Sud-Soudan: 4000 Casques bleus envoyés
Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé vendredi le déploiement de 4000 Casques bleus supplémentaires au Soudan du Sud. Leur mission sera d’assurer la sécurité à Juba et de dissuader les attaques contre les bases de l’ONU. Le Conseil a adopté le projet de résolution américain qui menace également d’imposer un embargo sur les armes, si le gouvernement bloque le déploiement de ces troupes. Onze des 15 pays du Conseil ont soutenu cette nouvelle force. La Chine, la Russie, l’Egypte et le Venezuela se sont abstenus. L’Ethiopie, le Kenya et le Rwanda devraient être les principaux contributeurs à cette force de maintien de la paix, autorisée à «utiliser tous les moyens nécessaires» pour remplir son mandat. En revanche, l’Ouganda, allié du président sud-soudanais Salva Kiir, avait annoncé plus tôt vendredi qu’il ne fournirait pas de soldats pour ce déploiement supplémentaire. Tribune de Genève
Près d’un million de Sud-Soudanais réfugiés, dans des conditions difficiles
Près d’un million de Sud-Soudanais, essentiellement des femmes et des enfants, ont fui la guerre civile vers les pays voisins, où ils vivent dans des camps surpeuplés, a rapporté l’ONU lundi. Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a souligné la difficulté des agences humanitaires et des pays de la région à faire face au nouvel afflux de réfugiés provoqué par les combats meurtriers de Juba, début juillet, entre les forces du président Salva Kiir et les troupes loyales à l’ancien vice-président Riek Machar. « Avec des réfugiés qui fuient le Soudan du Sud par milliers, les pays voisins sont mis à rude épreuve, sous le poids conjugué de nombreux nouveaux arrivants et d’opérations (humanitaires) largement sous-financées », a averti le HCR dans un communiqué lundi. VOA
Zambie : les résultats contestés
Le chef de l’opposition zambienne accuse la commission électorale de vouloir organiser des fraudes électorales avec la complicité du parti au pouvoir. Hakainde Hichilema réclame un nouveau décompte des votes à Lusaka, la capitale, après le scrutin présidentiel de jeudi dernier. Il est légèrement devancé par le président sortant, Edgar Lungu, dans les résultats provisoires représentant 132 des 156 circonscriptions électorales du pays. M. Lungu est crédité de 1 454 165 voix, contre 1 383 594 pour Hichilema. L’annonce des résultats définitifs prévue avant la fin du weekend n’a pas encore eu lieu.Sept autres candidats sont en lice pour ce scrutin présidentiel inédit dans la mesure où, pour la première fois, il faut avoir une majorité absolue (plus de 50 %) des voix pour le remporter. BBC
A Syrte, les forces libyennes poussent l’EI dans ses derniers retranchements
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont gagné du terrain dimanche à Syrte face aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) retranchés dans les derniers quartiers qu’ils contrôlent en bord de mer. Ville natale de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Syrte était tombée aux mains de l’EI en juin 2015, la communauté internationale s’inquiétant de voir une base de l’organisation extrémiste à quelques 300 kilomètres des côtes européennes. Les forces du GNA basé à Tripoli ont lancé le 12 mai une offensive pour reprendre ce principal fief de l’EI situé dans le centre-nord de la Libye. Elles y ont pénétré le 9 juin mais ont stagné pendant des semaines à cause des contre-attaques jihadistes. Aidées par des bombardements aériens des Etats-Unis depuis le 1er août, elles ont enregistré d’importants succès ces derniers jours en chassant les jihadistes de leur QG, au centre-ville, de l’université puis du bâtiment de la radio. TV5
Au Nigeria, Boko Haram diffuse une nouvelle vidéo des « filles de Chibok »
Boko Haram a diffusé une vidéo de jeunes filles présentées comme des lycéennes enlevées par le groupe jihadiste nigérian en avril 2014 à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, et a réclamé la libération de combattants emprisonnés. Lors d’une conférence de presse organisée à Abuja par le mouvement « Bring Back Our Girls » (BBOG) qui milite pour la libération de ces lycéennes, un père a affirmé avoir reconnu sa fille, Maida Yakubu, enlevée à Chibok, une identification qui devrait être suivie de nombreuses autres. Abubakar Abdullahi, l’un des porte-parole de BBOG, se dit en effet « certain que ce sont les filles de Chibok ». « Nous reconnaissons jusqu’à dix d’entre elles dans la vidéo », a-t-il assuré à l’AFP, préférant toutefois attendre la confirmation du gouvernement nigérian et celle des parents concernés avant de diffuser plus de noms. Jeune Afrique
Nigeria: trois personnes recherchées en rapport avec les filles de Chibok
L’armée nigériane a lancé un avis de recherche lundi contre trois personnes, dont un journaliste, pour recel d’informations concernant les lycéennes de Chibok captives du groupe armé islamiste Boko Haram depuis 2014. Le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Usman, a précisé que le journaliste Ahmad Salkida, un homme du nom d’Ahmed Bolori et une femme, Aisha Wakil, sont recherchés pour leurs liens et contacts présumés avec Boko Haram. « Cela est devenu nécessaire, étant donné leurs liens avec les deux dernières vidéos qui ont été diffusées par Boko Haram, et aussi d’autres éléments révélés par notre enquête préliminaire », a-t-il déclaré dans un communiqué. TV5
