Soudan: les militaires pressés d’instaurer un gouvernement civil
Les chancelleries occidentales et les manifestants toujours présents à Khartoum mettent la pression sur le Conseil militaire de transition, en place depuis la destitution d’Omar el-Béchir jeudi dernier, pour qu’il passe rapidement la main à un gouvernement civil au Soudan. Le «sit-in» continue devant le QG militaire à Khartoum. Malgré la destitution par les militaires du président Omar el-Béchir jeudi et les promesses du Conseil militaire de transition, des milliers de protestataires campent toujours devant le siège de l’armée pour maintenir la pression. L’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation qui secoue le pays depuis décembre, a exhorté dimanche le Conseil militaire, mené par le général Burhane, à transférer «immédiatement» le pouvoir à un gouvernement civil. L’ALC a aussi demandé que le gouvernement de transition futur et les forces armées traduisent en justice le président déchu, ainsi que les responsables du puissant service de renseignement (NISS), dont les agents ont mené la répression de la contestation, qui a entraîné la mort de dizaines de personnes. Le Figaro
Les origines de la révolte soudanaise
Depuis le 19 décembre 2018, le Soudan connaît des manifestations sans précédent qui ont abouti au renversement du président Omar Al-Bachir. Retour en cartographie sur les origines de la révolte soudanaise. Le président soudanais, Omar Al-Bachir, a été destitué par l’armée de son pays, jeudi 11 avril. Il faisait face à une vague de manifestations sans précédent depuis quatre mois. Si la mobilisation a commencé le 19 décembre 2018 après le triplement du prix du pain dans le cadre d’une politique de rigueur, c’est le 6 avril que l’histoire a réellement basculé et que les manifestants ont commencé à s’installer devant l’état-major de l’armée, réclamant le soutien de celle-ci. Le Monde
En Algérie, le changement de ton de la police inquiète les manifestants
Alors que depuis le 22 février les manifestations contre le pouvoir en Algérie se sont déroulées sans véritables débordements, le rassemblement de ce vendredi 12 avril à Alger a été émaillé de violences. Manifestants et associations s’inquiètent d’un durcissement de la réponse policière tandis que s’ouvre une nouvelle semaine de mobilisation. « Ils provoquent le peuple algérien alors que nous manifestons pacifiquement. Je ne sais pas où on va car là, ça a vraiment dégénéré… » Au lendemain des violences d’Alger, la colère se mêle à l’inquiétude chez Hamza, Algérois d’une trentaine d’années. Des premières manifestations contre un cinquième mandat du président Bouteflika fin février, à celles, actuelles, contre la transition menée par Abdelkader Bensalah, le stewart est de tous les rassemblements dans la capitale. Et il sent bien que l’atmosphère se charge. RFI
Libye: ni les forces de Haftar ni celles du GNA ne semblent prendre l’avantage
L’homme fort de l’Est libyen était en visite en Égypte. Le maréchal Khalifa Haftar était, dimanche 14 avril, au Caire où il a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi connu pour être l’un de ses ardents soutiens. Pendant ce temps, les combats pour le contrôle de Tripoli se poursuivent. Chaque camp proclame des avancées. Mais ni les forces du maréchal Haftar, à l’origine de l’offensive, ni celle du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez El-Sarraj ne semblent prendre l’avantage. Au sol comme dans les airs, c’est le statu quo. Les affrontements ont repris dimanche à Ain-Zara et al-Swani, au sud de Tripoli. Le GNA de Fayez al-Saraj reconnu par la communauté internationale affirme notamment avoir abattu un avion de chasse des pro-Haftar. Mais pour l’heure, aucun des belligérants ne parvient à faire reculer l’adversaire de façon déterminante. RFI
Libye : au moins 121 morts et 600 blessés dans les combats près de Tripoli
Au moins 121 personnes ont été tuées et 561 autres blessés depuis le début le 4 avril d’une offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne Tripoli, a indiqué l’Organisation mondiale de santé. Le bureau de l’Organisation mondiale de la santé en Libye, qui ne précise pas le nombre des victimes civiles, a condamné par ailleurs sur son compte Twitter « les attaques répétées contre le personnel soignant » et les ambulances à Tripoli. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU a fait état de son côté de 13 500 personnes déplacées par les combats, dont 900 ont été hébergées dans des centres d’accueil. Des combats violents opposent depuis le 4 avril en banlieue sud de Tripoli les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, aux hommes du maréchal Haftar. Les forces du GNA ont par ailleurs annoncé dimanche avoir abattu un avion de chasse de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, au sud de la capitale Tripoli. Jeune Afrique/AFP
