Filles de Chibok : rançon ou échange ?
Des versions contradictoires ont été données à la question de savoir si une rançon a été payée et/ou des prisonniers de Boko Haram libérés en échange de la libération, jeudi, de 21 lycéennes enlevées à Chibok, dans le nord du Nigeria en avril 2014. Un médiateur nigérian, qui n’a pas pris part aux dernières négociations pour la libération des filles, a déclaré à l’agence Associated Press qu’une « superbe rançon » de plusieurs millions de dollars a été versée par le gouvernement suisse, au nom des autorités nigérianes. Selon la même source, la Suisse devait être remboursée en retirant un montant égal à celui de la rançon des 321 millions de dollars US que Genève doit retourner au Nigeria cette année, de l’argent placé dans des banques suisses, dans les années 90, par le défunt dictateur nigérian Sani Abacha. BBC
Chibok : des otages devenues mères
Sous la supervision du Comité international de la Croix-Rouge, les 21 lycéennes enlevées il y a un an et demi dans le nord du Nigeria ont été libérées au terme négociations entre les autorités nigérianes et des responsables de Boko Haram. Le gouvernement nigérian a démenti l’information selon laquelle les filles ont été libérées en échange de la libération de militants de Boko Haram arrêtés par les services de sécurité. De hauts responsables de la secte islamiste nigériane avaient été arrêtés à un check-point, près de la frontière avec le Cameroun, selon des sources sécuritaires. BBC
Burundi : déception et jubilation après le vote du retrait de la CPI
Ce mercredi, à Bujumbura, les deux chambres du Parlement ont voté en faveur du projet de loi porté par le Président Nkurunziza. Il propose le retrait du Burundi de la Cour pénale internationale. Pour certains, c’est la preuve que le gouvernement est coupable de graves crimes. Les dés sont jetés. Avec les 94 députés sur 110 et les 37 sénateurs sur 37 qui ont voté en faveur du projet de loi actant le retrait du pays de la CPI (cour pénale internationale), il semblerait bien que Bujumbura veuille en finir une fois pour toutes avec La Haye. Après ce vote historique, les réactions n’ont pas tardé, des plus vives aux plus jubilatoires. Jeune Afrique
CPI: Lubanga n’est pas le « bouc émissaire »
« On ferait alors de Thomas Lubanga le bouc émissaire du phénomène des enfants soldats en Ituri », a déclaré Me Jean-Marie Biju-Duval lors de l’audience devant la Cour à la Haye, aux Pays-Bas. L’avocat a évoqué une identification difficile des enfants soldats qui, selon lui, sont éparpillés dans l’Ituri et dans toute la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC). Me Biju-Duval estime que la décision de la CPI risque de raviver les tensions dans la région. Il plaide pour que Thomas Lubanga, actuellement détenu en RDC, participe à une cérémonie traditionnelle de réconciliation. BBC
EI : une cellule marocaine démantelée
Dans un communiqué, les autorités du ministère espagnol de l’intérieur signalent que deux de ces quatre individus arrêtés sur leur territoire « avaient fait allégeance » à l’EI. Ils avaient également un « contact direct avec les dirigeants de l’organisation ». Les autorités espagnoles précisent que la cellule marocaine était chargée de maintenir l’orthodoxie et réalisait l’endoctrinement pour souder la structure. La nébuleuse établit en Espagne devait sélectionner, recruter et imposer la philosophie de l’EI aux nouveaux membres avant de les envoyer au front en Syrie et en Irak. BBC
Quatre soldats maliens tués dans l’explosion de mines
« Entre les localités de Diabaly et de Nampala (centre), quatre militaires maliens ont trouvé la mort quand leurs véhicules ont sauté sur des mines », a déclaré à l’AFP un gradé de haut rang de l’armée malienne. L’information a été confirmée par un officier de l’armée malienne en poste à Ségou, une des principales villes de la région, précisant que l’attaque s’était produite « dans le village de N’Goma Coura ». « Deux véhicules de l’armée ont été calcinés après l’explosion de trois mines », selon cette source, qui fait également état de plusieurs soldats blessés et de l’envoi de renforts de l’armée sur les lieux. VOA
Mali: l’enquête sur la mort de Cheikh Ag Aoussa s’annonce difficile
Au Mali, plusieurs enquêtes sont en cours après la mort de Cheikh Ag Aoussa, haut représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad, dans l’explosion de son véhicule au sortir d’une réunion avec l’ONU, à Kidal, le 8 octobre. La CMA et la Minusma mènent des enquêtes qui s’annoncent difficiles. RFI
Un émissaire de l’ONU bientôt au Burundi pour des pourparlers de crise
L’envoyé spécial Jamal Benomar se rendra à Bujumbura la semaine prochaine pour des pourparlers de crise. Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues entre le Burundi et les Nations unies. Le pays d’Afrique de l’est, plongé dans une crise politique, a également adopté mercredi un projet de loi prévoyant son retrait de la Cour pénale internationale. « Nous avons besoin d’un engagement renouvelé avec le gouvernement », a confié Jamal Benomar à des journalistes à l’issue d’une réunion du Conseil à huis clos. VOA
La libération de 21 lycéennes de Chibok en annonce t-elle d’autres?
