Le Nigeria, géant de l’Afrique, au défi des urnes
Organisation titanesque, tensions sécuritaires, achat des voix,… les élections de samedi au Nigeria s’annoncent être un véritable défi pour ce pays de 190 millions d’habitants, qui s’était présenté en 2015 comme un exemple démocratique en Afrique. Le 14 février, fête de la Saint Valentin qui marquait le dernier jour de la campagne pour la présidentielle et les législatives, l’émotion était forte. Tandis qu’une foule en délire attendait Muhammadu Buhari, le président sortant en lice pour un second mandat, chez lui à Daura, dans le nord-ouest, son rival, Atiku Abubakar, se livrait à une dernière déclaration d’amour à ses milliers supporters, dans son Etat d’Adamawa (nord-est). TV5
Élections au Nigeria : le groupe sécessionniste biafrais renonce au boycott
Le groupe séparatiste qui réclame l’indépendance du Biafra, région dans le sud-est du Nigeria, a crée la surprise en levant vendredi sa menace de boycott de l‘élection générale prévue samedi. “Notre chef suprême Mazi Nnamdi Kanu a suspendu l’appel au boycott des élections dans le Biafra”, a déclaré vendredi le porte-parole du Mouvement autochtone des peuples du Biafra (IPOB) dans un communiqué. L’IPOB défend l’indépendance du peuple Igbo, qui représente la majorité de la population dans cette région du sud-est du pays. Rejetant le pouvoir central d’Abuja, l’IPOB avait appelé ses supporters à ne pas se rendre aux urnes pour élire leur président ainsi que leurs députés. Africa News
Elections au Nigeria: un scrutin suivi avec attention au Bénin voisin
Le Bénin, un des voisins du Nigeria, profite économiquement de cette proximité géographique depuis des années. Les échanges commerciaux sont intenses. Le Bénin déverse sur le Nigeria, du riz, des tissus et des voitures. Mais depuis l’arrivée de Muhammadu Buhari, l’importation des véhicules d’occasions a été interdite. Le business a chuté. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que les acteurs de la filière suivent les élections présidentielles nigérianes de demain. Plusieurs parcs de vente de voitures d’occasion sont concentrés dans la zone. Des milliers de véhicules, toutes marques et tous modèles y sont débarqués. Les plus gros clients sont Nigérians, mais depuis le 1er janvier 2017, le gouvernement fédéral a interdit l’importation de véhicules à partir de ses frontières terrestres. RFI
Cameroun: retour volontaire du Nigeria d’ex-jihadistes de Boko Haram
Près de 200 anciens membres camerounais du groupe jihadiste nigérian Boko Haram sont volontairement rentrés dans leur pays depuis le Nigeria, ont annoncé les autorités jeudi. Originaires du département du Mayo Sava, dans la région de l’Extrême-Nord, 187 ex-jihadistes sont pour la plupart rentrés à pied du Nigeria voisin et se sont rendus aux autorités des villes de Kolofata et Mémé. Mercredi, ils ont été amenés à la base de la Force mixte multinationale (FMM) mise en place par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger pour lutter contre Boko Haram, né au Nigeria, mais qui opère régulièrement dans ses pays frontaliers. « Ils ne courent aucun danger, aucun risque, au contraire, tout sera mis en ½uvre pour les resocialiser, leur inculquer l’esprit du patriotisme, du civisme », a déclaré le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari. Slate
Madické Niang, réaliste ou opportuniste ?
Tout le parcours politique de Madické Niang est lié au Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de son mentor et ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade. L’actuel candidat à la présidence a exercé une carrière ministérielle de 10 ans (2002-2012) sous la présidence Wade. Mais la rupture de leur compagnonnage est survenue fin 2018. Le candidat de la coalition « Madické2019 » s’est séparé avec fracas de son maître en politique, à quelques semaines du scrutin présidentiel. Madické Niang est né à Saint-Louis (nord) et y a passé son enfance, une ville dont il a peut-être hérité son raffinement vestimentaire. BBC
Idrissa Seck : la dernière chance ?
Très proche de l’ancien président Abdoulaye Wade avant une douloureuse séparation en 2004, Idrissa Seck veut prouver qu’il peut rebondir après son échec à l’élection de 2012. Né à Thiès (ouest) le 9 août 1959, il a été révélé aux Sénégalais en tant que directeur de campagne de Maître Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 1988. Actuel président du conseil départemental de Thiès, il a connu une riche carrière politique à l’ombre de son mentor avant une rupture violente en 2004. BBC
Sénégal : cet étonnant appel d’Abdoulaye Wade
Depuis son retour au Sénégal la semaine dernière, l’ex-président Abdoulaye Wade ne mâche pas ses mots envers le pouvoir en place, celui de Macky Sall. Tout en dénonçant l’invalidation de la candidature de son fils Karim et de celle de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, tous deux du fait de condamnation judiciaire les empêchant de disposer totalement de leurs droits civiques, il a donné l’impression de souhaiter un boycott de l’élection présidentielle, avant de préciser par ses propos qu’il enjoignait à ses partisans de s’attaquer aux bureaux de vote et même de brûler leurs bulletins de vote. « Nous nous attaquerons aux bureaux de vote pour qu’il n’y ait pas d’élections », a-t-il déclaré devant plusieurs journalistes. De quoi susciter bien des commentaires. Pour Walf Quotidien, « Wade est inflexible » et organise un « sabotage de la présidentielle ». Pour Rewmi, le président est « toujours dans une dynamique de rébellion ». Vox Populi, quant à lui, voit en Wade un « maître en pyromanie ». Le Point
Les frappes françaises contre des rebelles font réagir l’opposition tchadienne
