Revue de Presse du 15 août 2018

La coalition soutenant IBK annonce sa large victoire au Mali
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) « serait réélu de manière large et confortable » selon la compilation électorale effectuée par son parti, a affirmé mardi son directeur de campagne, disant toutefois attendre les résultats officiels pour revendiquer la victoire. « Les résultats issus du système de centralisation de notre QG de campagne indiquent que le candidat Ibrahim Boubacar Keïta serait réélu de manière large et confortable », a déclaré en conférence de presse Boukary Treta, directeur de campagne de la coalition Ensemble pour le Mali, une plateforme de 68 partis soutenant IBK. « Il semble qu’il soit en tête dans la totalité des régions », à Bamako, ainsi que dans les bureaux de vote à l’extérieur du pays, a-t-il ajouté. VOA

Présidentielle au Mali : l’opposant Cissé dénonce « une dictature de la fraude »
Le candidat de l’opposition, Soumaïla Cissé, a rejeté lundi à l’avance les résultats du second tour de l’élection présidentielle au Mali, appelant le pays à se lever face à « la dictature de la fraude ». Les résultats du duel entre le chef d’État sortant et favori à l’élection présidentielle malienne, Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), et l’opposant Soumaïla Cissé, doivent être proclamés en milieu de semaine par la Cour constitutionnelle. Mais « d’ores et déjà, nous [les] rejetons », a lancé lundi 13 août 2018 à ses partisans le leader de l’opposition du balcon de son siège de campagne. La mission d’observation de l’Union européenne doit présenter son rapport préliminaire sur le déroulement du scrutin du second tour mardi. Ibrahim Boubacar Keïta devrait ensuite s’exprimer depuis son siège de campagne. France 24

Mali: aucune fraude observée par l’UE au 2e tour de la présidentielle
La mission d’observation de l’Union européenne (UE) n’a constaté aucune « fraude », seulement des « irrégularités procédurales », lors du second tour de la présidentielle au Mali, a déclaré mardi sa cheffe, Cécile Kyenge, notant que son mandat n’était pas de « juger si les élections sont crédibles ». Premier bailleur international du Mali, avec 400 millions d’euros versés chaque année au budget de l’État, l’UE a dépêché dimanche 90 observateurs dans 440 bureaux de vote à Gao (Nord), Ségou (Centre), Bamako ainsi que dans le sud et l’ouest du pays, mais pas dans les zones en proie aux violences jihadistes du Centre et du Nord. « Je peux affirmer que nos observateurs n’ont pas observé de fraudes mais des problèmes d’irrégularités procédurales », comme « deux cas de procès verbaux présignés et préremplis » avant la fin du scrutin, a déclaré la député européenne. TV5

RDC : le pouvoir réaffirme son opposition au retour de Moïse Katumbi
Pour le régime de Joseph Kabila, Moïse Katumbi possédant « une identité confuse », ne rentrera jamais en RDC pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle du 23 décembre prochain. De la polémique dans l’air kinois Moïse Katumbi reviendra-t-il vraiment en RDC ou mourra-t-il à l‘étranger ? Si l’espoir est permis, le régime de Joseph Kabila semble l’avoir fiché comme persona non grata. Et pour cause : l’identité de l’ancien gouverneur de la province du Katanga prêterait à confusion. «Monsieur Moïse Katumbi a une identité confuse du fait d’avoir renoncé à la nationalité italienne sans avoir fait une quelconque démarche de recouvrement de la nationalité congolaise auprès du gouvernement, autorité compétente », a déclaré André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la Majorité présidentielle au cours d’une conférence de presse animée ce mardi 14 août à Kinshsa. Africa News

Luanda: un sommet régional sur la situation en RDC et au Soudan du Sud
La République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud se trouvent au programme d’une réunion régionale qui s’est tenue ce 14 août à Luanda, en Angola. Ce mini-sommet intervient moins d’une semaine après la décision du président Joseph Kabila de ne pas briguer un nouveau mandat à la fin de l’année en RDC. Une réunion s’est ouverte ce 14 août au matin à huis clos en Angola sur la situation en République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud. Sur six chefs d’Etat attendus, seuls trois ont fait le déplacement : l’Angolais João Lourenço qui abrite le sommet à Luanda, Denis Sassou-Nguesso pour le Congo-Brazzaville en tant que président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et le Gabonais Ali Bongo qui préside la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). RFI

Dix personnes arrêtées aux Comores après « une tentative de coup d’Etat »
Les autorités comoriennes annoncent l’arrestation de 10 personnes en lien avec « une tentative de coup d’Etat ». Le procureur de la République déclare que des soldats, un écrivain très connu et d’autres individus ont planifié une série d’assassinats pour prendre le pouvoir. Depuis un référendum controversé le mois dernier, la sécurité s’est détériorée aux Comores. Il y a eu plusieurs coups d’Etat et plusieurs tentatives de sécession aux Comores depuis l’indépendance en 1975. BBC