Burkina Faso : Une centaine de terroristes interpellés et sept soldats tués au cours d’un mois d’opération
Une centaine de terroristes ont été interpellés, sept soldats tués, neuf autres blessés et plusieurs terroristes neutralisés dans une grande opération antiterroriste baptisée « Otapuanu » menée depuis le 7 mars dans les régions de l’Est et du Centre-Est du Burkina Faso, a annoncé vendredi le général Moïse Miningou, chef d’état-major des armées burkinabé. « Sûrement que du côté d’en face, il y a eu des neutralisés (…). Je ne pense pas que c’est nécessaire de donner des chiffres, surtout quand nous savons que nous combattons contre nos frères. Ce sont des Burkinabè. Je trouve que l’essentiel, c’était d’accomplir notre mission », a soutenu le général Miningou. Cette opération avait pour objectif de « redonner un grand espoir aux populations des régions de l’Est et du Centre-Est et d’accroître leur confiance en l’Etat », a-t-il souligné. Selon l’officier général, « la peur a un peu changé de camp » et « notre mission principale, c’était de restaurer l’autorité de l’Etat dans la zone. Nous pensons avoir atteint l’objectif qui était fixé ». Koaci
Cinq ans après leur enlèvement par Boko Haram, 112 lycéennes de Chibok toujours portées disparues
Aisha Musa Maina fouille dans un vieux cartable de classe abîmé pour chercher quelques souvenirs de sa fille Hauwa, une écolière de Chibok, ville dans le nord-est du Nigeria, enlevée il y a tout juste cinq ans par les jihadistes de Boko Haram. Il ne reste que de vieux papiers rongés par l’humidité et la poussière, son diplôme de passage au secondaire, et une petite photo d’identité. La jeune fille, âgée à l’époque de 12 ou 13 ans, porte une belle robe blanche et un foulard immaculé. « Nous souffrons depuis l’enlèvement de Hauwa », confie sa mère. « L’enlèvement d’Hauwa nous a vraiment fait du mal, et c’est comme si on nous avait tous enlevés ensemble ». Le 14 avril 2014, des hommes armés ont pris d’assaut l’internat pour filles du lycée de Chibok, alors en pleine semaine d’examen du baccalauréat, obligeant 276 élèves, âgées de 12 à 17 ans, à grimper dans des camions avant de s’enfoncer en brousse. AFP
Cameroun : Quatre soldats meurent dans l’explosion d’une mine artisanale
Au Cameroun, quatre soldats ont été tués cette fin de semaine dans l’explosion d’une mine artisanale dans la région de l’Extrême-Nord secouée depuis 2014 par les attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Les soldats étaient en mouvement lorsque leur véhicule a sauté sur une mine artisanale sur l’axe Gouzda-Vreket. « Nos soldats effectuent des patrouilles régulièrement dans les localités de Kerawa. C’est lors d’une de ces missions que leur véhicule a sauté sur une mine artisanale. Quatre sont morts dans l’explosion du véhicule militaire », rapporte une source sécuritaire qui a fortement requis l’anonymat. Des renforts ont été envoyés sur place a appris Koaci. D’après les services de sécurité camerounais, la mine artisanale a été placée par les combattants de Boko Haram. Koaci
« En Union des Comores, c’est une armée transformée en milice, une justice aux ordres »
Depuis la tenue de la présidentielle du 24 mars dernier, et la proclamation des résultats qui ont donné Azali Assoumani, candidat à sa propre succession, gagnant dès le premier tour, le climat en Union des Comores est délétère. Les arrestations et autres placements en mandat de dépôt des membres de l’opposition sont monnaie courante, opposition qui dans son écrasante majorité n’a toujours pas reconnu la victoire d’Azali. C’est dans ce contexte difficile marqué par la peur que le plus jeune des anciens candidats à la présidentielle a préféré fuir. Sa femme, Houria Said Mohamed a eu moins de chance. Après une garde à vue, elle s’est vue assignée à résidence avec obligation de se rendre au tribunal au moins une fois par semaine. France Info
Togo : Manifestations du PNP réduites, des heurts et des enquêtes à diligenter