Au Tchad, la polémique continue au sujet des frappes françaises qui ont stoppé la progression des rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR), qui affirmaient vouloir descendre sur la capitale pour prendre le pouvoir. Hier, le chef de la diplomatie a expliqué aux ambassadeurs accrédités à Ndjamena le cadre de cette intervention pendant qu’une partie de l’opposition demande à Paris d’aller plus loin dans l’ingérence. RFI
Alpha Condé va-t-il se représenter ? (video)
En Guinée, le président Alpha Condé envisage –t-il un troisième mandat à la tête du pays ? Difficile de le savoir mais une chose est sûre, le flou sur cette question est très bien entretenu. VOA
Le pouvoir menace de poursuites les organisateurs des protestations
Les autorités soudanaises ont menacé jeudi de poursuivre les organisateurs des manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis près de deux mois, les accusant d’appeler à la violence et de menacer la sécurité nationale. Cet avertissement intervient au lendemain de la première conférence de presse organisée par l’Association des professionnels soudanais, fer de lance de la contestation, qui a appelé à poursuivre le mouvement jusqu’à la chute du régime du président Omar el-Béchir. « Le régime doit tomber, c’est notre objectif », avait déclaré Mohamed Youssef, un porte-parole de l’Association des professionnels soudanais lors d’une conférence de presse, au siège d’Al-Oumma, principal parti d’opposition, à Omdourman, ville voisine de Khartoum. VOA
Algérie: un ex-haut responsable de l’UA nommé conseiller de Bouteflika
L’ex-chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, qui fut aussi commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA), a été nommé jeudi conseiller diplomatique du président Abdelaziz Bouteflika, avec rang de ministre d’Etat, a annoncé la présidence. Cette nomination intervient à près de deux mois de l’élection présidentielle du 18 avril, à laquelle M. Bouteflika, 81 ans, au pouvoir depuis 1999, a annoncé qu’il briguerait un cinquième mandat, bien qu’affaibli par les séquelles d’un AVC dont il a été victime en 2013. En tant que commissaire de l’UA (2008-2013), puis comme ministre des Affaires étrangères algérien (2013-2017) M. Lamamra a joué un rôle actif lors de médiations sur le continent africain et dans la région du Sahel, notamment au Mali. VOA
Mali: frappe de Barkhane près de Dialloubé dans la région de Mopti
Au Mali, la force française Barkhane a mené une opération aérienne mercredi 13 février, vers Dialloubé, un village au nord de Mopti, dans le centre du pays. L’état-major l’a communiqué hier jeudi. Plusieurs avions, venus de Niamey au Niger, ont tiré sur une position où se trouvaient des membres d’un groupe armé. C’est dans la nuit que deux avions Mirage français ont bombardé la forêt de Garamoukaw, à quelques kilomètres du village de Kofel. Le survol d’un drone a permis de repérer des combattants qui se réunissaient. «Il s’agit d’une opération ponctuelle, explique le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’état major des armées. Le centre présente un certain nombre de menaces et Barkhane conserve la capacité d’agir parfois en dehors du Liptako», conclut-il. RFI
Rwanda – Alain Gauthier : « Le FPR n’a pas abattu l’avion du président Habyarimana »
Le 6 avril 1994 en début de soirée, le Falcon 50 qui ramène le président rwandais Juvénal Habyarimana de Dar es Salaam, en Tanzanie, est abattu alors qu’il s’apprête à atterrir à Kigali. Quelques heures plus tard, des tueries sont perpétrées dans la capitale rwandaise. C’est le début du génocide des Tutsis, qui fera entre 800 000 et 1 million de victimes en 3 mois. Qui a décidé d’éliminer Habyarimana ? Le Front patriotique rwandais (FPR, parti de l’actuel président au pouvoir Paul Kagame) représentant la minorité tutsie avec qui le président hutu discutait des modalités de partage du pouvoir dans le cadre des accords d’Arusha, ou la frange radicale des Hutu hostile à cette transition politique ? 25 ans après les faits, la question de la responsabilité de l’attentat contre le dirigeant hutu reste brûlante. Le Point
Génocide rwandais : la France a-t-elle laissé fuir les responsables ? (video)
La France a-t-elle laissé fuir les responsables du génocide des Tutsis au Rwanda ? Vingt-cinq ans après les événements, de nouveaux documents révèlent que le gouvernement intérimaire réfugié dans la zone humanitaire sûre, alors contrôlée par l’armée française, a pu fuir vers le Zaïre voisin. Ces documents révèlent aussi des tensions entre l’Élysée et le ministère des Affaires étrangères sur l’attitude à adopter. Malgré la promesse du gouvernement français d’arrêter les responsables du génocide, « on organise leur départ, leur évacuation. Ils ne seront pas arrêtés », explique le journaliste Patrick de Saint-Exupery, spécialiste de la question rwandaise. Pour Jacques Lanxade, chef d’état-major des armées à cette époque, la France n’avait « aucun pouvoir […]. S’occuper des responsables du génocide, ce n’était pas notre problème, c’est-à-dire que nous n’avions pas le droit de le faire », justifie-t-il. Un reportage exclusif de Babel Doc pour France 24. TV5
L’Ethiopie annonce qu’un millier de rebelles oromo ont déposé les armes
L’Éthiopie a annoncé qu’un millier de combattants du Front de libération oromo (OLF) avaient renoncé aux armes et étaient entrés dans des camps de réhabilitation, ont rapporté des médias d’État. Populaire parmi la jeunesse oromo, la première ethnie du pays, l’OLF avait fait scission du parti au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) en 1992 et avait lancé une lutte armée contre lui. Mais en juillet, à l’initiative du Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, le Parlement avait retiré l’OLF de la liste des organisations considérées par Addis Abeba comme « terroristes », et en septembre ses principaux dirigeants en exil avaient fait un retour triomphal en Ethiopie. TV5