Dakar : des solutions intégrées pour la sécurité en Afrique
Le quatrième Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique s’ouvre lundi à Dakar au Sénégal. Durant deux jours, quelques 700 participants vont discuter sur les « défis sécuritaires actuels en Afrique: pour des solutions intégrées », thème du Forum. Seront présents à ce quatrième forum les acteurs régionaux et internationaux, les autorités politiques et militaires, les experts et universitaires, les diplomates, les représentants d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé. L’objectif affiché est de permettre aux participants de mettre l’accent sur la nécessité d’approches intégrées, en favorisant les échanges, les partages d’expériences et les synergies aux niveaux national, sous-régional, régional avec l’Union africaine ou international avec l’Union européenne ainsi qu’avec les Nations unies. BBC
L’opposition boycotte la CENI au Niger
Au Niger, après le renouvellement du bureau de la CENI, l’opposition a fait part de son mécontentement, absente de l’institution. Le premier défi de cette institution désormais permanente est de travailler à faire siéger en son sein l’opposition politique qui la boude. « Nous allons travailler ensemble pour que chacun regagne sa place dans l’intérêt de la république et de la démocratie », a déclaré l’ancien président de la CENI en 1999, Issaka Souna, juste après la cérémonie de prestation de serment. « Nous savons qu’il y aura des difficultés et nous sommes prêts à les gérer », a-t-il ajouté. VOA
L’armée américaine a tué 40 islamistes en Somalie
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir tué 40 islamistes en Somalie en quatre jours, au cours de cinq frappes visant des shebab affiliés à Al-Qaïda et des djihadistes du groupe Etat islamique (EI). Sur ce total, « 36 islamistes shebab et 4 combattants de l’EI ont été tués », a indiqué un porte-parole du Pentagone, le colonel Rob Manning, au cours d’un point de presse. Quatre de ces frappes avaient déjà été annoncées par le commandement militaire américain chargé de l’Afrique (AFRICOM). VOA
Quatre bombes artisanales explosent à Bamenda
Quatre bombes artisanales ont explosé dans la nuit de dimanche à lundi, à Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun. Cette ville est l’un des épicentres de la crise politique qui secoue la partie anglophone du pays. Les quatre explosions n’ont pas fait de victimes. Elles surviennent quelques jours après la mort de trois gendarmes et d’un militaire dans la région. Des meurtres attribués par le gouvernement aux activistes anglophones dont certains réclament la partition du pays. BBC
Zimbabwe : l’armée met en garde le pouvoir
Le chef de l’armée zimbabwéenne a dénoncé lundi l’éviction du Vice-président du pays, Emmerson Mnangagwa. Dans une rare déclaration, le général Constantino Chiwenga a réclamé la fin de ce qu’il a qualifié de purge au sein du parti de Robert Mugabe. « Nous devons rappeler à ceux derrière ces dangereuses manigances que lorsqu’il s’agit de protéger notre révolution, l’armée n’hésitera pas à intervenir », a-t-il lancé.
Cette déclaration intervient alors qu’Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a fui le Zimababwe pour l’Afrique du Sud, selon ses proches. RFI
Cameroun: quatre bombes artisanales explosent en zone anglophone
Quatre bombes artisanales ont explosé dans la nuit du 12 au 13 novembre à Bamenda, la capitale régionale du nord-ouest du Cameroun, sans faire de victime. L’une des bombes a explosé peu après 21h à proximité du groupement mobile d’intervention (GMI), une unité de police souvent prise pour cible ces dernières semaines. Selon des témoins, c’est la quatrième fois qu’un engin explosif de ce type est actionné aux alentours de cette unité qui concentre le plus gros contingent de policiers dans la région. Les trois autres explosions sont intervenues à intervalle régulier entre 3h et 4h du matin sur une avenue commerciale. Ces différentes explosions n’ont pas fait de victime. RFI
Le Somaliland a voté pour élire son président et prouver sa maturité politique
Le Somaliland a organisé lundi 13 novembre la troisième présidentielle de sa jeune histoire. Ce pays de 4 millions d’habitants a déclaré de façon unilatérale son indépendance en 1991, après dix ans de guerre civile contre la Somalie. Il n’est pas reconnu par la communauté internationale, mais vit dans la paix et avec des institutions qui fonctionnent relativement bien. Le président Silanyo a décidé de ne pas se représenter. Les 700 000 étaient appelés à départager trois candidats. RFI
Afrique : le retour des conflits ethniques ?
