Somalie : des shebabs prennent d’assaut un camp de la force de l’UA
Les islamistes somaliens shebabs ont pris d’assaut vendredi un camp du sud de la Somalie hébergeant des soldats kényans de l’Amisom, la Force de l’Union africaine (UA) en Somalie, et somaliens, faisant de nombreux tués, a annoncé à l’AFP un responsable militaire somalien. Les shebabs « ont lancé une offensive contre une base militaire à El-Adde », dans la région méridionale de Gedo, frontalière du Kenya et de l’Éthiopie, « les intenses combats ont causé des pertes, mais nous n’avons pas d’autres détails », a déclaré le colonel Idris Ahmed. Un kamikaze s’est fait exploser avant que les islamistes ne lancent l’assaut, a-t-il indiqué. « Il semble qu’ils aient pénétré dans la base », où étaient stationnés des troupes somaliennes et kényanes, a-t-il ajouté. Les shebabs ont affirmé avoir tué 63 soldats kényans et pris le contrôle de la position, un bilan impossible à vérifier de manière indépendante. Le Point
Burkina : mandat d’arrêt contre Soro
Ce mandat concerne l’enquête sur le putsch perpétré le 16 septembre 2015 par le Général Gilbert Diendéré et des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Un enregistrement téléphonique mettant en cause le président de l’Assemblée nationale ivoirienne et l’ancien ministre burkinabè Djibril Bassolé avait été diffusé quelques semaines après le coup d’Etat.. Isaac Yacouba Zida, ancien Premier ministre de la transition, avait confirmé l’authenticité de la bande sonore impliquant les deux hommes Le directeur de la justice militaire Sita Sangaré a révélé le 23 décembre 2015 que des écoutes téléphoniques avaient été versées au dossier du putsch, mais sans préciser le contenu et les interlocuteurs. BBC
Mahamat Saleh Annadif: un Tchadien à la tête de l’ONU au Mali
Le Tchadien Mahamat Saleh Annadif est le nouvel homme fort de l’ONU sur l’échiquier malien, toujours en proie à la guerre. Il devient à partir de ce vendredi le nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, et le chef de la Minusma. Fin diplomate, il possède une vaste expérience nationale et internationale. Depuis 2012, à la suite d’une rébellion touarègue revendiquant l’autodétermination du territoire de l’Azawad et la prise de contrôle du nord du Mali par des groupes djihadistes liés à al-Qaïda, le Mali est en guerre pour reprendre le contrôle de son territoire. RFI
Mali : Alger convoque une réunion d’urgence des signataires de l’accord de paix
Pour désamorcer le blocage dans la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, Alger convoque les différentes parties à une réunion d’urgence de haut niveau les 18 et 19 janvier. L’Algérie, chef de file de la médiation dans la crise malienne, a convoqué pour les 18 et 19 janvier prochain à Alger une réunion d’urgence au niveau ministériel des pays membres de la médiation ainsi que les parties signataire de l’accord de paix. Objectif : proposer des pistes pour sortir le processus de l’ensablement. Jeune Afrique
Congo : la nouvelle loi électorale adoptée par l’Assemblée nationale
Selon la nouvelle loi, la CNEI sera composée des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile, contrairement à la CONEL qui était un prolongement de l’administration publique. La nouvelle loi fixe le premier tour de la présidentielle au 20 mars comme déjà annoncée par le président Denis Sassou Nguesso. Les frais de candidature à la présidentielle passent à 25 millions de FCFA (38.000 euros). Ils étaient à de 5 millions de FCFA (8.000 euros). La nouvelle loi sera transmise au Sénat pour une deuxième lecture avant sa promulgation par le président de la République. VOA
RD Congo : une primaire pour désigner le candidat de l’opposition à la présidentielle ?