La Cédéao exhorte les Bissau-Guinéens à résoudre la crise politique
Marcel Alain de Souza, président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a exhorté dimanche les Bissau-Guinéens à résoudre la crise politique que connaît leur pays depuis un an, estimant qu’il n’existait « pas de solution miracle » extérieure. « Un pays ne peut pas rester éternellement en crise », a déclaré Marcel Alain de Souza à l’AFP à Bissau, où il a entamé une visite samedi soir, accompagné du nouveau représentant résident de la Cédéao, l’Ivoirien Blaise Diplo, ancien cadre de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans le pays. « Nous allons faire appel à toutes les parties impliquées. Nous n’avons pas de solution miracle. La solution ne peut venir que des fils et filles de ce pays », a affirmé le président de la Commission. Le Monde
En Ethiopie, la révolte gronde chez les Oromos et Amharas
Après une répression sanglante contre des manifestants, le week-end dernier, le Haut commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU se déclare « très inquiet », et veut envoyer sur place des observateurs internationaux. En Ethiopie de très violents affrontements se sont déroulés le week-end dernier, entre forces de l’ordre et manifestants dans les régions Oromia et Amhara. « Une répression qui a fait au moins une centaine de morts parmi les manifestants, selon un bilan d’Amnesty International, rapporte la taz, die taz de Berlin. Ce qui avait commencé comme un mouvement de protestation contre des décisions administratives prises de manière autoritaire et arbitraire, a soudain développé une propre dynamique, après que les initiateurs des premières protestations aient été emprisonnés pour des mois. En tout,selon un bilan de la Société allemande pour les Peuples menacés, ce sont au moins 570 personnes qui ont été tuées par les forces de sécurité éthiopienne depuis novembre dernier, dont 520 Oromos und 50 Amharas. DW
L’ex-commandant de la LRA Thomas Kwoyelo sera-t-il jugé en Ouganda?
Lundi 15 août s’ouvre en Ouganda l’audience préliminaire du procès de Thomas Kwoyelo, un ex-commandant de la rébellion de l’armée de résistance du seigneur (LRA). Cette rébellion a touché le nord de l’Ouganda pendant près de 20 ans (1988-2006) faisant environ 1,7millions de déplacés (selon UNHCR) et des milliers de victimes. Le principal chef de cette rébellion, Joseph Kony, est recherché par la CPI. Dominique Ongwen va faire face dans les mois à venir à un procès à La Haye. C’est la première fois que se tient un procès d’un membre de la LRA en Ouganda. Blessé en 2009 et capturé en RDC, Thomas Kwoyelo est poursuivi pour 53 chefs d’accusations : meurtres, homicides volontaires, enlèvements, destruction de propriétés, etc. RFI
Au Burundi, un homme raconte les tortures subies
Le comité des Nations Unies a présenté un rapport accablant sur des centaines d’exécutions, de cas de torture et de viols commis au Burundi. Ce pays d’Afrique orientale est plongé dans la tourmente politique depuis avril 2015, après la candidature du président Pierre Nkurunziza à sa propre succession et sa réélection controversée pour un troisième mandat. « Ils m’ont fait une injection dans les testicules, raconte un homme à la BBC qui dit avoir été torturé par la police burundaise. Mais je n’ai pas pu voir ce qu’il y avait dans la seringue. » « Ils continuent de nous injecter et nous posent des questions sur les protestations. On leur dit qu’on ne sait rien, qu’on n’est pas descendu dans la rue, mais ils disent qu’ils ont des photos des manifestants. » L’ONU a recensé plus de 600 cas de torture au Burundi entre avril 2015 et avril 2016. BBC
Burundi: les corps repêchés dans la rivière Mubarazi restent non identifiés
Au Burundi, cela fait 24 jours que ses proches sont sans nouvelles de Jean Bigirimana. Ce journaliste travaillant pour la publication indépendante Iwacu a disparu le 22 juillet dernier, lors d’un déplacement dans la localité de Muramvya au Burundi. Selon des témoins il a été arrêté par des agents des services de renseignements, mais la police dément. Ses proches le recherchent. Deux corps ont été repêchés dans la rivière Mubarazi mais selon son épouse, il ne s’agit pas de Jean Bigirimana. Après une première mission infructueuse menées par les autorités, les collègues de Jean Bigirimana ont découvert lundi dernier deux corps dans la rivière Mubarazi. Ils ont été repêchés mais sont en mauvais état après plusieurs jours passés dans l’eau. La police est catégorique : aucun des deux n’est celui du journaliste. RFI
Centrafrique: les Casques bleus stoppent « un convoi d’hommes lourdement armés »
Les forces onusiennes en Centrafrique (Minusca) ont annoncé dimanche avoir arrêté 10 individus « lourdement armés » qui circulaient au sein d’un convoi tenu pour responsable de plusieurs affrontements meurtriers. Il s’agit de membres de l’ex-rébellion Séléka, d’après les autorités centrafricaines. « Les forces de la Minusca ont stoppé un convoi d’environ 35 hommes lourdement armés à bord de sept véhicules, à l’aube du samedi 13 août 2016, à 50 km au sud de Sibut (centre-est du pays). Parmi ces 35 individus, plusieurs feraient l’objet de mandats d’arrêt », écrit la Minusca dans un communiqué. AFP/AfricaTime
Congo-Brazzaville: où en est l’opposition, quatre mois après les élections?