Nous avons tous en tête le génocide rwandais, qui opposait deux ethnies : les Hutus et les Tutsis. D’avril à juillet 1994, entre 500 000 et 1 million de Rwandais périrent (800 000, selon l’ONU). En France, très tôt, ce conflit a fait l’objet de controverses. Pour le rôle qu’aurait pu jouer la France, mais surtout sur l’interprétation des causes du génocide. La lecture ethnique est très rapidement venue se confronter aux lectures plus complexes sur les causes sociologiques, politiques, historiques et régionales du génocide. Selon cette première lecture, les Tutsis et les Hutus seraient destinés à s’affronter, et les massacres seraient le résultat d’une opposition raciste héréditaire et pratiquement constitutive de l’ADN des Rwandais, et plus largement des Africains, condamnés aux tueries et aux barbaries spontanées sans dimension politique ni instrumentalisation. Le Point
Tchad : Quand le rêve « pétrolier » se brise
Devant un parterre d’opérateurs économiques acquis à sa solde réunis en assemblée générale, le week-end dernier, le président tchadien, Idriss Déby a solennellement invité ses compatriotes à oublier le pétrole. A demi-mot, il a fait savoir que les vannes pétrolières ouvertes depuis 2003 et qui ont tant fait rêver les Tchadiens n’ont pu et ne pourront finalement leur apporter le bonheur escompté. Fortement dépendant de la manne pétrolière, le Tchad se retrouve aujourd’hui à essuyer les bourrasques de la chute des cours du brut au point de ne pas pouvoir souvent honorer les salaires de ses fonctionnaires. Et si le pays s’est retrouvé dans une telle mauvaise passe économique, c’est beaucoup moins dû au yoyo du marché du pétrole qu’à la mauvaise gouvernance. Le Pays
Côte d’Ivoire : la forteresse de Guillaume Soro
Certains l’accompagnent depuis des années. D’autres ont tenté des incursions au sein du parti présidentiel avant de faire amende honorable. Enquête sur ces hommes et ces femmes qui gravitent autour de l’ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro et qui, ces derniers mois, ont resserré les rangs. Jeune Afrique
Sahel : quels sont les liens entre les jihadistes et Moustapha Chafi, ex-conseiller de Compaoré ?
Les rapports du Mauritanien Moustapha Limam Chafi, ex-conseiller spécial de Blaise Compaoré, avec des groupes jihadistes sahéliens ne sont un secret pour personne. Ces derniers jours, des photos de lui, prises dans le désert malien lors de la libération d’otages espagnols en 2010 pour laquelle il a œuvré, circulent. Ces clichés, que Jeune Afrique a pu examiner, relancent les interrogations sur le degré de proximité qu’entretenait le négociateur Moustapha Limam Chafi avec des chefs islamistes de premier plan. Coiffé d’un chèche ocre, on le voit prier au milieu des jihadistes, brandir une kalachnikov ou poser tout sourire au côté de Nabil Makhloufi, ex-émir d’Aqmi au Sahara. Jeune Afrique
Maroc : nouvelles sanctions royales à la suite des contestations dans le Rif
Les secrétaires généraux de sept ministères ainsi que trois directeurs centraux viennent d’être remerciés ce lundi. Et ce n’est sans doute pas fini. La série de limogeages royaux se poursuit. Sept secrétaires généraux de ministères viennent d’être licenciés, ce lundi 13 novembre, en raison de leur responsabilité dans le retard des projets de développement de la région d’El Hoceima, épicentre d’un mouvement de contestation populaire qui dure depuis un an. Le secrétaire général de la Primature, Abdelouahed Fikrat, est le premier sur cette longue liste de remerciements, confirme à Jeune Afrique un haut responsable de la bâtisse d’El Méchouar. Au moment des contestations, Fikrat était le numéro deux de l’ancienne secrétaire d’État à l’Environnement, Hakima El Haité, qui ne pourra plus assumer de responsabilités officielles. Jeune Afrique
Embuscade au Niger: des enquêteurs américains sur les lieux
Des enquêteurs américains se sont rendus dimanche dans le village du Niger où quatre soldats américains ont été tués début octobre lors d’une embuscade tendue par des islamistes armés, a annoncé le commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM). Une équipe d’enquêteurs américains et nigériens « s’est rendue dans le village de Tongo Tongo, au Niger, le 12 novembre, pour avoir une meilleure idée de l’embuscade du 4 octobre, du lieu de l’attaque et des lieux environnants », a précisé l’AFRICOM dans un communiqué. « Cette mission a permis aux enquêteurs de rassembler des informations et de déterminer les faits liés à l’embuscade qui a causé la mort de quatre soldats américains et quatre soldats nigériens », ajoute le communiqué. TV5
Non-lieu treize ans après le crash de Charm el-Cheikh
Trois minutes après son décollage de Charm el-Cheikh le 3 janvier 2004, l’avion de Flash Airlines s’était abîmé en Mer Rouge, faisant 148 morts dont 134 Français : treize ans plus tard, la justice a ordonné un non lieu, les charges contre la compagnie égyptienne et l’équipage étant « insuffisantes ». Le juge de Bobigny a suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé en janvier 2016 la fin des poursuites pour « homicides involontaires ». Ce dernier avait alors estimé que l’enquête ne permettait « pas de retenir d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l’équipe de pilotage », décédée lui aussi dans l’accident de l’avion de la compagnie à bas coût. Dans son ordonnance rendue le 11 juillet dernier, dont des parties civiles ont fait appel, le juge d’instruction se base sur plusieurs rapports d’expertise. Tous avaient pointé du doigt, à des niveaux divers, des « manquements » de la compagnie en matière de formation des pilotes et de respect de leur temps de repos. TV5
Centrafrique : 7 morts et plus de 20 blessés dans des violences à Bangui
Quatre personnes sont mortes et une vingtaine blessées, samedi 11 novembre au soir, dans une attaque à la grenade contre un café de Bangui, un incident suivi par des représailles qui ont fait trois morts, premières violences significatives dans la capitale centrafricaine depuis début 2017. L’attaque par des hommes non identifiés contre ce café où jouait un célèbre chanteur local s’est produite au PK5, un quartier qui a longtemps été l’épicentre des violences communautaires qui ont secoué Bangui ces dernières années. Le café visé, Au carrefour de la paix, se situe à la limite des troisième et cinquième arrondissements, dans le quartier musulman, poumon commercial de la ville. Le Monde