L’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi a évoqué une primaire pour désigner un candidat unique de l’opposition à la présidentielle de novembre 2016 en République démocratique du Congo, lors d’une interview accordée à France 24. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a annoncé au micro de France 24, mercredi 13 janvier, qu’il est « en train de voir toute l’opposition pour avoir un candidat unique » à l’élection présidentielle de la République démocratique du Congo prévue le 27 novembre 2016. France 24
Terrorisme. Boko Haram attaque une mosquée dans le nord du Cameroun
Il ne fait pas bon vivre au Nord du Cameroun tout comme au Nord du Nigeria. En effet, il ne se passe pas un seul jour sans que Boko Haram, dans sa furie meurtrière, ne fasse couler le sang. Si bien que la chose tend à se banaliser. Quand ce ne sont pas des familles entières qui sont décimées, ce sont des villages entiers qui sont nuitamment rasés par les fous d’Allah et ce, en dépit de l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé dans ces zones criminogènes. Pas plus tard qu’hier, 13 janvier, un nouvel attentat s’est produit dans une mosquée dans l’extrême-Nord du Cameroun. Le kamikaze, à ce qu’on dit, s’est infiltré parmi les fidèles, dans la mosquée de Kuyapè, village situé au sud de Kolofata, avant d’activer sa décharge, en pleine prière du matin. Le Pays
Des milliers de Tunisiens célèbrent avec fierté le 5e anniversaire de la révolution
Le 14 janvier 2011, après un mois de manifestations réprimées dans le sang, l’homme qui tenait la Tunisie d’une main de fer depuis 23 ans prenait la fuite vers l’Arabie saoudite à la surprise générale, provoquant une onde de choc dans le monde arabe. Le matin-même, des manifestants avaient bravé la peur pour crier « Dégage » au dictateur sur l’avenue Bourguiba, non loin du redouté ministère de l’Intérieur, dans le centre de Tunis. C’est cette avenue symbolique qu’une foule aux revendications diverses a arpentée jeudi dans une ambiance largement festive mais en groupes séparés. En famille ou entre amis, beaucoup ont agité des drapeaux tunisiens sous l’oeil des nombreux policiers déployés, le pays étant devenu une cible majeure des jihadistes. VOA
#Révolution : les Tunisiens fiers d’être dans l’unique démocratie du monde arabe
Vingt-quatre pays arabes, une démocratie, la Tunisie. La fuite de Ben Ali, le 14 janvier 2011, n’a débouché ni sur le chaos libyen ni sur la répression à l’égyptienne. Si le paysage n’est pas radieux, il comporte de nombreuses oasis d’espoir. La presse est libre, les trois scrutins qui se sont déroulés (constituante, 2011 ; législatives et présidentielle, fin 2014) ont été réguliers, la Constitution de la IIe République comporte les valeurs démocratiques, les islamistes ont quitté le pouvoir en 2014 sans violence pour laisser place à un gouvernement de technocrates. Bref, le passage de la dictature à la démocratie s’est déroulé avec des fondamentaux sains. Le Point
Tunisie: Nidaa Tounes et Ennahda continuent leur rapprochement
Alors que ce jeudi 14 janvier, la population tunisienne célébrait le cinquième anniversaire de la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali, rien ne va plus au sein du parti au pouvoir, Nidaa Tounes. L’éclatement est effectif depuis la semaine dernière et la démission d’au moins 21 députés du bloc parlementaire qui protestent notamment contre le fait que le fils du président de la République, Hafedh Caïd Essebssi, a pris sans consultation les rênes du parti. Mais pas seulement : le rapprochement qui s’opère entre le clan du fils Essebsi et les islamistes modérés du parti Ennahda inquiète aussi. BBC
Ben Ali, un exilé très discret en Arabie saoudite
Le 14 janvier 2011, après un mois de manifestations violemment réprimées, le dictateur embarque à destination de Jeddah, sur les rives de la mer Rouge. Il est accompagné de sa seconde épouse Leila Trabelsi -l’une des personnalités les plus honnies de Tunisie-, leur fille Halima et leur fils Mohamed Zine El Abidine. Leur fille Nesrine part quant à elle avec son époux, l’homme d’affaires Sakher El Materi, au Qatar avant d’aller s’installer en exil aux Seychelles. Du refuge saoudien de M. Ben Ali, presque rien ne filtre. Si l’ancien général de 79 ans, auteur d’un « coup d’Etat médical » contre Habib Bourguiba en 1987, continue de réagir régulièrement à des informations de presse le concernant par le biais de communiqués de son avocat libanais, ce qu’il fait de ses journées, ses moyens de subsistance et ses projets sont inconnus. VOA
Guinée : deux ans de prison ferme requis contre le général Nouhou Thiam