Pendant plus de deux ans, le Nigeria n’a eu aucune nouvelle des 219 lycéennes – 276 avaient été initialement kidnappées mais 57 avaient réussi à fuir dans les heures suivantes – enlevées dans leur lycée à Chibok par Boko Haram dans la nuit du 14 au 15 avril 2014. Puis, le 17 mai 2016, une des jeunes filles était retrouvée vivante dans la forêt de Sambisa, fief du groupe terroriste. D’abord annoncée par les familles des victimes, la nouvelle avait été conformée par l’armée nigériane. Surtout, le témoignage de cette survivante avait donné espoir à tout un pays et à des centaines de familles sans nouvelles depuis de très longs mois. Slate
Guerre contre l’UPC au Cameroun : le rôle de la France en question
Dans les années 1950 et 60 l’armée française a combattu au Cameroun les membres de l’UPC, un parti d’opposition. Une guerre qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts selon les historiens. France 24 a interviewé un témoin capital. C’est une période méconnue des relations entre la France et l’Afrique. Dans les années 1950 et 60 l’armée française a combattu au Cameroun les membres du parti Union des populations du Cameroun (UPC), qu’elle qualifiait de rebelles. Une guerre qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, selon les historiens. France 24
Le pétrole, enjeu du conflit libyen
En Libye, la guerre économique bat son plein. Après des victoires militaires importantes, les forces armées des deux autorités rivales sont désormais à moins de 200 km l’une de l’autre, explique Jeune Afrique. D’un côté, Fayez Al-Sarraj, 56 ans, premier ministre et dirigeant du gouvernement d’union nationale et de son Conseil présidentiel (CP) ; de l’autre, Khalifa Haftar, 73 ans, commandant en chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL). Ils font face à un troisième acteur : les djihadistes de l’organisation Etat islamique. Le Monde
Pour la première fois, les armées égyptienne et russe vont mener des exercices militaires conjoints sur le sol égyptien, du 15 au 26 octobre, a annoncé mercredi un porte-parole de l’armée égyptienne. Ces manœuvres renforcent le rapprochement entre Moscou et Le Caire, qui a voté dimanche au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la contre-proposition de résolution russe sur Alep, rejetée à une large majorité par les autres membres du Conseil. En se rangeant symboliquement dans le camp des partisans du président syrien Bachar Al-Assad, l’Egypte a pris ses distances avec l’Arabie saoudite, qui a tenu financièrement à bout de bras le gouvernement d’Abdel Fattah Al-Sissi depuis que celui-ci a renversé, il y a trois ans, le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Le Monde
Quand l’ONU donne une leçon d’efficacité à l’Union africaine
On connaît la solide réputation des lourdeurs bureaucratiques de l’ONU, ses impuissances face aux crises aiguës, notamment en Syrie, au Darfour, au Soudan du Sud, au Yémen, en République démocratique du Congo (RDC). Contre toute attente, c’est cette même ONU qui vient de réussir un sursaut en désignant de façon consensuelle et aisée, le 5 octobre, Antonio Guterres, 67 ans, au poste de secrétaire général. Là où on redoutait, à juste titre, un blocage du fait de la position initiale de Moscou d’exiger un secrétaire général venant d’Europe de l’Est, le Conseil de sécurité a trouvé l’intelligence de contourner les tensions entre les Etats-Unis et la Russie sur la Syrie pour porter son choix sur Antonio Guterres, ancien premier ministre portugais (1995-2002). Le Monde