Présidentielle malgache: inquiétude sur le financement de la campagne
A Madagascar, à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, la société civile déplore le manque de réglementation dans le financement des campagnes électorales des candidats. La nouvelle loi électorale apporte des améliorations sur la transparence des fonds de campagne mais pas de plafonnement dans le financement des campagnes et elle autorise le financement par des fonds étrangers. A Magadagascar, l’absence de plafonnement des fonds de campagnes a pour principal effet pervers de créer une inégalité des chances entre les candidats à la présidentielle dont le premier tour aura lieu le 7 novembre 2018. Certains d’entre eux sont déjà en pré-campagne avec des moyens colossaux : jet privé, hélicoptère, meetings dans lesquels les plus grands artistes malgaches se produisent. RFI

Mauritanie: le leader abolitionniste Abeid inculpé pour incitation à la haine
En Mauritanie, Biram Dah Abeid, leader du mouvement abolitionniste IRA et candidat aux législatives du 1er septembre, a été inculpé le 13 août pour incitation à la haine et à la violence. Un journaliste l’accuse de l’avoir menacé, ce que dément le mouvement IRA. Biram Dah Abeid, qui lutte contre le racisme et l’esclavage, a été arrêté le 7 août à l’aube dans la banlieue sud de la capitale mauritanienne Nouakchott suite à une plainte d’un journaliste qui l’a accusé de l’avoir menacé. Cette accusation a été rejetée par le mouvement auquel appartient Biram Dah Abeid, IRA (« Initiative for the Resurgence of the Abolitionnist Movement », « Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste ») qui a dénoncé une campagne de diabolisation du leader harratin – descendant d’esclave – à l’approche des élections législatives du 1er septembre dont il est candidat pour un siège de député sur la liste nationale.  RFI

Kabila salué pour son respect de la Constitution par ses pairs de la sous-région
Les pays présents à un mini-sommet régional à Luanda ont félicité dans une déclaration commune mardi le président congolais Joseph Kabila pour avoir « respecté la Constitution » en ne se représentant pas à la présidentielle du 23 décembre dans son pays. « Les chefs d’Etat ont salué le fait que le président Joseph Kabila a honoré sa parole de respecter scrupuleusement la Constitution au terme de son second mandat. C’est la preuve de sa détermination à placer l’intérêt du peuple de RDC au-dessus de toute autre chose », ont écrit les chefs d’Etat. Ceux-ci ont également salué « la signature de l’accord de paix » au Soudan du Sud et « encouragent toutes les parties à s’investir dans son application pour arriver à la paix désirée et à la réconciliation nationale ».  VOA

Côte d’Ivoire : qui pourrait intégrer la future plateforme de Bédié ?
En annonçant qu’il se retirait du processus de création du parti unifié voulu par le président Alassane Ouattara, le 8 août, Henri Konan Bédié a déclaré son intention de créer une nouvelle plateforme politique. Qui seront les potentiels animateurs de celle-ci ? Le 9 août, quand Pascal Affi N’Guessan lit le communiqué d’Henri Konan Bédié, il contient difficilement sa joie. Le président du Front populaire ivoirien (FPI de Laurent Gbagbo, divisé en deux camps rivaux) savoure chaque mot de ce texte qui annonce la rupture de l’alliance entre Bédié et Ouattara, nouvellement élu à la tête du parti unifié du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle). Slate

Infographie – Cameroun : où en est la guerre contre Boko Haram ?
Si le conflit a baissé d’intensité, la lutte entre l’armée camerounaise et les terroristes de Boko Haram reste meurtrière et se poursuit le long de la frontière avec le Nigeria. Comment la stratégie des terroristes a-t-elle évolué cette dernière année ? Quelles conséquences cette guérilla a-t-elle sur les populations ? Réponses en infographie. Avec la crise dans les régions anglophones du Cameroun, le conflit avec les terroristes islamistes de Boko Haram semble être passé au second plan. Pourtant, le long de la frontière nigérienne, dans l’Extrême-Nord, il n’a pas cessé. Les victimes y sont toujours nombreuses, bien que les attentats de masse soient moins fréquents. Au moins 135 civils y ont été tués en 2018, pour 18 militaires. Jeune Afrique

Angola : jusqu’à 5 ans de prison pour des fonctionnaires « corrompus »
Cinq fonctionnaires de l’administration fiscale angolaise ainsi que 4 complices ont été condamnés lundi par la Cour provinciale de Luanda à jusqu‘à 5 ans de prison pour des réductions illégales d’impôts de plus de 5 millions d’euros à une société. L’affaire a fait grand bruit en Angola où la corruption est au centre des débats politiques. Deux fonctionnaires ont été condamnés à une peine de 5 ans, un autre à 4 ans, et deux autres ont été condamnés respectivement à 3 ans et demi et à deux ans pour “blanchiment de capitaux, fraude fiscale et corruption passive”, a constaté un journaliste de l’AFP au tribunal. Quatre autre personnes dont deux épouses des anciens fonctionnaires et un employé de l’entreprise Tecnimed, qui a bénéficié de la réduction fiscale, ont été condamnées à des peines avec sursis. Africa News