Le parquet militaire a requis jeudi deux ans de prison ferme contre le général Nouhou Thiam, ancien chef d’état-major général des armées sous la transition (décembre 2008 – décembre 2010) et cinq autres prévenus, lors de leur procès en appel à Conakry. Ils avaient tous été arrêtés suite à l’attaque du 19 juillet 2011 contre le domicile privé du président Alpha Condé, pour être finalement inculpés des faits de désertion pour le premier et de violation des consignes pour les cinq autres. Les faits qui leur sont reprochés sont établis, selon le procureur militaire, le colonel Kaba Doumbouya. Citant l’article 546 du Code pénal, celui-ci a estimé que l’infraction de désertion est « établie à partir d’une absence au travail de sept jours ». Une durée qui serait d’« environ huit mois » pour Nouhou Thiam, c’est-à-dire depuis que ce dernier a perdu son poste de chef d’état-major général des armées. « La restructuration, les mutations ne doivent pas être sources de frustrations », a rappelé le procureur militaire. Jeune Afrique
Déchéance de nationalité : « Pourquoi la France veut-elle nous imposer ses monstres ? »
François Hollande a décidé d’introduire dans la Constitution française la déchéance de nationalité pour tout citoyen binational condamné pour terrorisme. Il institutionnalise ainsi le racisme et légifère sur quelque chose qui, jusque-là, ne constituait qu’un délire identitaire de l’extrême droite. Les cibles du gouvernement sont clairement identifiées. Il s’agit des Français de confession musulmane, très largement d’origine africaine. Que la France nous dise. Qu’espère-t-elle de cette mesure qui consiste à nous « rendre », à nous, pays africains et nord-africains, des individus qui ne veulent plus de la vie et disséminent la mort sur leur passage ? Que ferions-nous d’eux ? S’ils sont indignes d’être Français, sont-ils dignes de nous ? Le Monde
Des centaines de Mozambicains fuient les violences et se réfugient au Malawi
« On aurait pu être tués par des soldats gouvernementaux si on ne s’était pas cachés dans le bush pendant deux jours », raconte Luciano Laitoni, 60 ans, qui vient de débarquer, début janvier, avec femme et enfants au camp de Kapise, dans le sud du Malawi. Des centaines de Mozambicains fuyant les violences de l’armée qui traque les partisans de l’opposant Afonso Dhlakama se sont réfugiés dans ce camp de fortune. Début janvier, ce sont près de 300 personnes qui sont arrivées le même jour sur le site de Kapise, situé à 500 mètres de la frontière, qui abrite aujourd’hui 1 580 civils contre 300 en juin 2015. Le Monde
Afrique du Sud: la grogne étudiante monte à nouveau
Les grandes facs du pays ont rouvert leurs portes cette semaine pour les inscriptions, mais à Johannesburg et Pretoria des heurts ont déjà éclaté. Les étudiants demandent désormais la gratuité des études. Le mouvement semble donc reparti. Quelques mois à peine après avoir obtenu le gel des augmentations des frais universitaires, les étudiants demandent aujourd’hui une université gratuite pour tous. Jeudi, le ministre à la Présidence, Jeff Radebe, a annoncé une enveloppe de près de 500 millions d’euros supplémentaires pour aider les plus pauvres à s’inscrire. RFI
Madagascar continue de fermer les yeux sur le trafic du bois de rose
Rien ni personne ne semble être en mesure de contrer le pillage à large échelle des ressources naturelles de Madagascar par les élites politiques et économiques de l’île. Jeudi 14 janvier, le comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), réuni à Genève, a été contraint de durcir ses sanctions face à l’inertie du gouvernement dans la lutte contre le trafic de bois de rose, un bois précieux prisé par les nouveaux riches chinois et utilisé dans la fabrication de meubles de luxe. Le Monde
Vincent Bolloré financera seul sa « boucle ferroviaire » en Afrique
« Nous sommes les seuls à vouloir financer cette boucle. » C’est par ces mots que l’industriel français Vincent Bolloré a indiqué, jeudi 14 janvier, que son groupe n’aura pas recours à une introduction en Bourse pour financer la construction de cette ligne de chemin de fer en Afrique de l’Ouest, entre Abidjan et Cotonou et baptisée « BlueLine ». Il s’agit d’un projet pharaonique nécessitant un investissement de 2,5 milliards d’euros. Le Monde
Le Maroc, champion d’Afrique du tourisme
Selon l’Africa Tourism Monitor 2015, publié le 13 janvier par la Banque africaine de développement (BAD), le Maroc est le pays qui a enregistré le plus d’arrivées de touristes internationaux en 2014, avec 10,2 millions d’arrivées en 2014 contre 10,05 millions en 2013. Le Maroc devance ainsi l’Afrique du sud avec 9,5 millions de touristes, l’Egypte avec 9,1 millions et la Tunisie avec 6,7 millions. Toujours selon l’Africa Tourism Monitor de mars 2014 à mars 2015, 28% des touristes ayant visité l’Afrique sont venus au Maroc contre 24% en Afrique du Sud et 17% en l’Egypte. Pour ce qui est de l’emploi, le Maroc arrive à une honorable quatrième place juste devant l’Afrique du Sud avec 1 740 000 personnes employées dans le secteur du tourisme mais encore loin de l’Egypte avec ces 2 940 000. TelQuel