Ce 15 août marque la fête nationale au Congo. Les autorités espèrent faire de ce rendez-vous un symbole d’unité nationale. Pourtant, quatre mois après la présidentielle, la réélection de Denis Sassou-Nguesso est toujours contestée par certains. Dans l’opposition, les appels à un dialogue national se sont multipliés ces dernières semaines, même si tous ne sont pas d’accord sur la stratégie à adopter. Il y a les intransigeants, à commencer par Mathias Dzon. Quatre mois après le scrutin, il refuse toujours de légitimer le président Sassou-Nguesso, et plaide pour l’organisation de nouvelles élections. C’est le cas aussi de Claudine Munari. A ses yeux, le pouvoir sera de fait vacant à partir de demain, le précédent mandat de Denis Sassou-Nguesso s’achevant ce 15 août. L’ex-candidate est désormais à la tête du Frocad. RFI
RDC: le bilan du massacre de Beni revu à la hausse, 50 morts (société civile)
La société civile de Beni a revu à la hausse le bilan du dernier massacre perpétré dans ce territoire du Nord-Kivu. Selon son président, Gilbert Kambale, le nombre de personnes tuées est de cinquante alors que le premier bilan faisant état d’une trentaine de morts. La même indique que vingt-quatre maisons ont été incendiées. « En tous cas, le nombre est tellement élevé. Nous avons pensé qu’il était important que les gens restent à la maison et pleurent leurs morts. Aujourd’hui, on est à plus de 1200 personnes tuées à la machette et à la hache, massacrées [depuis 2014, NDLR]. La population ne parvient plus à supporter que les gens puissent continuer à mourir », a déclaré Gilbert Kambale, lundi 15 août à Radio Okapi. Le président de la société civile de Beni indique que la majorité des habitants de la commune rurale de Beni ont fui vers la ville de Beni à cause de l’insécurité. Ces habitants vivraient dans des familles d’accueil. Radio Okapi
Angola: l’inquiétude des journalistes après l’approbation de lois sur les médias
En Angola, l’Assemblée nationale a approuvé vendredi 12 août un ensemble de lois concernant les média et la communication. Si les députés du parti au pouvoir, le MPLA, majoritaire à l’Assemblée, sont prononcés pour, évoquant une avancée en termes de démocratisation de l’information et de régulation des éventuels risques d’un « journalisme irresponsable », certaines dispositions font bondir l’opposition ainsi que les syndicats des journalistes. Les textes instaurent l’obligation pour tous les médias de retransmettre les discours du président de la République lorsque celui s’adresse à la nation, facilitent les plaintes en diffamation, droit à l’image et rectification. Mais ils instaurent surtout la création d’un nouvel organe de régulation des médias aux pouvoirs élargis. RFI
Mozambique: 6 civils tués dans une attaque des rebelles (police)
Six personnes ont été tuées dans l’attaque d’une voiture attribuée à la branche armée de la Renamo, le principal parti d’opposition mozambicain, a-t-on appris lundi de source policière alors que le conflit entre la rébellion et les forces gouvernementales s’intensifie depuis juillet. « Vendredi près de Nangué (centre), des hommes armés de la Renamo ont arrêté une voiture, puis tiré jusqu’à ce qu’elle prenne feu. Six personnes sont mortes carbonisées », a déclaré à l’AFP Daniel Macuacua, le porte-parole de la police mozambicaine. … Selon les autorités, l’ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), qui a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, a intensifié ses attaques dans le centre et le nord du pays, depuis juillet. AFP/AfricaTime
Zimbabwe: les chefs de l’opposition s’unissent contre Mugabe
Les deux leaders de l’opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai et l’ancienne vice-présidente Joice Mujuru, ont présidé ensemble samedi un grand rassemblement d’union contre le régime du président Robert Mugabe. M. Tsvangirai, qui dirige le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), et Mme Mujuru, qui en mars a fondé son propre parti, Le peuple du Zimbabwe d’abord (ZPF), ont protesté contre le maintien au pouvoir du président Mugabe et appelé à l’union des forces d’opposition afin d’accéder au gouvernement. « Si nous sommes ici, c’est parce que nous avons besoin d’un consensus collectif de tous les Zimbabwéens afin de nous assurer que Mugabe entende la voix du peuple », a déclamé M. Tsvangirai devant une foule massée sur un stade de Gweru. RTBF