour appeler les députés à la démission. C’est le cas du Parti pour les libertés et le développement, le PLD qui a donné un ultimatum jusqu’au 21 juin à son unique représentant, le Député Ousmane Cherif de quitter l’hémicycle. Faute de quoi, il sera radié du parti. Interrogé, l’intéressé n’a pas été claire sur sa position. Deutsche Welle

Où le G5 Sahel va-t-il trouver l’argent pour doubler les effectifs de sa force conjointe ?
Les pays membres du G5 Sahel ont annoncé début juin qu’ils allaient doubler les effectifs de leur forces conjointe, les faisant passer de 5 000 à 10 000. Leurs partenaires occidentaux se demandent où ils comptent trouver les fonds nécessaires. Le 5 juin, à Bamako, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel ont annoncé que les effectifs de leur force conjointe passeraient de 5 000 à 10 000 hommes. Une annonce qui laisse leurs partenaires occidentaux circonspects. « Où vont-ils trouver ces 5 000 soldats supplémentaires ? Et, surtout, avec quels moyens ? » s’interroge un diplomate européen. Selon un ministre sahélien, le budget nécessaire est estimé à 400 millions d’euros. L’UE en a déjà promis 50. Pour le reste, les membres du G5 Sahel comptent sur le soutien de leurs partenaires internationaux (Banque mondiale, FMI…) et misent surtout sur le prochain sommet des chefs d’État de l’organisation, le 2 juillet, à Bamako. Jeune Afrique

Égypte-Soudan : comment Alpha Condé a calmé le jeu entre el-Béchir et al-Sissi
Le président guinéen Alpha Condé s’est rendu au Soudan les 29 et 30 mai dernier. Il a profité de son séjour pour engager une médiation entre le Soudan et l’Égypte, en prise à de vives tensions. Qu’est allé faire le président guinéen, Alpha Condé, au Soudan les 29 et 30 mai ? Certes, il répondait à une invitation de son homologue Omar el-Béchir, qui l’avait convié à une « visite de travail et d’amitié » – on sait que le mandat d’arrêt émis par la CPI à l’encontre de ce dernier n’est pas reconnu par l’UA. Mais aussi, beaucoup plus discrètement, il a engagé une médiation entre le Soudan et son voisin égyptien. À la suite des violents combats qui avaient opposé, les 20 et 21 mai, un groupe de rebelles du Darfour à l’armée soudanaise, la tension était vive lorsque Condé a atterri à Khartoum, el-Béchir reprochant à Abdel Fattah al-Sissi d’avoir autorisé la fourniture d’armements et de blindés égyptiens aux insurgés. Jeune Afrique

L’épouse du futur Premier ministre du Lesotho assassinée
L’épouse du futur Premier ministre du Lesotho a été tuée par balles mercredi soir, à l’avant-veille de l’investiture de son mari, Tomas Thabane, à la tête du gouvernement. L’épouse de Thomas Thabane, le nouveau Premier ministre du Lesotho, a été tuée par balles mercredi 14 juin au soir, à l’avant-veille de l’investiture de son mari à la tête du gouvernement. Lipolelo Thabane, qui avait 58 ans, se rendait chez elle en compagnie d’une amie lorsque les deux femmes ont essuyé les tirs d’un inconnu, à Masana, aux abords de la capitale Maseru, a déclaré le porte-parole de la police. Elle est morte sur le coup et son amie a été hospitalisée. La police dit ignorer pour le moment le mobile du crime. France 24

José Eduardo dos Santos et Raul Castro, même combat
« Fin de cycle pour deux caudillos » : tel est le titre de l’article publié, lundi 12 juin, sur 14ymedio.com, le premier site d’information indépendant basé à La Havane, créé par Yoani Sanchez. Dans ce texte, la célèbre blogueuse cubaine compare le président angolais, José Eduardo dos Santos, 74 ans, à son homologue cubain, Raul Castro, 86 ans. Tous deux ont promis de se retirer en 2018. Les deux dirigeants entretiennent des relations depuis la participation de 300 000 Cubains, financés et armés par l’Union soviétique, à la guerre civile en Angola après l’indépendance du pays, en 1975. « Ils ont en commun leur caractère antidémocratique, écrit la blogueuse cubaine. Ni l’un ni l’autre ne tolère l’opposition politique. Ils ont réprimé avec force toute dissidence. » Le Monde