Les manifestations organisées le samedi 13 avril 2019 par le Parti National Panafricain (PNP), une formation politique de l’opposition togolaise, se sont déroulées dans une atmosphère morose à Lomé mais aussi dans certaines villes de l’intérieur du pays. A l’issue de cette journée, des blessés, des arrestations et un mort signalé à Bafilo, une ville de l’intérieur du pays, sont à déplorer. Les circonstances de ce décès sont à clarifier car les avis divergent. Le ministre togolais de la Sécurité, le Général Yark Damehame, a promis que des enquêtes seront diligentées pour élucider les circonstances dans lesquelles le manifestant qui n’est pas mort par balles a trouvé la mort. Dans les trois villes à savoir Lomé, Afagnan et Sokodé, où le gouvernement a autorisé les manifestations du PNP, il est a été signalé de fortunes diverses. Dans les sept autres villes dans lesquels le PNP a souhaité organiser ses manifestations, il a été enregistré dans certaines de ces localités des heurts. A Lomé et plus particulièrement dans la périphérie nord à Agoè, les premiers manifestants qui ont essayé de se regrouper ont été très tôt dispersés par les forces de sécurité composées entre autres par des agents de la police, de la gendarmerie, et de l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie (USIG). Koaci
RDC : Felix Tshisekedi appelé à stopper les négociations avec le FCC de Kabila et former « un gouvernement »
Les jeunes de l’ UDPS ont appelé le chef de l’ Etat Félix Tshisekedi à rompre les négociations avec le FCC de l’ex – Président Kabila et former un nouveau gouvernement. Après l’ échec des négociations , la ligue des jeunes de l’ UDPS, parti au pouvoir estime qu’il serait judicieux , pour le Président Félix Tshisekedi de cesser les consultations et former un nouveau gouvernement. « Que le président de la république Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi s’inscrive dans la logique de la cohabitation et nomme à cet effet, sans tarder le formateur du gouvernement », a indiqué dans un communiqué Bunkulu Zola Yves, président national de l’UDPS. Quatre mois après son accession au pouvoir , le chef de l’ Etat, suspendu à une alliance avec le FCC de Kabila , n’a toujours pas formé de gouvernement. Koaci
RDC: quatre autres gouverneurs élus, la domination du camp Kabila se renforce
Deux partisans de l’ex-président congolais Joseph Kabila ont été élus samedi comme gouverneurs des provinces de la Tshopo (nord-est de la République démocratique du Congo) et du Nord-Ubangi (nord), alors que deux indépendants ont emporté la mise dans les provinces du Kasaï central (centre) et du Haut Lomami (sud-est), selon les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante. Dans la province de la Tshopo, c’est un membre du Front commun pour le Congo (FCC), Louis Marie Wale Lufungula, qui a été élu au second tour par l’Assemblée provinciale établie à Kisangani, le chef-lieu de cette province issue du démembrement de l’ex-province Orientale en quatre entités plus petites, réalisé en 2015. Il a obtenu 17 voix sur les 27 votants au second tour, aucune majorité absolue n’ayant été atteinte lors du premier, ont précisé des médias congolais. RTBF
Afrique du Sud: Saisie de 167 cornes de rhinocéros
La police sud-africaine a annoncé ce dimanche avoir saisi 167 cornes de rhinocéros, destinées aux marchés asiatiques, et arrêté deux personnes, dans la province du Nord-Ouest. Il s’agit d’une des plus importantes saisies jamais effectuées dans le pays, selon Hangwani Mulaudzi, porte-parole des Hawks (Faucons), l’unité d’élite de la police sud-africaine. Les deux suspects, âgés de 57 et 61 ans, ont été arrêtés samedi, à bord de leur véhicule, dans la région d’Hartbeespoort. L’Afrique du Sud, pays frontalier du Zimbabwe qui abrite environ 80% de la population mondiale de rhinocéros, a perdu plus de 7100 animaux lors des dix dernières années dont 769 éléphants morts dans le pays en 2018 « Nous les avons interpellés à la suite d’un renseignement. Ils étaient en possession de 167 cornes de rhinocéros », a expliqué à Hangwani Mulaudzi. Ces cornes étaient destinées aux marchés asiatiques, selon lui. Koaci
Mali: de jeunes Dogons et Peuls unis contre les violences
Face à la situation de crise dans le centre du Mali, les responsables d’associations de jeunes Peuls et Dogons ont rencontré samedi la presse à Bamako, pour prôner la réconciliation entre les deux communautés surtout sur le terrain. Le désarmement des groupes de milices du centre du Mali est une priorité pour les représentants des jeunesses dogons et peuls. « Il faudrait désarmer tout le monde, tous les porteurs d’armes, à part les militaires », s’exclame Boukari Guindo, de l’association Ginna Dogon. Assis à côté de lui, Michael Barry, membre de la jeunesse de l’association peule Tabital Pulaaku, renchérit : « Sur le terrain, il y a trop d’armes, vous le savez. Il faut que l’État parvienne à désarmer la zone ». RFI